Jour 311 – Zanzibar, Stonetown

Nous quittons la côte est de l’île de Zanzibar pour la capitale sur la côte ouest, et plus précisément le quartier historique de Stonetown. Nous avons droit aux contrôles de police habituels, sans problème. Aussi, nous retraversons la portion de route qui était inondée à l’aller, elle ne l’est pas beaucoup moins au retour. A l’approche de la ville, il y a de plus en plus de monde qui marche le long de la route, et la circulation se densifie. Une fois dans la ville, il faut composer avec les rues fermées ou bloquées pour passer de l’autre côté du quartier historique et rejoindre le bord de mer vers lequel se trouve notre hôtel. Nous garons la voiture et quelques minutes plus tard, quelqu’un passe pour la récupérer.

 

Il est l’heure de déjeuner mais ce n’est pas aisé, car nous découvrons que nous arrivons dans la capitale en plein ramadan. Or, par décret du gouvernement, une grande partie des restaurants est obligé de rester fermée dans la journée. Mais, sur une indication de l’hôtel nous en trouvons un en bord de plage avec vue sur la mer qui sert quand même, tant mieux pour nous.

 

Pendant le repas, un chat parmi tant d’autres, car il y a énormément de chats errants dans la ville, vient nous voir. Nous voyons très vite qu’il a une patte cassée, le pauvre peine à marcher. On a un peu de mal à le laisser dans cet état, alors on joue aux apprentis vétérinaires. On prend deux petits bâtons et un bout de la bande que Clémence a sur son pied et on improvise une attelle. Ça ne marche pas immédiatement mais au final, il pose sa patte presque normalement quand il marche, et on espère que ça l’aidera.

 

Après une gestion de crise quant à l’organisation de notre ascension du Kilimandjaro (dû à une négociation de dernière minute), nous partons à l’assaut des petites rues du quartier historique de Stonetown. Nous commençons par aller voir la maison de Freddie Mercury, celle de son enfance car oui il est né ici de parents d’origine Perse, puis a fait ses études en Inde avant de revenir ici et de fuir en Angleterre lors de la révolution de 1964, pour finalement devenir celui que l’on connait.

 

Ensuite, nous nous perdons, volontairement pour découvrir l’endroit. On a l’impression de faire un retour en Inde, avec en toile de fond l’appel à la prière des différentes mosquées du quartier. Clairement les bâtiments ne sont pas dans un super état, mais on sent qu’un effort de rénovation et d’entretien est fait. En tout cas, l’endroit a du charme, beaucoup même et nous sommes impressionnés par les lourdes portes en bois sculpté des bâtiments. Le quartier est très vivant, les gens sont sympathiques avec nous et plutôt avenants. Certes il y a pas mal de vendeurs qui veulent nous attirer dans leur boutique, mais c’est aussi le jeu. On sent dans certaines rues que ramadan oblige, l’activité se concentre principalement autour de la mosquée, mais on voit aussi les stands qui préparent de la nourriture pour le repas du soir. Nous profiterons d’ailleurs d’un stand pour acheter une galette et un gâteau de riz (délicieux !), nous les mangeons un peu cachés car eux ne sont pas autorisés à manger pendant la journée. Mais, on voit les gens qui viennent faire des provisions pour le soir.

 

Nous ressortons du quartier pour faire un tour sur le front de mer, avant d’y retourner avec cette fois ci le but de trouver le marché aux épices. La visite du marché confirme notre sensation d’être en Inde ! Après avoir un peu craqué sur un stand d’épices (la cuisine au retour va être sympa !), nous rentrons vers l’hôtel, en faisant encore un peu de shopping.

 

Une fois nos achats déposés à l’hôtel, nous cherchons un bon spot pour le coucher de soleil qui est imminent. Nous suivons un groupe de l’hôtel qui se rend sur la terrasse d’un hôtel de luxe en bord de mer, c’est sympa mais on cherchait plutôt une terrasse sur un toit. On repart dans les petites rues pour se rendre à l’hôtel Maru Maru. C’était un très bon conseil, la vue est sublime et nous profitons des dernières lueurs du jour sur la vieille ville et la baie de Zanzibar. Nous pouvons aussi voir de haut la ville, avec en fond sonore le chant des minarets. Puisque nous sommes bien installés, nous restons pour diner avant de rentrer dans notre hôtel. Nous ne trainons pas trop ce soir, la compagnie aérienne nous a envoyé un mail pour nous signifier que notre vol décollera demain à 7 heures, au lieu de 11 heures… le réveil va donc sonner très tôt. La parenthèse de notre voyage à Zanzibar se termine, et c’était une belle parenthèse pendant laquelle nous avons bien pris le temps de vivre. Nous sommes heureux d’avoir profité de la mer, surtout que nous ne la retrouverons maintenant qu’en Jordanie, mais nous sommes aussi contents d’avoir pu visiter ce lieu historique qu’est la vieille ville de Stonetown.