Jour 101 – De Paksé à Plei Cân (Vietnam)

Dès la première heure je me rends au consulat du Vietnam pour obtenir le visa tant attendu. Il n’aura fallu que 15 minutes et la modique somme de 120$ (aïe aïe aïe) pour repartir avec le fameux sésame ! Je peux donc officiellement me lancer dans le grand tour pour contourner la frontière infranchissable, première étape, rejoindre le Vietnam ce soir.

Je reprends la route déjà expérimentée pour voir les cascades quelques jours plus tôt, cette fois ci je ne me fais pas avoir, je me couvre bien car les températures chutent pas mal avec l’altitude. J’avance bien, si bien que je me permets une petite pause pour découvrir la deuxième plus grande cascade du pays qui fait partie de la grande boucle du plateau de Bolovens. En même temps elle juste à côté de la route ça aurait été dommage de la rater. Il est 13h quand je m’arrête déjeuner et j’ai déjà fait plus de la moitié du trajet, tout va bien. Enfin je n’avais pas imaginé les 100 kilomètres avant la frontière comme ça. Disons que j’ai compris ce qu’était la frontière naturelle entre le Laos et le Vietnam, une bonne barrière montagneuse. C’est donc 100 kilomètres de route de montagne à parcourir qu’il me reste. Les paysages sont magnifiques, c’est un bel au revoir au Laos, mais au bout d’une paire d’heures, mes bras sentent bien les kilomètres aussi. J’arrive enfin à la frontière ! Sortir du Laos est une formalité, ici pas de tentative de racket, tant mieux ! Entrer au Vietnam n’est pas bien plus compliqué avec le visa déjà prêt. En moins de 30 minutes les deux checks points sont passés et je peux continuer ma route, ça y est j’ai enfin réussi à quitter le Laos !

La nuit tombe encore plus tôt ici, et avec tous les kilomètres de la journée je me contente de me rendre à la ville la plus proche. C’est assez fou comment tout change en quelques kilomètres après la traversée d’une frontière. C’est le retour des klaxons, les gens sont plus nerveux aussi, ça se voit direct (en même temps ce n’est pas difficile de faire plus tranquille qu’au Laos). Une fois arrivé, première mission, retirer des Dongs pour pouvoir payer mon hôtel, et deuxième mission, trouver une chambre. Je sens que cette ville n’est pas touristique du tout. Je suis un peu le seul et tout le monde me regarde, mais avec des grands sourires donc c’est plutôt agréable. Les gens de l’hôtel où je m’arrête parlent un peu anglais, j’en profite pour leur demander conseil sur la route à emprunter demain. J’ai bien fait de demander, je serais reparti pour 140 kilomètres de route de montagne ! Je vais éviter et suivre la route qui contourne comme ils me l’ont conseillé.