Jour 301 – De Metangula à Lichanga

C’est le départ des rives du lac Malawi, un dernier au revoir et on se met en route. Un groupe de babouins semblent nous attendre sur la route en sortie de ville, comme pour nous dire au revoir. La première partie de la route est cahoteuse, mais cela n’a rien à voir avec la piste d’hier, même si parfois il y a des passages très éroits. A mi-chemin, nous prenons des passagers avec tout leur chargement dans la benne du pick-up. Ils finiront le trajet avec nous, et au vu des voitures que l’on croise, c’est un moyen de transport très commun ici. La dernière partie de la route jusqu’à la capitale régionale est heureusement plus asphaltée.

 

A l’arrivée à Lichanga, nous déposons nos passagers au marché, puis Neves me dépose à l’hôtel Girasol. C’est le meilleur hôtel de la ville, j’avoue qu’une nuit de plus dans une chambre moyenne me déprimait un peu et que j’ai besoin d’un vrai repos. Par contre, je découvre que cet hôtel pratique des prix un peu prohibitifs, surtout en comparaison de celui de Nampula qui appartient à la même chaîne. Comme c’est un peu dans ma nature maintenant, je négocie le prix et j’obtiens un bon rabais. Par contre je vais découvrir après que ça reste quand même cher pour le service et la qualité globale de l’endroit. Enfin bref, il faut dire que même si l’hôtel ressemble à un bâtiment de l’aire soviétique et que l’intérieur est dénué d’âme, de décoration et très sombre, la chambre requiert tout ce dont j’ai besoin pour ce soir : un lit (qui en plus est confortable), de l’espace, de la propreté, pas d’insectes qui grouillent partout, une douche avec un vrai pommeau, et même de l’eau chaude.

 

Je vais ensuite déjeuner au petit restaurant-buffet découvert lors de mon arrivée, avant de faire un tour à pied rapide du centre-ville. Je découvre au milieu d’un parc un reste de carlingue d’avion. A priori, c’est l’endroit même d’un crash, mais personne ne se souvient quand et dans quelle condition. Je constate surtout un gros problème de gestion des déchets : il y en a éparpillés un peu partout sur les « pelouses » et les trottoirs. Sur la place centrale, il y a une statue et une fresque en l’hommage du premier président Mozambicain : le Maréchal Samora Moisés Machel.

 

Je retourne ensuite au magasin de location de voiture, j’y retrouve Bruno et Neves pour faire le retour officiel du pick-up. J’en profite pour demander un grand service à Bruno : qu’il m’emmène à l’aéroport demain matin pour se substituer au service que l’hôtel doit normalement assurer (mais pas en ce moment a priori). Il accepte et cela m’arrange bien. Je salue chaleureusement Neves en lui promettant de lui envoyer les photos de lui et le lien vers la vidéo, et je rentre à l’hôtel.

 

Je n’ai aucune motivation pour visiter la ville, qui de toute manière ne présente pas un intérêt touristique flagrant. Je profite donc de l’après-midi pour faire le montage vidéo de ces derniers jours, et aussi pour prendre le temps de regarder des vidéos juste pour me changer les idées et me détendre. Je ne ressortirai pas de la journée et j’alterne entre le hall pour avoir le wifi, et ma chambre pour me poser tranquille quand je n’ai pas besoin de connexion et c’est tout.