Jour 152 – Sydney, départ pour Cairns

Au programme ce matin, la visite guidée de l’Opéra, et en Français. Une chance d’être là un mercredi car ce n’est pas tous les jours. Dans l’ensemble la visite était assez intéressante, même si parfois on sentait que la guide comblait un peu les explications (genre : « et là on peut voir une petite salle, et ici une moquette violette ») avec des choses assez évidentes à voir. Mais surtout la visite permet d’accéder et découvrir les espaces intérieurs. Nous avons eu la chance d’assister à un bout de répétition de l’orchestre symphonique dans la grande salle. C’est aussi un moyen pour admirer de près la performance architecturale de ce bâtiment hors du commun. Tout au long de la visite, des vidéos sont projetées pour raconter l’histoire rocambolesque de l’Opéra, de sa conception, à sa construction puis ses réaménagements.

 

Je passe ensuite une grande partie de l’après-midi à me balader dans le centre, en suivant les parcours piétons des cartes de Grant (que j’ai pris en photo avant de partir de chez lui). Je découvre une myriade de bâtiments anciens, toujours aussi bien entretenus et apportant je trouve plein de charme à ce centre. La grande Sydney Tower, dont l’architecture est assez discutable domine l’ensemble du haut de ses 300 mètres. Je découvre entre autres Hyde Park, la gigantesque Saint Mary Cathedral, et le magnifique Queen Victoria Building. Ce bâtiment qui était promis à la démolition fut sauvé à coup de pétitions et d’investissement Malaisien. Aujourd’hui transformé en galerie commerciale de luxe, il est resplendissant, d’autant plus à cette période où les décorations de Noël scintillent de toutes part. Anecdote cocasse sur ce bâtiment, au 2ème étage se trouve dans une vitrine scellée, une lettre de la Queen Elisabeth II herself qui a pour vocation de n’être ouverte qu’en 2086 (et personne ne sait ce qu’elle y dit !). Je finis mon tour au milieu des rues que j’apprécie de plus en plus, et qui sont très animées en ce mercredi, pour rejoindre à nouveau le quartier de The Rock et surtout le Museum of Contemporary Art. Je flâne un peu dans ce musée pour découvrir ses expositions. Les artistes exposés ici ont la réputation d’être très critiques envers l’histoire Australienne, et de ne pas hésiter à mettre en avant la ségrégation aborigène entre autres. Effectivement, au milieu des tableaux, esquisses et dessins, il y a des documentaires vidéos qui sont diffusés et qui montrent des émeutes et révoltes de la population aborigène résultants d’injustices subies. Je finis la visite du musée par la vue depuis le bar sur le toit du bâtiment, le Harbour Bridge, un énorme paquebot et le CBD en toile de fond, joli tableau.

 

Je retrouve Stéphanie à leur appartement, et une fois les affaires ré-empaquetées, elle me fait profiter de son Uber pour aller à l’aéroport car elle aussi a un avion. C’était vraiment un plaisir d’être accueilli chez et par Guillaume et Stéphanie, je les remercie beaucoup et j’espère avoir l’occasion de les recroiser un jour. C’est donc le départ pour Cairns, pour attaquer ma semaine, qui sera essentiellement sur le thème de la plongée. Dans l’avion, ma voisine de siège me demande si je souhaite partager un taxi à l’arrivée à Cairns, car le service de bus sera fini. C’est une bonne opportunité car je cherchais aussi à partager. Nous allons essayer de trouver d’autres compagnons de route pour réduire le prix. Après quelques échanges en anglais, et l’accent me trahissant un peu, nous comprenons que nous sommes tout les deux français et engageons un peu la conversation. En parlant voyage, je dis que je ma prochaine étape est aux Fidji, et comme quoi les hasards sont bien faits, elle y a vécu un an. Joanna (de son nom), me donne plein d’explications, des contacts, des bonnes infos, tout ce dont je peux avoir besoin pour bien profiter de mes 6 jours sur place, sans passer des heures à chercher. Enfin surtout que ce genre d’infos est rarement écrite dans un guide, c’est encore une fois la preuve que les échanges entre voyageurs sont vraiment très importants.

 

A l’arrivée, on essaie de trouver d’autres backpackers pour partager le prix du taxi. On trouve deux Canadiens (anglophones) pour se joindre à nous. Eux n’ont même pas de lits de réservés et du coup profitent aussi de l’occasion pour se rapprocher du centre-ville. On se trouve tous les quatre à monter dans un van-taxi déjà occupé par une Galloise (ça fait très international du coup), le tout avec un chauffeur indien. On négocie un tarif et ça a l’air correct. Mais à l’arrivée au premier hôtel, ça monte un peu, tout le monde s’embrouille, personnellement je ne comprends pas trop le problème, le chauffeur menace de déposer tout le monde au poste de police. Bref, tout le groupe sort en payant sa part, mais moi je suis encore à 2 kilomètres de mon hôtel. Le chauffeur accepte de m’emmener quand même, tout en ruminant sérieusement, il était vraiment colère apparemment. Bon au final, ça ne m’aura coûté que 7$ en tout et pour tout donc c’était quand même une bonne affaire, mais le mystère de l’embrouille restera entier ! L’arrivée de nuit à l’auberge est délicate, le dortoir dort déjà et il me faut faire mon lit en silence, pas facile quand il ne reste que des places sur les lits en hauteur. Je n’ai pas de programme pour demain mais je décide de dormir et de voir ça au réveil, la journée a déjà été assez chargée.