Jour 308 – Zanzibar, Jambiani

Une journée au paradis… même si la pluie est toujours de la partie. On a un peu l’impression d’être dans les backstages d’un lieu très touristique, au moment où tout est en train de se préparer pour l’arrivée des visiteurs. Nous prenons notre temps, et profitons du petit déjeuner servi les pieds dans le sable, hakuna matata comme ils disent ici (on va être obligé de chanter le Roi Lion avec tout ça !). Nous regardons la marée qui remonte, car la mer était très loin à notre réveil ce matin. Nous avons d’ailleurs pu voir les femmes du village qui ramassent leur production d’algues dans leur jardin, chacune a son carré délimité. Bien sûr cela n’est accessible qu’à marée basse. Une partie de la récolte est expédiée au Japon, une autre partie est utilisée dans une petite industrie de cosmétique locale, mais aussi pour des savons et shampoings.

 

Nous voulons profiter d’une accalmie pour aller nager, la mer étant bien remontée mais nous avons à peine le temps de nous préparer que la pluie revient. Quitte à être en maillot tant pis, j’y vais un peu à reculons mais Clémence me convainc et elle a raison car malgré la pluie, l’eau est très bonne et c’est très agréable. Nous nous installons ensuite pour déjeuner, et malgré le fait que nous ayons commandé avant d’aller nager, le service est extrêmement long. Sachant qu’il n’y a quasiment personne en ce moment, ils vont presque faire les courses quand on commande et n’ont pas grand-chose en stock.

 

Nous ferons un pause film pendant l’après-midi avant de ressortir pour une marche sur la plage au moment où on aperçoit presque du bleu entre les nuages ! Mais surtout, tous ces nuages et le coucher de soleil colorent magnifiquement le ciel qui passe du bleu au rose et à l’orange, le tout se reflétant sur le lagon turquoise, le tableau est sublime. Nous marchons un peu mais les nuages noirs arrivent très vite, et à peine nous sommes rentrés, en quelques secondes le temps vire presque à la tempête avec pluie intense et vent.

 

Nous nous réfugions dans la chambre, en attendant que le patron des lieux, Miki, revienne. Il nous avait prévenu qu’il arriverait plus tard que prévu avec la voiture de location. Il frappe à notre porte peu de temps après, avec mon permis, le sésame qui m’autorise à conduire ici et les clefs de la voiture. On fait un bref tour du véhicule, et je découvre avec surprise que toutes les vitres sont teintées, même le pare-brise l’est un peu. Il nous semble impossible de conduire de nuit sur des routes non éclairées et non connues sans voir correctement, donc nous prenons la décision de rester ici ce soir, et reportons notre visite au village voisin de Paje à demain quand il fera jour.