Jour 149 – Sydney

Ça y est j’y suis, au fameux jour où je découvre Sydney. Ça me paraissait tellement loin quand j’ai commencé ce voyage. Je donne la conclusion avant de raconter la journée, mais j’adore cette ville ! J’ai beaucoup aimé Melbourne mais Sydney est encore plus intéressante, et je m’y sens vraiment bien. J’ai commencé la visite par le quartier de The Rock. Ce quartier est le plus ancien de la ville, voir du pays, à être encore debout. Il a été sauvé de la fièvre immobilière de Sydney à coup de pétitions par ses habitants, et c’est plutôt une réussite. Des bâtiments qui ont plus de deux cents ans sont encore là et en fonction, et l’entièreté du quartier a été restaurée. Il est vraiment charmant, et en ce dimanche, il y a plein de locaux et de touristes qui viennent profiter de son atmosphère et de son marché. Je ne déroge pas et je passe un bon moment à arpenter les petites rues et à découvrir l’histoire des lieux. Grant, mon hôte, m’a prêté un jeu de cartes qui présente des mini-parcours piétons à thème dans différents quartiers de la ville. J’en ai pris quelques-unes pour servir de fil conducteur à ma journée.

 

Juste derrière ce quartier il y a le Harbour Bridge. Et depuis les hauteurs de ce dernier une superbe vue s’ouvre sur le pont. C’est le premier pont qui a été construit pour traverser la baie et remplacer le ferry. Je ne m’attendais pas à un tel ouvrage, il est impressionnant ! De l’autre coté de la baie, se trouve le fameux Opéra, celui que tout le monde connaît au moins sur les photos. Au premier abord, je le trouve plus petit que dans mon imagination. Mais cette impression est probablement due à la présence dans la baie d’un gigantesque bateau de croisière, qui doit bien faire 2 à 3 fois la taille de l’opéra. Sur la place devant ce dernier, il y a un festival de culture traditionnelle, j’ai donc le plaisir d’assister à quelques danses aborigènes menées par différentes troupes. Je fais le tour de l’opéra pour mieux en apprécier l’architecture, ce qu’on peut dire c’est que c’est vraiment unique, je comprends pourquoi il est en quelque sorte devenu le symbole du pays. Je reviendrai mercredi pour visiter l’intérieur et je continue mon chemin vers le Royal Garden. Le parc contourne lui aussi une baie et offre un triple point de vue sur le Harbour Bridge, l’Opéra et le CBD et ses grandes tours, le tout avec un grand soleil et un ciel bleu, c’est splendide !

 

Je fais une bonne distance à pied en passant de parc en parc pour suivre le relief de la côte, et profiter de la vue. Toujours en suivant les parcours à thème des cartes que Grant m’a prêtées, je me dirige vers la Art Gallery of New South Wales. Je me régale en parcourant les expositions dédiées à l’art Aborigène, mais aussi à l’art contemporain et Australien. De là, je commence à avoir fait pas mal de kilomètres, je retourne au CBD pour m’offrir une pause milk shake / lecture au pied d’un vieux building. De là je fais un dernier tour au milieu des immeubles. Ce que j’apprécie particulièrement c’est que beaucoup des édifices de la ville originale sont encore debout et très bien entretenus. On reconnait bien le style Victorien dans la plupart, et le fait que les pierres utilisées soit couleur sable permet de ne pas trop assombrir l’ensemble. Les bâtiments nouveaux se sont intégrés, parfois en incluant une partie des anciens, tout ça fait un ensemble très hétéroclite, mais très agréable. J’imagine qu’à l’époque, les immeubles de style Victorien faisaient très grand par rapport aux maisons de la ville naissante de Sydney. Maintenant, ils sont largement dominés par les hautes tours, dont la plus haute frôle les 300 mètres. C’est au son de la corne de brume du grand paquebot qui prend la large que je finis ma journée et je rejoins le métro pour retourner dans le quartier de Burwood.

 

Je passe la soirée à papoter avec Grant, en essayant d’écrire ce post. Grant est bavard mais la conversation est super intéressante et passe en revue l’histoire du pays, l’économie, la politique, et aussi un peu sa vision des choses. C’est aussi ce que j’aime avec le couchsurfing, c’est que ça permet ce genre de discussion.