Jour 187 – Arrivée à l’île de Pâques

J’ai réussi à me négocier une place vraiment bien dans l’avion, j’ai bien fait de demander. Mais le vol n’est quand même pas assez long pour faire une vraie nuit, surtout avec un décollage à 3 heures du matin. Avec le décalage horaire, c’est déjà le début d’après midi quand l’avion atterrit pour son escale à l’île de Pâques, il repartira un peu plus tard pour continuer vers Santiago. Les formalités à l’arrivée prennent un très long moment, entre le contrôle des passeports, le scan des bagages et la distribution d’anti-moustiques pour prévenir la dengue. Je pars ensuite à pied pour rejoindre l’auberge-camping où je vais séjourner pendant 4 nuits. Rien que sur ce trajet, le paysage que je vois est déjà très différent des îles découvertes précédemment, et malgré les nuages la chaleur est assez intense. A l’arrivée, je découvre qu’il y avait un service de navette gratuite, mais je n’ai pas eu l’information, dommage car l’endroit est un peu excentré.

 

Je m’installe donc sous tente pour mon séjour ici, c’est la solution la plus économique d’hébergement, mais aussi celle qui offre un des plus beaux panoramas car le terrain de camping est face à la mer. J’essaie de voir par quel moyen je peux découvrir l’île, mais la communication n’est vraiment pas évidente, je n’arrive pas à retrouver mon vocabulaire espagnol, et je suis complètement dérouté par l’accent chilien. C’est finalement en français que je parle avec les gens de l’hôtel pour essayer de communiquer. Je pars ensuite faire un tour dans la ville de Hanga Roa pour commencer ma découverte des lieux. Je longe le bord de mer et découvre une côte assez escarpée, et l’île n’ayant pas de lagon, les vagues et les courants viennent se casser sur les rochers. Le centre est assez loin à pied, une fois que j’ai réussi à m’approvisionner en Peso Chilien, je décide de louer un vélo pour 24h, histoire de faciliter mes déplacement le temps de m’organiser. La communication se fait principalement en anglais, je me déçois un peu mais il faut que je me donne du temps pour changer de langue probablement. Je fais un ravitaillement digne d’un achat de produit de luxe pour pouvoir manger et cuisiner à l’auberge, puis j’essaie de m’aider du guide du routard pour trouver un guide local qui pourrait me faire découvrir l’île mais aucun des numéros ou adresse trouvés n’a l’air encore en fonction. J’ai même essayé d’aller voir en vélo mais je n’ai trouvé que des portes closes. J’ai par contre l’occasion de parcourir un petit bout de côte à vélo, et de voir les premières statues de Moai grandeur nature. J’ai beau en avoir vu en photo, c’est quand même impressionnant en vrai, et encore ce n’est qu’un site mineur de l’île.

 

En me rapprochant du centre-ville, je fais un crochet par l’office du tourisme qui me donne l’adresse d’une agence. J’y passe et je me réserve une excursion guidée en groupe et en anglais pour après-demain, j’ai peu de temps ici et je n’ai pas envie de rater l’essentiel par manque de moyens pour me déplacer. Demain, je me servirai du vélo pour rallier les chemins de randonnée et tenter l’ascension d’un des volcans de l’île. Je finis la journée à l’auberge-camping, et la journée est longue. Déjà je suis bien fatigué par ma courte nuit, mais surtout, je n’ai pas vu le soleil se coucher si tard depuis bien longtemps ! Il aura fallu attendre 22 heures pour que la nuit soit noire. Mais le coucher de soleil sur la baie était assez beau, et surtout facile à observer ! Cette première journée à l’île de Pâques, qui marque aussi mon arrivée en Amérique latine aura pour le moins été déroutante, mais l’aventure continue !