Jour 302 – De Lichanga à Nampula

Je remarque en sortant de l’ascenseur ce matin que le petit son à l’ouverture des portes correspond aux trois premières notes de Tom Sawyer. Je quitte donc le faux hôtel de luxe de Lichinga en chantonnant le générique du dessin animé qui n’est pas du tout dans le thème de la journée ! Je rejoins Bruno dans sa boutique pour qu’il m’accompagne à l’aéroport. Il n’est pas là mais on le fait appeler et il ne tarde pas. Nous avons une bonne discussion dans la voiture, très intéressante. Il est assez objectif sur sa ville et sa région, et a pas mal de projets en tête pour essayer d’améliorer la situation. Je lui parle du projet « workaway », et nous voyons comment il pourrait intégrer le volontariat dans ses envies de formation auprès des populations locales.

 

Me voici dans le tout petit aéroport de Linchinga, je mets mon sac à dos dans sa housse (en mode avion) et fait la queue du check-in. Un agent de sécurité qui m’a vu faire tout ça vient me chercher dans la file pour m’emmener à part, et me fait tout sortir et tout rouvrir pour fouiller mon sac, sympa ! Ensuite, les formalités sont pour ainsi dire express, tout comme le vol pour Nampula qui dure à peine une heure.

 

J’avais la dernière fois eu l’arrivée à Nampula de nuit en me rendant compte à quel point le coin n’était pas électrifié, de jour c’est sublime. On ne voit même pas de ville à l’arrivée, juste une grande étendue très verte avec des montagnes des monts (encore karstiques désolé !) qui sortent de nulle part. La navette de l’hôtel m’attend à l’arrivée pour m’emmener directement, c’est très efficace.

 

Je m’installe dans notre chambre, que dis-je, notre suite car nous avons été surclassés ! Je ressortirai manger un bout au plus près l’hôtel, mais je passe une grande partie de l’après-midi à m’occuper de l’organisation de notre séjour à l’Ilha de Mozambique qui commence demain. Il faut surtout trouver un transport pour nous éviter une autre galère avec les chapas (bus locaux). A 17 heures, je profite de l’ultime navette pour retourner à l’aéroport. J’y passe plus de deux heures à attendre car le vol de Clémence est en retard.

 

A son arrivée, je me faufile (grâce à une sécurité inexistante) dans la mini-salle d’arrivée des bagages. J’y retrouve avec joie Clémence (et sa petite béquille) ! Je l’aide à récupérer son sac et nous sortons. J’étais parti pour négocier un taxi (encore une fois) mais on croise par hasard l’homme qui fait la navette de l’hôtel. Il fait des heures supplémentaires, et propose de nous ramener pour un tarif déjà très honnête, ça simplifie la négociation ! La soirée est déjà bien avancée, nous ressortons juste diner au « food court » voisin.