Jour 311 – Zanzibar, Stonetown

Nous quittons la côte est de l’île de Zanzibar pour la capitale sur la côte ouest, et plus précisément le quartier historique de Stonetown. Nous avons droit aux contrôles de police habituels, sans problème. Aussi, nous retraversons la portion de route qui était inondée à l’aller, elle ne l’est pas beaucoup moins au retour. A l’approche de la ville, il y a de plus en plus de monde qui marche le long de la route, et la circulation se densifie. Une fois dans la ville, il faut composer avec les rues fermées ou bloquées pour passer de l’autre côté du quartier historique et rejoindre le bord de mer vers lequel se trouve notre hôtel. Nous garons la voiture et quelques minutes plus tard, quelqu’un passe pour la récupérer.

 

Il est l’heure de déjeuner mais ce n’est pas aisé, car nous découvrons que nous arrivons dans la capitale en plein ramadan. Or, par décret du gouvernement, une grande partie des restaurants est obligé de rester fermée dans la journée. Mais, sur une indication de l’hôtel nous en trouvons un en bord de plage avec vue sur la mer qui sert quand même, tant mieux pour nous.

 

Pendant le repas, un chat parmi tant d’autres, car il y a énormément de chats errants dans la ville, vient nous voir. Nous voyons très vite qu’il a une patte cassée, le pauvre peine à marcher. On a un peu de mal à le laisser dans cet état, alors on joue aux apprentis vétérinaires. On prend deux petits bâtons et un bout de la bande que Clémence a sur son pied et on improvise une attelle. Ça ne marche pas immédiatement mais au final, il pose sa patte presque normalement quand il marche, et on espère que ça l’aidera.

 

Après une gestion de crise quant à l’organisation de notre ascension du Kilimandjaro (dû à une négociation de dernière minute), nous partons à l’assaut des petites rues du quartier historique de Stonetown. Nous commençons par aller voir la maison de Freddie Mercury, celle de son enfance car oui il est né ici de parents d’origine Perse, puis a fait ses études en Inde avant de revenir ici et de fuir en Angleterre lors de la révolution de 1964, pour finalement devenir celui que l’on connait.

 

Ensuite, nous nous perdons, volontairement pour découvrir l’endroit. On a l’impression de faire un retour en Inde, avec en toile de fond l’appel à la prière des différentes mosquées du quartier. Clairement les bâtiments ne sont pas dans un super état, mais on sent qu’un effort de rénovation et d’entretien est fait. En tout cas, l’endroit a du charme, beaucoup même et nous sommes impressionnés par les lourdes portes en bois sculpté des bâtiments. Le quartier est très vivant, les gens sont sympathiques avec nous et plutôt avenants. Certes il y a pas mal de vendeurs qui veulent nous attirer dans leur boutique, mais c’est aussi le jeu. On sent dans certaines rues que ramadan oblige, l’activité se concentre principalement autour de la mosquée, mais on voit aussi les stands qui préparent de la nourriture pour le repas du soir. Nous profiterons d’ailleurs d’un stand pour acheter une galette et un gâteau de riz (délicieux !), nous les mangeons un peu cachés car eux ne sont pas autorisés à manger pendant la journée. Mais, on voit les gens qui viennent faire des provisions pour le soir.

 

Nous ressortons du quartier pour faire un tour sur le front de mer, avant d’y retourner avec cette fois ci le but de trouver le marché aux épices. La visite du marché confirme notre sensation d’être en Inde ! Après avoir un peu craqué sur un stand d’épices (la cuisine au retour va être sympa !), nous rentrons vers l’hôtel, en faisant encore un peu de shopping.

 

Une fois nos achats déposés à l’hôtel, nous cherchons un bon spot pour le coucher de soleil qui est imminent. Nous suivons un groupe de l’hôtel qui se rend sur la terrasse d’un hôtel de luxe en bord de mer, c’est sympa mais on cherchait plutôt une terrasse sur un toit. On repart dans les petites rues pour se rendre à l’hôtel Maru Maru. C’était un très bon conseil, la vue est sublime et nous profitons des dernières lueurs du jour sur la vieille ville et la baie de Zanzibar. Nous pouvons aussi voir de haut la ville, avec en fond sonore le chant des minarets. Puisque nous sommes bien installés, nous restons pour diner avant de rentrer dans notre hôtel. Nous ne trainons pas trop ce soir, la compagnie aérienne nous a envoyé un mail pour nous signifier que notre vol décollera demain à 7 heures, au lieu de 11 heures… le réveil va donc sonner très tôt. La parenthèse de notre voyage à Zanzibar se termine, et c’était une belle parenthèse pendant laquelle nous avons bien pris le temps de vivre. Nous sommes heureux d’avoir profité de la mer, surtout que nous ne la retrouverons maintenant qu’en Jordanie, mais nous sommes aussi contents d’avoir pu visiter ce lieu historique qu’est la vieille ville de Stonetown.

Jour 310 – Zanzibar, Kizimkazi

Gros gros échec sur le réveil ce matin, nous étions censés quitter l’hôtel à 6 heures du matin, mais il était presque 7 heures quand nous sommes sortis du sommeil. Le fait qu’il fasse encore nuit et que la pluie reprenne nous a un peu démotivés. Bon, le problème c’est que nous devions partir avec, ou plutôt emmener avec nous un couple de Polonais de l’hôtel, Lucas et Natalia. Nous avons « guetté » leur chambre et nous nous sommes dit qu’eux aussi avait prolongé la nuit car il n’y avait pas de lumière, mais non ils nous attendaient sagement. On s’en veut un peu mais ils ne semblaient pas nous en tenir rigueur.

 

Nous voilà donc partis tous les quatre en direction du village de Kizimkazi, au sud de l’île de Zanzibar. Là-bas, nous retrouvons Ali avec qui Miki nous a mis en relation, lui ne nous tient pas trop rigueur de notre heure de retard non plus. Nous venons ce matin ici pour aller voir les dauphins qui vivent dans le coin, et peut être nager avec eux.

 

Nous sommes partis sur le petit bateau, d’autres bateaux étaient là aussi mais nous sommes en saison basse donc pas trop quand même. Dès les premiers ailerons de dauphins aperçus, Ali met le cap sur eux et tout le monde saute à l’eau pour mieux les voir. Nous remontons dans le bateau quand les dauphins s’éloignent et puis ainsi de suite pendant un bon moment. Nous les voyons parfois mieux que d’autres, parfois je ne saute pas pour pouvoir les admirer depuis la surface, parfois les dauphins préfèrent s’enfoncer vers les profondeurs. Clémence les a vus de très près et a presque failli en toucher, deux fois ! Je ne suis pas fan des méthodes de poursuites des dauphins, mais ces derniers semblent rester quand même dans le coin. Ali nous soutient que si vraiment ils en avaient marre ils partiraient en haute mer directement. Il fait dire que d’un coup de nageoir ils partent vite, très vite ! En tout cas, on est toujours autant excités de voir des dauphins, c’est bête mais c’est quand même bien la classe.

 

Les vagues et le courant sont assez fort et inévitablement le mal de mer me saisit, mais je tiens bon jusqu’à ce qu’on prenne le chemin du retour. Entre temps, la marée est devenue basse, et l’entrée dans le lagon n’est pas évidente, les vagues contre le récif sont fortes, et à l’intérieur il n’y a quasiment plus d’eau. Ali pousse un peu le bateau, puis nous finissons à pied pour rentrer sur la plage. Nous ne nous attardons pas ici, nous sommes tous plein de sel et rêvons d’une bonne douche. Nous rentrons à l’hôtel, et comme il n’est pas trop tard nous pouvons même encore prendre un petit déjeuner. C’est parfait après la nage un peu sportive de ce matin.

 

Nous resterons finalement attablés avec les pieds dans le sable dans le petit restaurant de l’hôtel toute la fin de matinée, puis nous déjeunerons et trainerons encore une partie de l’après-midi. Au programme, réservations et organisation de la suite, avec en prime la réalisation en ligne de nos visas pour le Kenya. En fin d’après-midi, Clémence se lance à l’assaut des vagues et du courant à marée haute, je reste tranquillement sur une chaise longue pour lire et l’observer au sec. Nous ressortirons le soir pour nous rendre au même endroit qu’hier pour diner, à seulement 50 mètres d’ici en marchant par la plage.

 

La journée a commencé active, et on la finit plutôt tranquille on est bien, on se repose et on profite ! Il est par contre temps d’introduire un membre qui a rejoint notre communauté depuis deux jours (et provisoirement) : il s’agit de Bernie. Bernie est un cafard, certes, Bernie nous a fait un peu peur au début car il est gros, mais Bernie est inoffensif. Quand il vient à un endroit il y reste de nombreuses heures sans bouger. Il a commencé par la salle de bains, puis la chambre, et maintenant il guette à l’extérieur à coté de notre porte d’entrée. Maintenant qu’on lui a donné un nom on n’ose plus le chasser, alors on le laisse là. Tout à l’heure, le mini chaton qui traîne à l’hôtel, après avoir passé le déjeuner avec nous s’est lui aussi installé à l’extérieur de la chambre, en face de Bernie. Lui nous l’avons appelé Kevin, comme ça. C’est un peu le 30 millions d’amis à bas coût ici.  Un peu de folie n’a jamais fait de mal, en tout cas nous on rigole bien, mais il est sûr que Bernie et Kevin resteront là demain quand nous reprendrons notre route.

 

Jour 309 – Zanzibar, Jozani Park

Nous prenons le petit déjeuner, toujours face à la mer qui est à marée basse, et avec les femmes qui ramassent des algues. Après, nous partons de notre petit coin en voiture. Elle n’est vraiment pas de toute dernière jeunesse, mais surtout on nous l’a livrée le réservoir presque vide, en tout cas déjà sur la réserve. Pour payer l’essence, il nous faut des shillings, nous sommes à court d’argent depuis 2 jours et nous vivons à crédit à l’hôtel. Arrivés au village de Paje, pour pouvoir prendre la route principale et accéder à la station essence il y a un check point policier à passer. Bien évidemment nous y avons droit, heureusement tous nos papiers sont en règles. Par contre, ouvertement l’agent nous demande : « Il est où mon cadeau de France pour moi et mes enfants ? ». Au moins sa demande est claire, dommage pour lui il est tombé sur deux récalcitrants, mais surtout nous n’avons de toute façon pas un shilling pour lui.

 

Arrivé à la station, nous retirons de l’argent (en masse vu que la valeur est faible), mais par contre la station est en rupture d’essence. Vu que nous roulons toujours sur la réserve, nous sommes un peu inquiets mais nous continuons la route vers la suivante, 10 kilomètres plus loin… et ça passe ! ouf ! Nous continuons notre route en direction de la réserve de Jozani, sans trop de problèmes si ce n’est quelques trous dans la chaussée, et un nouveau barrage policier.

 

Nous prenons nos billets d’entrée (au tarif touriste), et déjeunons dans le petit « restaurant » du parc avant de partir en balade avec un guide. Nous sommes un peu l’attraction quand des groupes d’élèves en sortie débarquent en visite dans le parc. Nous, nous découvrons leur uniforme scolaire, on se dit qu’ils doivent avoir bien chaud comme ça, surtout les filles qui sont toutes voilées et avec des longues robes.

 

Nous suivons ensuite notre guide, lui est en bottes mais il n’en avait pas pour nous. Dommage car c’est bien boueux, et un des chemins est rempli de fourmis qui nous attaquent un peu sur notre passage. Nous nous rendons en premier lieu dans un spot pour observer des singes, plus précisément des Red Monkey et des Blue Monkey, deux espèces cousines des Velvet Monkey que nous avions pu observer en Afrique du Sud, mais il semblerait que le Red soit endémique de Zanzibar. Pour les singes, c’est l’heure de la sieste, et surtout ils sont tellement habitués à la proximité de l’homme qu’ils ne sont pas du tout agressifs, nous pouvons donc les observer de très très près !

 

Nous faisons ensuite un tour dans la forêt adjacente, là où il y a de grands arbres. La faune ici se cache très bien, et même si on sait qu’il y a des cochons sauvages, des léopards ou des singes, nous n’aurons pas la chance de les voir. Mais surtout, avec les quantités de pluies tombées ces dernières semaines ici, la zone est complétement inondée et nous ne pouvons pas trop nous aventurer loin. Nous faisons demi-tour et reprenons la voiture, mais toujours avec le guide. Nous passons de l’autre côté de la route, continuons sur une piste et prenons la direction de la mangrove voisine.

 

J’ai toujours trouvé qu’une mangrove avait une ambiance particulière, et que ce type de paysage était assez fou. Un chemin aménagé avec des passerelles en bois nous permet de nous balader dans la mangrove. Le niveau d’eau n’est pas très haut au milieu de arbres, notre guide nous explique que la zone se remplit principalement lors des marées hautes de pleine lune. Le fait que le niveau soit bas nous permet par contre de voir des dizaines et des dizaines de petits crabes qui vivent tranquillement leur vie (de crabes). Nous laissons ensuite notre guide à l’entrée du parc, et nous reprenons la route en direction de Paje.

 

A Paje, nous faisons un arrêt shopping de gâteaux, puis nous cherchons un endroit où éventuellement diner ce soir. Ce sera un échec car nous nous perdrons dans des petits chemins, et nous ne trouverons rien. El là c’est le drame, on nous fait remarquer que nous avons un pneu à plat… crevé ou dégonflé je ne sais pas ? Mais en tout cas je ne trouve pas la roue de secours dans cette satanée voiture. Nous allons au plus près, là où on nous a indiqué un petit réparateur. Il est fermé mais accepte de regarder quand même. Il démonte la roue, cherche le problème mais finit par simplement regonfler le pneu. Dans le même temps, nous avons Miki au téléphone qui nous indique où est cachée la roue de secours, et nous la montons. Quelques instants plus tard, nous repartons avec la roue de secours montée, et la roue originelle dans le coffre. A l’arrivée à l’hôtel, je me lance dans la manipulation d’échange de roues, et Paolo (le cuisinier de l’hôtel) tient à le faire avec moi. Nous avons aussi entre temps le moteur d’une des fenêtres électriques qui est mort, et cette dernière ne tient plus fermée. Paolo fait rentrer la voiture dans la cour de l’hôtel qui est surveillée pour éviter tout problème.

 

Ouf nous sommes rentrés, mais pendant la réparation du pneu, et sans faire attention, le réparateur a marché sur le pied de Clémence, et la douleur l’a repris. Elle reste dans la chambre pour se reposer pour la fin d’après-midi. Je profite pour ma part que la marée soit haute pour aller nager. C’est une mer complétement différente de celle de notre dernière baignade. Elle est toujours autant turquoise, mais il y a pas mal de courant et des bonnes vagues. Ce n’est pas évident de nager au milieu de ces flots ! Ce soir, nous ressortons pour manger ailleurs car Paolo ne cuisine pas, il nous a dit qu’il y avait un problème en cuisine, on pense que c’est son jour de congé en réalité. Cependant, on n’est pas fâchés de changer d’endroit, on se rend pas trop loin en marchant par la plage, et en profitant de la marée basse qui nous donne de l’espace, et du magnifique ciel étoilé au-dessus de nos têtes.

Jour 308 – Zanzibar, Jambiani

Une journée au paradis… même si la pluie est toujours de la partie. On a un peu l’impression d’être dans les backstages d’un lieu très touristique, au moment où tout est en train de se préparer pour l’arrivée des visiteurs. Nous prenons notre temps, et profitons du petit déjeuner servi les pieds dans le sable, hakuna matata comme ils disent ici (on va être obligé de chanter le Roi Lion avec tout ça !). Nous regardons la marée qui remonte, car la mer était très loin à notre réveil ce matin. Nous avons d’ailleurs pu voir les femmes du village qui ramassent leur production d’algues dans leur jardin, chacune a son carré délimité. Bien sûr cela n’est accessible qu’à marée basse. Une partie de la récolte est expédiée au Japon, une autre partie est utilisée dans une petite industrie de cosmétique locale, mais aussi pour des savons et shampoings.

 

Nous voulons profiter d’une accalmie pour aller nager, la mer étant bien remontée mais nous avons à peine le temps de nous préparer que la pluie revient. Quitte à être en maillot tant pis, j’y vais un peu à reculons mais Clémence me convainc et elle a raison car malgré la pluie, l’eau est très bonne et c’est très agréable. Nous nous installons ensuite pour déjeuner, et malgré le fait que nous ayons commandé avant d’aller nager, le service est extrêmement long. Sachant qu’il n’y a quasiment personne en ce moment, ils vont presque faire les courses quand on commande et n’ont pas grand-chose en stock.

 

Nous ferons un pause film pendant l’après-midi avant de ressortir pour une marche sur la plage au moment où on aperçoit presque du bleu entre les nuages ! Mais surtout, tous ces nuages et le coucher de soleil colorent magnifiquement le ciel qui passe du bleu au rose et à l’orange, le tout se reflétant sur le lagon turquoise, le tableau est sublime. Nous marchons un peu mais les nuages noirs arrivent très vite, et à peine nous sommes rentrés, en quelques secondes le temps vire presque à la tempête avec pluie intense et vent.

 

Nous nous réfugions dans la chambre, en attendant que le patron des lieux, Miki, revienne. Il nous avait prévenu qu’il arriverait plus tard que prévu avec la voiture de location. Il frappe à notre porte peu de temps après, avec mon permis, le sésame qui m’autorise à conduire ici et les clefs de la voiture. On fait un bref tour du véhicule, et je découvre avec surprise que toutes les vitres sont teintées, même le pare-brise l’est un peu. Il nous semble impossible de conduire de nuit sur des routes non éclairées et non connues sans voir correctement, donc nous prenons la décision de rester ici ce soir, et reportons notre visite au village voisin de Paje à demain quand il fera jour.

 

Jour 307 – De Dar-es-Salaam à Zanzibar (Jambiani)

Après une nuit coupée par nos colocataires de dortoir qui ont décidé de faire comme s’ils étaient seuls à 3 heures du matin, nous prenons un petit déjeuner puis le chauffeur d’hier passe nous chercher pour nous emmener au terminal de ferry. A peine sorti de la voiture, il nous avait prévenus mais nous sommes sur-sollicités par des rabatteurs qui veulent essayer d’avoir leur commission sur notre achat de billets, d’autres qui veulent simplement porter nos sacs.

 

Nous payons nos billets au prix touriste (soit 5 fois plus cher que les locaux) et en dollars US. Nous allons ensuite attendre comme tout le monde l’embarquement. Grâce (ou à cause de sa béquille), Clémence et donc par association moi aussi pouvons embarquer en premier. J’ai pris mes petites pilules de Mercalm pour ne pas être malade, ce qui fonctionnera, mais je vais par contre sombrer dans le sommeil pendant tout le trajet.

 

La pluie n’arrête pas de tomber depuis ce matin, et cela continue à notre arrivée à Zanzibar. Nous sommes d’après les locaux en fin de saison des pluies, décidément elle nous aura suivi tout le voyage celle-là. Avant d’accoster, nous découvrons les vieux bâtiments de la ville, mais cette visite sera le sujet de notre dernier jour sur l’île. Nous devons re passer à l’immigration à notre arrivée sur l’ile, car Zanzibar est un état rattaché à la Tanzanie qui a une sorte d’indépendance. Ici, il y a un président, un gouvernement et des ministères. Seuls les ministères de l’intérieur, de la défense et des affaires étrangère sont gérés par la Tanzanie pour Zanzibar.

 

A la sortie du terminal, nous sommes censés retrouver le chauffeur que l’hôtel nous a envoyé, mais nous ne le trouvons pas. En revanche, nous faisons une immersion dans Zanzibar, et ça nous rappelle fortement l’Inde. Nous sommes happés par la foule, deux bateaux sont arrivés en même temps et il y a beaucoup de monde. Nous devons nous faufiler entre les gens, les charrettes, les voitures, les motos, et les chauffeurs de taxis qui tentent de nous faire venir avec eux, le tout sous la pluie, c’est un sacré bordelo ! Après quelques appels, et quelques tours de recherche nous finissons par trouver notre chauffeur. Il récupère un couple de polonais en ville pour les ramener aussi et nous voilà partis en direction de l’hôtel qui se trouve sur la côte est de l’île à une cinquantaine de kilomètres dans le village de Jambiani.

 

La pluie ne cesse pas et nous découvrons des terres inondées, c’est même une rivière qu’il faut traverser à un moment car elle s’est formée par-dessus la route. C’est dans ce paysage humide que nous débarquons au Blue Waves Bungalows, accueillis par le grand chef des lieux : Miki. On parle un peu avec lui pour essayer de nous organiser pour ces prochains jours malgré la météo peu clémente, le tout en savourant un milk-shake banane. Nous allons donc louer une voiture, mais pour pouvoir conduire ici, il faut une sorte de permis zanzibarien. Je laisse mon permis à Miki qui va demain à Stonetown (la capitale) pour faire les démarches pour nous.

 

Nous profitons des dernières lueurs du jour et d’une accalmie pour aller marcher sur la plage qui est à 10 mètre de notre bungalow. L’eau est agréable, et le sable blanc est tellement fin que lorsqu’il est mouillé on a un peu l’impression de marcher sur du plâtre. Il y a vraiment très peu de touristes ici en ce moment, nous sommes en très basse saison et c’est très calme par conséquent.

Jour 306 – De l’Ilha de Moçambique à Dar-es-Salaam

Nous retrouvons Chloé au petit-déjeuner de bonne heure, mais il nous faut nous hâter car nous devons prendre la route pour Nampula. Après lui avoir dit au revoir et souhaité bon voyage, il est temps de partir avec le même chauffeur qu’à l’aller. Le trajet passe plus vite il me semble, le fait que je me sois endormi y est surement pour quelque chose.

 

Notre chauffeur Constantine nous dépose à l’aéroport, nous sommes bien en avance. Nous patientions jusqu’à l’heure de l’enregistrement dans le petit aéroport de Nampula. Tellement petit que la douane pour sortir du pays est juste constituée d’un bureau installé derrière la porte qui mène au contrôle de sécurité.

 

Nous voici donc embarqués à bord de notre vol Kenya Airways en direction de Nairobi. Je profite du temps de vol pour faire le montage de notre séjour à l’Ilha de Moçambique. Rien de particulier à signaler si ce n’est que nous découvrons un paysage très vert lors de l’approche de la capitale Kenyane. Clémence avait gardé sa béquille pour prendre l’avion, du coup la compagnie nous a prévu un fauteuil roulant pour simplifier le transit. Nous étions un peu en mode lalalilalalou, pensant que l’on avait trop le temps pour changer d’avion, mais l’hôtesse qui s’occupe du fauteuil se presse pas mal. Nous découvrons qu’en réalité nous avons pris une heure de décalage horaire, et que nous avons par conséquent 15 minutes seulement pour faire notre transit.

 

C’est donc au pas de course, mais avec succès que nous embarquons en priorité sur le vol qui va nous conduire à Dar-es-Salaam, notre porte d’entrée en Tanzanie. Le vol est moins long que le précédent, et heureusement car la compagnie nous inflige le visionnage de vidéo de caméra cachée insupportables en boucle avec l’impossibilité d’éteindre nos écrans individuels, on n’est pas loin de la torture à ce niveau-là.

 

A l’arrivée à Dar-es-Salaam, nous commençons par la procédure de visa. L’accueil est très chaleureux de la part des militaires et policiers en charge de la procédure. Par contre, le visa n’est payable qu’en cash et en dollar US, on est heureux d’avoir quelques billets verts (restants de Bolivie) qui nous facilitent la vie à ce moment-là. Une fois le contrôle passé, nous retrouvons nos sacs qui nous attendent sagement, et à la sortie nous trouvons le chauffeur de taxi que l’auberge de jeunesse nous a envoyé.

 

Nous le faisons patienter le temps de nous approvisionner en Shilling Tanzanien, mais aussi en dollar US puisque le pays pratique une sorte de double monnaie pour les touristes. Une fois que nous avons aussi notre carte sim et un numéro tanzanien, nous quittons l’aéroport en direction de l’auberge. Pendant l’escale au Kenya, on a senti que l’anglais dominait, ici c’est par contre le Swahili qui est la langue principale (mais tout le monde semble quand même parler anglais). Le trajet à travers la ville nous donne l’occasion d’en avoir un premier aperçu, on peut dire que ça change du Mozambique ! C’est très urbanisé ici, et cela semble assez moderne, bien loin d’une grande ville comme Maputo de l’autre côté de la frontière. A l’arrivée à l’auberge, c’est les gardiens Maasaï qui nous ouvrent la voie. Nous nous installons rapidement, enfin nous attendons que nos colocataires de dortoir nous libèrent les lits sur lesquels ils s’étaient un peu étalés pour pouvoir nous installer. C’est la fin de journée pour nous.

Mozambique

 

Jour 305 – Ilha de Moçambique #2

Ce matin tout rentre dans l’ordre, je suis remis et même pour le pied de Clémence ça s’arrange doucement car ce sera la première sortie sans béquille ! Nous partons avec comme mission de passer au distributeur, puis nous partons pour faire un tour de la ville aussi. A peine quelques mètres après la sortie de l’hôtel, nous sommes rejoints par une partie des enfants et jeunes que nous avions rencontrés avant-hier : Matéo (le plus grand), Elio et Faustino. Ils ne nous quitteront pas de la matinée.

 

Nous découvrons d’autres endroits et d’autres rues de l’île. Nous tombons définitivement sous le charme de cet endroit qui mixe désuétude et renouveau, le tout dans un cadre complétement idyllique enrobé de mer turquoise. Nous découvrons le jardin du souvenir, un endroit créé par un artiste réunionnais, conçu pour ne pas oublier le passé sombre de l’ile vis-à-vis de la traite des esclaves. Les jeunes sont aussi fiers de nous montrer leur école, même si elle est en piteux état. Ils n’y sont pas aujourd’hui car c’est un jour férié, ça nous rassure et effectivement la fête bat son plein avec les fanfares et les groupes de gens bien habillés que nous croisons. Nous découvrons aussi l’autre côte de l’île, avec sa longue plage dominée par l’église San Antonio. Partout on voit des bâtiments en ruines, mais aussi pleins d’autres en rénovation. Certains travaux ne sont pas très heureux ni respectueux de l’architecture originale, mais dans l’ensemble on a la sensation que dans quelques années tout l’endroit aura un visage bien différent. Ce que nous espérons malgré tout, c’est que les hôtels, et surtout les hôtels de luxe n’envahissent pas entièrement le quartier historique. Il serait bien que les locaux puissent avoir accès à des logement décents ici aussi.

 

Nous laissons nos jeunes accompagnateurs pour aller faire une pause au frais à l’hôtel. Nous nous relançons dans l’organisation de la Tanzanie avant d’aller déjeuner. Cet après-midi, nous prenons la direction de la pointe de l’île, et plus précisément du Fort de São Sebastião. Pour nous y rendre nous traversons le grand jardin public. Les gens y sont installés tranquillement pour pique-niquer en ce jour férié festif, nous y découvrons pour notre part des allées d’arbres tous plus fous les uns que les autres. Ils ressemblent à des banians, et les racines sont très étendues et partout.

 

Un petit enfant pas très causant nous suit depuis un bon moment, mais il finit par nous laisser quand nous nous apprêtons à entrer dans le fort. Une fois le droit d’entrée payé au gardien nous accédons à la grande cour du fort. Le bâtiment n’est pas en bon état, il ne fait pas forcément parti des priorités pour les rénovations. Certaines consolidations semblent avoir été réalisées, mais sans respecter quoi que ce soit de l’architecture ou des méthodes originelles. Les fonds de l’UNESCO ne sont pas forcément arrivés jusqu’à leur but, après on peut comprendre que personne ne mette trop d’importance sur cet endroit qui fut le symbole de la domination portugaise pendant près de 5 siècles.

 

Nous sommes totalement seuls pour découvrir l’endroit, nous parcourons les remparts qui nous offrent une superbe vue sur les alentours et l’on comprend bien la position stratégique de la forteresse. Dans la cour trône une vieille église, la première d’Afrique de l’est a priori. Au hasard de notre visite nous découvrons une énorme réserve d’eau à demie souterraine et très bien cachée sous les bâtiments. Ce lieu a eu diverses fonctions, place de défense bien sûr, mais aussi prison, palais du gouverneur (avant la construction de celui visité hier), mais aussi et tristement ce fut le lieu d’emprisonnement et de préparation des esclaves avant leur départ vers le Brésil. Aujourd’hui quand on le visite, on ne voit plus vraiment de traces de tout ça, et il est certain qu’une bonne rénovation et une transformation avec plus de panneaux explicatifs ou des guides seraient nécessaires pour mieux comprendre l’endroit.

 

A la sortie de notre visite, nous nous faisons surprendre par une bonne averse. Sans relief et avec le vent marin, les nuages avancent vite forcément. Nous profitons d’un petit bar de plage pour nous abriter, et quitte à être là boire une petite bière en profitant de la fin d’après-midi. Le jour décroît très vite, nous profitons de la plage adjacente pour le coucher de soleil, Clémence fait un peu trempette mais la marée est tellement basse qu’il n’y a pas trop de profondeur pour aller nager. Nous rentrons à l’hôtel pour profiter des derniers instants de soleil depuis la terrasse sur le toit. Nous faisons à ce moment la rencontre de Chloé, une française qui est en plein tour du monde et nous papotons un peu. De fil en aiguille, nous décidons de nous retrouver pour diner un peu plus tard.

 

Après une pause au frais dans la chambre, nous retrouvons donc Chloé pour dîner. Nous partageons nos histoires de voyages (nous avons tous les deux commencé le parcours en Russie) et nos différentes expériences. Elle nous raconte comment elle a passé un mois comme passagère sur un porte-conteneurs entre la Belgique et Le Cap, c’est une aventure incroyable que nous écoutons avec intérêt ! Ce repas signe la fin de cette très bonne journée pendant laquelle nous avons pu mieux découvrir l’île. Ce séjour est une vraie parenthèse (salutaire) durant ce voyage, et je n’ai pas d’équivalent en tête quant à l’atmosphère ressentie ici.

 

Jour 304 – Ilha de Moçambique

Il est rare que je commence le récit de la journée par la nuit, mais aujourd’hui ce sera le cas. A partir de minuit, j’ai été atteint d’une intoxication alimentaire… On a mangé la même chose avec Clémence, à une différence près… apparemment la crème avec le poisson n’était pas trop fraiche (en l’honneur du restaurant, j’ai mis le bâtiment en photo de couverture). On a réfléchi et on s’est dit que vu les coupures d’électricité sur l’île il fallait faire attention à certains produits.

 

Bref, je passe une très sale nuit (#vomitoland), et je suis en sale état ce matin. J’ai aussi pas mal réveillé Clémence en bougeant autant. Bref, on est partis pour ne rien faire aujourd’hui… ce matin je dors, je dors et je dors encore. Quand la faim commence à tirailler Clémence, nous nous rendons au restaurant de l’hôtel o escondidinho. C’est drôle parce que les anciens gérants de ce restaurant sont ceux qui ont ouvert le restaurant Green Turtle où nous sommes allés à Tofo.

 

Le lieu est calme, très calme, il n’y a pas trop de touristes en ce moment. J’essaie de manger, j’aurais dû m’abstenir ça ne passe pas top. Histoire de profiter un peu de l’île aujourd’hui, nous nous rendons au palais du gouverneur, le bâtiment rouge devant lequel nous étions passés la veille. Un guide nous fait faire le tour de ce palais qui a été utilisé jusqu’en 1988. L’endroit est très beau et gigantesque, on a l’impression d’être en Espagne ou au Portugal pendant un moment. La petite église privée adjacente au palais est elle aussi assez impressionnante.

 

N’étant pas au top de ma forme, nous retournons dans notre chambre, et je m’endors, et je dors et je dors et je dors… c’est un tunnel de sommeil. Clémence elle ira profiter du coucher de soleil depuis le toit du bâtiment. Je finirai quand même par émerger, pour que l’on se re lance dans la préparation et les réservations pour la Tanzanie qui arrive à grand pas. On sort manger, enfin j’accompagne Clémence pour qu’elle mange, puis nous finissons la soirée autour d’un film, il y a un petit air de vacances (mais j’espère être remis demain).

Jour 303 – De Nampula à l’Ilha de Moçambique

Le chauffeur réservé pour le trajet du jour se présente à l’heure dite, nous nous mettons en route. Nous sommes contents de notre choix car ça aurait été une mission de faire ces 180 kilomètres en chapa. Nous mettons déjà 3 heures pour atteindre la côte, heureusement que nous étions assez bien installés. Pour accéder à l’île, nous empruntons un pont, mais pas n’importe quel pont : il est long de 3,5 kilomètres, et fait seulement la largeur d’une voiture. Il y a quand même parfois des petits élargissements pour que deux voitures se croisent.

 

Dès l’arrivée sur l’île, nous sommes plongés dans une ambiance complétement différente du reste du Mozambique. Cela commence par la ville du sud, celle où vit la majorité des habitants, dans des maisons assez délabrées. Il y a une grosse surpopulation, 17000 personnes sur la zone. Notre hôtel se trouve dans la partie du nord de l’île qui n’est pas bien grande au final : à peine 3km de long pour maximum 400 mètres large.

 

L’île fut le point d’entrée des portugais dans le pays, mais surtout la première capitale (détrônée au profit de Maputo). Une capitale dans laquelle fut en autre ouvert le premier hôpital de la côte orientale africaine. Aussi, il y a une grosse concentration de bâtiments coloniaux, plusieurs forts et de manière général plein de restes de la période portugaise. L’influence Arabe est aussi bien présente, puisque ces derniers ont commencé à commercer ici dès le Xème siècle. Il en reste aujourd’hui plusieurs mosquées, et une communauté musulmane assez importante. Il y a par contre beaucoup de ruines, certaines ont été pillées pour les construction des maisons des locaux. L’île a été classée par l’UNESCO, ce qui a permis de protéger ce qui restait et aussi de lancer un programme de restauration (quand les fonds arrivent à destination a priori). Les investissements privés dans l’hôtellerie et la restauration ont aussi beaucoup aidé.

 

Nous nous installons pour trois nuits au Café Central, l’hôtel est sublime dans une ancienne demeure coloniale, et nous avons probablement une des plus belles chambres du voyage. L’hôtel continue de s’étendre et les travaux de restauration continus. Nous allons ensuite déjeuner dans un restaurant qui est une référence ici et qui par chance est en face. C’est bon, le lieu est beau, et la vue depuis la terrasse est superbe (la terrasse elle-même aussi d’ailleurs). Nous passerons une partie de l’après-midi tranquille dans notre petit cocon, Clémence profite bien du hamac pour faire un petit somme.

 

Nous ressortons en fin d’après midi pour faire un petit tour (forcement petit car Clémence ne marche pas encore à fond), pour voir un bâtiment qui ressemble à une église mais de couleur rouge que l’on a vu depuis le toit de l’hôtel, et puis un peu le coucher de soleil aussi. Un groupe d’enfants et de jeunes nous accompagne presque toute notre balade. Le contact est assez facile, en mixant anglais, espagnol, italien et bien sur portugais, on arrive à communiquer avec eux (enfin surtout Clémence parce que j’aurais préféré un peu plus de calme parfois). Ils sont à fond, et super curieux. Certains tentent de nous vendre des trucs, mais c’est presque secondaire à l’envie de parler. Nous échangeons un bon moment avec eux, le soleil décline complétement pendant ce temps.

 

Notre courte balade dans le quartier et sur le ponton, mais aussi l’observation depuis la terrasse du toit nous aurons donné l’occasion d’avoir un bon aperçu de la ville nord de l’île. L’ambiance est super agréable, on s’y sent bien. Architecturalement, on se sentirait presque dans le sud de l’Italie d’après Clémence (je n’y suis pour ma part jamais allé). L’air est doux et les enfants sont dehors le sourire aux lèvres. Nous sentons par contre que nous sommes plus à l’est, avec un coucher de soleil à 17h30. Nous passons donc la fin d’après-midi / début de soirée à l’hôtel (notre chambre est tellement géniale qu’on y est trop bien) avant de ressortir dîner. Le poisson est au menu, et c’est de rigueur. Ce soir on mange du poisson-perroquet, c’est aussi beau sous l’eau que bon dans l’assiette, j’avais eu la chance d’en déguster aux Fidji, pour Clémence c’est une première.

 

Jour 302 – De Lichanga à Nampula

Je remarque en sortant de l’ascenseur ce matin que le petit son à l’ouverture des portes correspond aux trois premières notes de Tom Sawyer. Je quitte donc le faux hôtel de luxe de Lichinga en chantonnant le générique du dessin animé qui n’est pas du tout dans le thème de la journée ! Je rejoins Bruno dans sa boutique pour qu’il m’accompagne à l’aéroport. Il n’est pas là mais on le fait appeler et il ne tarde pas. Nous avons une bonne discussion dans la voiture, très intéressante. Il est assez objectif sur sa ville et sa région, et a pas mal de projets en tête pour essayer d’améliorer la situation. Je lui parle du projet « workaway », et nous voyons comment il pourrait intégrer le volontariat dans ses envies de formation auprès des populations locales.

 

Me voici dans le tout petit aéroport de Linchinga, je mets mon sac à dos dans sa housse (en mode avion) et fait la queue du check-in. Un agent de sécurité qui m’a vu faire tout ça vient me chercher dans la file pour m’emmener à part, et me fait tout sortir et tout rouvrir pour fouiller mon sac, sympa ! Ensuite, les formalités sont pour ainsi dire express, tout comme le vol pour Nampula qui dure à peine une heure.

 

J’avais la dernière fois eu l’arrivée à Nampula de nuit en me rendant compte à quel point le coin n’était pas électrifié, de jour c’est sublime. On ne voit même pas de ville à l’arrivée, juste une grande étendue très verte avec des montagnes des monts (encore karstiques désolé !) qui sortent de nulle part. La navette de l’hôtel m’attend à l’arrivée pour m’emmener directement, c’est très efficace.

 

Je m’installe dans notre chambre, que dis-je, notre suite car nous avons été surclassés ! Je ressortirai manger un bout au plus près l’hôtel, mais je passe une grande partie de l’après-midi à m’occuper de l’organisation de notre séjour à l’Ilha de Mozambique qui commence demain. Il faut surtout trouver un transport pour nous éviter une autre galère avec les chapas (bus locaux). A 17 heures, je profite de l’ultime navette pour retourner à l’aéroport. J’y passe plus de deux heures à attendre car le vol de Clémence est en retard.

 

A son arrivée, je me faufile (grâce à une sécurité inexistante) dans la mini-salle d’arrivée des bagages. J’y retrouve avec joie Clémence (et sa petite béquille) ! Je l’aide à récupérer son sac et nous sortons. J’étais parti pour négocier un taxi (encore une fois) mais on croise par hasard l’homme qui fait la navette de l’hôtel. Il fait des heures supplémentaires, et propose de nous ramener pour un tarif déjà très honnête, ça simplifie la négociation ! La soirée est déjà bien avancée, nous ressortons juste diner au « food court » voisin.