Jour 310 – Zanzibar, Kizimkazi

Gros gros échec sur le réveil ce matin, nous étions censés quitter l’hôtel à 6 heures du matin, mais il était presque 7 heures quand nous sommes sortis du sommeil. Le fait qu’il fasse encore nuit et que la pluie reprenne nous a un peu démotivés. Bon, le problème c’est que nous devions partir avec, ou plutôt emmener avec nous un couple de Polonais de l’hôtel, Lucas et Natalia. Nous avons « guetté » leur chambre et nous nous sommes dit qu’eux aussi avait prolongé la nuit car il n’y avait pas de lumière, mais non ils nous attendaient sagement. On s’en veut un peu mais ils ne semblaient pas nous en tenir rigueur.

 

Nous voilà donc partis tous les quatre en direction du village de Kizimkazi, au sud de l’île de Zanzibar. Là-bas, nous retrouvons Ali avec qui Miki nous a mis en relation, lui ne nous tient pas trop rigueur de notre heure de retard non plus. Nous venons ce matin ici pour aller voir les dauphins qui vivent dans le coin, et peut être nager avec eux.

 

Nous sommes partis sur le petit bateau, d’autres bateaux étaient là aussi mais nous sommes en saison basse donc pas trop quand même. Dès les premiers ailerons de dauphins aperçus, Ali met le cap sur eux et tout le monde saute à l’eau pour mieux les voir. Nous remontons dans le bateau quand les dauphins s’éloignent et puis ainsi de suite pendant un bon moment. Nous les voyons parfois mieux que d’autres, parfois je ne saute pas pour pouvoir les admirer depuis la surface, parfois les dauphins préfèrent s’enfoncer vers les profondeurs. Clémence les a vus de très près et a presque failli en toucher, deux fois ! Je ne suis pas fan des méthodes de poursuites des dauphins, mais ces derniers semblent rester quand même dans le coin. Ali nous soutient que si vraiment ils en avaient marre ils partiraient en haute mer directement. Il fait dire que d’un coup de nageoir ils partent vite, très vite ! En tout cas, on est toujours autant excités de voir des dauphins, c’est bête mais c’est quand même bien la classe.

 

Les vagues et le courant sont assez fort et inévitablement le mal de mer me saisit, mais je tiens bon jusqu’à ce qu’on prenne le chemin du retour. Entre temps, la marée est devenue basse, et l’entrée dans le lagon n’est pas évidente, les vagues contre le récif sont fortes, et à l’intérieur il n’y a quasiment plus d’eau. Ali pousse un peu le bateau, puis nous finissons à pied pour rentrer sur la plage. Nous ne nous attardons pas ici, nous sommes tous plein de sel et rêvons d’une bonne douche. Nous rentrons à l’hôtel, et comme il n’est pas trop tard nous pouvons même encore prendre un petit déjeuner. C’est parfait après la nage un peu sportive de ce matin.

 

Nous resterons finalement attablés avec les pieds dans le sable dans le petit restaurant de l’hôtel toute la fin de matinée, puis nous déjeunerons et trainerons encore une partie de l’après-midi. Au programme, réservations et organisation de la suite, avec en prime la réalisation en ligne de nos visas pour le Kenya. En fin d’après-midi, Clémence se lance à l’assaut des vagues et du courant à marée haute, je reste tranquillement sur une chaise longue pour lire et l’observer au sec. Nous ressortirons le soir pour nous rendre au même endroit qu’hier pour diner, à seulement 50 mètres d’ici en marchant par la plage.

 

La journée a commencé active, et on la finit plutôt tranquille on est bien, on se repose et on profite ! Il est par contre temps d’introduire un membre qui a rejoint notre communauté depuis deux jours (et provisoirement) : il s’agit de Bernie. Bernie est un cafard, certes, Bernie nous a fait un peu peur au début car il est gros, mais Bernie est inoffensif. Quand il vient à un endroit il y reste de nombreuses heures sans bouger. Il a commencé par la salle de bains, puis la chambre, et maintenant il guette à l’extérieur à coté de notre porte d’entrée. Maintenant qu’on lui a donné un nom on n’ose plus le chasser, alors on le laisse là. Tout à l’heure, le mini chaton qui traîne à l’hôtel, après avoir passé le déjeuner avec nous s’est lui aussi installé à l’extérieur de la chambre, en face de Bernie. Lui nous l’avons appelé Kevin, comme ça. C’est un peu le 30 millions d’amis à bas coût ici.  Un peu de folie n’a jamais fait de mal, en tout cas nous on rigole bien, mais il est sûr que Bernie et Kevin resteront là demain quand nous reprendrons notre route.