Jour 312 – De Zanzibar à Arusha

Nous quittons le dortoir à tâtons pour ne pas réveiller tout le monde et ce bien avant le lever du jour, puis nous retrouvons le chauffeur de l’hôtel qui nous emmène à l’aéroport. C’est encore un tout petit aéroport, mais surtout il est bien désert alors que nous sommes à l’heure dite par la compagnie. Nous attendons, nous attendons toujours, les guichets de check-in ouvrent mais pas celui de notre compagnie. Finalement il ouvre, mais à l’heure dite du départ. On est les derniers à s’enregistrer mais en réalité on nous change au dernier moment de compagnie, et nous partons dans les 10 minutes qui suivent, c’est un peu à n’y rien comprendre. Nous faisons un mail à l’hôtel qui a envoyé un chauffeur pour nous récupérer, en les informant des différents changements mais c’est un peu comme lancer une bouteille à la mer, on verra bien.

 

Nous prenons place dans le plus petit avion dans lequel je ne suis jamais monté : 12 passagers et 2 pilotes (même si le voyage se fait aujourd’hui sans copilote). On ne va pas se mentir je ne suis pas méga rassuré de voler dans une boite de conserve comme ça. Mais la vue au décollage sur les plages et le lagon de Zanzibar me fait un peu penser à autre chose. Juste avant l’arrivée, la grosse bonne surprise c’est la superbe vue que nous aurons sur le sommet du Kilimandjaro. Ce dernier apparait comme par magie au milieu de nuages, ça y est nous avons vu le toit de l’Afrique. Nous le regardons « dans les yeux », en ayant en tête l’ascension qui débutera dans deux semaines, et que nous espérons couronner de succès.

 

L’atterrissage est un peu impressionnant, on voit presque trop bien l’arrivée c’est un peu flippant. L’aéroport est minuscule, nous récupérons même nous sacs directement à la sortie de l’avion. A la sortie de l’aéroport, nous sommes bien attendus par le chauffeur de l’hôtel, Eric. Nous prenons la direction du Homestay dans lequel nous allons rester trois jours, et qui se situe en bordure du parc national d’Arusha, au milieu d’un petit village au pied du Mont Meru (le 2nd plus haut après le Kilimandjaro).

 

La fin de matinée est un peu flottante, nous attendons Emanuel, le gestionnaire des lieux avec qui nous devons un peu organiser notre séjour. Il propose des randonnées et des tours à la découverte des environs. Eric reste dans le coin car il propose aussi ses services pour des safaris ou autres tours. Nous déjeunerons d’ailleurs avec lui le super repas préparé par la cheffe cuisinière des lieux.

 

Nous préparons tranquillement notre petit programme, en gardant en tête qu’à partir de lundi nous commençons notre semaine de volontariat. Enfin c’est ce que nous pensions, car nous recevons un message qui nous dit que ça ne va pas pouvoir se faire, à cause de notre visa. En effet, l’association avec qui nous traitions nous avait dit qu’un visa touristique était ok pour un séjour d’une semaine, mais cette version a changé. Aussi, nous n’avions pas voulu prendre le visa de volontaire qui coutait juste 10 fois plus cher (500$ !! ils sont fous). Le volontariat est donc annulé, nous nous retrouvons donc sans plan à partir de lundi, et jusqu’à notre départ pour le trek du Kilimandjaro. Nous nous rendons aussi compte que la Tanzanie s’avère très chère car il est difficile de prévoir un séjour plus en autonomie, des randonnées sans guide,  les taux d’entrée dans les parcs sont très chers, etc.

 

Eric qui traîne toujours dans le coin est bien sympathique et essaie de nous aiguiller, il essaie de trouver des plans pour des safaris mais tout est toujours totalement hors budget pour nous. Nous n’avons pas pris de décisions fermes encore, mais nous avons plusieurs pistes en tête, ce qui est sûr c’est que ça ne sera pas par des tours organisés.

 

En fin d’après-midi, nous décidons d’aller faire un tour dans le village pour se dégourdir les jambes et découvrir un peu les environs. Nos hôtes s’inquiètent un peu que l’on se perde, apparemment ils pensent que les touristes ont besoin d’être baby-sitté tout le temps. On découvre le magnifique paysage environnant le village, il y a des plantations de bananiers et de café un peu partout, c’est très très vert. Les gens nous sourient, les bonjours sont un peu timides mais nous nous sentons libres et bien. Nous voyons un dindon qui fait la cour à une femelle au milieu des bananiers, des poules et des animaux un peu partout, et de manière générale la vie tranquille des villages.

 

Notre promenade nous amène jusqu’au temple protestant du village voisin, là quand nous faisons demi-tour nous sommes rattrapés par deux jeunes hommes, Victor et Mathias. Puis par une nuée d’enfants. Le groupe d’enfants ne fera que grandir au fur et à mesure de notre avancée. Ils sont curieux, et super amicaux, ils nous suivent en essayant de toucher les cheveux de Clémence. Nous papotons tranquillement avec Mathias et Victor, ils deviennent notre caution et nous voyons comme une approbation de la part des autres villageois. A la sortie du village, les enfants nous saluent et font demi-tour, Victor et Mathias continuent avec nous jusqu’à notre Homestay qui est dans le village voisin. C’était une rencontre intéressante, nous échangeons nos numéros et faisons une photo ensemble. Peut être nous recroiserons nous avant notre départ d’ici. Ce soir, le Homestay est tranquille, nous sommes les seuls à occuper une chambre.