Jour 134 – Sukhothai

Nous partons avec le bus local, qui ressemble plus à un camion aménagé avec des bancs, en direction de Old Sukhothai. Le soleil tape déjà fort, la journée s’annonce chaude. Nous commençons la découverte du site qui est aussi une ancienne capitale du royaume, et également classé au patrimoine mondial de l’Unesco, par l’enceinte historique. Je suis très agréablement surpris par cet endroit, il est plutôt calme, même si nous ne sommes pas seuls, et très bien aménagé. Cette première zone (le parc en a 3) est visitable à pied. Nous sommes par contre seuls à visiter comme ça, beaucoup de gens ont leurs vélos, d’autres sont en tuk-tuk, et nos amis Chinois dans des grands bus conçus spécialement pour le parc. Le temple phare, le Wat Mahathat, est très prisé, et c’est bien normal. Il est impressionnant et a été bien restauré et conservé. La vue sur le parc avec le temple dans le champ de vision est très belle. Nous continuons notre tour de visite, passant de temples en temples. Le style Khmer est dominant et on retrouve les mêmes architectures que les précédents jours. En plus ici, se trouve des lacs artificiels au centre desquels des îles-temples ont été aménagées. L’ensemble du parc est assez boisé, ce qui n’est pas pour nous déplaire, et la touche poétique est amenée par les allées des frangipaniers et leurs belles et odorantes fleurs blanches qui bordent les lacs. Bien évidemment, nous voyons un nombre incommensurable de bouddhas, mais pour la première fois je vois un bouddha en position de marcheur ! Il m’aura fallu attendre mes dernières visites de temples pour ça !

 

Après une bonne paire d’heures à déambuler entre les arbres et les temples, une pause repas s’impose. Pour l’après midi, nous louons des vélos pour continuer nos découvertes dans des temples un peu plus loin, au nord du site principal. Le premier des temples du groupe nord est installé au milieu d’une gigantesque île. Une des tours est merveilleusement bien conservée, on se croirait presque à Angkor. Ici aussi, il y a un reste de bouddha marcheur, mais dans sa version XXL. Devant lui se trouve un reste de bouddha couché, et un petit serpent vert de passage qui fuit devant moi ! A 30 centimètres près je lui marchais dessus ! Je ne sais pas si c’est lui ou moi qui ai eu le plus peur. Le deuxième temple du groupe présente un gigantesque ……. bouddha (difficile de ménager le suspense) de 14 mètres de haut. Il renferme a priori une cavité secrète pour qu’un homme puisse se glisser à l’intérieur et faire parler la statue. Pour finir la visite de ce groupe de temples, nous contournons la grande pile par le nord avec nos petits vélos et découvrons des fouilles et excavations en cours sur de nouvelles découvertes. A priori, il reste encore des temples à sortir de terre ! Nous nous enfonçons dans un chemin toujours à la recherche de temples, mais nous nous retrouvons au milieu d’un troupeau de vaches avec une magnifiques vue sur les rizières. Les grues blanches qui viennent se nourrir ici et le soleil descendant complètent l’image, juste magnifique ! A la sortie du temple, nous tentons de rejoindre la route par un autre côté, mais un trou coupe la chaussée. Nous arrivons en portant nos vélos à passer de l’autre côté et à continuer.

 

Nous rentrons dans le centre-ville en passant par les petites rues des quartiers périphériques. Cela nous donne un aperçu de la vie locale et c’est plutôt intéressant. Nous terminons cette journée de visite de temples par un dernier Wat situé sur une île (encore !) mais en centre-ville cette fois ci. Ce dernier est occupé par des moines, et fait un mélange architectural de bâtiments récents et d’un stupa ancien car la dernière rénovation date d’il y a seulement 90 ans. Nous terminons la journée par des fruits shake salvateurs puis nous reprenons le « bus » pour rentrer sur New Sukhothai. Pour le repas de ce soir, rendez-vous chez Poo, un restaurant assez réputé de la ville et tenu par un Belge. Nous passons par le marché exceptionnel du samedi sur le retour vers l’hôtel. Les étals débordent encore de nourriture mais les marchands commencent déjà à remballer alors que la soirée est à peine entamée. Certains magasins de la rue restent ouverts pendant ce marché, dont une animalerie. C’est assez triste de voir tous ces animaux, dont des petits chiens, des poules et des lapins dans des cages qui semblent bien minuscules. Concernant les chiens, vu le nombre qu’ils sont à errer dans les rues sans propriétaire, c’est surprenant d’en trouver à la vente.

 













Jour 133 – De Lopburi à Sukhothai

Journée transport car la route est longue jusqu’à Sukhothai. Le train n’arrive pas à l’heure, fidèle aux principes de la compagnie des trains Thaïlandais. Nous partons pour un peu plus de 4 heures de trajet, jusqu’à la ville de Phitsanulok dans un premier temps. Le trajet est ponctué par les allers et venues des marchands de nourriture ambulants. Je me laisse tenter par un ou deux en-cas en cours de route, et je ne suis pas déçu ! Les paysages qui défilent sont assez beaux, de temps en temps des montagnes au loin, ou des gigantesques bouddhas sortis de nulle part viennent rompre la monotonie des paysages agricoles et très verts. Les sièges étant assez inconfortables, je fais une petite marche dans le train et m’installe un moment dans l’entre-wagon où la porte extérieure reste ouverte pendant le voyage. C’est tellement agréable d’observer les paysages sans le filtre des cloisons et de sentir l’air directement.

 

A l’arrivée à Phitsanulok, on grimpe vite fait bien fait dans un tuk-tuk pour nous rendre à la gare de bus, et par chance, nous arrivons à en attraper un directement ! Durant le trajet, nous découvrons des zones inondées sur les bords de la route, et la pluie arrive et tombe très fort pour en rajouter encore. A l’arrivée à New Sukhothai, la météo est plus clémente et le soleil est revenu. Nous séjournerons dans la nouvelle ville, l’ancienne étant désormais le lieu du parc archéologique protégé, que nous avons au programme des visites de demain. Nous devons négocier dur pour le pickup / tuk-tuk pour aller en centre-ville, il accepte de nous emmener mais nous devons attendre que le véhicule soit plein. Il y a plein de bus qui arrivent nous n’aurons finalement pas à attendre longtemps. Après la tombée de la nuit, nous faisons un petit tour de découverte en ville puis nous allons profiter du marché du nuit pour manger. Sur le chemin du retour, avec François nous ne résistons pas à un rotee banana d’un marchand de rue. Il est en train de fermer mais il ressort tout son attirail pour nous, sympa ! Et nous, nous régalons avec cette spécialité toute simple, et absolument pas diététique.

 





Jour 132 – Lopburi

Nous nous rendons à la gare en faisant le chemin inverse de la veille, le bateau pour traverser est bien au rendez-vous. Une fois à la gare par contre, pas de train, enfin plus précisément, pas de train hors de prix et tout de suite. Nous avions regardé les horaires la veille mais apparemment pas très bien. Le train était parti depuis une heure et pour ne pas payer 35 fois le prix, il nous a fallu attendre un peu plus de deux heures à la gare. Maman n’est pas au top de sa forme aujourd’hui, probablement un aliment qui n’est pas passé, elle dort sur un banc pendant que nous jouons aux cartes (à Set 😉) avec Alex et François. J’en profite aussi pour avancer les réservations d’hébergements pour la suite du parcours.

 

Quand finalement le train entre en gare, bien en retard car la ponctualité n’est pas trop de rigueur pour les trains Thaïlandais, nous ne sommes pas seuls à monter dedans. Il y a d’ailleurs pas mal d’occidentaux qui doivent faire les mêmes étapes que nous. On est finalement pas mal installés mais le balancement du train aura raison de Maman qui n’est vraiment, mais vraiment pas bien (=vomito par la fenêtre dans un geste technique assez fulgurant). Des dames super sympas lui donne des petits bonbons et un produit à sentir pour essayer de faire passer tout ça.

 

Lopburi est une petite ville, tout est accessible à pied et notre hôtel du jour aussi, tant mieux. Avec le temps perdu suite à cette histoire de train, la journée est déjà bien avancée. Pour ne pas se faire avoir demain, nous prenons en avance les billets à la gare en vérifiant bien les horaires au préalable. Nous visitons premièrement le palais royal, enfin les ruines de ce qu’il en reste. Il en reste peu mais c’est joliment entretenu et assez agréable à visiter. Un musée a été installé dans l’enceinte du palais et présente des collections allant des objets retrouvés lors des fouilles, aux statues de bouddhas de toute les formes, tailles et matière imaginables, en passant par des cartes et frises chronologiques qui nous permettent de mieux visualiser l’histoire du pays.

 

Nous allons ensuite faire un tour du côté des temples qui sont pour la plupart situés en plein cœur de la ville. La spécificité de Lopburi est d’être habitée par une grande communauté de singes. Nous en avions vu un ou deux dans les rues vers l’hôtel, mais quelle surprise quand nous arrivons aux abords des temples. Ce sont des centaines de singes qui vivent là, qui sont sur les trottoirs, montent sur les façades des immeubles, courent sur les fils électriques, sautent sur les temples, volent de la nourriture aux passants, sautent sur les bus et de voitures en voitures. La scène est irréelle, mais en même temps tellement impressionnante ! On se croirait dans la planète des singes !

 

Nous rentrons à l’hôtel, avant la nuit pour une fois. Nous profitons du restaurant de l’hôtel pour manger, en ayant pas à aller trop loin. Nous tombons le soir du pop quizz hebdomadaire ! La chance ! Du coup nous participons tous ensemble. Les questions, en anglais dans le texte sont parfois dure à comprendre mais on s’en sort. On finit avec un score pas si mal au vu des catégories de questions choisies, comme l’égyptologie, ou les secrets des Disney. En tout cas ce type d’animation a le mérite de mettre une bonne ambiance, et de nous avoir fait passer une bonne soirée.

 

Voici la vidéo sur les visites du jour :

https://youtu.be/I9BRGiGXyaY











Jour 131 – Ayutthaya

Départ aux aurores pour la gare de Hualamphong pour notre premier trajet en train en Thaïlande. Nous sommes accueillis au guichet par une dame super sympa qui nous indique un train moins cher que celui repéré, sympa. Nous sommes loin d’être les seuls occidentaux dans le train. D’ailleurs, il ressemble plus à un train de banlieue qu’à un train de ligne, nous sommes en 3ème classe, c’est surement pour ça. Il y a donc peu d’espace pour les jambes et les sacs, et des sièges en plastique dur.

 

A l’arrivée, l’hôtel n’est pas très loin et les tuk-tuk bien trop chers, nous prenons juste le traversier pour passer de l’autre côté de la rivière et arriver sur l’île où se situe la ville principale, puis nous finissons à pied. Une fois les sacs déposés, nous prenons des vélos de l’hôtel (plus ou moins en bon état, François s’est pas mal bagarré avec sa selle !) et partons en excursion.

 

Cette journée sera la journée des temples ! Pour moi ça me rappelle Angkor, pour la famille c’est une totale découverte. Les temples historiques de la zone sont pour la plupart de style Khmer, dans la période où ils étaient en briques recouvertes de stuc. Ici ils sont plutôt bien conservés, mais il me semble quand même que certains ont été reconstruits. Quelques Wat modernes se glissent au milieu de nos visites, et même un grand bouddha couché. Aujourd’hui, des bouddhas on en a vu de toutes les formes, de toutes les tailles, dans différentes matières et plus ou moins en bon état. Pour beaucoup, les têtes ont purement et simplement disparues. Le palme revient à la tête prisonnière des racines d’un arbre. Nous enchainons les visites de temples à l’aide de nos petits vélos, sur un terrain plat et vraiment propice à ce mode de visite. Nous essayons de trouver et découvrir les spécificités de chaque endroit, car rien ne ressemble plus à un temple qu’un autre temple !

 

Sur le chemin, nous avons le loisir d’observer les écureuils qui gambadent librement dans les arbres, des chiens qui font des siestes un peu partout, des éléphants qui eux sont malheureusement bien moins libres (et exploités pour transporter les touristes), et le plus surprenant, nous avons vu une sorte d’énorme varan (au début nous penchions plus pour le crocodile) qui a traversé le chemin entre deux lacs juste devant nous. Nous rentrons à la nuit tombée après une quinzaine de kilomètres de vélo dans les pattes, ce fut une bonne journée. Je suis assez content d’avoir pu découvrir cet endroit, qui est tout de même classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Certes c’est bien moins étendu qu’Angkor, mais il y a vraiment beaucoup de charme ici, et le fait que ruines anciennes, ruines restaurées, temples nouveaux et villages cohabitent tous dans la même zone est vraiment un plus.

 

J’ai fait un peu de montage vidéo dans le train ce matin, et un ce soir en rentrant. Voici donc le résumé des premiers jours à Bangkok, et de notre journée à Ayutthaya :

 

https://youtu.be/5UOguQAIJ_Q

https://youtu.be/pUJgGwckxaM

 









Jour 130 – Bangkok #3

Nous essayons de ne pas nous lever trop tard, la famille semble avoir assimilé le décalage horaire. Première mission, la validation du planning et la réservation des billets principaux de train et d’avion. La saison touristique commence et les places se remplissent vite. Une fois tout ça fait, nous prenons la direction du grand palais. C’est une première découverte de l’Asie pour la famille, et aujourd’hui le soleil est avec nous ! Le quartier du palais royal est fortement sécurisé comme je l’ai découvert l’avant-veille. Maintenant, je sais que c’est suite à la crémation de l’ancien roi qui a eu lieu fin octobre, et parce qu’un temple mobile a été installé juste à côté du palais pour que les Thaïlandais puissent venir se recueillir. Trouver l’entrée qui nous permet d’accéder au palais n’est pas une mince affaire et nous faisons pas mal de détours mais nous y arrivons au final !

 

Une fois au palais, nous sommes loin d’être seuls mais les lieux sont grands. On retrouve ici une architecture des bâtiments typiquement Thaï, mais on voit toutes les influences de l’hindouisme dans les statues qui gardent le Wat Phra Kaeo. La pièce maitresse exposée dans ce temple est le Bouddha d’émeraude, qui d’ailleurs est en jade. J’avais il y a quelques semaines vu une de ses demeures à Chiang Rai. La mise en scène est grandiloquente, il est placé au sommet d’une pyramide dorée et surchargé de fioritures. L’ensemble est certes impressionnant, mais n’est-ce pas trop pour une petite statue de seulement 66 centimètres ? Aussi, ses vêtements lui sont changés trois fois par an en fonction de la saison, comme une poupée en fait. Ce Bouddha est devenu un symbole de la royauté et a déménagé au gré des changements de capitales. Il est ici depuis le 18ème siècle et l’établissement de Bangkok comme capitale par la dynastie qui est toujours au pouvoir, avec son 10ème roi qui va être couronné ce mois-ci. Après le Wat nous voyons de l’extérieur quelques bâtiments du palais. Malgré le fait que les rois ne vivent pas ici, les bâtiments ne sont pas pour autant ouverts au public. Nous terminons la visite du lieu par le petit musée du textile fondé par la Reine, et qui présente entre autres plein de créations uniques conçues en son honneur par Balmain (rien que ça).

 

Après une pause déjeuner, direction le Wat Pho. Ici trône dans un bâtiment à peine assez grand pour lui, un Bouddha couché de 45 mètres de long ! Le Wat adjacent est assez impressionnant, et les stupas où sont placées les cendres des 5 premiers rois de la dynastie évoquée précédemment finissent d’apporter leur touche au lieu. Entre les statues des chimères, les pointes sans fin des toits et des stupas, les centaines de bouddhas assis installés sous les coursives, ce lieu a vraiment une atmosphère bien à lui, mais il est tellement apaisant après la foule du grand palais (je ne le fais pas exprès mais il y avait plein de groupe de Chinois, véridique !). Petite touche humoristique, des statues de « farang », ce qui signifie « occidental » en Thaï, affublées de haut de forme et de bâton, mais avec des visages aux formes de démons hindous.

 

Ensuite, nous prenons un bateau pour traverser le fleuve et visiter un autre des temples célèbres de Bangkok, le Wat Arun.  Finalement nous ne le verrons que de l’extérieur, mais il est déjà assez impressionnant vu de là. Il est plus dans un style Khmer, mais sa particularité est d’être entièrement recouvert de morceaux de porcelaine. Le stupa principal est impressionnant, entre sa gigantesque taille (114 mètres) et sa blancheur. Nous finissons par faire le tour de l’endroit pour bien en apprécier l’architecture, nous passons à côté d’une sorte de cérémonie réunissant plein de moines, et d’officiers en uniforme. Elle semble être organisée en l’honneur d’un moine mais nous n’en saurons pas plus.

 

Nous reprenons le bateau express pour nous rapprocher de notre quartier, c’est vraiment pratique comme moyen de transport et très efficace, même à l’heure de pointe. Il y a beaucoup de monde sur le bateau, on se croirait presque dans une rame de métro ! Fin de journée dans le quartier avec la découverte d’un petit restaurant bien sympa à peine à quelques dizaines de mètres, et au lit. Demain, nous partons de Bangkok et la journée commence tôt !

 

 








Jour 129 – Bangkok #2

Ce matin, j’attends à l’hôtel de pouvoir transférer mes affaires dans la chambre familiale. Je profite de ce temps d’attente pour re-travailler le programme du séjour en Thaïlande. En début d’après-midi je pars en excursion, avec pour but de rejoindre le réseau de métro pour aller ensuite à l’aéroport.

Je passe par la rue des backpackers… et je me félicite d’avoir choisi un hôtel plus loin. Je trouve l’ambiance détestable, comme souvent dans ces rues concentrant plein de bars à l’occidentale. Aussi, les prix de la nourriture se trouve doublé voir triplé par rapport à ailleurs, bref je m’en éloigne aussi vite que j’y suis arrivé. Je passe par plein de petites rues très traditionnelles, je vois pas mal de temples, et tout ça m’amène au final jusqu’au quartier chinois. Changement radical d’ambiance, les écritures chinoises sur les affiches et façades deviennent prédominantes, les mini-ruelles traversent le quartier et sont envahies de restaurants et de diverses boutiques. C’est un dépaysement total, j’ai presque l’impression d’avoir changé de pays.

Je me dirige ensuite vers la gare, et une agence de voyage repérée et recommandée pour faire une vérification par rapport au programme. Histoire d’être sûr que tout est vraiment faisable ! Le bâtiment de la gare date du début du 20ème siècle, et dénote franchement par rapport aux architectures environnantes. Surtout que à partir de cet endroit, c’est le Bangkok moderne qui commence, celui des grands gratte-ciels et des grandes avenues. Pour moi, c’est aussi le moment de découvrir le métro, dans sa partie souterraine. Il est ultra moderne, je suis vraiment impressionné ! Je change pour récupérer une des lignes aériennes du métro, qui elle file jusqu’à l’aéroport. Je calcule mal mes temps de trajet et je me retrouve à attendre un bon moment à l’aéroport, mais mieux vaut ça que l’inverse ! J’ai donc bien retrouvé me mère, François et Alex. Nous sommes retournés vers le centre avec la même ligne de métro, puis avec un taxi (que j’ai essayé de négocier au mieux) pour les derniers kilomètres. Ils sont bien fatigués après le voyage qui a commencé hier pour eux. Nous sortons juste manger dans le quartier et tout le monde au lit ! Une bonne nuit et le décalage horaire devrait être oublié. Avant d’aller au lit j’ai quand même le droit d’avoir mes « cadeaux », ils ne sont pas arrivés les mains vides et j’ai droit à un énorme plein de gâteaux ! Quand on est gourmand on ne se refait pas !









Jour 128 – Bangkok

Je commence la journée par un petit-déjeuner très sympathique tout en discutant avec le propriétaire des lieux, Patrick un français installé en Thaïlande depuis plusieurs années. Je pars ensuite en excursion pour découvrir un peu la ville, mais pas trop pour garder les points d’intérêts principaux pour quand la famille sera arrivée. Je loge en bordure du quartier historique, et ce dernier n’est qu’à quelques encablures et accessible à pied. Ici pas de grandes tours, pas d’autoroutes à étages mais plein de petites rues, des boulevards assez sympathiques et de canaux.

En partant je fais un arrêt dans une des indispensables et nombreuses superette « 7 eleven ». Cette chaine présente dans plusieurs pays asiatiques, et que j’ai connu au Japon vend à peu près tout ce dont on peut avoir besoin, en l’occurrence aujourd’hui me concernant, une carte sim locale. Ensuite, complétement par hasard je passe devant un Wat qui en ce dimanche est noir de monde. Je m’incruste dans la file d’attente qui semble sans fin, mais comme c’est très bien organisé elle avance quand même assez vite. Une fois rentré dans le temple, les organisateurs me font signe de me mettre en fond de salle, pour laisser les vraies places a ceux qui prient. J’assiste à une cérémonie menée au pas de charge avec environ une quarantaine de personnes qui s’agenouillent et prient devant deux énormes Bouddhas dorés. En quelques minute l’affaire est réglée, la salle est vidée et les suivants entrent. C’est assez impressionnant, et malgré les dizaines de temples visités ces derniers mois je n’avais jamais vu de pareille cérémonie.

Après un déjeuner à base de rotee (sorte de crêpes galette fourrées soit avec des bananes, soit avec des œufs, ou même du poulet) achetées à un couple de personnes âgées qui tiennent un stand de rue, je continue mon parcours. Je me retrouve aux abords du palais royal, je décide d’aller jeter un œil, mais sans le visiter pour le moment. Pour entrer dans la zone, il faut montrer patte blanche, et son passeport à une caméra aussi. La zone est ultra surveillée par la police et l’armée, et blindée de monde. La sensation est quand même assez bizarre de marcher dans les rues neuves, mais vidées de tout véhicule. Pourtant les signalisations routières et les feux sont bien là, ça ferait presque ville fantôme s’il n’y avait pas autant de piétons. Je retrouve les portraits du roi qui sont présents partout dans toutes les villes du pays, mais bizarrement je ne reconnais pas le visage de celui que j’avais vu à Chang Mai il y a quelques semaines. Je fais donc une petite recherche et je découvre que le roi est mort en 2016, et que son fils a repris le flambeau. Mais surtout, je découvre que la cérémonie de couronnement a lieu ce mois-ci, un an après sa prise de fonction à l’âge de 65 ans. Cela expliquerai donc les remplacements progressifs des portraits, et les dispositifs de sécurité autour du palais qui semblent assez exceptionnel. L’entrée dans la première enceinte du palais semble libre et gratuite, je tente mais un garde m’empêche de passer, car je suis en short. Note pour la prochaine visite, venir en pantalon ! Je ne suis pas le seul, certains touristes font des échanges de pantalons achetés à la va-vite à l’extérieur pour pouvoir entrer.

J’ai quand même pas mal marché et je me suis éloigné de l’hôtel. Je prends le chemin du retour mais par hasard je me retrouve au bord de la rivière Chao Phraya qui traverse Bangkok du nord au sud. Les bateaux-bus sont assez développés, et j’en trouve un qui me permet de me rapprocher de mon quartier, avec en prime une autre vision de la ville. Le trafic sur la rivière est assez dense, mais c’est rudement efficace comme moyen de transport. Je suis chanceux, car le bateau est pas mal plein et il y a pas mal de monde qui descend et monte à chaque arrêt, ce qui fait que le contrôleur n’est jamais venu me voir et que j’ai pu voyager gratuitement (ça fait toujours plaisir).

En revenant vers l’hôtel, je découvre plein de petites rues, et au hasard d’un croisement, un Wat avec un gigantesque bouddha en céramique doré. Ici aussi il semble y avoir une célébration spéciale (affaire à éclaircir !?). À pas mal de coin de rue, je vois des groupes d’hommes réunis devant une télé pour regarder un match de boxe Thaï. J’avais lu que c’était le sport national, vu la ferveur des gens quand ils regardent je ne peux que le constater ! La pluie fait une petite apparition quand je rentre, je fini donc ma journée tranquillement installé sur la mezzanine de l’hôtel, bien confortablement assis dans un des nombreux canapés !








Jour 127 – Dernier jour au Vietnam, Ho Chi Minh Ville et départ pour Bangkok

Une fois le petit déjeuner avalé et le check-out de la chambre effectué, je pars en excursion dans Ho Chi Minh, histoire de découvrir un peu plus la ville. A peine quelques mètres faits, je me fais aborder par un groupe d’étudiants vietnamiens. Ils souhaitent m’interviewer, rien que ça. Je réponds à quelques questions, principalement accès sur la communication et les langues, puis je reprends mon chemin. C’était finalement assez sympa de prendre un moment pour les aider dans leur étude. Je me dirige vers l’ancien quartier colonial, là où se concentrent les vieux bâtiments. Cet ancien quartier est quand même bien envahi par les grands gratte-ciels, comme dans toute la ville. Au milieu de tout ça subsiste quand même de l’ancien. En premier lieu, la cathédrale Notre-Dame-de-Saïgon. Elle dénote pas mal avec son architecture uniquement en brique rouge. Malheureusement, elle est en rénovation actuellement et je n’ai pas pu la visiter. Juste à côté se trouve le bureau de poste central, un bâtiment qui date de la fin du 19ème siècle. Il a toujours la même fonction de nos jours, le télégraphe en moins, les touristes et un gigantesque portrait de l’oncle Ho en plus. Le lieu semble chargé d’histoire avec ses vieilles cartes peintes sur les murs. Je marche une paire d’heures dans la ville en observant les différentes architectures, passant de l’ancien à l’ultra moderne. Je fais une pause le long de la rivière Saïgon, et j’ai le loisir d’observer au loin un chantier naval avec un navire immense, jamais je n’aurais imaginé qu’avec cette taille il puisse arriver ici. On comprend pourquoi cette ville fut jadis le port d’entrée pour la remontée du Mékong. Je m’amuse aussi de voir deux jeunes qui pêchent dans la rivière, confortablement installés sur la promenade. Image assez contradictoire avec l’ultra urbanisme ambiant.

En revenant vers le quartier de l’hôtel, je passe devant l’hôtel de ville qui a pour siège un magnifique bâtiment qui pourrait, couleur à part, être un cousin de celui de Paris. Les pourtours de la place devant l’hôtel de ville sont en travaux, comme d’ailleurs pas mal d’endroits dans la ville qui semble être en pleine mutation. Je comprends qu’avec l’aide du gouvernement Japonais, un métro est en train d’être creusé pour améliorer les transports urbains. Riche idée au vu de l’intense trafic routier. Traverser les rues quand on est piéton est une véritable épreuve de force ! Avant de retourner à l’hôtel, je m’arrête pour manger dans le meilleur « Bun Cha » de la ville. Ce plat est à la base une spécialité de Hanoï, mais il est réputé ici aussi. Effectivement c’est vraiment délicieux. Tellement qu’il faut faire la queue pour attendre une table ! Je retourne ensuite à l’hôtel pour passer les quelques heures que j’ai à tuer avant de prendre la direction de l’aéroport. L’hôtel me laisse profiter de la piscine et des tables de la salle du petit-déjeuner. J’en profite pour finaliser les traitements vidéos et photos de ce séjour. Pendant ce temps là, le barman d’astreinte regarde Harry Potter sur le très grand écran de la salle. C’est assez marrant comme scène, et je ne résiste pas à suivre moi aussi un peu le film tout en avançant dans ma tâche.

Au final, comme j’ai repéré le trajet la veille, c’est une formalité de me rendre à l’aéroport. Rien à signaler de spécial sur le vol, si ce n’est qu’il avait le mérite d’être court. Au revoir le Viêtnam, c’était vraiment bien ! On reviendra c’est sûr…

A l’arrivée, ça se complique un peu plus. J’arrive au second aéroport de Bangkok, et celui-ci n’est pas forcement desservi directement. Après avoir pris des renseignements et montré la carte, je me retrouve dans un bus qui doit se diriger vers le centre-ville. Mais je me rends compte assez vite à quel point Bangkok est étendu. Une petite heure plus tard le bus me dépose, heureusement que j’ai pu suivre la progression avec le GPS. Les employés du bus me disent de prendre un taxi pour finir la route, effectivement il ne me reste plus que 3 kilomètres à faire. Mais c’est finalement à pied que j’ai dû les faire. Il y avait un paquet de tuk-tuk stationnés et libres, mais aucun des chauffeurs ne comprenait l’endroit où j’allais et tous ont refusé de partir. Ça commence bien, en tout cas ça change des précédents pays où j’étais sollicité constamment par les chauffeurs. J’arrive bien après minuit dans l’auberge de jeunesse où je vais rester deux nuits. Ça change du luxe auquel nous avions accédé pour nous faire un peu plaisir au Vietnam, mais ça fera l’affaire. Retour en mode backpacker !

Pour la sélection de photos du séjour, c’est ici :
carnetdevoyages.xyz/voyages/asie/vietnam/

Pour la vidéo d’Ho Chi Minh c’est là :









Jour 82 – De Chiang Rai à Pakbeng, traversée de la frontière Thaïlande / Laos

La nuit fut bien courte, à 5h45 me voilà sorti de l’hôtel. Je retrouve Lili, une allemande avec qui j’ai fait le trajet depuis Chiang Mai il y a deux jours, nous allons nous suivre jusqu’à la frontière laotienne pour partager les frais de tuk-tuk. J’ai lu le moyen le plus facile de passer au Laos sur pas mal de blogs de voyages, je voulais essayer ça plutôt que prendre le package proposé par les agences et hôtels. Direction la gare routière pour prendre un bus local, et nous voilà partis en direction de Chiang Khong à 2 heures de route de là. Le bus local n’est pas vraiment confortable (en comparaison des autres bus empruntés en Thaïlande, c’est râpé pour finir ma nuit ! Nous ne sommes pas les seuls à passer par cette solution, sur 8 passagers du bus de, no 6 heures, nous sommes 6 occidentaux.

Deuxième étape, le bus nous dépose à 5 kilomètres du poste frontière thaïlandais, nous finissons le trajet en tuk-tuk partagé. Sortir de Thaïlande se fait sans problème, j’ai bien fait de prévoir des dollars US avec moi, c’est nécessaire pour le visa laotien mais le taux de change pratiqué au poste frontière est indécent. Sorti du poste, il y a interdiction de marcher et un bus (payant bien sûr) est obligatoire pour passer le pont qui traverse le Mékong et arrivant jusqu’au poste frontière laotien. Etre parti tôt a son avantage, je suis le premier au bureau des visas, et en moins de 10 minutes, j’ai le sésame collé dans mon passeport ! Troisième étape, il faut rejoindre en tuk-tuk partagé le quai de départ des slows boats, petite négociation pour obtenir le vrai prix (lu sur tous les blogs) et c’est parti. Me voilà arrivé à 9h30 au comptoir pour acheter mon billet, 2h avant le départ, le timing est parfait pour avoir une bonne place. Bon par contre la mauvaise surprise du jour est le prix du billet de bateau, il est le double de ce qui est annoncé sur tous les sites parcourus (210000kips vs 105000, soit 24€ au lieu de 12€, oui ici on est très vite millionnaire !). En même temps une fois là, pas trop le choix tant pis je l’achète !

C’est à ce moment-là que je commets l’erreur stratégique de la matinée. J’ai un numéro de place sur mon billet de bateau, je vais attendre tranquillement au café d’à côté en sirotant un jus de banane…. Grosse erreur ! Les numéros de place ne servent à rien, et c’est les premiers dans le bateau qui ont les meilleures places. Du coup je me retrouve un peu coincé et pas dans le sens de la marche, mais bon au moins j’ai réussi à éviter les bancs en bois sans coussins.

Nous voilà partis pour 6 / 7 heures de trajet au fil de l’eau. Ça me rappelle un peu l’ambiance du transsibérien, chacun vaque à ses occupations et on est un peu hors du temps. Ma journée se passe entre contemplation, lecture, visionnage de séries et manger (j’avoue gros craquage de courses à Chiang Rai avant de partir #mm’s #kitkat #desgAteaauuuux). Le début du trajet se fait avec la Thaïlande d’un côté, le Laos de l’autre. La différence d’urbanisme est clairement visible. Puis on entre de plus en plus dans le Laos, le paysage est très vert, très boisé et même un peu montagneux. Les villages présents sur les rives ne se dévoilent souvent que par les débarcadères présents au bord de l’eau. La journée est donc vraiment tranquille et contemplative.

En fin d’après-midi, nous voilà débarqués à Pakbeng pour l’étape de nuit. Ce village étape vit principalement des touristes déposés tous les jours par les bateaux faisant l’aller-retour entre Huay Xai et Luang Prenbang. Plein de guest houses et restaurants sont disposées le long des 2 rues principales. Le jeu en sortant du bateau est de passer à travers les rabatteurs, (ou voir s’ils ont quelque chose d’intéressant) et de trouver assez rapidement une chambre à un bon prix. J’essaie de m’aider un peu de mon routard mais tout va très vite, en plus il faut négocier en Kips maintenant. Bref je ne m’en sors pas trop mal pour une chambre double, la ville ne proposant pas de dortoir type auberge de jeunesse.

Fin de journée en profitant du coucher de soleil sur le Mékong. Je profite d’un bon petit restaurant franco-laotien pour le dîner, entouré de plein de chatons qui n’attendent que les restes des assiettes. Une chose qui saute aux yeux, c’est le nombre de boulangeries pour un si petit village, ça annonce la couleur pour le Laos, la France a laissé des traces en forme de croissant au beurre et de pain au chocolat ! Vivement les petits-déjeuners !









Jour 81 – Chiang Rai

Une nouvelle journée de découverte à moto commence, et surtout je pars à la découverte des alentours de Chiang Rai. Première destination, une cascade à quelques dizaines de kilomètres. Dès les premiers kilomètres en dehors de la ville je vois un gigantissime bouddha blanc visible à des kilomètres. Je change ma trajectoire pour aller le voir. Aujourd’hui je me suis donné un ou deux objectifs, pour le reste je me laisserai porter. J’arrive donc dans un complexe religieux qui semble tout neuf et composé d’un grand Wat *(un peu en forme de sapin le bâtiment)*, une sorte d’église / pagode, et ce grand bouddha. C’est tellement neuf que le parking est gigantesque (en prévision probablement) pour les quelques voitures qui se battent en duel ! Je continue ma route vers la cascade Huay Mae Sai. Après le dernier village, la route devient un peu plus petite et sinueuse dans les bois et entre les champs. Le paysage se fait plus vallonné, c’est un vrai régal pour les yeux, et j’ai aussi des bonnes sensations en moto. Je suis le premier arrivé sur le parking, gentiment la dame qui surveille la zone garde mon casque le temps que j’aille voir la cascade. C’est beau c’est sûr, mais c’est encore mieux parce que je suis totalement tout seul ! *(#kifdumatin)*

Je pars ensuite au point de vue situé en amont de la cascade, et qui est accessible à moto. Enfin le chemin est sensé l’être, mais certaines portions en montée et boueuses ne sont pas très faciles. Bref, je monte, tout va bien jusqu’à…. l’aventure de la journée ! Le moteur s’arrête et impossible de la refaire partir, j’essaie pendant 15 minutes puis je lâche l’affaire. Il me reste 700 mètres à faire pour aller au point de vue, je finis à pied en me disant qu’une fois le moteur un peu refroidi ça ira mieux *(annonce : suite de l’aventure au prochain épisode). *La vue du point de vue est évidemment géniale, mais un peu gâchée par cette panne qui me tracasse. Là-haut, un troupeau de buffles d’Asie m’accueille, et semble très curieux. Dès que je leur tourne le dos ils s’approchent de moi. J’en ai croisé dans la vallée près de la rivière, il semble qu’ils aiment bien passer du temps dans la boue et dans l’eau. En tout cas, ils ont l’air très sympa ! Je commence ma redescente et récupère ma moto… qui ne veut toujours pas démarrer. Heureusement, je n’ai qu’une mini pente à pousser, et après je me fait les 3 kilomètres de descente sur le chemin (un peu boueux) en usant à fond des freins. Une fois en bas, je reprends la direction du parking de la cascade car je suis sûr d’y trouver du monde, bon par contre il faut pousser un peu, ça monte. A l’arrivée, 2 jeunes me prennent en pitié et se mettent à regarder la moto. Moi qui était parti pour appeler et attendre une nouvelle moto ! En 5 minutes à deux ils arrivent à faire repartir le moteur, mais je ne sais toujours pas par quel miracle ! Bon là je divulgache un peu la suite, ça a tenu toute la journée ! Je remercie chaleureusement mes sauveurs et je reprends la route.

Je me lance pour aller voir une autre cascade vue sur la carte, mais je ne sais pas du tout à quoi m’attendre. Avec toutes ces aventures il se fait tard, je m’arrête dans le premier boui-boui que je vois pour manger. Mes hôtes ne parlent pas un mot d’anglais donc je leur fais confiance pour mon repas *(j’espère ne pas le regretter demain*), j’ai bien fait c’était super bon et je n’avais pas encore mangé ce plat ! Les paysages qui se dévoilent le long de la route sont typiques d’Asie, mais ça n’enlève rien à leur beauté, les rizières couleur vert fluo sont bien présentes, mais aussi les bananiers, et les champs de cannes à sucre. Le tout avec un fleuve qui traverse le paysage, que demander de plus ! Ah oui, à l’approche de la cascade et à flanc de colline, je revois les premiers champs de thé depuis l’Inde, toujours aussi beaux ! Bon je ne vais pas mentir, j’ai fait plusieurs fois demi-tour avant de trouver la bonne route ! Mais me voilà sur la piste très boueuse d’approche de la cascade. Je continue à pied quand la moto ne peut plus passer et là, pouha ! Quelle cascade ! J’ai bien fait de venir ! Je croise là 2 personnes, un allemand nommé Karl *(un peu cliché non ?)* et son « amie » thaïlandaise nommée Pim *(l’explication des guillemets arrivera plus tard*). On papote 5 minutes et il me dit de continuer de monter, je suis le conseil. Et là, le 2ème effet kiss cool *(j’avoue je l’ai en tête depuis cet après-midi cette expression !)*, encore plus haute, encore plus d’eau, encore plus impressionnante. Le tout avec un point d’observation qui est pour le moins rudimentaire, mais j’ai confiance en cette passerelle en bambou au-dessus du torrent *(vraiment oui)*.

Je prends le chemin du retour et double au passage les 2 personnes croisées juste avant, Karl m’informe qu’à 5 km il y a une source d’eau chaude, je décide du coup d’aller y faire un tour, et a priori eux aussi. Une grosse partie des sources a une entrée payante mais un petit bassin aménagé permet de faire trempette avec ses pieds, et un autre de faire cuire des œufs (oui moi aussi ça m’a surpris, mais pourquoi pas ?). Karl m’offre un Pepsi *(sympa le gars)* et on papote les pieds dans l’eau, pendant que Pim fait cuire ses œufs *(qui sont tous dans le même panier d’ailleurs #desopourlablague)*, pourquoi pas après tout ! Karl est un baroudeur de longue date, il me raconte la Thaïlande il y a 38 ans lorsqu’il est venu la première fois, et me raconte certaines de ces expériences en rebondissant sur ce que je lui raconte. Il est ultra intéressé par mon voyage et me pose plein de questions. Lui à 60 ans est en retraite depuis 4 ans, il vit entre la Thaïlande, l’Allemagne, le Luxembourg et ses voyages ailleurs dans le monde. Bon je pense que financièrement tout va bien pour lui. Il me demande mon âge (sans importance dans une conversation), et me répond : Ah, presque comme ma copine ! Donc Pim ton amie est en fait plus !? Ah ah démasqué ! Bon et puis Pim a 25 ans accessoirement… mais bon je ne pense pas que Karl soit le premier, ni le dernier dans ce cas-là en Thaïlande….

L’après-midi n’étant pas mal avancé, je reprends le chemin de Chiang Rai. Avant dernière étape, le Baandam Museum. C’est un bâtiment en forme de temple tout en bois noir, il est censé être le pendant maléfique du temple blanc (vu hier) qui est au sud de la ville, et c’est aussi un peu un combat d’architecte et de vision d’artistes *(sur celui qui sera le plus kitch peut-être ?*). Sur le guide c’est noté entrée gratuite, une fois sur place c’est noté entrée beaucoup trop cher bonjour l’arnaque ! Je me contente donc de la vue extérieure, c’est déjà bien. Dernier arrêt, le Blue temple qui est …. bleu *(non déconne ?)* Il reste encore quelques statues extérieures à finir mais l’ensemble est aussi dans un style fantastique, et dénote fortement avec tous les temples vus jusqu’ici. Non parce que le blanc, le noir et le doré on connaît. Mais un Bouddha et un temple bleu ! Ça claque quand même !

La journée étant bien avancée, je rends la moto et prépare au maximum mes affaires pour être efficace pour le départ du matin *(euh 6h du mat c’est la nuit pour moi, pas le matin ! / chut la petite voix… ) *Comme on ne change pas une équipe qui gagne *(cette expression est vraiment passe partout n’est-ce pas ?)* je retourne au marché de nuit pour manger. Déjà expérimenté hier soir et validé ! Les petites scènes où on peut voir des concerts, ou des petits spectacles, voire carrément des danses chorégraphiées donne un petit charme pas désagréable au lieu ! C’était donc la fin de mon premier aperçu de la Thaïlande. Je ne sais pas ce que donnera le sud, mais une chose est sûre j’ai très envie de revenir voir plus longtemps le nord, et surtout de venir marcher ici, les treks ont l’air fou !