Jour 165 – De Brisbane à Nadi, arrivée aux Fidji

La journée aura presque entièrement été dédiée aux transports, même si au final les Fidji ne sont pas si loin que ça de l’Australie. Au décollage, l’avion survole Brisbane et me donne l’occasion de voir d’en haut les rues parcourues à pied. La vue est plutôt belle. Durant le vol, je prends conscience de l’immensité du pacifique. Hormis un passage furtif au-dessus de la Nouvelle-Calédonie (où je serais la semaine prochaine), nous ne survolons que des étendues d’eau. A l’arrivée, je découvre des lagons bleu turquoise entourant l’île, on distingue les fonds depuis le hublot tellement l’eau est claire. En contraste, les terres sont très vertes, on distingue pas mal de cultures et des montagnes boisées au loin. Le contraste avec le paysage australien est saisissant. Le vol aura duré seulement 3 heures, mais auxquelles s’ajoute 3 heures de décalage horaire supplémentaire. Avec le retard accumulé au départ, l’après-midi est plus qu’entamée quand j’arrive à l’auberge réservée à Nadi. Je fais un tour pour découvrir la plage adjacente mais je ne m’attarde pas trop car une pluie tropicale fait son arrivée. Je me refugie dans le dortoir pendant la pluie et je finis par céder au sommeil. La nuit est tombée quand je me réveille. Je me rends au restaurant-bar de l’auberge pour commencer la découverte des plats locaux, avant de retourner voir mon lit.

 

 





Jour 164 – Brisbane #2

Dernier jour en Australie, c’est la dernière chance pour moi d’aller à la rencontre des espèces endémiques australiennes. J’ai de la chance, à Brisbane se trouve le Lone Pine Koala Sanctuary. Un parc existant depuis 1929, et jouissant d’une très bonne réputation. En plus des dizaines de koalas, le parc permet aussi d’aller à la rencontre des kangourous et wallabies, des émeus, des casoars, des dingos, de wombats, de diverses espèces de reptiles et d’oiseaux, des diables de Tasmanie et du fameux ornithorynque. C’est pour moi une bonne occasion de découvrir de près les animaux que j’ai parfois réussi à observer ou approcher à l’état sauvage, ou ceux que j’ai complétement raté car je n’ai forcément pas pu aller partout en Australie.

 

Les Kangourous et Wallabies sont dans un grand champ, certes clos mais dans lesquels c’est nous qui rentrons pour les approcher. Ils ne sont pas trop sauvages et j’ai l’occasion de caresser l’un d’eux, mais aussi d’observer les Joeys (les bébés en version australienne) dans les poches ventrales de leurs mères. C’est toujours un plaisir d’observer les koalas, et d’avoir cette fois ci l’occasion de les voir en action, ce qui est plutôt rare comme moment (en dormant 20 heures par jour aussi) ! Le parc présente aussi une sorte de spectacle de rapaces, dont certains sont assez impressionnants. Aussi, il y a un show de rassemblement de moutons par des chiens de bergers. C’est l’occasion de découvrir une race de chiens australienne qui a été créée à partir d’un mélange de Border Collier et de Dingo, pour répondre aux besoins de gardiennage de moutons, en composant avec les contraintes environnementale et climatique du pays. Cette visite a d’ailleurs été l’occasion de voir un dingo, que j’aurais appelé un chien si le nom n’avait pas été noté. Je termine la visite par le fameux ornithorynque, qui est bien plus petit que ce que j’imaginais mais c’est quand même assez impressionnant comme animal. Cette visite aura aussi été l’occasion de mettre des noms sur des espèces courantes que j’ai croisé à l’état sauvage, dont les dindes vues plusieurs fois qui sont des Australian Brush Turkey. J’ai passé un bon moment à arpenter le parc qui est à échelle humaine et assez bien fait. C’était vraiment intéressant et j’avoue que j’étais un peu comme un enfant en découvrant certains animaux.

 

De là, je reprends le bus pour retourner dans le centre-ville. Je découvre dans un premier temps le Southbank Parkland. C’est un parc tout en longueur le long de la rivière Brisbane, avec comme monument emblématique une gigantesque grande roue. Je découvre aussi en plein parc une piscine gratuite et ouverte à tous, ainsi que deux bassins entourés d’une plage. Comme tout ceci est ouvert, il y a plein de surveillants de baignade, mais je trouve le concept vraiment génial ! Il y a plein de gens en cette fin d’après-midi qui profitent de l’endroit pour se reposer, ou pour se baigner, ça a l’air vraiment agréable. Je veux ensuite retourner de l’autre coté du CBD, pour y aller j’emprunte une des deux lignes de bateaux qui parcourent la rivière. Ce concept de ligne de batobus, qui en plus est entièrement gratuite est aussi un concept assez fou, on aimerait avoir ça à Paris. Ça me permet de rejoindre l’autre côté du quartier central très vite, en ayant au passage des jolis points de vue sur la ville. Je découvre un autre pan du quartier central, toujours autant agréable à parcourir. Je termine ma visite en découvrant le cathédrale Saint-John, un des plus vieux édifices religieux de la ville, et le siège de l’église Anglicane du Queensland.

 

La ville est vraiment bien desservie par un réseau de bus assez dense, il ne me reste plus qu’à en prendre un pour retourner dans le quartier de Kelvin Grove. Je ne rentre pas trop tard pour avoir le temps de ré empaqueter mes affaires, et finaliser les traitements de photos et vidéos pour le site. Voici donc le lien pour la vidéo sur Brisbane, et le lien pour la page Australie avec la sélection de photos :

https://youtu.be/mNiFVpJ41bU

https://carnetdevoyages.xyz/voyages/oceanie/australie/

 

Ce séjour en Australie a été pour moi une rupture avec tout ce que j’ai vu avant. Dans l’ensemble, j’ai vraiment apprécié ce séjour. Les paysages, la faune et la flore sont assez fous, et rien que pour ça le voyage vaut la peine d’être fait. J’ai aussi beaucoup aimé les grandes villes, Melbourne, Sydney et Brisbane. Ce sont des villes ouvertes, très multiculturelles, dans lesquelles il fait bon vivre. S’il devait y avoir un point négatif, ce serait globalement le coût de la vie qui a mis un sérieux coup à mon budget de voyage, et la difficulté de sortir des sentiers battus sans passer par la case location de véhicule, et la quasi impossibilité d’aller à la rencontre de la culture aborigène. Mais même malgré ça, ma bonne image du pays n’est pas entachée, et si j’en ai l’occasion je reviendrai.

 










Jour 163 – Brisbane

Je quitte le merveilleux parc national de Noosa, et l’horrible auberge Nomads Noosa. Le trajet en bus du retour est un peu rallongé par le trafic. A l’arrivée en centre-ville, je prends un bus de ville pour me rendre dans le quartier de Kelvin Grove où se situe mon Airbnb pour les deux prochains jours. A l’arrivée, je trouve l’appartement grand ouvert, je m’installe. Puis Sarah et Frankie, le couple qui ont mis en location leur chambre arrive. On discute vite fait puis je pars pour visiter un peu le centre-ville de Brisbane.

 

En premier, je me dirige vers l’hôtel de ville et son musée. Il y a une exposition assez intéressante sur l’évolution de Brisbane. Cette ville, la troisième du pays a eu un développement complétement différent de ses grandes sœurs Sydney et Melbourne. D’abord uniquement colonie pénitentiaire, ce n’est que plus tard que les habitants libres arriveront. Mais la ville est en proie à de nombreuses inondations et évènements qui retardent son développement par rapport aux autres grandes villes. Je me balade ensuite un peu dans les rues, et je constate en effet que le centre est moins étendu, mais il n’en est pas moins dénué de charme. Une partie est piétonne et très animé en ce dimanche. Au bout de la rue, et à peine à quelques encablures se trouve le jardin botanique, lui aussi très central. Je fais le tour de parc qui suit la tergiversation de la rivière Brisbane. Je découvre au passage l’emblématique et impressionnant pont métallique qui relie le CBD à la péninsule de Kangaroo Point. En avançant, je découvre le jardin botanique bordé de mangroves, et sur la rive en face je vois les falaises qui bordent Kangaroo point. Tous ces paysages ne sont pas forcement habituels en milieu urbain, mais ils rendent l’endroit et la balade fort agréables. Je me pose un moment pour lire dans le parc pour profiter des derniers rayons du soleil. Je suis entouré de drôles d’oiseaux qui après recherche s’avèrent être des Ibis (Australian White Ibis précisément). C’est un peu le pigeon local en fait, j’en avais déjà vu à Sydney mais pas autant ! Ici ils sont bien présents, et on les entend bien, vu le raffut qu’ils font. Autre animal présent dans le parc, et en pleine ville, des chauves-souris (de la race des renards volants noir à priori). J’avais déjà croisé cette espèce sur Magnetic Island. Ils semblent qu’elles arrivent à la tombée du jour, mais quand c’est encore assez lumineux. Ailes déployées, elles doivent bien faire 50 centimètres d’envergure ! Je retourne ensuite prendre le bus en passant par d’autres rues. Je découvre vraiment une ville bourrée de charme mais qui semble être en pleine mutation avec des chantiers à ciel ouvert en plein centre-ville. Mais c’est une ville qui a comme ses grandes sœurs su conserver et intégrer le peu de patrimoine ancien qu’elle possède. D’ailleurs, à part les anciens palais gouvernementaux, les autres bâtiments anciens me semblent avoir une architecture assez différente de ce que j’ai vu jusqu’à présent.

 

Je rentre ensuite à Kelvin Grove, et je me dirige vers le centre du quartier pour manger un bout avant de rentrer. Au détour d’une rue, je découvre une des fameuses maisons traditionnelles de Brisbane, les Queenslanders. C’était des maisons en bois, sur pilotis pour parer aux fréquentes inondations. Voir cette maison dans un quartier très moderne dénote un peu. Ici aussi les chauves-souris sont de sortie, et elle font un vacarme de tous les diables perchées du haut de leurs arbres. Au retour à l’appartement, je discute un peu plus avec Sarah et Frankie. Ils sont vraiment sympas et accueillants, on parle voyage car ils sont allés aux Fidji la semaine dernière, mais aussi chats, car ils en ont trois. D’ailleurs, ce soir un des trois a décidé de dormir avec moi, pour mon plus grand plaisir, ça me manque la présence d’un chat !

 

 

Voici la vidéo que j’ai préparé dans le bus sur les deux jours passés à Noosa :

https://youtu.be/FWI5JLDioTQ

 

 

 









Jour 162 – Noosa National Park

L’accès aux premiers chemins ne se fait pas trop loin de l’auberge. Je me dirige dans un premier temps vers le Laguna Lookout. Je trouve des chemins pour y accéder, mais c’est quand même très aménagé. Le point de vue lui-même est accessible par la route, je ne suis donc pas seul à l’arrivée. La vue sur la baie de Noosa est assez impressionnante, je comprends un peu mieux la configuration de la ville autour des lacs et canaux. De là je prends un chemin trouvé sur ma carte pour m’enfoncer dans le parc. Apparemment ce n’est pas un chemin très officiel car il n’a aucun marquage, mais même s’il est petit j’arrive à le suivre jusqu’à ce qu’il rejoigne le réseau officiel. C’est un vrai bonheur de se retrouver seul dans la forêt. Je me conçois un itinéraire à travers les différents chemins pour rejoindre le sentier qui suit la côte au nord.

 

Au détour d’un chemin je croise un énorme lézard, il doit faire pas loin des 1 mètre de long (ce ne sera pas le dernier de la journée que je croiserai). Il grimpe dans un arbre comme s’il était en chasse, et j’assiste à la scène improbable de voir une chouette qui essaie de l’attraper, mais qui n’y arrive pas et attend sagement son moment depuis une branche (la vidéo : https://youtu.be/nTKQO9Z7Ye4). Ce qui est vraiment génial, c’est que je passe un long moment seul à arpenter les chemins forestiers et c’est un vrai plaisir. Quand je rejoins le sentier côtier, il y a par contre beaucoup plus de monde, il est beaucoup plus aménagé aussi. Les points de vue qui s’offrent à moi le long du sentier sont aussi très impressionnants. Mais vraiment différents de la forêt où j’étais quelques instants plus tôt. Je distingue 3 types de paysages assez différents dans cette même zone du parc national : une forêt assez dense sur un terrain fait de terre et de cendre (les incendies sont naturels et servent à la régénération de la forêt), la zone côtière assez escarpée, alternant falaises, roches et plages, et avec sa végétation plus sèche et basse. Le dernier type de paysage que je découvre est une forêt très méditerranéenne, alternant entre arbres haut et petits bosquets, assez sèche et avec des chemins sablonneux.

 

Sur le chemin côtier, il y a un changement de faune aussi, ici l’aigle de mer est roi. Il n’est pas très grand mais assez majestueux. Pour déjeuner, je m’offre une pause à l’ombre sur la très longue et très blanche plage de Alexandria Bay. J’ai de la chance car depuis ce matin je suis accompagné par un grand soleil et un ciel ultra bleu ! Les vagues sont au rendez-vous, je comprends que l’endroit soit fréquenté par des surfeurs. Ma marche de l’après-midi me ramènera vers des coins plus tranquilles et moins fréquentés du parc. Au passage, j’ai un super point de vue sur une des plus grande plages de la ville, la sunshine beach. Elle est vraiment très grande ! Après être descendu par mon dernier chemin, je me retrouve en ville. Je m’arrête pour une petite pause en terrasse avec un milk-shake et un livre, avant de retourner à l’auberge. Je finis l’après-midi en profitant un peu de la piscine et de la terrasse. L’énorme orage prévu arrive au moment où le jour soleil descend. Il tombe des trombes d’eau et les éclairs illuminent le ciel. Je fais juste une sortie pour aller manger au plus près, avant de retourner dans le dortoir. Un groupe d’anglaises qui loge aussi dans le dortoir a apparemment décidé de commencer sa soirée dans le dortoir avec musique et bière. Niveau respect on repassera, mais j’ai un peu la sensation d’être le seul que ça ennuie vraiment. Je prends mon mal en patience jusqu’à leur départ, et le retour du calme. Je vais garder en tête les bons moments de ma marche en forêt, plutôt que l’ambiance de l’auberge que je trouve assez détestable.  

 

 












Jour 161 – Noosa

J’arrive à une heure du matin à l’aéroport de Brisbane, après un bref repérage du point de départ du bus, je me trouve une rangée de sièges libres dans le terminal et je m’installe pour essayer de dormir quelques heures. Je suis loin d’être seul à devoir passer la nuit-là, les sièges sont presque tous pris par des dormeurs. Je me réveille grâce au vibreur de mon téléphone dans ma poche pour me rendre au départ du bus. Un premier bus me dépose à la gare routière centrale, puis j’en prends un second en direction de Noosa. Le trajet est rallongé car il y a un trafic de fou, presque heureusement pour moi, ça me fait plus de temps pour continuer ma nuit.

 

A l’arrivée, je rejoins l’auberge de jeunesse, mais on ne m’autorise pas à faire le check-in avant 13h30… Je me sens vidé de toute énergie après cette non-nuit, je profite un peu des canapés de la réception avant de me rendre au centre-ville pour manger un bout avant le check-in. Je jette mon dévolu sur Betty’s Burgers, un restaurant de burgers comme son nom l’indique assez côté, apparemment. C’est vrai que ce n’est pas mauvais, mais il est victime de son succès il y a un monde fou qui fait la queue ! Après l’installation dans le dortoir, j’essaie de me motiver pour partir visiter un peu par moi-même. J’ai regardé un peu ce qui était proposé dans le coin mais tout est très cher dès que l’on veut faire une activité. Il ne me reste plus qu’à marcher, au moins ça c’est gratuit. Je prends un bus local pour essayer d’aller voir les Everglades (en référence à celles de Miami). C’est un réseau de rivières, canaux, et lacs qui part assez loin dans les terres pour venir rejoindre l’océan au niveau de Noosa Heads. Cela crée une ville assez atypique, et plutôt jolie. Je me balade dans un premier temps le long du bras principal, avant d’aller faire un tour dans un quartier résidentiel entièrement construit autour de canaux. C’est très mignon mais ce qui est sûr c’est que c’est plutôt luxueux. Les maisons déjà le sont, mais aussi le petit ponton privé derrière chacune d’entre elles, et bien sûr avec le bateau qui va avec. Pendant ce temps-là, un nuage noir énorme remplit le ciel, puis très vite tonnerre et éclairs arrivent. La pluie ne se fait pas attendre bien longtemps. J’ai eu aujourd’hui la présence d’esprit de prendre un parapluie, mais je me hâte quand même de rejoindre l’arrêt de bus le plus proche pour rentrer.

 

Je traîne encore un peu sur le canapé de la réception pour profiter du wifi gratuit. Car non seulement les dortoirs sont chers mais en plus pour avoir le wifi dans les chambres il faut payer en supplément. En aparté, je suis quand même assez déçu du niveau de qualité de la plupart des auberges de jeunesse australiennes, surtout pour le prix demandé ! L’accès au wifi déjà était presque plus simple en Asie. Je me rends ensuite en cuisine pour faire mon repas, mais là aussi c’est problématique. Il n’y a pas assez d’ustensiles, ni de plaques de cuisson. Il faut faire la queue et prendre son mal en patience. La pluie quant à elle n’a toujours pas cessé, tout comme la musique horrible diffusée à longueur de journée dans l’auberge. Je ne me sens décidément pas trop à ma place dans cet environnement, je crois que j’ai besoin de faire une pose avec les dortoirs. Pour les deux dernières nuits australiennes, je me suis réservé un Airbnb avec une chambre rien qu’à moi, ça devrait faire du bien. La musique se coupe enfin au bout d’un moment, mais l’environnement reste assez bruyant car l’auberge possède un bar directement dans son enceinte. Pour moi, il est temps de rendre les armes après cette journée qui m’a semblé très longue.

 





Jour 160 – Magnetic Island

Quitte à loger juste à côté de la réserve de koalas, je décide de participer à la visite de 10h. Je suis surpris par la petitesse du parc. Je m’attendais à un sanctuaire, donc quelque chose de très naturel et plutôt aéré. En vrai, les espaces sont petits, les koalas ont des faux arbres sur lesquels sont disposés des branches d’eucalyptus. En plus des koalas, il y a des crocodiles d’eau douce et d’eau de mer, des tortues d’eau douce, un perroquet noir, un petit wallaby, des serpents, et des gros lézards et dragons. Il y a quand même quelques explications intéressantes, mais je ne comprends pas le besoin irrépressible qu’ont les visiteurs de porter tous les animaux, un wombat, des lézards aux serpents en passant par les tortues. Et bien sûr le koala qui pose dans les bras de tout ceux qui acceptent de débourser 18$ pour une photo. J’essaie de garder en tête le positif de cette visite, mais je ne suis pas super à l’aise avec ce lieu qui est plus un zoo qu’un sanctuaire. Finalement le koala que j’ai vu la veille devait être bien à l’état sauvage. La soigneuse dit que c’est le paradis pour eux car ils ont toujours de la nourriture quand ils se réveillent, pas besoin de chercher le bon arbre, je reste sceptique. Car le koala est difficile, sur les 400 espèces d’eucalyptus, il n’y en a que 10 qui lui convienne. C’est quand même l’occasion de faire une grattouille dans le dos à Hagrid qui au passage a un pelage tellement doux, mais qui a l’air super chaud ! C’est un koala accidenté qui a été soigné ici. Il ne peut plus retourner à la vie sauvage car ses pattes arrière ont été abîmées dans l’accident. C’est peut-être le point positif principal de cet endroit qui sert de clinique pour les koalas de l’île.

 

Je retourne ensuite à Horseshoe Bay pour déguster un Fish & chips face à la mer. Puis je pars à pied sur les chemins à travers la forêt pour me rendre dans la baie voisine, Balding Bay. Ça grimpe pas mal, et avec la chaleur ce n’est pas évident, mais le chemin est agréable, et surtout je suis seul. Comme cette île est une montagne, ça redescend forcément pour arriver vers la plage. A l’arrivée, la plage est presque déserte, c’est un peu ce que je cherchais. Je fais l’aller-retour sur la plage avant de chercher un endroit ombragé où m’installer, quand : « Oh des vieux messieurs qui se baignent tout nus ! ». Bon apparemment les plages presque désertes doivent être propices au naturisme. Je m’en accommode, tant qu’on ne m’y force pas ! Je pose mes affaires à l’ombre, et je m’offre une baignade bien salutaire après la marche. Je profite un moment, avant de faire le chemin inverse et revenir vers l’auberge de jeunesse. Sur le chemin, j’ai la chance d’apercevoir un jeune koala qui se réveille à peine de sa longue nuit / sieste. C’est vraiment le modèle miniature de ceux que j’ai vu jusqu’à maintenant, et même si je sais que ça n’a rien à voir on dirait tellement une petite peluche !

 

Une fois rentré à l’auberge, je finis mon après-midi tranquillement installé sur un transat au bord de la piscine, qui est je dois dire plutôt agréable. Il me faut ensuite ré empaqueter mon sac pour l’avion de ce soir. J’attaque mon long trajet pour me rendre au parc national de Noosa, à plus de 1000 kilomètres de là. Ça commence mal, je me prends le pied dans mon sac en montant dans le bus, mon tibia s’en souvient encore. Ensuite tout s’enchaîne, le ferry, puis la navette jusqu’à l’aéroport. J’arrive avec plus de 3 heures d’avance mais je n’avais pas trop le choix avec les horaires. Dommage, tout est fermé dans le hall, c’est mal parti pour manger ce soir. J’attends sagement l’enregistrement de mon vol pour Brisbane. A l’arrivée, je passerai quelques heures à essayer de dormir à l’aéroport en attendant le bus de 6h pour Noosa.

 

L’après-midi m’aura donné le temps de préparer la vidéo sur Magnetic Island :

https://youtu.be/h1SuGLlyV-c

 








Jour 159 – De Alva Beach à Magnetic Island

Je m’offre une petite rallonge de nuit pendant que tout le dortoir se prépare à aller plonger. Au final, le bateau s’est ensablé et lorsqu’il est temps pour moi de partir, tout le monde est encore là à attendre. La patronne du centre me ramène à Ayr pour prendre le bus, je cherche du regard sur le chemin mais je ne vois pas de kangourou cette fois ! Le bus me permet de rejoindre le port de Townsville, puis je prends un bateau pour ma destination finale : Magnetic Island.

 

Cette ile porte ce nom là car le fameux Capitaine Cook a vu ses boussoles s’affoler quand il s’est approché des côtes. L’île est maintenant complètement habitée, mais possède encore pas mal de baies assez sauvages, et des massifs montagneux remplis de forêts d’eucalyptus. L’auberge de jeunesse où je loge est un ensemble de bungalows installés au milieu de la forêt, et adjacents à un sanctuaire de Koalas et d’animaux endémiques australiens. Pour l’après-midi, je choisis de faire la marche dite des forts. Pour rejoindre le départ du chemin qui se trouve à deux kilomètres, j’ai le choix entre le bus où la marche. Le bus ne passe qu’une fois par heure donc je pars à pied. Je tente le stop mais personne ne s’arrête. La chaleur est étouffante ici, marcher le long de la route n’est pas très agréable. Quand j’arrive enfin au chemin, c’est bien mieux. Ce dernier est ombragé car il s’enfonce dans la forêt. Aussi, il offre de superbes points de vue sur l’île car il permet de prendre un peu d’altitude. Sur cette montagne fut installé un ensemble de bâtiments militaires (d’où le nom de fort) pendant la seconde guerre mondiale. La vue était imprenable sur l’océan et les lieux servaient de poste d’observation pour réagir au plus vite en cas d’attaque Japonaise. Mais aussi, l’endroit servait de base relais à la marine Américaine. Aujourd’hui, il ne reste plus que quelques ruines disséminées dans la forêt, et les installations des canons sur les points de vue.

 

Cette marche est aussi assez connue car la forêt alentours abrite une grande communauté de koalas. Mais ces petites bêtes qui dorment en moyenne 20h par jour savent se faire discrètes. Sur le chemin du retour, je parviens à en voir un, tranquillement installé sur une branche en train de dormir. Je m’installe sur un rocher à coté de lui et j’ai bien le temps de l’observer. Ça al’air tranquille la vie de koala ! Il bouge un peu de temps en temps, mais vraiment un peu. Quand d’autres marcheurs s’arrêtent, je continue ma route. Mais je suis content d’avoir eu un moment seul pour l’observer et surtout pas dans le cadre d’un parc ou d’un zoo. Pour repartir j’arrive cette fois à avoir un bus. Je décide d’aller jusqu’au terminus à Horseshoe Bay. Je découvre une très jolie plage, assez bien aménagée. Je me prends un moment juste pour lire tranquillement installé sur un banc au bord de l’eau. Pour rentrer à l’auberge, il ne me reste plus qu’à passer par la Butterfly Walk, qui pour le coup ne m’a pas permis de voir beaucoup de papillons, mais une autre forêt.

 

L’organisation de cette auberge est particulière, et il me faut déposer 5$ pour que l’on me donne un set de couverts et une assiette. Je me rends ensuite en cuisine pour faire le repas du soir. Ça s’active pas mal, mais c’est une des cuisines les moins pratiques de toutes les auberges faites pendant le séjour, et ce n’est pas super bien entretenu. Je me sens un peu vieux au milieu du groupe avec qui je partage les lieux. La moyenne d’âge de l’auberge n’a pas l’air très élevée. Je m’installe pour manger juste à côté du bâtiment, quand un opossum décide de faire son tour de ronde. Il est à l’affut de nourriture, on ne sait jamais si quelque chose tombait d’une table, ou bien si quelqu’un laissait la porte de la cuisine ouverte ! C’est un vrai sketch, il tourne, il vire, il me passe dans les jambes, grimpe sur les poteaux. Il est en vrai assez marrant, il a une tête de gentil. J’en croise un autre en retournant au bungalow, je pense qu’il y a clairement beaucoup de vie dans la forêt environnante !

 

Voici une petite vidéo du koala qui dort, tout simplement :

https://youtu.be/YHwQtWcluaA

 

 

 








Jour 158 – Alva Beach, plongée sur le SS Yongala

C’est l’objet de ma venue ici, plonger sur la fameuse SS Yongala. La plongée sur cette épave est considérée comme une des 10 plus belles plongées au monde, alors ça vaut le coup de faire le détour pour venir voir ! C’est assez sympa comme principe de loger sur place la veille, comme ça nous sommes tous ensemble dès le petit déjeuner.

 

On s’équipe, le chef instructeur fait le briefing. On attend sagement le temps que l’équipe mette le bateau à l’eau depuis la plage, et c’est parti pour 30 minutes et 20 kilomètres environ pour rallier l’épave. Le bateau est plutôt petit donc c’est chacun son tour pour se mettre à l’eau. Il y a énormément de courant, nous descendons le long du mouillage, avec une visibilité assez faible, la sensation est assez bizarre. Puis l’épave apparaît ! La nature a tellement repris ses droits qu’il faut bien observer pour distinguer le bateau, qui est couché sur le flanc. C’est devenu un vrai récif corallien, et ça grouille autour. On a l’impression que c’est un hôtel sous-marin, doublé d’une station de lavage pour les gros spécimens, une vraie ville sous-marine ! Le bateau fait 109 mètres de long, l’aller se fait à contre-courant, pour le retour il n’y a plus qu’à se laisser porter. A chaque fois que je porte mon regard quelque part je m’émerveille. Juste au moment du demi-tour, je croise la route d’un gigantesque poisson, qui est tranquillement en train de dormir en se faisant un peu nettoyer par des petits poissons. Juste avant de remonter, c’est une Marble ray qui nous rend visite. C’est clairement la plus grosse raie que je n’ai jamais vu, on se sent tout petit à coté ! Il faut déjà remonter, à cette profondeur et en nageant à contre-courant, en 30 minutes nous arrivons déjà sur la réserve de nos bouteilles.

 

On se fait une petite pause sur le bateau, le chef instructeur en profite pour nous raconter l’histoire du SS Yongala. Je vais essayer de résumer. Le bateau a été fabriqué en Angleterre en 1902 puis a servi pour une traversée vers l’Australie. Une fois ici, il a fait environ 200 trajets, que ce soit en tant que cargo ou avec des passagers. Il était considéré comme assez luxueux pour l’époque. En 1911, il a été pris par une tempête de force 5, et a coulé avec tous ses passagers et ses cargaisons. Aucun survivant n’a été retrouvé. D’ailleurs, le bateau lui-même n’a été localisé qu’après la seconde guerre mondiale, puis le temps de valider que c’était bien le Yongala par le gouvernement, il n’a été vraiment exploré que dans les années 60. Après l’histoire, il est temps de se remettre à l’eau pour un second passage. C’est toujours autant impressionnant ! J’essaie d’être encore plus observateur et de profiter de chaque minute passée à explorer cette épave. Juste avant la fin, nous croisons la route d’un étrange animal mi requin, mi raie. J’apprendrai qu’il est super rare, et que c’est un requin, mais qui s’appelle un shark-ray. Je suis tellement absorbé par ce que je vois que je ne remarque même pas que je suis passé au-dessus d’un requin de 3 mètres de long qui dormait paisiblement dans une cale. Ce n’est qu’en repassant les vidéos que je l’ai vu ! La Marble-ray revient nous faire un coucou, certains voient des tortues, je vois ma première méduse, et puis des centaines d’autres espèces de poissons. On aperçoit même un serpent de mer depuis la surface ! Bref une plongée magique à la hauteur de sa réputation. Je pense que je pourrais replonger ici encore et encore sans me lasser tellement il y a de choses à voir !

 

De retour au centre, un barbecue (normal en Australie) nous est offert, nous passons ensuite un bon moment ensemble à échanger et regarder nos vidéos et photos. J’ai quelques images dont je suis plutôt content dans le lot. Puis ceux qui reprennent la route partent, ceux qui logent encore ici ce soir vaquent à leur occupation.

 

En fin d’après-midi, je pars faire un petit tour à pied pour découvrir les environs immédiats. Le centre, et le village sont encerclés de lacs, qui semblent être des lacs d’eau salée. C’est assez beau avec le soleil couchant. Je passe aussi par la plage où nous avons embarqué ce matin. Elle a un tout autre visage à marée basse, des bancs de sable apparaissent un peu partout. Je vais ensuite finir ma journée tranquillement installé au calme dans le lodge du centre de plongée. Il me reste encore pas mal d’organisation à faire pour les semaines à venir, je profite de ce moment un peu calme pour avancer. Voici aussi le montage vidéo des plongées de la journée :

https://youtu.be/w8Emx-B4nfU

 













Jour 157 – De Cairns à Ayr

Journée transport, un peu de repos aussi. Il y a 7 heures de bus jusqu’à Ayr, j’en passe au moins 5 à dormir, on peut dire que la croisière de plongée m’a bien fatigué. A la sortie du bus, je rencontre Jason, un Hong-Kongais vivant à Sydney qui lui aussi vient plonger ici. Il appelle le centre pour vérifier que l’on vient bien nous chercher, tant mieux je n’avais pas pris le numéro avec moi.

 

Le van fait un arrêt supermarché avant de nous conduire au centre, car ce dernier se trouve dans un petit village où il n’y a pas de commerces. C’est la dernière chance d’approvisionnement pour pouvoir manger le soir et au petit déjeuner ! Sur le chemin vers Alva Beach, j’ai la chance de voir mon premier kangourou sauvage, il est tranquillement installé au milieu d’un champ ! A l’étage du centre de plongée se trouve un lodge où une grosse partie des plongeurs est hébergé. Chacun vaque à ses occupations, je suis content car je peux cuisiner pour la première fois depuis longtemps ! La soirée ne se prolonge pas trop, la journée de demain commence tôt.

 

Jour 156 – Croisière de plongée sur la Grande barrière de corail #3, retour à Cairns

Leighton, un des instructeurs nous réveille ultra tôt avec un tonitruant « briefing ! ». C’est tout embrumé que tout le monde se réunit sur le pont. La matinée a un programme chargé avec 3 plongées. Comme d’habitude, je retrouve Zeev, et nous partons en exploration. Après à peine quelques mètres parcourus, je tombe nez à nez avec un requin qui dort paisiblement sur le sable, il se réveille tranquillement (lui aussi) et reprend son chemin, en essayant d’éviter la marée de plongeurs qui arrivent. Ensuite, que ce soit cette plongée où les suivantes, l’impression d’être dans un aquarium domine, c’est vraiment superbe. Les sites sont exceptionnels, et malgré le rythme soutenu de la matinée je prends beaucoup de plaisir. C’est une belle conclusion pour cette croisière de plongée.

 

Après un déjeuner express, le bateau reprend la mer en direction de Cairns, chacun vaque à ses occupations, personnellement je m’offre une bonne sieste. Juste avant l’arrivée au port, l’équipe nous réunit pour un dernier briefing, pour entre autre nous expliquer comment nous rendre au bar où nous sommes tous invités à venir ce soir. Le retour sur la terre ferme est très bizarre, je pense que mon corps avait finalement pris l’habitude du bateau ces 3 derniers jours. J’ai un « mal de terre », qui doublé à la fatigue due à l’accumulation des plongées me donne une sensation de flottement, voire d’ivresse permanente, ce n’est pas super agréable mais ça devrait passer d’ici demain. Je me pose une paire d’heure à l’auberge de jeunesse avant de retrouver les compagnons de croisière au Bavarian Beerhouse. Nous partageons quelques histoires autour d’une bière et d’un burger, le staff de la croisière se joint à nous aussi. C’est très sympa ! Mais je ne fais pas long feu, le sommeil aura raison de moi. Je dois fermer mon sac ce soir car demain le départ est assez tôt, et cette fois-ci en bus.

 

La pause du retour de plongée aura été dédiée au montage d’une vidéo des meilleurs moments des onze plongées de la croisière. Ça m’a pris un long moment car j’ai pour une fois fait un montage sans musique, pour que l’on garde vraiment l’ambiance sous-marine. Aussi, avec autant de plongées, le format 1 minute ne fonctionnait pas. Voici le résultat :

https://youtu.be/uE8ioelXP_A