Jour 155 – Croisière de plongée sur la Grande barrière de corail #2

Le réveil est tôt mais c’est tellement fascinant de se réveiller au milieu de l’océan, et de pouvoir aller plonger 30 minutes après. La nuit s’est bien passée et je n’ai même pas été malade, c’est assez surprenant mais tant mieux. Finalement la sensation en dormant dans un bateau me rappelle la sensation de mes nuits en tourbus. Je retrouve mon binôme Zeev pour les plongées de la journée.

 

Les deux premières sont très sympas, pleines de coraux, plein de choses à voir. Je me laisse guider par Zeev, j’ai toujours un peu de mal à m’orienter sous l’eau. Nous avons l’impression d’avoir un rythme dormir, plonger, manger, et ainsi de suite. Nous avons presque un repas après chaque plongée. C’est une routine de journée assez sympa on pourrait presque s’habituer ! Comme nous avons commencé les plongées plus tôt, nous avons plus de temps entre pour dormir, ou faire un peu ce que l’on veut. C’est vraiment plaisant de profiter de ces moments de relâche, en s’installant soit sur le pont supérieur, soit dans la grande salle commune. Le bateau est vraiment très bien aménagé.

 

La 3ème plongée commence fort car une tortue vient nous faire coucou alors que nous nous apprêtons à nous mettre à l’eau. Ce sera le début d’un festival de la tortue, nous en croiserons 4 au total, et elles ne sont pas farouches. J’ai la chance d’en avoir une qui vient à quelques centimètres de moi. C’est vraiment majestueux ! En vrai, toute cette plongée était magique, je sors vraiment content après presque une heure sous l’eau. En plus, j’ai pour une fois réussi à me repérer correctement, et Zeev m’a du coup laissé la charge de l’orientation. Une fois sur le bateau, on est tous comme des enfants revenant de Disneyland, et nous passons un moment à nous montrer les photos et les vidéos de cette superbe plongée.

 

Pour la plongée de nuit, nous plongeons sur le même site. Après le festival de tortues de l’après-midi, on nous promet une encore plus grosse, répondant au doux nom de Brian. A priori, ça fait 20 ans que quasiment tous les soirs cette tortue dort au même endroit, et vu sa taille, son âge est estimé à 150 ans. C’est donc reparti dans le noir avec nos torches, ce soir le groupe est conduit par Rapha, qui est aussi le skipper du bateau. Il nous emmène droit là où il faut, et nous découvrons le fameux Brian, profondément endormi la tête entre les nageoires. Cette tortue est encore plus grosse que ce que j’avais imaginé, probablement plus de 1,5 mètres de long ! Incroyable ! Nous continuons le chemin, je suis un peu plus habitué après la première d’hier, c’est vraiment une autre ambiance. Un peu plus loin, nous avons la chance d’admirer une autre tortue, à peine plus petite que Brian. Cette dernière ne dort pas et nous offre une majestueuse remontée vers la surface. Pour finir la plongée, nous faisons le palier de sécurité sous le bateau, l’environnement est un peu stressant car le seul point de repère est la lumière provenant du bateau, tout le reste n’est pas visible. Enfin si, on arrive à voir à la lumière des torches, une multitude de poissons, plutôt gros, mais surtout 2 ou 3 requins qui profitent des lumières pour chasser. J’ai la sensation d’avoir été un peu désorganisé dans ma façon de plonger, car assez déconcentré par l’environnement nocturne, mais ce fut quand même une plongée grandiose ! Tout le monde file aux douches en rentrant, et puis le bateau va doucement tomber dans le sommeil, nous sommes tous bien fatigués en cette fin de second jour, et demain commencera encore plus tôt que les jours précédents.

 

La pause de l’après-midi, et un sursaut de 3G m’auront permis de faire et mettre en ligne la vidéo sur Sydney :







Jour 154 – Croisière de plongée sur la Grande barrière de corail

Les bus du centre de plongée sont venus chercher chacun des participants à son hôtel et nous sommes tout un groupe réuni de bon matin pour le départ de cette croisière sur la grande barrière de corail. L’ambiance est pour le moment assez timide et on sent que le réveil n’est pas facile pour tout le monde. Nous sommes tous réunis dans la grande salle commune pour le briefing de départ, nous sommes 30 pour ce séjour. On nous explique le programme et les différentes règles de sécurité, nous avons chacun l’attribution d’un numéro de sécurité que nous devons annoncer à chaque retour de plongée pour être sûr que tout le monde est bien là. Puis nous partons pour 3 heures de voyage jusqu’au premier point de plongée. Je découvre le bateau, il est super pratique et confortable, je profite du voyage pour finir la nuit dans ma cabine, que je partage avec un Norvégien du nom de Havard. Au final, je suis presque mieux installé que dans certains dortoirs.

 

Une fois sur site, des binômes sont crées et on nous explique le site de plongée. La mauvaise nouvelle (pour moi) est que les plongées ne sont pas guidées, et que nous devons faire notre orientation tout seul. J’ai bien appris lors de mon examen mais je n’ai jamais été très à l’aise avec ça. Je pars avec un Allemand du nom de Florian, qui s’avère être plutôt débutant, et je me retrouve par conséquent le plus expérimenté de nous deux pour essayer de nous diriger. Cette première plongée est un raté total, je réussis à trouver le site après un détour de plusieurs minutes, mais au moment où nous arrivons sur site, mon binôme a vidé la moitié de sa bouteille (en 10 minutes !) et nous devons faire demi-tour. Ça aura été une plongée de 20 minutes au total, où j’aurais uniquement palmé sans rien voir. Pour les suivantes, les groupes changent car une partie des plongeurs prennent des cours pour passer un niveau. C’est l’occasion pour moi de changer de binôme, et de rejoindre Zeev, un Israélien d’une cinquantaine d’année avec plus d’une centaine de plongées au compteur. Je suis rassuré de me retrouver avec quelqu’un de plus expérimenté, de plus nous avons plutôt la même façon de plonger, ça marche plutôt bien comme binôme. Nous faisons deux plongées super sympa, en faisant une bonne découverte de ces sites assez uniques. Nous avons la chance de voir en plus des poissons multicolores divers et variés et des superbes coraux, d’énormes poissons-perroquets, une raie à pois bleus, et une tortue !

 

En vrai c’est quand même assez fou de se retrouver au milieu de l’océan, avec des récifs coraliens gigantesques, des fonds pas si profonds que ça, et des vagues qui se créent et viennent se casser sur les récifs. C’est d’autant plus fou de pouvoir vivre ça au plus près, avec un confort non négligeable. Dans le staff, en plus du capitaine et des instructeurs de plongées, il y a une cuisinière qui s’occupe du groupe aux petits oignons et qui cuisine de supers bons repas, et de supers bons gâteaux pour nos retours de plongées. On est vraiment bien, l’ambiance et bon enfant, les affinités se font et des groupes aussi. Après le diner servi à 18 heures, il est l’heure de la plongée de nuit, une première pour moi. Cette fois, pour ceux qui n’ont jamais pratiqué nous avons un guide avec nous. C’est stressant et excitant en même temps. Et surtout tellement bizarre de se jeter à l’eau alors que la seule lumière extérieure est celle de la lune, et de notre torche. Nous avons chacun un stick fluo équipé sur notre bouteille pour nous suivre plus facilement et nous descendons le long du mouillage. C’est une des sensations les plus bizarres que je n’ai jamais eu, se retrouver au milieu de l’eau, sans repères visuels autre que la corde et les collègues. J’ai l’impression d’être dans un rêve, mais éveillé et entouré de Red-Bass qui utilisent nos faisceaux de torches pour chasser plus facilement. Et je peux dire qu’avoir des gros poissons rouges qui tournent autour de moi en passant vite c’est assez nouveau comme expérience aussi. Une fois sous l’eau et en navigant entre les rochers, j’ai l’impression d’être au milieu d’un film où des explorateurs explorent des fonds très profonds avec leur torche. Sauf que c’est réel, tout comme les gentils requins (grey reef sharks) qui sont aussi venus profiter de nos torches pour chasser. La plongée de nuit ne dure que 30 minutes, c’est finalement bien suffisant car elle procure pas mal d’émotions, et surtout c’est la 4ème de la journée.

 

Il ne reste plus qu’à prendre une douche, qui est merveilleusement chaude, mais qui doit être aussi très courte pour économiser les réserves d’eau. Nous buvons ensuite un verre sur le pont tout en discutant. On se rend compte qu’on est un groupe de 6, de 6 nationalités différentes. Mais aussi qu’il y a en fait plus d’une dizaine de nationalités représentées dans le groupe, c’est un tour très international ! Je me pose pour écrire avant d’aller me glisser dans ma couchette, je suis bien fatigué et le sommeil sera salutaire. C’est aussi assez fou de pouvoir envoyer ce post d’un bateau au milieu de l’océan à 55 kilomètres des côtes, grâce au réseau que mon téléphone arrive à capter (miraculeusement !?).

 

 







Jour 153 – Cairns

Avec l’arrivée extrêmement tardive d’hier, le réveil est dur. Je me motive pour profiter des pancakes de l’auberge de jeunesse mais au final, je retourne au lit jusqu’à la fin de la matinée. Je fais le choix de faire moins de choses aujourd’hui mais d’être en forme pour la croisière de plongée des prochains jours. La faim me réveillant, je quitte l’auberge de jeunesse pour aller explorer la ville à la recherche d’un endroit où manger. Je découvre une ville complètement différente de Melbourne et Sydney, qui sont mes deux seules références Australiennes. Ici, pas de grands immeubles, mais principalement des petits bâtiments de 2 étages qui bordent de larges avenues. On voit qu’il y a de la place et que la ville s’est plutôt construite en largeur qu’en hauteur. Je profite de la pause déjeuner pour réfléchir et faire des recherches pour le programme de la dernière semaine Australienne. Avec le temps qu’il me reste, j’étudie les différentes options qui s’offrent à moi, sachant que les transports impliquent forcément un budget assez conséquent à chaque fois.

 

Je prends ensuite un bus local pour me rendre au Botanical Garden. Il est constitué de différentes parties, construites autour d’un lac d’eau douce, d’un lac d’eau salée et d’une montagne. Je retrouve ici des végétations plus tropicales, à seulement 3 heures d’avion de Sydney. Car oui, on ressent vraiment un changement dans le climat, il redevient plus humide et chaud. Accessoirement, il y a aussi une heure de décalage horaire avec le reste de la côte Est. Je me balade dans le parc, en découvrant la flore de la région, et en retrouvant même une mangrove et ses palétuviers. Un peu partout, il y a des dizaines d’espèces d’oiseaux qui profitent des lieux. Il y des sortes de dindes (en plus petit mais ça y ressemble) qui fouinent un peu partout au sol entre les arbres et les bambous géants. Je continue la visite par une petit ascension d’un des points de vue avant de finir dans la partie centrale du jardin. Dans cette partie, les espèces de plantes utilisées dans la culture traditionnelle aborigène sont mise à l’honneur. Avec à chaque fois un petit panneau explicatif, on découvre celles qui servent pour la nourriture, ou la médecine, ou encore la construction ou l’habillement.

 

La ligne de bus n’est pas très fréquente, ce n’est qu’après un bon moment d’attente que je peux reprendre la direction du centre-ville. Je passe au centre de plongée pour remplir et signer les formulaires, mais aussi pour essayer le matériel. Tout est prêt pour demain il n’y a plus qu’à partir. Je fais quelques courses pour le repas du soir avant de rentrer à l’auberge. Ce type d’auberge est assez pratique car dotée d’une grande cuisine avec tout le nécessaire pour cuisiner. Je n’ai pour ma part pas trop le courage de faire de vraies courses, je change trop souvent d’endroit pour faire une gestion correcte des approvisionnements de nourriture. Je me contente pour ce soir d’un plat cuisiné, mais j’avoue que cuisiner moi-même me manque un peu. Certains hôtes se lancent dans de vraies préparations, et la cuisine est en ébullition en ce début de soirée. Pour ma part, il ne me reste plus qu’à finaliser mes réservations, et empaqueter mes affaires pour le départ aux aurores de demain.

 






Jour 152 – Sydney, départ pour Cairns

Au programme ce matin, la visite guidée de l’Opéra, et en Français. Une chance d’être là un mercredi car ce n’est pas tous les jours. Dans l’ensemble la visite était assez intéressante, même si parfois on sentait que la guide comblait un peu les explications (genre : « et là on peut voir une petite salle, et ici une moquette violette ») avec des choses assez évidentes à voir. Mais surtout la visite permet d’accéder et découvrir les espaces intérieurs. Nous avons eu la chance d’assister à un bout de répétition de l’orchestre symphonique dans la grande salle. C’est aussi un moyen pour admirer de près la performance architecturale de ce bâtiment hors du commun. Tout au long de la visite, des vidéos sont projetées pour raconter l’histoire rocambolesque de l’Opéra, de sa conception, à sa construction puis ses réaménagements.

 

Je passe ensuite une grande partie de l’après-midi à me balader dans le centre, en suivant les parcours piétons des cartes de Grant (que j’ai pris en photo avant de partir de chez lui). Je découvre une myriade de bâtiments anciens, toujours aussi bien entretenus et apportant je trouve plein de charme à ce centre. La grande Sydney Tower, dont l’architecture est assez discutable domine l’ensemble du haut de ses 300 mètres. Je découvre entre autres Hyde Park, la gigantesque Saint Mary Cathedral, et le magnifique Queen Victoria Building. Ce bâtiment qui était promis à la démolition fut sauvé à coup de pétitions et d’investissement Malaisien. Aujourd’hui transformé en galerie commerciale de luxe, il est resplendissant, d’autant plus à cette période où les décorations de Noël scintillent de toutes part. Anecdote cocasse sur ce bâtiment, au 2ème étage se trouve dans une vitrine scellée, une lettre de la Queen Elisabeth II herself qui a pour vocation de n’être ouverte qu’en 2086 (et personne ne sait ce qu’elle y dit !). Je finis mon tour au milieu des rues que j’apprécie de plus en plus, et qui sont très animées en ce mercredi, pour rejoindre à nouveau le quartier de The Rock et surtout le Museum of Contemporary Art. Je flâne un peu dans ce musée pour découvrir ses expositions. Les artistes exposés ici ont la réputation d’être très critiques envers l’histoire Australienne, et de ne pas hésiter à mettre en avant la ségrégation aborigène entre autres. Effectivement, au milieu des tableaux, esquisses et dessins, il y a des documentaires vidéos qui sont diffusés et qui montrent des émeutes et révoltes de la population aborigène résultants d’injustices subies. Je finis la visite du musée par la vue depuis le bar sur le toit du bâtiment, le Harbour Bridge, un énorme paquebot et le CBD en toile de fond, joli tableau.

 

Je retrouve Stéphanie à leur appartement, et une fois les affaires ré-empaquetées, elle me fait profiter de son Uber pour aller à l’aéroport car elle aussi a un avion. C’était vraiment un plaisir d’être accueilli chez et par Guillaume et Stéphanie, je les remercie beaucoup et j’espère avoir l’occasion de les recroiser un jour. C’est donc le départ pour Cairns, pour attaquer ma semaine, qui sera essentiellement sur le thème de la plongée. Dans l’avion, ma voisine de siège me demande si je souhaite partager un taxi à l’arrivée à Cairns, car le service de bus sera fini. C’est une bonne opportunité car je cherchais aussi à partager. Nous allons essayer de trouver d’autres compagnons de route pour réduire le prix. Après quelques échanges en anglais, et l’accent me trahissant un peu, nous comprenons que nous sommes tout les deux français et engageons un peu la conversation. En parlant voyage, je dis que je ma prochaine étape est aux Fidji, et comme quoi les hasards sont bien faits, elle y a vécu un an. Joanna (de son nom), me donne plein d’explications, des contacts, des bonnes infos, tout ce dont je peux avoir besoin pour bien profiter de mes 6 jours sur place, sans passer des heures à chercher. Enfin surtout que ce genre d’infos est rarement écrite dans un guide, c’est encore une fois la preuve que les échanges entre voyageurs sont vraiment très importants.

 

A l’arrivée, on essaie de trouver d’autres backpackers pour partager le prix du taxi. On trouve deux Canadiens (anglophones) pour se joindre à nous. Eux n’ont même pas de lits de réservés et du coup profitent aussi de l’occasion pour se rapprocher du centre-ville. On se trouve tous les quatre à monter dans un van-taxi déjà occupé par une Galloise (ça fait très international du coup), le tout avec un chauffeur indien. On négocie un tarif et ça a l’air correct. Mais à l’arrivée au premier hôtel, ça monte un peu, tout le monde s’embrouille, personnellement je ne comprends pas trop le problème, le chauffeur menace de déposer tout le monde au poste de police. Bref, tout le groupe sort en payant sa part, mais moi je suis encore à 2 kilomètres de mon hôtel. Le chauffeur accepte de m’emmener quand même, tout en ruminant sérieusement, il était vraiment colère apparemment. Bon au final, ça ne m’aura coûté que 7$ en tout et pour tout donc c’était quand même une bonne affaire, mais le mystère de l’embrouille restera entier ! L’arrivée de nuit à l’auberge est délicate, le dortoir dort déjà et il me faut faire mon lit en silence, pas facile quand il ne reste que des places sur les lits en hauteur. Je n’ai pas de programme pour demain mais je décide de dormir et de voir ça au réveil, la journée a déjà été assez chargée.

 









Jour 151 – The Blue Mountains, Katoomba – The Three Sisters walk

Je pars de bon matin pour une nouvelle marche. Le soleil peine à traverser l’épaisse couche de nuages qui enveloppe la petite ville de Katoomba. L’objectif aujourd’hui est de faire un circuit autour du massif des 3 sisters. A Katoomba, c’est le même principe que hier, il faut se rendre en périphérie de la ville pour rejoindre les falaises, et effectivement découvrir les fameuses trois sœurs. Il s’agit de trois pitons rocheux créés par l’érosion qui se trouvent sur une des avancées de la barrière rocheuse. Effectivement ça vaut le coup d’œil. Comme ici il y a les points de vue avant de faire les marches, un parking permet à ceux qui ne veulent pas trop marcher d’y accéder très facilement. Il y a donc pas mal de monde au point de vue principal, celui de Echo Point. De là, je prends le chemin qui descend dans la forêt, en longeant la falaise et en faisant un petit détour par la première des trois sœurs. C’est 900 marches très raides qu’il faut descendre, toute une épreuve ! Sur le groupe présent au point de vue, nous ne sommes que deux à le faire. Par chance, le temps se découvre et libère la vue sur les magnifiques panoramas.

 

Une fois en bas dans la forêt, je rallonge un peu la boucle en prenant la direction de Leura, le village voisin. A l’embranchement avec le chemin de Federal Pass, qui permet de retourner de l’autre coté de la vallée, je croise un groupe de personne âgées en randonnée qui fait sa pause. Je cherche un moment sur la carte pour me décider sur le chemin à emprunter quand une des mamies du groupe m’aborde pour m’aider. C’était très gentil, elle m’a donnée les bonnes indications au bon moment, après un petit détour pour découvrir la cascade de Leura, je reprends ma route pas le chemin de Federal Pass. Ce dernier à été tracé en 1900, c’était un des premiers à être ouvert dans ces montagnes. Le chemin est à flanc de falaises et offre de beaux points de vue, et surtout une grande tranquillité. Je profite du chant des oiseaux et des paysages tout en marchant.

 

Un téléphérique a été construit pour faciliter l’accès à la forêt. Il y a aussi une sorte de funiculaire qui a été mis  en place en recyclant l’ancien train de la mine. Mais tout est bien cher pour un si petit (et court) trajet, donc je continue avec mes jambes et j’emprunte l’escalier de Furber pour rejoindre la ville. Ce dernier est bien moins raide que le Giant Stairway par lequel je suis descendu, tant mieux pour moi. Au milieu du parcours, je trouve un banc libre, avec une magnifique vue sur une cascade, les falaises, et les 3 sisters (tout en même temps !). J’en profite pour pique-niquer. Les cacatoès et les perroquets sont à nouveau de la partie ! Je termine l’ascension et rentre à Katoomba. Je passe à l’auberge de jeunesse, et profite un peu d’un de leur canapé avant de rejoindre la gare. Il me faut être en fin d’après-midi à Sydney.

 

Ce soir je suis hébergé par Guillaume et Stéphanie (merci Julia pour la mise en contact). Ils ont accepté de m’héberger une nuit, je retrouve Stéphanie à la gare de Central (centre-ville de Sidney) pour me rendre à leur appartement. Stéphanie me fait faire un tour du quartier, il y a pas mal de vieilles maisons ainsi que l’université, il est bourré de charme et très agréable. Guillaume lui est à son cours de Taiji. On s’arrête pour manger dans un restaurant japonais (délicieux au passage) où il nous rejoint pour le repas. Leur appartement est assez génial, j’adorerais en avoir un comme ça à Paris. Je suis super bien reçu, je me sens super bien et je les remercie beaucoup pour cette opportunité, et aussi pour l’invitation au restaurant ! Grâce à nos discussions, j’ai aussi pu avoir une autre vision de l’Australie et en apprendre un peu plus.

 

Le train m’aura donné l’occasion de faire les vidéos du Blue Mountains National Park, et d’ajouter un petit extra du Royal Garden de Sidney :

https://youtu.be/y8OGr7_54YY

https://youtu.be/6ol0sWyc5GU

https://youtu.be/xkdu4pndzh4

 








Jour 150 – The Blue Mountains, Wentworth Falls

Je quitte l’appartement de Grant assez tôt ce matin pour prendre un train en direction de Katoomba, située dans le parc national des Blue Mountains. C’est très pratique car c’est desservi par le prolongement d’un équivalent de train de banlieue accessible avec la carte unique de transport du grand Sidney ! Une fois mon sac déposé à l’auberge de jeunesse (car je n’ai pas trouvé de couchsurfing libre ici), je reprends le train dans le sens inverse pour 2 stations jusqu’au village de Wentworth Falls. Tous ces villages sont en altitude mais on n’en a pas la sensation car la montée se fait progressivement sur un plateau. Assez vite après la gare, un chemin longe la petite rivière pour mener jusqu’à la cascade qui a donné son nom au village. Le chemin porte le nom de Charles Darwin, car il aurait séjourné et marché sur cette piste durant son séjour dans le village au début du 19ème siècle.

 

Je comprends à quel point je suis en altitude quand je rejoins le premier point de vue, la vue est impressionnante (déjà c’est bien), et en plus de la cascade, je découvre des falaises qui terminent le plateau en tombant à pic, puis une étendue de forêt à perte de vue. Ce parc a le nom de Blue Mountains car les forêts sont principalement composées d’eucalyptus, qui dans leurs processus de photosynthèse rejettent une sorte de gaz bleuté. Et effectivement une sensation d’air bleu flottant au-dessus de la forêt est là. Les premiers chemins que j’empruntent ne sont pas trop difficiles, du coup ils sont pas mal empruntés, que ce soit par des sorties scolaires ou des marcheurs du dimanche (même si on est lundi). Je descends jusqu’au pied de la cascade par un escalier taillé à même la pierre, pour m’offrir une pause déjeuner avec le panorama sur la cascade. Après avoir croisé pas mal de lézards (gros et noir), une mygale (morte mais prise en charge par des fourmis), je découvre plein de Cacatoès à huppe jaune qui se donnent en spectacle au-dessus de la forêt. Avec leurs plumes blanches et leurs chants et cris on ne peut pas les rater !

 

Au moment ou je reprends la marche, un perroquet rouge et vert me passe au-dessus, magnifique ! J’arrive au pied d’une seconde cascade qui est juste à la suite de la Wentworth falls. Pour y accéder, il y a toute une suite d’échelles en métal installées à même la falaise tellement le relief est escarpé. Il y a eu un énorme travail pour l’aménagement de cette voie. Je suis donc au pied de la seconde cascade, ou une sorte de grand bassin se forme, là un groupe de jeunes est en train de se baigner, je teste la température de l’eau avec ma main et me dit qu’ils sont un peu fous tellement elle est froide. De là j’attaque la traversée au milieu de la forêt d’eucalyptus pour rejoindre le second accès de l’autre côté des falaises. Le chemin est assez escarpé, mais super agréable, et surtout je ne croise presque personne. Je me dis même qu’avec un peu de chance je vais réussir à observer quelques mammifères endémiques d’Australie qui raffolent des eucalyptus. Mais non, aucun Koalas ni Wombats n’ont pointé leur nez.

 

J’attaque la remontée vers le village, en longeant tout un enchainement de cascades plus jolies les unes que les autres, en passant par un escalier très bien aménagé et bien moins raide que du côté par lequel je suis descendu, heureusement. En regardant la carte je vois que les falaises font 100 mètres de haut en moyenne, et au total j’aurai fait 240 mètres de dénivelé +/- sur cette marche de 12 kilomètres. Une fois remonté, j’attend le bus pour rentrer sur Katoomba, car la gare se trouve à l’opposé du village et j’ai un peu la flemme. Mais après trois quarts d’heure d’attente toujours pas de bus, donc je me résigne à traverser le village pour retourner à la gare, et finalement croiser le bus (trop tard) à 100 mètres de la gare. Une fois rentré à l’auberge, il ne me reste plus qu’à aller faire quelques courses pour faire des économies sur les petits déjeuner et pique-nique du lendemain. Je retrouve un peu les habitudes que j’avais prises durant mon précédent voyage en Nouvelle-Zélande. Il y a beaucoup de similitude entre les deux pays sur pas mal de points d’ailleurs. Le fait que les chemins de marche soient aménagés et repérés en est un, c’est plutôt appréciable de pouvoir lâcher un peu le GPS pendant les randonnées.

 










Jour 149 – Sydney

Ça y est j’y suis, au fameux jour où je découvre Sydney. Ça me paraissait tellement loin quand j’ai commencé ce voyage. Je donne la conclusion avant de raconter la journée, mais j’adore cette ville ! J’ai beaucoup aimé Melbourne mais Sydney est encore plus intéressante, et je m’y sens vraiment bien. J’ai commencé la visite par le quartier de The Rock. Ce quartier est le plus ancien de la ville, voir du pays, à être encore debout. Il a été sauvé de la fièvre immobilière de Sydney à coup de pétitions par ses habitants, et c’est plutôt une réussite. Des bâtiments qui ont plus de deux cents ans sont encore là et en fonction, et l’entièreté du quartier a été restaurée. Il est vraiment charmant, et en ce dimanche, il y a plein de locaux et de touristes qui viennent profiter de son atmosphère et de son marché. Je ne déroge pas et je passe un bon moment à arpenter les petites rues et à découvrir l’histoire des lieux. Grant, mon hôte, m’a prêté un jeu de cartes qui présente des mini-parcours piétons à thème dans différents quartiers de la ville. J’en ai pris quelques-unes pour servir de fil conducteur à ma journée.

 

Juste derrière ce quartier il y a le Harbour Bridge. Et depuis les hauteurs de ce dernier une superbe vue s’ouvre sur le pont. C’est le premier pont qui a été construit pour traverser la baie et remplacer le ferry. Je ne m’attendais pas à un tel ouvrage, il est impressionnant ! De l’autre coté de la baie, se trouve le fameux Opéra, celui que tout le monde connaît au moins sur les photos. Au premier abord, je le trouve plus petit que dans mon imagination. Mais cette impression est probablement due à la présence dans la baie d’un gigantesque bateau de croisière, qui doit bien faire 2 à 3 fois la taille de l’opéra. Sur la place devant ce dernier, il y a un festival de culture traditionnelle, j’ai donc le plaisir d’assister à quelques danses aborigènes menées par différentes troupes. Je fais le tour de l’opéra pour mieux en apprécier l’architecture, ce qu’on peut dire c’est que c’est vraiment unique, je comprends pourquoi il est en quelque sorte devenu le symbole du pays. Je reviendrai mercredi pour visiter l’intérieur et je continue mon chemin vers le Royal Garden. Le parc contourne lui aussi une baie et offre un triple point de vue sur le Harbour Bridge, l’Opéra et le CBD et ses grandes tours, le tout avec un grand soleil et un ciel bleu, c’est splendide !

 

Je fais une bonne distance à pied en passant de parc en parc pour suivre le relief de la côte, et profiter de la vue. Toujours en suivant les parcours à thème des cartes que Grant m’a prêtées, je me dirige vers la Art Gallery of New South Wales. Je me régale en parcourant les expositions dédiées à l’art Aborigène, mais aussi à l’art contemporain et Australien. De là, je commence à avoir fait pas mal de kilomètres, je retourne au CBD pour m’offrir une pause milk shake / lecture au pied d’un vieux building. De là je fais un dernier tour au milieu des immeubles. Ce que j’apprécie particulièrement c’est que beaucoup des édifices de la ville originale sont encore debout et très bien entretenus. On reconnait bien le style Victorien dans la plupart, et le fait que les pierres utilisées soit couleur sable permet de ne pas trop assombrir l’ensemble. Les bâtiments nouveaux se sont intégrés, parfois en incluant une partie des anciens, tout ça fait un ensemble très hétéroclite, mais très agréable. J’imagine qu’à l’époque, les immeubles de style Victorien faisaient très grand par rapport aux maisons de la ville naissante de Sydney. Maintenant, ils sont largement dominés par les hautes tours, dont la plus haute frôle les 300 mètres. C’est au son de la corne de brume du grand paquebot qui prend la large que je finis ma journée et je rejoins le métro pour retourner dans le quartier de Burwood.

 

Je passe la soirée à papoter avec Grant, en essayant d’écrire ce post. Grant est bavard mais la conversation est super intéressante et passe en revue l’histoire du pays, l’économie, la politique, et aussi un peu sa vision des choses. C’est aussi ce que j’aime avec le couchsurfing, c’est que ça permet ce genre de discussion.

 














Jour 148 – De Melbourne à Sydney

Je suis décidément bien installé dans la maison de Louise. En fait, je comprends surtout qu’après 5 mois d’hôtels et d’auberges de jeunesse, rester dans un endroit qui fait un peu plus chez soi (même si c’est chez les autres) c’est quand même bien. C’est donc le jour où je transite vers Sidney. Heureusement que les transports sont bien faits car il y a du chemin !

 

Je fais le chemin habituel de la maison vers la gare à pied puis je prends le train. Ce dernier ne suit pas les arrêts habituels, probablement car c’est le week-end, je suis un peu inquiet car je ne sais pas où descendre. Mais finalement tout s’arrange car le train s’arrête pile à la gare où je dois me rendre et m’évite donc le changement habituel. Par contre, j’ai dû rater une étape car mon billet ne m’autorise pas à sortir, du coup une contrôleuse m’interpelle. Elle me dit que c’est parce que j’ai changé d’avis, apparemment quand on passe deux fois sa carte on peut rétracter sa validation. Je ne savais même pas que cette fonction existait. Elle me demande si je suis un touriste et quand est-ce que je quitte la ville. Quand je lui dis,  tout de suite elle fait un grand sourire et me laisse partir en me souhaitant une bonne journée. Rien ne sert de régulariser puisque je m’en vais apparemment ! Bel esprit je trouve ! Je me rends à l’aéroport d’Avalon qui se situe à une cinquantaine de kilomètre de Melbourne centre. Quand j’y arrive, je constate que c’est un tout petit aéroport situé au milieu des champs. C’est un peu comme l’aéroport de Beauvais pour Paris. Au moins, les formalités ne prennent pas longtemps, car 15 minutes après être descendu du bus je suis dans le petit hall d’embarquement prêt à partir.

 

La vue au décollage est belle et très dégagée. Je constate les étendues sans fin, très plates et assez désertiques que j’avais déjà un peu remarquées en arrivant. Cela semble être sans fin, avec une dominante jaune paille, comme si ces terres recevaient trop de soleil. A l’arrivée vers Sydney, changement de décor. Les bords de mer sont escarpés, il y a des grandes falaises. Aussi, les montagnes ont fait leur apparition, recouvertes pour la plupart de forêts d’eucalyptus. Parmi ces massifs, il y a celui des blue mountains où je compte me rendre pour marcher après-demain. Vue d’en haut c’est très beau. Juste avant l’atterrissage, je découvre les baies très ouvertes du sud de Sydney, avec au loin les premiers gratte-ciels. C’est dommage car l’aéroport est au sud, je ne peux donc pas voir l’opéra qui est au nord en arrivant en avion.

 

Une fois sorti de l’aéroport, je découvre une nouvelle fois des transports très pratiques et compréhensibles, en même temps il vaut mieux dans une ville qui a accueilli les Jeux Olympiques. Je me rends dans un quartier périphérique, celui de Burwood. Je vais passer deux nouvelles nuits en couchsurfing, je suis cette fois hébergé par Grant. Il m’accueille super bien, nous parlons un peu autour d’une bière à la mangue (promis je ne le fais pas exprès, Mango mango mango). Il doit sortir ce soir mais il me laisse l’appartement, les clefs et de quoi organiser ma journée de demain. Le quartier est plein de restaurants chinois, j’en choisis un pour mon repas du soir, et je ne suis pas déçu c’est un régal. Il ne me reste plus qu’à dormir car pour une fois demain, j’aimerais arriver à partir tôt pour bien profiter de la journée.

 






Jour 147 – Melbourne #2

Ce matin je ne suis pas plus motivé qu’hier pour partir tôt. Je profite de ma matinée pour prendre le temps. En fin de matinée, je pars vers la gare de Hampton, mais je fais d’abord un détour par la plage qui est à deux pas. Elle est très calme, il n’y a que 3 baigneurs pour une si grande étendue de sable. Je teste la température de l’eau, et je me dis que je ne vais pas me baigner, après les 29° de la mer Thaïlandaise le choc serait trop rude !

 

Je prends donc le train, mais pas jusqu’au terminus du CBD cette fois-ci. Je me rends dans la petite ville de Saint Kilda, qui est en bordure du CBD. C’est aussi la plage qui en est le plus près. Après le train et un tram, je débarque devant un parc d’attraction urbain, le Luna Park. Ce dernier date du début du 20ème siècle et a eu comme modèle celui de Coney Island (New-York). Son grand huit est le plus vieux au monde encore en activité ! On le voit depuis l’extérieur, entièrement en bois peint en blanc, assez classe je dois dire. J’arrive sur la plage de St Kilda et là c’est nettement plus populaire. On dirait que toute la jeunesse de Melbourne s’est donnée rendez-vous ici ! Il est vrai que la plage est très agréable. Je profite d’une terrasse pour m’installer les pieds dans le sable et déguster un (très) bon fish & chips (c’est un peu la spécialité au final), tout en lisant avec une vue sur la mer. Je n’étais quand même pas trop mal ! Juste à côté se trouvent une jetée et un port. Il est sensé y vivre une colonie de pingouins. Je vais jeter un coup d’œil, il y a bien des panneaux qui annoncent leur présence mais je n’en ai vu aucun !

 

Je reprends donc un tram pour cette fois-ci me rendre à la National Gallery of Victoria, qui est une grande fondation musée. A l’entrée dans le bâtiment, il y a un gigantesque bouddha couché installé dans le hall, ça me fait un sacré clin d’œil à l’étape précédente du voyage. Je parcours vite fait les collections, mais il n’y a qu’une seule salle d’art moderne qui m’intéresse vraiment. Enfin, il y avait aussi le plafond en vitrail d’un des halls que j’ai trouvé assez impressionnant. Je comprends qu’une partie des collections a été délocalisée à la Ian Potter Gallery qui se trouve non loin de là en bordure du CBD. Je m’y rends donc, et en plus des collections d’art contemporain qui me parlent particulièrement, c’est aussi l’occasion de découvrir l’art australien des 19 et 20ème siècles, et surtout l’art aborigène. D’ailleurs, je me dis que les aborigènes étaient des précurseurs de l’art moderne quand on voit les œuvres présentées.

 

De là, je pars à pied pour me rendre au Royal Botanical Garden. Pour m’y rendre je traverse tout une suite de parcs, dans lesquels divers monuments sont disséminés, d’ailleurs surtout des statues d’anciens rois Anglais. Mais aussi et surtout, on trouve le monument construit en l’honneur, et pour rendre hommage aux soldats ayant participé aux deux guerres mondiales. L’endroit est assez bien choisi d’ailleurs, très paisible. J’arrive donc au jardin botanique, c’est un véritable poumon vert, mais pas le seul puisque j’ai quand même vu pas mal de parcs urbains ces jours-ci. Dans le cas du jardin botanique, la mise en place des différentes espèces d’arbres et de plantes, et l’agencement général du jardin est vraiment impressionnant. C’est d’une beauté vraiment subtile, le tout doublé d’une quiétude assez intense, avec en plus de magnifiques points de vue sur les grandes tours du CBD au loin. Je comprends tous les gens qui sont venus profiter des pelouses pour se reposer, et se voir entre amis à cette heure de fin d’après-midi.

 

Je me rends ensuite dans un autre parc situé à quelques encablures de là, le Parc Albert, et son gigantesque lac. Je ne découvrirai que brièvement la partie nord, car la journée était bien avancée, et j’en avais un peu plein les pattes. Ça n’enlève rien au fait que ce parc urbain est tout aussi charmant, mais plus orienté vers les activités nautiques il me semble. J’ai l’impression qu’il y a quand même pas mal d’espèces qui y vivent, j’ai même vu des perroquets (très colorés) s’envoler d’un arbre lorsque j’attendais le tram pour repartir.

 

Une fois revenu à Hampton, je passe prendre une pizza à emporter avant de rentrer à la maison. Ça parait tout simple de ne pas manger dans un restaurant, mais à la maison tranquillement installé, ça m’a quand même bien fait plaisir.

 

J’ai profité de la soirée pour monter la première vidéo Australienne :

https://youtu.be/CWq3SvAWTc8

 








Jour 146 – Melbourne

Ce matin, je reste un peu à la maison, je prends mon temps. Louise me demande mon aide pour la rédaction d’un court dialogue pour son cours de français. Ce matin elle s’est levée tôt pour aller faire du vélo et au passage elle a fait un stop à la boulangerie (française) de la ville. Elle m’a gentiment ramené un croissant, un vrai croissant ! Le climat ici permet enfin d’avoir de vraies viennoiseries, c’est un peu le bonheur j’avoue.

 

En fin de matinée, je pars vers la gare pour aller en centre-ville, où j’arrive une heure plus tard. Je ne suis vraiment pas installé à côté, mais c’est aussi très sympa de découvrir les villes adjacentes, et les quartiers résidentiels. Tout est très joli et très propre dans ces zones. Je commence ma journée (bien entamée) de visite par la cathédrale Saint-Paul, qui est le siège de l’église anglicane d’Australie. Il y a un événement musical, du coup une grande partie de l’édifice n’est pas accessible mais on peut quand même entrer et voir depuis l’entrée. Une scène avec tout ce qui va avec (lumière et son) est installée dans le chœur. Je reste quelques minutes à regarder l’installation, et la console lumière, j’ai un peu l’impression de voir ma vie d’avant voyage. Je fais ensuite la courte visite d’une fondation qui présente de l’art aborigène, puis je me rends au musée de l’immigration.

 

Le musée est très bien fait, très bien documenté et bien présenté. Il nous explique l’histoire de l’Australie en tant que terre d’immigration. En commençant par les Aborigènes arrivés il y a 50 000 ans, mais en consacrant le gros des expositions à la période partant de l’arrivée des colons britanniques jusqu’à nos jours (et les excuses publiques du gouvernement Australien envers les Aborigènes, en 2008 seulement). Il est aussi expliqué toute l’évolution des transports entre l’Europe et l’Australie, qui va de paire avec l’augmentation progressive du nombre de colons. Puis la transition d’une colonie Britannique vers un pays à part entière. Il est difficile de résumer toutes les informations, tous les chiffres, toutes les histoires, mais c’était je trouve très passionnant.

 

Je passe ensuite toute l’après-midi à marcher dans les rues du CDB (Central Business District) et du quartier central, à la recherche d’architectures intéressantes, mais aussi et surtout des fameuses rues où le street art est roi ! Pour ce qui est de l’architecture je suis servi. Une grosse partie des anciens bâtiments a été conservée (certains datent de 1911), et côtoient des buildings plus modernes les uns que les autres. Le fait d’avoir le neuf et l’ancien mélangés donne une impression particulière, et un contraste que je trouve très intéressant. Au détour d’un trottoir, je rejoins un attroupement. Il s’agit d’un jeune homme qui fait un spectacle de magie, plus précisément de close-up à même le trottoir. Il est ultra impressionnant, du coup j’en profite jusqu’à la fin car j’ai tout mon temps. Tout y passe, toutes les façons possible et imaginable d’utiliser des cartes. Mais aussi l’avalage de ballons et l’apparition d’objets (comment deux citrons et une balle peuvent rentrer dans un petit verre ? Je n’ai toujours pas compris). Dans un espace comme celui-ci où il est complétement entouré de public, ça montre bien à quel point il est doué dans son art !

 

Dans un autre registre d’art, pour ce qui est du street art, les rues rivalisent les unes avec les autres, et certaines sont bien plus touristiques que d’autres. D’ailleurs, au détour de la célèbre AC/DC lane (en hommage au groupe), je suis par hasard un groupe de visite guidée en français. Je reste en marge du groupe pour ne par trop me faire remarquer mais j’apprends deux / trois informations intéressantes. Surtout, cela me permet de trouver deux des graffs du célèbre graffeur Banksy. Le guide explique que personne ne sait qui est cet homme (mais on sait que c’est un homme), et que ses graffs se vendent très cher maintenant, et qu’il est multi-millionnaire à l’heure qu’il est, c’est un peu fou comme histoire. En tout cas, pour ce qui est des graffs des rues de Melbourne, tout n’est pas magnifique mais il y a quand même quelques œuvres qui valent le détour. La qualité est assez impressionnante, et la sensation de découvrir ces œuvres seul dans des petites impasses ou des petites rues aux murs de briques ajoute aussi un petit quelque chose.

 

Il ne me reste plus qu’a dîner avant de reprendre le chemin de la banlieue. Après un plat iranien à midi, ce sera japonais ce soir. Comme je l’ai vu hier, cette ville est vraiment multi culturaliste, jusque dans ses (très) nombreux restaurants. Pendant le repas, mon voisin de table Australien (c’était une longue table le long d’un mur pour ceux qui font des groupes de un) ouvre spontanément la conversation. Je découvre que c’est un grand voyageur et nous partageons quelques expériences, et j’en profite pour découvrir un peu plus la culture australienne. Il ne me reste plus qu’à rentrer, et le temps d’arriver la nuit tombe. Je papote un peu avec Louise à mon arrivée à la maison, et finis de relire et corriger un peu son devoir de français avant de m’installer dans ma chambre tranquille. J’ai encore fait pas mal de kilomètres à pied et c’était une journée très remplie, mais aussi très intéressante !