Jour 161 – Noosa

J’arrive à une heure du matin à l’aéroport de Brisbane, après un bref repérage du point de départ du bus, je me trouve une rangée de sièges libres dans le terminal et je m’installe pour essayer de dormir quelques heures. Je suis loin d’être seul à devoir passer la nuit-là, les sièges sont presque tous pris par des dormeurs. Je me réveille grâce au vibreur de mon téléphone dans ma poche pour me rendre au départ du bus. Un premier bus me dépose à la gare routière centrale, puis j’en prends un second en direction de Noosa. Le trajet est rallongé car il y a un trafic de fou, presque heureusement pour moi, ça me fait plus de temps pour continuer ma nuit.

 

A l’arrivée, je rejoins l’auberge de jeunesse, mais on ne m’autorise pas à faire le check-in avant 13h30… Je me sens vidé de toute énergie après cette non-nuit, je profite un peu des canapés de la réception avant de me rendre au centre-ville pour manger un bout avant le check-in. Je jette mon dévolu sur Betty’s Burgers, un restaurant de burgers comme son nom l’indique assez côté, apparemment. C’est vrai que ce n’est pas mauvais, mais il est victime de son succès il y a un monde fou qui fait la queue ! Après l’installation dans le dortoir, j’essaie de me motiver pour partir visiter un peu par moi-même. J’ai regardé un peu ce qui était proposé dans le coin mais tout est très cher dès que l’on veut faire une activité. Il ne me reste plus qu’à marcher, au moins ça c’est gratuit. Je prends un bus local pour essayer d’aller voir les Everglades (en référence à celles de Miami). C’est un réseau de rivières, canaux, et lacs qui part assez loin dans les terres pour venir rejoindre l’océan au niveau de Noosa Heads. Cela crée une ville assez atypique, et plutôt jolie. Je me balade dans un premier temps le long du bras principal, avant d’aller faire un tour dans un quartier résidentiel entièrement construit autour de canaux. C’est très mignon mais ce qui est sûr c’est que c’est plutôt luxueux. Les maisons déjà le sont, mais aussi le petit ponton privé derrière chacune d’entre elles, et bien sûr avec le bateau qui va avec. Pendant ce temps-là, un nuage noir énorme remplit le ciel, puis très vite tonnerre et éclairs arrivent. La pluie ne se fait pas attendre bien longtemps. J’ai eu aujourd’hui la présence d’esprit de prendre un parapluie, mais je me hâte quand même de rejoindre l’arrêt de bus le plus proche pour rentrer.

 

Je traîne encore un peu sur le canapé de la réception pour profiter du wifi gratuit. Car non seulement les dortoirs sont chers mais en plus pour avoir le wifi dans les chambres il faut payer en supplément. En aparté, je suis quand même assez déçu du niveau de qualité de la plupart des auberges de jeunesse australiennes, surtout pour le prix demandé ! L’accès au wifi déjà était presque plus simple en Asie. Je me rends ensuite en cuisine pour faire mon repas, mais là aussi c’est problématique. Il n’y a pas assez d’ustensiles, ni de plaques de cuisson. Il faut faire la queue et prendre son mal en patience. La pluie quant à elle n’a toujours pas cessé, tout comme la musique horrible diffusée à longueur de journée dans l’auberge. Je ne me sens décidément pas trop à ma place dans cet environnement, je crois que j’ai besoin de faire une pose avec les dortoirs. Pour les deux dernières nuits australiennes, je me suis réservé un Airbnb avec une chambre rien qu’à moi, ça devrait faire du bien. La musique se coupe enfin au bout d’un moment, mais l’environnement reste assez bruyant car l’auberge possède un bar directement dans son enceinte. Pour moi, il est temps de rendre les armes après cette journée qui m’a semblé très longue.