Jour 309 – Zanzibar, Jozani Park

Nous prenons le petit déjeuner, toujours face à la mer qui est à marée basse, et avec les femmes qui ramassent des algues. Après, nous partons de notre petit coin en voiture. Elle n’est vraiment pas de toute dernière jeunesse, mais surtout on nous l’a livrée le réservoir presque vide, en tout cas déjà sur la réserve. Pour payer l’essence, il nous faut des shillings, nous sommes à court d’argent depuis 2 jours et nous vivons à crédit à l’hôtel. Arrivés au village de Paje, pour pouvoir prendre la route principale et accéder à la station essence il y a un check point policier à passer. Bien évidemment nous y avons droit, heureusement tous nos papiers sont en règles. Par contre, ouvertement l’agent nous demande : « Il est où mon cadeau de France pour moi et mes enfants ? ». Au moins sa demande est claire, dommage pour lui il est tombé sur deux récalcitrants, mais surtout nous n’avons de toute façon pas un shilling pour lui.

 

Arrivé à la station, nous retirons de l’argent (en masse vu que la valeur est faible), mais par contre la station est en rupture d’essence. Vu que nous roulons toujours sur la réserve, nous sommes un peu inquiets mais nous continuons la route vers la suivante, 10 kilomètres plus loin… et ça passe ! ouf ! Nous continuons notre route en direction de la réserve de Jozani, sans trop de problèmes si ce n’est quelques trous dans la chaussée, et un nouveau barrage policier.

 

Nous prenons nos billets d’entrée (au tarif touriste), et déjeunons dans le petit « restaurant » du parc avant de partir en balade avec un guide. Nous sommes un peu l’attraction quand des groupes d’élèves en sortie débarquent en visite dans le parc. Nous, nous découvrons leur uniforme scolaire, on se dit qu’ils doivent avoir bien chaud comme ça, surtout les filles qui sont toutes voilées et avec des longues robes.

 

Nous suivons ensuite notre guide, lui est en bottes mais il n’en avait pas pour nous. Dommage car c’est bien boueux, et un des chemins est rempli de fourmis qui nous attaquent un peu sur notre passage. Nous nous rendons en premier lieu dans un spot pour observer des singes, plus précisément des Red Monkey et des Blue Monkey, deux espèces cousines des Velvet Monkey que nous avions pu observer en Afrique du Sud, mais il semblerait que le Red soit endémique de Zanzibar. Pour les singes, c’est l’heure de la sieste, et surtout ils sont tellement habitués à la proximité de l’homme qu’ils ne sont pas du tout agressifs, nous pouvons donc les observer de très très près !

 

Nous faisons ensuite un tour dans la forêt adjacente, là où il y a de grands arbres. La faune ici se cache très bien, et même si on sait qu’il y a des cochons sauvages, des léopards ou des singes, nous n’aurons pas la chance de les voir. Mais surtout, avec les quantités de pluies tombées ces dernières semaines ici, la zone est complétement inondée et nous ne pouvons pas trop nous aventurer loin. Nous faisons demi-tour et reprenons la voiture, mais toujours avec le guide. Nous passons de l’autre côté de la route, continuons sur une piste et prenons la direction de la mangrove voisine.

 

J’ai toujours trouvé qu’une mangrove avait une ambiance particulière, et que ce type de paysage était assez fou. Un chemin aménagé avec des passerelles en bois nous permet de nous balader dans la mangrove. Le niveau d’eau n’est pas très haut au milieu de arbres, notre guide nous explique que la zone se remplit principalement lors des marées hautes de pleine lune. Le fait que le niveau soit bas nous permet par contre de voir des dizaines et des dizaines de petits crabes qui vivent tranquillement leur vie (de crabes). Nous laissons ensuite notre guide à l’entrée du parc, et nous reprenons la route en direction de Paje.

 

A Paje, nous faisons un arrêt shopping de gâteaux, puis nous cherchons un endroit où éventuellement diner ce soir. Ce sera un échec car nous nous perdrons dans des petits chemins, et nous ne trouverons rien. El là c’est le drame, on nous fait remarquer que nous avons un pneu à plat… crevé ou dégonflé je ne sais pas ? Mais en tout cas je ne trouve pas la roue de secours dans cette satanée voiture. Nous allons au plus près, là où on nous a indiqué un petit réparateur. Il est fermé mais accepte de regarder quand même. Il démonte la roue, cherche le problème mais finit par simplement regonfler le pneu. Dans le même temps, nous avons Miki au téléphone qui nous indique où est cachée la roue de secours, et nous la montons. Quelques instants plus tard, nous repartons avec la roue de secours montée, et la roue originelle dans le coffre. A l’arrivée à l’hôtel, je me lance dans la manipulation d’échange de roues, et Paolo (le cuisinier de l’hôtel) tient à le faire avec moi. Nous avons aussi entre temps le moteur d’une des fenêtres électriques qui est mort, et cette dernière ne tient plus fermée. Paolo fait rentrer la voiture dans la cour de l’hôtel qui est surveillée pour éviter tout problème.

 

Ouf nous sommes rentrés, mais pendant la réparation du pneu, et sans faire attention, le réparateur a marché sur le pied de Clémence, et la douleur l’a repris. Elle reste dans la chambre pour se reposer pour la fin d’après-midi. Je profite pour ma part que la marée soit haute pour aller nager. C’est une mer complétement différente de celle de notre dernière baignade. Elle est toujours autant turquoise, mais il y a pas mal de courant et des bonnes vagues. Ce n’est pas évident de nager au milieu de ces flots ! Ce soir, nous ressortons pour manger ailleurs car Paolo ne cuisine pas, il nous a dit qu’il y avait un problème en cuisine, on pense que c’est son jour de congé en réalité. Cependant, on n’est pas fâchés de changer d’endroit, on se rend pas trop loin en marchant par la plage, et en profitant de la marée basse qui nous donne de l’espace, et du magnifique ciel étoilé au-dessus de nos têtes.