Jour 307 – De Dar-es-Salaam à Zanzibar (Jambiani)

Après une nuit coupée par nos colocataires de dortoir qui ont décidé de faire comme s’ils étaient seuls à 3 heures du matin, nous prenons un petit déjeuner puis le chauffeur d’hier passe nous chercher pour nous emmener au terminal de ferry. A peine sorti de la voiture, il nous avait prévenus mais nous sommes sur-sollicités par des rabatteurs qui veulent essayer d’avoir leur commission sur notre achat de billets, d’autres qui veulent simplement porter nos sacs.

 

Nous payons nos billets au prix touriste (soit 5 fois plus cher que les locaux) et en dollars US. Nous allons ensuite attendre comme tout le monde l’embarquement. Grâce (ou à cause de sa béquille), Clémence et donc par association moi aussi pouvons embarquer en premier. J’ai pris mes petites pilules de Mercalm pour ne pas être malade, ce qui fonctionnera, mais je vais par contre sombrer dans le sommeil pendant tout le trajet.

 

La pluie n’arrête pas de tomber depuis ce matin, et cela continue à notre arrivée à Zanzibar. Nous sommes d’après les locaux en fin de saison des pluies, décidément elle nous aura suivi tout le voyage celle-là. Avant d’accoster, nous découvrons les vieux bâtiments de la ville, mais cette visite sera le sujet de notre dernier jour sur l’île. Nous devons re passer à l’immigration à notre arrivée sur l’ile, car Zanzibar est un état rattaché à la Tanzanie qui a une sorte d’indépendance. Ici, il y a un président, un gouvernement et des ministères. Seuls les ministères de l’intérieur, de la défense et des affaires étrangère sont gérés par la Tanzanie pour Zanzibar.

 

A la sortie du terminal, nous sommes censés retrouver le chauffeur que l’hôtel nous a envoyé, mais nous ne le trouvons pas. En revanche, nous faisons une immersion dans Zanzibar, et ça nous rappelle fortement l’Inde. Nous sommes happés par la foule, deux bateaux sont arrivés en même temps et il y a beaucoup de monde. Nous devons nous faufiler entre les gens, les charrettes, les voitures, les motos, et les chauffeurs de taxis qui tentent de nous faire venir avec eux, le tout sous la pluie, c’est un sacré bordelo ! Après quelques appels, et quelques tours de recherche nous finissons par trouver notre chauffeur. Il récupère un couple de polonais en ville pour les ramener aussi et nous voilà partis en direction de l’hôtel qui se trouve sur la côte est de l’île à une cinquantaine de kilomètres dans le village de Jambiani.

 

La pluie ne cesse pas et nous découvrons des terres inondées, c’est même une rivière qu’il faut traverser à un moment car elle s’est formée par-dessus la route. C’est dans ce paysage humide que nous débarquons au Blue Waves Bungalows, accueillis par le grand chef des lieux : Miki. On parle un peu avec lui pour essayer de nous organiser pour ces prochains jours malgré la météo peu clémente, le tout en savourant un milk-shake banane. Nous allons donc louer une voiture, mais pour pouvoir conduire ici, il faut une sorte de permis zanzibarien. Je laisse mon permis à Miki qui va demain à Stonetown (la capitale) pour faire les démarches pour nous.

 

Nous profitons des dernières lueurs du jour et d’une accalmie pour aller marcher sur la plage qui est à 10 mètre de notre bungalow. L’eau est agréable, et le sable blanc est tellement fin que lorsqu’il est mouillé on a un peu l’impression de marcher sur du plâtre. Il y a vraiment très peu de touristes ici en ce moment, nous sommes en très basse saison et c’est très calme par conséquent.