Jour 127 – Dernier jour au Vietnam, Ho Chi Minh Ville et départ pour Bangkok

Une fois le petit déjeuner avalé et le check-out de la chambre effectué, je pars en excursion dans Ho Chi Minh, histoire de découvrir un peu plus la ville. A peine quelques mètres faits, je me fais aborder par un groupe d’étudiants vietnamiens. Ils souhaitent m’interviewer, rien que ça. Je réponds à quelques questions, principalement accès sur la communication et les langues, puis je reprends mon chemin. C’était finalement assez sympa de prendre un moment pour les aider dans leur étude. Je me dirige vers l’ancien quartier colonial, là où se concentrent les vieux bâtiments. Cet ancien quartier est quand même bien envahi par les grands gratte-ciels, comme dans toute la ville. Au milieu de tout ça subsiste quand même de l’ancien. En premier lieu, la cathédrale Notre-Dame-de-Saïgon. Elle dénote pas mal avec son architecture uniquement en brique rouge. Malheureusement, elle est en rénovation actuellement et je n’ai pas pu la visiter. Juste à côté se trouve le bureau de poste central, un bâtiment qui date de la fin du 19ème siècle. Il a toujours la même fonction de nos jours, le télégraphe en moins, les touristes et un gigantesque portrait de l’oncle Ho en plus. Le lieu semble chargé d’histoire avec ses vieilles cartes peintes sur les murs. Je marche une paire d’heures dans la ville en observant les différentes architectures, passant de l’ancien à l’ultra moderne. Je fais une pause le long de la rivière Saïgon, et j’ai le loisir d’observer au loin un chantier naval avec un navire immense, jamais je n’aurais imaginé qu’avec cette taille il puisse arriver ici. On comprend pourquoi cette ville fut jadis le port d’entrée pour la remontée du Mékong. Je m’amuse aussi de voir deux jeunes qui pêchent dans la rivière, confortablement installés sur la promenade. Image assez contradictoire avec l’ultra urbanisme ambiant.

En revenant vers le quartier de l’hôtel, je passe devant l’hôtel de ville qui a pour siège un magnifique bâtiment qui pourrait, couleur à part, être un cousin de celui de Paris. Les pourtours de la place devant l’hôtel de ville sont en travaux, comme d’ailleurs pas mal d’endroits dans la ville qui semble être en pleine mutation. Je comprends qu’avec l’aide du gouvernement Japonais, un métro est en train d’être creusé pour améliorer les transports urbains. Riche idée au vu de l’intense trafic routier. Traverser les rues quand on est piéton est une véritable épreuve de force ! Avant de retourner à l’hôtel, je m’arrête pour manger dans le meilleur « Bun Cha » de la ville. Ce plat est à la base une spécialité de Hanoï, mais il est réputé ici aussi. Effectivement c’est vraiment délicieux. Tellement qu’il faut faire la queue pour attendre une table ! Je retourne ensuite à l’hôtel pour passer les quelques heures que j’ai à tuer avant de prendre la direction de l’aéroport. L’hôtel me laisse profiter de la piscine et des tables de la salle du petit-déjeuner. J’en profite pour finaliser les traitements vidéos et photos de ce séjour. Pendant ce temps là, le barman d’astreinte regarde Harry Potter sur le très grand écran de la salle. C’est assez marrant comme scène, et je ne résiste pas à suivre moi aussi un peu le film tout en avançant dans ma tâche.

Au final, comme j’ai repéré le trajet la veille, c’est une formalité de me rendre à l’aéroport. Rien à signaler de spécial sur le vol, si ce n’est qu’il avait le mérite d’être court. Au revoir le Viêtnam, c’était vraiment bien ! On reviendra c’est sûr…

A l’arrivée, ça se complique un peu plus. J’arrive au second aéroport de Bangkok, et celui-ci n’est pas forcement desservi directement. Après avoir pris des renseignements et montré la carte, je me retrouve dans un bus qui doit se diriger vers le centre-ville. Mais je me rends compte assez vite à quel point Bangkok est étendu. Une petite heure plus tard le bus me dépose, heureusement que j’ai pu suivre la progression avec le GPS. Les employés du bus me disent de prendre un taxi pour finir la route, effectivement il ne me reste plus que 3 kilomètres à faire. Mais c’est finalement à pied que j’ai dû les faire. Il y avait un paquet de tuk-tuk stationnés et libres, mais aucun des chauffeurs ne comprenait l’endroit où j’allais et tous ont refusé de partir. Ça commence bien, en tout cas ça change des précédents pays où j’étais sollicité constamment par les chauffeurs. J’arrive bien après minuit dans l’auberge de jeunesse où je vais rester deux nuits. Ça change du luxe auquel nous avions accédé pour nous faire un peu plaisir au Vietnam, mais ça fera l’affaire. Retour en mode backpacker !

Pour la sélection de photos du séjour, c’est ici :
carnetdevoyages.xyz/voyages/asie/vietnam/

Pour la vidéo d’Ho Chi Minh c’est là :









Jour 126 – Ho Chi Minh Ville #3

C’est aujourd’hui notre dernier jour tous les deux avant 7 semaines. Alors pas de visite touristique, ni vraiment de programme, on profite juste de nos derniers instants et de notre déjeuner dans une petite rue parallèle à l’hôtel. Dans l’après-midi, on prend le bus de ligne qui fait la liaison avec l’aéroport. J’accompagne Clémence pour qu’elle prenne son avion. Nous sommes rassurés car contrairement à l’Inde, je peux entrer dans le terminal et nous pouvons rester ensemble le plus longtemps possible. Je la laisse partir et disparaitre derrière le contrôle des douanes, je dois de mon côté retourner à notre hôtel, mon départ ne sera que demain soir. C’est donc une nouvelle période de voyage seul (ou presque) qui commence. Mais rendez-vous est pris fin décembre à Tahiti pour nos retrouvailles !

De mon côté, je pars pour la Thaïlande demain soir pour retrouver une partie de la famille (lundi) qui vient avec moi pour cette partie du voyage. Je passe par la rue des backpackers sur le chemin de l’hôtel après ma descente du bus. C’est fou comment les comportements de rabatteurs, et la manière dont ils essaient de m’alpaguer change maintenant que je marche seul sans Clémence. Je ne traîne pas car l’ambiance dans cette rue n’est pas agréable et je vais me poser dans notre chambre pour finir la journée. J’en profite pour monter la vidéo de notre séjour en bord de mer, à Mui Ne.


Jour 125 – Ho Chi Minh Ville #2

Départ en bus de notre hôtel en bord de mer, presque en même temps qu’un grand groupe de Russes, on a presque failli monter dans leur bus. A notre décharge, le nom de la compagnie était presque le même. Le bus de jour est un bus couchette, on est pas mal installés, mais au fond ça remue quand même pas mal. A peine les 15 premiers kilomètres parcourus, le bus s’arrête bien plus longtemps que pour un simple arrêt. Nous comprenons qu’il s’agit d’un contrôle de police, mais les employés de la compagnie de bus ne sont pas très sympas, ni coopératifs, et plutôt avares en transmission d’infos pour les passagers. Nous attendrons plus d’une heure avant de reprendre la route.

Nous arrivons donc à Ho Chi Minh en début d’après-midi. Cette arrivée change des dernières qui étaient à moto, on ressent bien moins les embouteillages. Nous partons cet après-midi visiter le musée de la guerre. Le nom a été raccourci et adouci c’est tant mieux, mais pas le propos des expositions. Après avoir pas mal lu sur l’histoire plus ou moins récente du pays, et regardé « Apocalypse Now », cette visite vient compléter notre intérêt historique. La collection de photos exposées est impressionnante, en quantité mais aussi en qualité d’images. En effet, les journalistes et photographes n’étaient soumis à aucun contrôle durant cette guerre de 17 ans, d’où la quantité d’images transmises. D’ailleurs, cette règle de liberté fut bien vite changée sur les conflits suivants. Les images sont souvent très dures, et montrent bien la réalité de l’horreur de cette guerre, dite moderne et scientifique en comparaison des précédentes. On voit les ravages provoqués par les attaques chimiques, avec l’agent orange principalement. Les conséquences des expositions à ces gaz sont très graves, que ce soit pour ceux qui l’ont été directement, ou bien leurs descendants car ils provoquent des malformations génétiques.

Nous sortons pas mal retournés du musée et marchons dans les rues d’Ho Chi Minh pour nous changer les esprits. Nous passons devant le palais de la réunification, enfin ça c’est le nom qu’il a maintenant. Il fut jadis le siège du gouvernement sud-vietnamien à l’époque où le pays été coupé en deux. Il est célèbre car de nombreuses photos d’un tank (russe…) du Viet-minh roulant sur la grille d’entrée lors de la prise de Saigon ont circulé dans la presse à l’époque. La photo est devenue aussi célèbre que l’action probablement.

Nous découvrons divers anciens bâtiments coloniaux, dont le marché central de Ben Thanh. Nous parcourons un peu les allées en fouinant sur les étals avant de rentrer vers notre hôtel.







Jour 124 – Mui Ne #2

Il pleut, il pleut, il pleut… Après une matinée à attendre une accalmie en vaquant à nos occupations, nous décidons de partir en exploration quand même. Nous nous dirigeons vers les fameuses dunes de sables de Mui Ne, le point d’attraction de la zone. Effectivement d’énormes dunes de sable rouge s’étendent à perte de vue, avec la végétation qui reprend ses droits par endroit. Le contraste rouge / vert est assez saisissant. Nous nous baladons un peu dans le sable, mais nous sommes toujours sous la pluie. Je remarque que c’est plus simple de marcher sur le sable humide, en comparaison avec ma dernière ascension de dunes en Mongolie. En déjeunant avant notre balade, nous avons croisé deux Belges qui nous ont donné un bon plan de visite pas loin de là.

Nous nous rendons donc dans un lieu qui se nomme « fairy stream ». La pluie nous fait la joie de se calmer à ce moment-là et nous partons en balade dans une rivière cette fois-ci. S’il n’y avait pas eu du monde et que nous n’avions pas été prévenus par les belges nous aurions probablement hésité, mais c’est vraiment 500 mètres en marchant dans l’eau qu’il faut faire pour accéder à un canyon qui est impressionnant, et assez féerique il est vrai. Le nom est bien choisi. Les falaises de sable rouge, les roches calcaires blanches, la rivière marron, la jungle verte, le tableau qui s’offre à nous est plein de couleurs ! Le lieu est pas mal fréquenté et on comprend vraiment pourquoi, ce coin de nature à deux pas de la rue principale bondée d’hôtels est facilement accessible. En tout cas, nous sommes vraiment contents de cette découverte !

Sur le retour nous nous faisons une pause gouter (vive la mangue !) dans un petit café super sympa et bien décoré où nous sommes seuls à cette heure-là. Nous retournons ensuite à l’hôtel, pour attendre l’acheteur de la moto. Nous nous posons dans le lobby en jouant à Set (le jeu de cartes favori de Clem) en attendant… mais il ne viendra jamais. Ne le voyant pas arriver nous avons demandé au propriétaire de l’hôtel qui nous avait mis en contact de le joindre, mais l’homme lui a dit qu’il avait changé d’avis…. Pas cool pour nous. Ni une ni deux, nous prenons la moto et on retourne chez l’autre homme qui m’avait fait une offre hier, et que par chance je n’avais pas refusé mais plutôt laissé en suspens. Il fait les derniers contrôles et me la prend au prix négocié la veille sans sourciller, ouf ! Nous n’avons plus qu’à refaire les 4 kilomètres à pied vers l’hôtel et profiter de notre dernière soirée au bord de la mer, toujours sous la pluie qui n’aura pas cessé de la journée. Demain retour en bus à Ho Chi Minh !








Jour 123 – Mui Ne

Journée tranquille, mais alors vraiment tranquille. Enfin un peu moins pour Clémence qui a ses leçons de grammaire à rendre pour demain. Ce matin on se pose sous un parasol face à la mer chacun avec nos ordis, avec la petite pluie façon crachin breton. De mon côté c’est sur l’itinéraire du séjour thaïlandais à venir que je travaille. A midi, on se fait une pause burger, et on a la surprise d’observer un homme qui grimpe dans les cocotiers (qui sont sacrément hauts) pour élaguer les branches. C’est franchement impressionnant l’aisance qu’il a !

Petit changement dans les plans, devant les non réponses de l’annonce de la vente de la moto, nous décidons d’essayer de la vendre ici et de rentrer en bus jusqu’à Ho Chi Minh. Je passe une bonne partie de l’après-midi à essayer de la vendre à un bon prix mais les locaux ne m’en propose pas grand-chose. Il est vrai qu’elle n’est plus de toute jeunesse, surtout après la chute. Finalement, le gérant de l’hôtel appellera un de ses amis qui viendra l’essayer, et j’arrive à négocier un prix un peu mieux. Nous profiterons encore de la moto demain et normalement (j’espère qu’il tiendra parole et ne changera pas d’avis) il revient demain après-midi la chercher. Pendant ce temps-là Clémence continue la grammaire puis nous reprenons le combo gagnant de la veille pour la fin d’après-midi, mer et piscine. Nous avons le loisir d’observer les pêcheurs qui rentrent dans leurs drôles d’embarcations, qui ressemblent plus à de grosses bassines rondes en plastique bleu qu’à des bateaux.

En ce soir d’Halloween, comme la ville est fréquentée principalement par les occidentaux, la plupart des bars ont été décorés pour l’occasion. On en profite pour passer un moment dans le bar adjacent à l’hôtel. Dans ce lieu, la communauté occidentale locale semble s’être réunie pour la soirée, et a rivalisé d’ingéniosité dans les costumes.


Jour 122 – De Cat Tien à Mui Ne

Réveil matinal réussi ! Nous partons tôt pour Mui Ne, station balnéaire (assez occidentale) sur la côte de la mer de Chine méridionale. Nous quittons le parc national, ses rizières environnantes, et ses buffles d’Asie qui s’ébrouent dans la boue. Assez rapidement la route devient montagneuse, pour notre plus grand plaisir. Aujourd’hui nous ne roulons pas sur de grands axes mais nous coupons vers l’est, du coup c’est essentiellement par de petites routes que nous passons. Les paysages et les vues qui s’offrent à nous sont magnifiques, et pour couronner le tout, il fait grand soleil et nous sommes presque seuls. Lors de la descente de la montagne, nous découvrons au gré des virages de superbes lacs de montagne.

Une fois dans la plaine, nous ne sommes plus très loin de la côte, et nous passons au milieu de dizaines de champs de cactus. Cette espèce produit le fameux fruit du dragon. Je croise ce fruit sur les marchés depuis mon arrivée au Laos, mais je ne savais pas de quel arbre il provenait. Il faut savoir (j’ai cherché sur Wikipédia en vrai) que les français l’ont importé du Mexique au 19ème siècle.

A l’arrivée, nous longeons le front de mer et découvrons les plages, bordées sur plusieurs kilomètres de resort et d’hôtels de luxe. Nous voyons plus de touristes occidentaux en 5 kilomètres que durant tout le séjour. Nous nous installons dans l’hôtel que nous avions sélectionné dans le guide, et une fois les sacs posés, il nous faut choisir entre se baigner dans la mer ou dans la piscine, trop dur ! Finalement on commencera par la mer, qui a un peu de courant mais qui est bonne, puis on finira dans la piscine qui est encore plus chaude. Le tout avec un début de soleil couchant qui colore le ciel et les nuages en orange / jaune. Une bonne fin de journée après les 190 kilomètres de moto parcourus !










Jour 121 – Parc national de Cat Tien #2

On a bien pris le rythme local, couchés tôt et levés tôt. Bon je mens un peu on ne s’est pas levés si tôt que ça ce matin. Mais nous sommes repartis prendre le bateau et traverser la rivière, pour faire nos aventuriers du dimanche. On se loue des vélos et on part sur les chemins tracés à travers la jungle. L’objectif est de rallier des rapides sur la rivière Dong Nai. Le début de route parfaitement carrossé, c’est le même chemin par lequel nous sommes rentrés hier. Par contre quand nous bifurquons, le chemin devient terreux et boueux, l’énorme orage d’hier a laissé ses marques. Nous arrivons après un bon effort et un amour décuplé pour le vélo (surtout Clémence) au petit chemin d’accès. Nous ne voyons pas grand-chose des rapides, mais rien que le paysage environnant vaut le coup. Enfin jusqu’à ce que des sangsues s’invitent à la fête. Nous faisons demi-tour et détallons vite fait bien fait sur nos vélos. Nous continuons un peu le tour sur les chemins puis rentrons au camp de base du parc avec des belles images plein la tête.

Nous décidons de déjeuner de ce côté-là de la rivière, histoire de changer du restaurant de notre lodge où nous prenons tous nos repas depuis notre arrivée. Ça n’aura pas été une réussite, la vue est jolie mais la nourriture n’est pas bonne, en petite quantité et chère. Nous retraversons la rivière et nous arrêtons au premier stand pour acheter de quoi finir notre repas et nous sustenter.

Le début d’après-midi commence par un décrassage des vêtements et chaussures qui sont entièrement recouvers de boue, puis Clémence me fait une petite session tonte de cheveux avec vue sur la rivière ! La meilleure vue, et la meilleure coiffeuse du pays ! Pour la suite de journée, on reprend le même programme qu’hier, de la grammaire pour Clémence, des vidéos et des recherches par rapport au voyage pour moi. Nous finissons tranquillement la journée au restaurant du lodge autour d’une bière et d’une assiette de French Fries !

Et voici le résultat des montages vidéo :
https://youtu.be/ZZARUdp4J9A





Jour 120 – Parc national de Cat Tien

Réveil aux aurores, enfin bon pas vraiment mais la sensation était la même pour nous on le jure ! On s’équipe de nos « chaussettes » anti-sangsues prêtées par l’hôtel, et on part prendre le bateau qui traverse la rivière Dong Nai. De l’autre côté, Tai notre hôte nous laisse entre les mains de notre guide du jour, Be. Anna, une anglaise en voyage au Vietnam pour une semaine s’est jointe à nous deux aussi. Nous voilà partis tous les 4 dans la jungle. Très vite la végétation est assez impressionnante, en plus d’être sacrément luxuriante. Premier arrêt en bordure de la réserve des singes gibbons. Certains sont en cage, on nous explique qu’ils sont en convalescence après une blessure, souvent due à une bagarre de domination entre singes. D’autres sont en liberté, et viennent ici se nourrir. Les arbres sont gigantesques et on les voit se jeter de branches en branches au-dessus de nous. On découvre que les plus jeunes ont le pelage brun, et notre guide nous explique que c’est à partir de 3 ans qu’ils ont le pelage qui devient blond. Ils poussent des cris très très fort qui ressemblent presque à des sirènes, c’est ultra impressionnant, j’ai enregistré une mini vidéo pour que l’on se rende compte (https://youtu.be/diCztmgEakg). Dans un enclos derrière, un gentil porc-épic sort d’un trou pour dire bonjour, et puis rentre dans un autre trou aussitôt.

Nous voilà partis dans la jungle, à la découverte de cet endroit complétement fou. On se croirait dans Tarzan. Les lianes sont gigantesques, les arbres ultras méga haut. Il y a des petits ruisseaux aussi. Certains arbres sont très très vieux et ont des troncs très larges. Nous entre-apercevons aussi des macaques qui se jettent de branches en branches à la cime des arbres, à plus de 30 mètres de haut. Eux semblent plus gros que les gibbons, et ont le pelage gris. Là c’est le moment où on me fait remarquer : « Tiens c’est quoi le petit truc noir sur ton bras ? », et notre guide Be de répondre, « Oh ce n’est rien, c’est juste une sangsue ! » (AAAAAAAAAHHHHHH intérieur). Be me l’arrache du bras et il en reste un petit point de sang. A partir de ce moment-là, nous surveillons tous les dix mètres les sangsues présentes. Car ça ne s’arrête jamais. Nous essayons de profiter au maximum de la balade mais c’est un peu flippant quand même. Je prends sur moi pour les retirer et les écraser entre mes mains, mais Clémence (j’ai eu l’autorisation de dire la vérité) est carrément flippée. Il faut dire que ça grimpe sacrément vite ces petites bêtes !!! On les devine par terre qui s’agitent debout sur leur fesse (oui il n’y en a qu’une, enfin je crois c’est trop bizarre) pour essayer de s’agripper à nous sur notre passage. Certaines sont minuscules mais d’autres ont déjà bien mangé au petit déjeuner, et un peu abusé au goûter la veille aussi.

Malgré ça on découvre quand même une végétation et un endroit de fou. Je n’avais personnellement jamais vu la jungle en vrai comme ça ! Ça fait un peu explorateur (mais eux ils ne devaient pas autant flipper des sangsues). Avant de rentrer par le chemin d’accès du parc qui lui est carrossé (donc sans sangsues) pour retourner au bateau, nous faisons un arrêt devant un très vieil arbre, en anglais il s’appelle red wood, mais je n’ai pas trouvé l’équivalent français. Celui-ci a 700 ans, mais cette espère grandit très doucement donc il est plus petit que la forêt autour. On apprend aussi que c’est un des survivants, avec quelques autres vieux arbres du parc. Les arbres sont finalement assez jeunes ici car la zone a connu un désastre écologique avec les déversements d’agent orange par les Américains durant la guerre. La nature a quand même bien repris ses droits depuis, heureusement. Ce vieil arbre de 700 ans a été surnommé « l’arbre de l’oncle Dong », car c’est ici que le Général Ho Chi Minh a donné un statut à ce parc pour que la zone soit protégée.

Une fois rentré au lodge, Clémence se pose sur la terrasse pour travailler, de mon côté je pars avec le gérant de l’hôtel pour faire deux / trois petites réparations sur la moto. Il me guide pour trouver les bons artisans pour les quelques broutilles qu’il y a à faire. Je le remercie chaleureusement car il m’a été d’une grande aide, je n’aurais jamais trouvé ni réussi à expliquer tout ça seul. Je rejoins Clémence pour finir la journée, posé dans le hamac sur la terrasse. La pluie arrive et à 18h il fait nuit noire, mais qu’est ce qu’on est tranquille ici !







Jour 119 – De Ho Chi Minh au parc national de Cat Tien

Gros quiproquo au petit déjeuner ce matin, la plateforme de réservation nous a indiqué qu’il était inclus, l’hôtel non. Pour un hôtel dit de luxe c’est un peu embêtant, mais heureusement que hier nous avions eu une chambre sur classée, du coup on laisse passer. Nous prenons la route en fin de matinée, toujours dans une circulation infernale. Aujourd’hui, nous nous sommes équipés de masque contre la pollution car l’air est assez irrespirable. Après les premiers kilomètres de ville très difficiles nous arrivons sur une belle voie rapide, la route est à nous… ou pas ! A peine deux kilomètres parcourus et la route devient interdite aux motos, nous voilà obligés de trouver un itinéraire bis, et de retourner dans le trafic.

Une grosse partie de la route n’est constituée que de traversées de villes, et l’attention doit être accrue face au trafic. A 50 kilomètres de l’arrivée nous sommes tous les deux bien harassés, et nous nous offrons une belle pause dans un café tenu par un couple bien sympa et drôle. Le lieu est super agréable, et nous profitons bien des hamacs tendus autour des tables en plastique. C’est un peu plus revigoré que nous attaquons la dernière partie qui devient un peu plus montagneuse, et surtout très verte. Les derniers kilomètres se font sur des petites routes serpentant à travers les petits villages. On se sent bien plus à l’aise que sur les grosses routes ! Mais avec tout le temps perdu dans la circulation, le soleil est déjà en train de descendre à ce moment-là. Nous avons pour consolation droit à un magnifique ciel, en plus des beaux paysages.

Nous nous installons dans notre bungalow qui donne directement sur la rivière, on ne peut pas être plus près du parc ! La terrasse risque de bien servir ces deux prochains jours. Pour le diner on ne va pas loin et on reste au lodge. Pour demain, réveil tôt pour aller randonner dans la jungle, avec un guide bien sûr !






Jour 118 – Etape à Ho Chi Minh

Nous quittons la Suonsia Homestay après le petit déjeuner en remerciant chaleureusement Quira pour son accueil. Nous prenons la direction de la ville de Cai Be et de son célèbre marché flottant. Pour y accéder nous traversons une nouvelle fois un bras du Mékong par un gigantesque pont suspendu. Nous arrivons dans cet endroit, qui finalement est juste sur l’autre rive par rapport à l’île visitée avant-hier. Une fois sortis de l’artère principale, le lieu s’avère charmant. Nous arrivons bien trop tard pour voir le marché en lui-même mais nous voyons les petites ruelles et maisons le long du canal. Mais aussi, les dizaines de bateaux amarrés en plein milieu du canal, ces derniers servent d’échoppes flottantes. Nous profitons d’un bac pour ne pas avoir à refaire le tour par le pont en aval et retraverser le bras de canal. Cela nous permet une meilleure vue sur l’ensemble. Nous repartons ensuite vers Ho Chi Minh pour les 100 kilomètres restants.

Plus nous avançons plus la circulation est dense. La concentration doit être de tous les instants entre les camions, les voitures et les bus qui se doublent les uns les autres. Mais aussi tous les autres 2 roues, ceux qui roulent dans le même sens, ceux qui slaloment, ceux qui coupent la route, ceux qui roulent à contre-sens. Et à tout ça on peut rajouter les stationnements inopinés les trous dans la chaussée et les piétons qui marchent le long de la route, voire qui traversent. Bref un joyeux bazar qui ne rend pas simple l’avancée. Mais nous arrivons à rejoindre notre hôtel avant la nuit cette fois ci ! Nous profitons de la piscine sur le toit pour nager et nous détendre un peu, et bien sûr profiter de la vue. Mais nous l’avions bien constaté en arrivant et de là-haut ça se vérifie, Ho Chi Minh est très polluée et dès que l’on regarde au loin ça devient assez brumeux.

Nous ressortons après avec pour mission le placardage des affiches pour la vente de la moto. Nous visons les Backpackers Hotel, en se disant que c’est ici que réside le type de personnes à être intéressées. Dans l’un des hôtels, l’annonce est loin d’être la seule. Un gérant de bar nous conseille de nous coller l’annonce dans le dos et de nous balader avec dans la ville pour que ce soit vraiment efficace. A méditer au retour dans 6 jours si les affiches n’ont pas porté leurs fruits. Nous dînons vite fait (et pas très local hum hum) et je corromps Clémence pour une glace avant de rentrer. Demain nous avons un bon bout de chemin à faire, nous nous sommes décidés et avons réservé 3 nuits dans un bungalow en bordure du parc national de Cat Tien.

Voici la vidéo sur les journées passées au milieu du delta du Mékong :