Jour 131 – Ayutthaya

Départ aux aurores pour la gare de Hualamphong pour notre premier trajet en train en Thaïlande. Nous sommes accueillis au guichet par une dame super sympa qui nous indique un train moins cher que celui repéré, sympa. Nous sommes loin d’être les seuls occidentaux dans le train. D’ailleurs, il ressemble plus à un train de banlieue qu’à un train de ligne, nous sommes en 3ème classe, c’est surement pour ça. Il y a donc peu d’espace pour les jambes et les sacs, et des sièges en plastique dur.

 

A l’arrivée, l’hôtel n’est pas très loin et les tuk-tuk bien trop chers, nous prenons juste le traversier pour passer de l’autre côté de la rivière et arriver sur l’île où se situe la ville principale, puis nous finissons à pied. Une fois les sacs déposés, nous prenons des vélos de l’hôtel (plus ou moins en bon état, François s’est pas mal bagarré avec sa selle !) et partons en excursion.

 

Cette journée sera la journée des temples ! Pour moi ça me rappelle Angkor, pour la famille c’est une totale découverte. Les temples historiques de la zone sont pour la plupart de style Khmer, dans la période où ils étaient en briques recouvertes de stuc. Ici ils sont plutôt bien conservés, mais il me semble quand même que certains ont été reconstruits. Quelques Wat modernes se glissent au milieu de nos visites, et même un grand bouddha couché. Aujourd’hui, des bouddhas on en a vu de toutes les formes, de toutes les tailles, dans différentes matières et plus ou moins en bon état. Pour beaucoup, les têtes ont purement et simplement disparues. Le palme revient à la tête prisonnière des racines d’un arbre. Nous enchainons les visites de temples à l’aide de nos petits vélos, sur un terrain plat et vraiment propice à ce mode de visite. Nous essayons de trouver et découvrir les spécificités de chaque endroit, car rien ne ressemble plus à un temple qu’un autre temple !

 

Sur le chemin, nous avons le loisir d’observer les écureuils qui gambadent librement dans les arbres, des chiens qui font des siestes un peu partout, des éléphants qui eux sont malheureusement bien moins libres (et exploités pour transporter les touristes), et le plus surprenant, nous avons vu une sorte d’énorme varan (au début nous penchions plus pour le crocodile) qui a traversé le chemin entre deux lacs juste devant nous. Nous rentrons à la nuit tombée après une quinzaine de kilomètres de vélo dans les pattes, ce fut une bonne journée. Je suis assez content d’avoir pu découvrir cet endroit, qui est tout de même classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Certes c’est bien moins étendu qu’Angkor, mais il y a vraiment beaucoup de charme ici, et le fait que ruines anciennes, ruines restaurées, temples nouveaux et villages cohabitent tous dans la même zone est vraiment un plus.

 

J’ai fait un peu de montage vidéo dans le train ce matin, et un ce soir en rentrant. Voici donc le résumé des premiers jours à Bangkok, et de notre journée à Ayutthaya :

 

https://youtu.be/5UOguQAIJ_Q

https://youtu.be/pUJgGwckxaM

 









Jour 130 – Bangkok #3

Nous essayons de ne pas nous lever trop tard, la famille semble avoir assimilé le décalage horaire. Première mission, la validation du planning et la réservation des billets principaux de train et d’avion. La saison touristique commence et les places se remplissent vite. Une fois tout ça fait, nous prenons la direction du grand palais. C’est une première découverte de l’Asie pour la famille, et aujourd’hui le soleil est avec nous ! Le quartier du palais royal est fortement sécurisé comme je l’ai découvert l’avant-veille. Maintenant, je sais que c’est suite à la crémation de l’ancien roi qui a eu lieu fin octobre, et parce qu’un temple mobile a été installé juste à côté du palais pour que les Thaïlandais puissent venir se recueillir. Trouver l’entrée qui nous permet d’accéder au palais n’est pas une mince affaire et nous faisons pas mal de détours mais nous y arrivons au final !

 

Une fois au palais, nous sommes loin d’être seuls mais les lieux sont grands. On retrouve ici une architecture des bâtiments typiquement Thaï, mais on voit toutes les influences de l’hindouisme dans les statues qui gardent le Wat Phra Kaeo. La pièce maitresse exposée dans ce temple est le Bouddha d’émeraude, qui d’ailleurs est en jade. J’avais il y a quelques semaines vu une de ses demeures à Chiang Rai. La mise en scène est grandiloquente, il est placé au sommet d’une pyramide dorée et surchargé de fioritures. L’ensemble est certes impressionnant, mais n’est-ce pas trop pour une petite statue de seulement 66 centimètres ? Aussi, ses vêtements lui sont changés trois fois par an en fonction de la saison, comme une poupée en fait. Ce Bouddha est devenu un symbole de la royauté et a déménagé au gré des changements de capitales. Il est ici depuis le 18ème siècle et l’établissement de Bangkok comme capitale par la dynastie qui est toujours au pouvoir, avec son 10ème roi qui va être couronné ce mois-ci. Après le Wat nous voyons de l’extérieur quelques bâtiments du palais. Malgré le fait que les rois ne vivent pas ici, les bâtiments ne sont pas pour autant ouverts au public. Nous terminons la visite du lieu par le petit musée du textile fondé par la Reine, et qui présente entre autres plein de créations uniques conçues en son honneur par Balmain (rien que ça).

 

Après une pause déjeuner, direction le Wat Pho. Ici trône dans un bâtiment à peine assez grand pour lui, un Bouddha couché de 45 mètres de long ! Le Wat adjacent est assez impressionnant, et les stupas où sont placées les cendres des 5 premiers rois de la dynastie évoquée précédemment finissent d’apporter leur touche au lieu. Entre les statues des chimères, les pointes sans fin des toits et des stupas, les centaines de bouddhas assis installés sous les coursives, ce lieu a vraiment une atmosphère bien à lui, mais il est tellement apaisant après la foule du grand palais (je ne le fais pas exprès mais il y avait plein de groupe de Chinois, véridique !). Petite touche humoristique, des statues de « farang », ce qui signifie « occidental » en Thaï, affublées de haut de forme et de bâton, mais avec des visages aux formes de démons hindous.

 

Ensuite, nous prenons un bateau pour traverser le fleuve et visiter un autre des temples célèbres de Bangkok, le Wat Arun.  Finalement nous ne le verrons que de l’extérieur, mais il est déjà assez impressionnant vu de là. Il est plus dans un style Khmer, mais sa particularité est d’être entièrement recouvert de morceaux de porcelaine. Le stupa principal est impressionnant, entre sa gigantesque taille (114 mètres) et sa blancheur. Nous finissons par faire le tour de l’endroit pour bien en apprécier l’architecture, nous passons à côté d’une sorte de cérémonie réunissant plein de moines, et d’officiers en uniforme. Elle semble être organisée en l’honneur d’un moine mais nous n’en saurons pas plus.

 

Nous reprenons le bateau express pour nous rapprocher de notre quartier, c’est vraiment pratique comme moyen de transport et très efficace, même à l’heure de pointe. Il y a beaucoup de monde sur le bateau, on se croirait presque dans une rame de métro ! Fin de journée dans le quartier avec la découverte d’un petit restaurant bien sympa à peine à quelques dizaines de mètres, et au lit. Demain, nous partons de Bangkok et la journée commence tôt !

 

 








Jour 129 – Bangkok #2

Ce matin, j’attends à l’hôtel de pouvoir transférer mes affaires dans la chambre familiale. Je profite de ce temps d’attente pour re-travailler le programme du séjour en Thaïlande. En début d’après-midi je pars en excursion, avec pour but de rejoindre le réseau de métro pour aller ensuite à l’aéroport.

Je passe par la rue des backpackers… et je me félicite d’avoir choisi un hôtel plus loin. Je trouve l’ambiance détestable, comme souvent dans ces rues concentrant plein de bars à l’occidentale. Aussi, les prix de la nourriture se trouve doublé voir triplé par rapport à ailleurs, bref je m’en éloigne aussi vite que j’y suis arrivé. Je passe par plein de petites rues très traditionnelles, je vois pas mal de temples, et tout ça m’amène au final jusqu’au quartier chinois. Changement radical d’ambiance, les écritures chinoises sur les affiches et façades deviennent prédominantes, les mini-ruelles traversent le quartier et sont envahies de restaurants et de diverses boutiques. C’est un dépaysement total, j’ai presque l’impression d’avoir changé de pays.

Je me dirige ensuite vers la gare, et une agence de voyage repérée et recommandée pour faire une vérification par rapport au programme. Histoire d’être sûr que tout est vraiment faisable ! Le bâtiment de la gare date du début du 20ème siècle, et dénote franchement par rapport aux architectures environnantes. Surtout que à partir de cet endroit, c’est le Bangkok moderne qui commence, celui des grands gratte-ciels et des grandes avenues. Pour moi, c’est aussi le moment de découvrir le métro, dans sa partie souterraine. Il est ultra moderne, je suis vraiment impressionné ! Je change pour récupérer une des lignes aériennes du métro, qui elle file jusqu’à l’aéroport. Je calcule mal mes temps de trajet et je me retrouve à attendre un bon moment à l’aéroport, mais mieux vaut ça que l’inverse ! J’ai donc bien retrouvé me mère, François et Alex. Nous sommes retournés vers le centre avec la même ligne de métro, puis avec un taxi (que j’ai essayé de négocier au mieux) pour les derniers kilomètres. Ils sont bien fatigués après le voyage qui a commencé hier pour eux. Nous sortons juste manger dans le quartier et tout le monde au lit ! Une bonne nuit et le décalage horaire devrait être oublié. Avant d’aller au lit j’ai quand même le droit d’avoir mes « cadeaux », ils ne sont pas arrivés les mains vides et j’ai droit à un énorme plein de gâteaux ! Quand on est gourmand on ne se refait pas !









Jour 128 – Bangkok

Je commence la journée par un petit-déjeuner très sympathique tout en discutant avec le propriétaire des lieux, Patrick un français installé en Thaïlande depuis plusieurs années. Je pars ensuite en excursion pour découvrir un peu la ville, mais pas trop pour garder les points d’intérêts principaux pour quand la famille sera arrivée. Je loge en bordure du quartier historique, et ce dernier n’est qu’à quelques encablures et accessible à pied. Ici pas de grandes tours, pas d’autoroutes à étages mais plein de petites rues, des boulevards assez sympathiques et de canaux.

En partant je fais un arrêt dans une des indispensables et nombreuses superette « 7 eleven ». Cette chaine présente dans plusieurs pays asiatiques, et que j’ai connu au Japon vend à peu près tout ce dont on peut avoir besoin, en l’occurrence aujourd’hui me concernant, une carte sim locale. Ensuite, complétement par hasard je passe devant un Wat qui en ce dimanche est noir de monde. Je m’incruste dans la file d’attente qui semble sans fin, mais comme c’est très bien organisé elle avance quand même assez vite. Une fois rentré dans le temple, les organisateurs me font signe de me mettre en fond de salle, pour laisser les vraies places a ceux qui prient. J’assiste à une cérémonie menée au pas de charge avec environ une quarantaine de personnes qui s’agenouillent et prient devant deux énormes Bouddhas dorés. En quelques minute l’affaire est réglée, la salle est vidée et les suivants entrent. C’est assez impressionnant, et malgré les dizaines de temples visités ces derniers mois je n’avais jamais vu de pareille cérémonie.

Après un déjeuner à base de rotee (sorte de crêpes galette fourrées soit avec des bananes, soit avec des œufs, ou même du poulet) achetées à un couple de personnes âgées qui tiennent un stand de rue, je continue mon parcours. Je me retrouve aux abords du palais royal, je décide d’aller jeter un œil, mais sans le visiter pour le moment. Pour entrer dans la zone, il faut montrer patte blanche, et son passeport à une caméra aussi. La zone est ultra surveillée par la police et l’armée, et blindée de monde. La sensation est quand même assez bizarre de marcher dans les rues neuves, mais vidées de tout véhicule. Pourtant les signalisations routières et les feux sont bien là, ça ferait presque ville fantôme s’il n’y avait pas autant de piétons. Je retrouve les portraits du roi qui sont présents partout dans toutes les villes du pays, mais bizarrement je ne reconnais pas le visage de celui que j’avais vu à Chang Mai il y a quelques semaines. Je fais donc une petite recherche et je découvre que le roi est mort en 2016, et que son fils a repris le flambeau. Mais surtout, je découvre que la cérémonie de couronnement a lieu ce mois-ci, un an après sa prise de fonction à l’âge de 65 ans. Cela expliquerai donc les remplacements progressifs des portraits, et les dispositifs de sécurité autour du palais qui semblent assez exceptionnel. L’entrée dans la première enceinte du palais semble libre et gratuite, je tente mais un garde m’empêche de passer, car je suis en short. Note pour la prochaine visite, venir en pantalon ! Je ne suis pas le seul, certains touristes font des échanges de pantalons achetés à la va-vite à l’extérieur pour pouvoir entrer.

J’ai quand même pas mal marché et je me suis éloigné de l’hôtel. Je prends le chemin du retour mais par hasard je me retrouve au bord de la rivière Chao Phraya qui traverse Bangkok du nord au sud. Les bateaux-bus sont assez développés, et j’en trouve un qui me permet de me rapprocher de mon quartier, avec en prime une autre vision de la ville. Le trafic sur la rivière est assez dense, mais c’est rudement efficace comme moyen de transport. Je suis chanceux, car le bateau est pas mal plein et il y a pas mal de monde qui descend et monte à chaque arrêt, ce qui fait que le contrôleur n’est jamais venu me voir et que j’ai pu voyager gratuitement (ça fait toujours plaisir).

En revenant vers l’hôtel, je découvre plein de petites rues, et au hasard d’un croisement, un Wat avec un gigantesque bouddha en céramique doré. Ici aussi il semble y avoir une célébration spéciale (affaire à éclaircir !?). À pas mal de coin de rue, je vois des groupes d’hommes réunis devant une télé pour regarder un match de boxe Thaï. J’avais lu que c’était le sport national, vu la ferveur des gens quand ils regardent je ne peux que le constater ! La pluie fait une petite apparition quand je rentre, je fini donc ma journée tranquillement installé sur la mezzanine de l’hôtel, bien confortablement assis dans un des nombreux canapés !








Jour 127 – Dernier jour au Vietnam, Ho Chi Minh Ville et départ pour Bangkok

Une fois le petit déjeuner avalé et le check-out de la chambre effectué, je pars en excursion dans Ho Chi Minh, histoire de découvrir un peu plus la ville. A peine quelques mètres faits, je me fais aborder par un groupe d’étudiants vietnamiens. Ils souhaitent m’interviewer, rien que ça. Je réponds à quelques questions, principalement accès sur la communication et les langues, puis je reprends mon chemin. C’était finalement assez sympa de prendre un moment pour les aider dans leur étude. Je me dirige vers l’ancien quartier colonial, là où se concentrent les vieux bâtiments. Cet ancien quartier est quand même bien envahi par les grands gratte-ciels, comme dans toute la ville. Au milieu de tout ça subsiste quand même de l’ancien. En premier lieu, la cathédrale Notre-Dame-de-Saïgon. Elle dénote pas mal avec son architecture uniquement en brique rouge. Malheureusement, elle est en rénovation actuellement et je n’ai pas pu la visiter. Juste à côté se trouve le bureau de poste central, un bâtiment qui date de la fin du 19ème siècle. Il a toujours la même fonction de nos jours, le télégraphe en moins, les touristes et un gigantesque portrait de l’oncle Ho en plus. Le lieu semble chargé d’histoire avec ses vieilles cartes peintes sur les murs. Je marche une paire d’heures dans la ville en observant les différentes architectures, passant de l’ancien à l’ultra moderne. Je fais une pause le long de la rivière Saïgon, et j’ai le loisir d’observer au loin un chantier naval avec un navire immense, jamais je n’aurais imaginé qu’avec cette taille il puisse arriver ici. On comprend pourquoi cette ville fut jadis le port d’entrée pour la remontée du Mékong. Je m’amuse aussi de voir deux jeunes qui pêchent dans la rivière, confortablement installés sur la promenade. Image assez contradictoire avec l’ultra urbanisme ambiant.

En revenant vers le quartier de l’hôtel, je passe devant l’hôtel de ville qui a pour siège un magnifique bâtiment qui pourrait, couleur à part, être un cousin de celui de Paris. Les pourtours de la place devant l’hôtel de ville sont en travaux, comme d’ailleurs pas mal d’endroits dans la ville qui semble être en pleine mutation. Je comprends qu’avec l’aide du gouvernement Japonais, un métro est en train d’être creusé pour améliorer les transports urbains. Riche idée au vu de l’intense trafic routier. Traverser les rues quand on est piéton est une véritable épreuve de force ! Avant de retourner à l’hôtel, je m’arrête pour manger dans le meilleur « Bun Cha » de la ville. Ce plat est à la base une spécialité de Hanoï, mais il est réputé ici aussi. Effectivement c’est vraiment délicieux. Tellement qu’il faut faire la queue pour attendre une table ! Je retourne ensuite à l’hôtel pour passer les quelques heures que j’ai à tuer avant de prendre la direction de l’aéroport. L’hôtel me laisse profiter de la piscine et des tables de la salle du petit-déjeuner. J’en profite pour finaliser les traitements vidéos et photos de ce séjour. Pendant ce temps là, le barman d’astreinte regarde Harry Potter sur le très grand écran de la salle. C’est assez marrant comme scène, et je ne résiste pas à suivre moi aussi un peu le film tout en avançant dans ma tâche.

Au final, comme j’ai repéré le trajet la veille, c’est une formalité de me rendre à l’aéroport. Rien à signaler de spécial sur le vol, si ce n’est qu’il avait le mérite d’être court. Au revoir le Viêtnam, c’était vraiment bien ! On reviendra c’est sûr…

A l’arrivée, ça se complique un peu plus. J’arrive au second aéroport de Bangkok, et celui-ci n’est pas forcement desservi directement. Après avoir pris des renseignements et montré la carte, je me retrouve dans un bus qui doit se diriger vers le centre-ville. Mais je me rends compte assez vite à quel point Bangkok est étendu. Une petite heure plus tard le bus me dépose, heureusement que j’ai pu suivre la progression avec le GPS. Les employés du bus me disent de prendre un taxi pour finir la route, effectivement il ne me reste plus que 3 kilomètres à faire. Mais c’est finalement à pied que j’ai dû les faire. Il y avait un paquet de tuk-tuk stationnés et libres, mais aucun des chauffeurs ne comprenait l’endroit où j’allais et tous ont refusé de partir. Ça commence bien, en tout cas ça change des précédents pays où j’étais sollicité constamment par les chauffeurs. J’arrive bien après minuit dans l’auberge de jeunesse où je vais rester deux nuits. Ça change du luxe auquel nous avions accédé pour nous faire un peu plaisir au Vietnam, mais ça fera l’affaire. Retour en mode backpacker !

Pour la sélection de photos du séjour, c’est ici :
carnetdevoyages.xyz/voyages/asie/vietnam/

Pour la vidéo d’Ho Chi Minh c’est là :









Jour 126 – Ho Chi Minh Ville #3

C’est aujourd’hui notre dernier jour tous les deux avant 7 semaines. Alors pas de visite touristique, ni vraiment de programme, on profite juste de nos derniers instants et de notre déjeuner dans une petite rue parallèle à l’hôtel. Dans l’après-midi, on prend le bus de ligne qui fait la liaison avec l’aéroport. J’accompagne Clémence pour qu’elle prenne son avion. Nous sommes rassurés car contrairement à l’Inde, je peux entrer dans le terminal et nous pouvons rester ensemble le plus longtemps possible. Je la laisse partir et disparaitre derrière le contrôle des douanes, je dois de mon côté retourner à notre hôtel, mon départ ne sera que demain soir. C’est donc une nouvelle période de voyage seul (ou presque) qui commence. Mais rendez-vous est pris fin décembre à Tahiti pour nos retrouvailles !

De mon côté, je pars pour la Thaïlande demain soir pour retrouver une partie de la famille (lundi) qui vient avec moi pour cette partie du voyage. Je passe par la rue des backpackers sur le chemin de l’hôtel après ma descente du bus. C’est fou comment les comportements de rabatteurs, et la manière dont ils essaient de m’alpaguer change maintenant que je marche seul sans Clémence. Je ne traîne pas car l’ambiance dans cette rue n’est pas agréable et je vais me poser dans notre chambre pour finir la journée. J’en profite pour monter la vidéo de notre séjour en bord de mer, à Mui Ne.


Jour 125 – Ho Chi Minh Ville #2

Départ en bus de notre hôtel en bord de mer, presque en même temps qu’un grand groupe de Russes, on a presque failli monter dans leur bus. A notre décharge, le nom de la compagnie était presque le même. Le bus de jour est un bus couchette, on est pas mal installés, mais au fond ça remue quand même pas mal. A peine les 15 premiers kilomètres parcourus, le bus s’arrête bien plus longtemps que pour un simple arrêt. Nous comprenons qu’il s’agit d’un contrôle de police, mais les employés de la compagnie de bus ne sont pas très sympas, ni coopératifs, et plutôt avares en transmission d’infos pour les passagers. Nous attendrons plus d’une heure avant de reprendre la route.

Nous arrivons donc à Ho Chi Minh en début d’après-midi. Cette arrivée change des dernières qui étaient à moto, on ressent bien moins les embouteillages. Nous partons cet après-midi visiter le musée de la guerre. Le nom a été raccourci et adouci c’est tant mieux, mais pas le propos des expositions. Après avoir pas mal lu sur l’histoire plus ou moins récente du pays, et regardé « Apocalypse Now », cette visite vient compléter notre intérêt historique. La collection de photos exposées est impressionnante, en quantité mais aussi en qualité d’images. En effet, les journalistes et photographes n’étaient soumis à aucun contrôle durant cette guerre de 17 ans, d’où la quantité d’images transmises. D’ailleurs, cette règle de liberté fut bien vite changée sur les conflits suivants. Les images sont souvent très dures, et montrent bien la réalité de l’horreur de cette guerre, dite moderne et scientifique en comparaison des précédentes. On voit les ravages provoqués par les attaques chimiques, avec l’agent orange principalement. Les conséquences des expositions à ces gaz sont très graves, que ce soit pour ceux qui l’ont été directement, ou bien leurs descendants car ils provoquent des malformations génétiques.

Nous sortons pas mal retournés du musée et marchons dans les rues d’Ho Chi Minh pour nous changer les esprits. Nous passons devant le palais de la réunification, enfin ça c’est le nom qu’il a maintenant. Il fut jadis le siège du gouvernement sud-vietnamien à l’époque où le pays été coupé en deux. Il est célèbre car de nombreuses photos d’un tank (russe…) du Viet-minh roulant sur la grille d’entrée lors de la prise de Saigon ont circulé dans la presse à l’époque. La photo est devenue aussi célèbre que l’action probablement.

Nous découvrons divers anciens bâtiments coloniaux, dont le marché central de Ben Thanh. Nous parcourons un peu les allées en fouinant sur les étals avant de rentrer vers notre hôtel.







Jour 124 – Mui Ne #2

Il pleut, il pleut, il pleut… Après une matinée à attendre une accalmie en vaquant à nos occupations, nous décidons de partir en exploration quand même. Nous nous dirigeons vers les fameuses dunes de sables de Mui Ne, le point d’attraction de la zone. Effectivement d’énormes dunes de sable rouge s’étendent à perte de vue, avec la végétation qui reprend ses droits par endroit. Le contraste rouge / vert est assez saisissant. Nous nous baladons un peu dans le sable, mais nous sommes toujours sous la pluie. Je remarque que c’est plus simple de marcher sur le sable humide, en comparaison avec ma dernière ascension de dunes en Mongolie. En déjeunant avant notre balade, nous avons croisé deux Belges qui nous ont donné un bon plan de visite pas loin de là.

Nous nous rendons donc dans un lieu qui se nomme « fairy stream ». La pluie nous fait la joie de se calmer à ce moment-là et nous partons en balade dans une rivière cette fois-ci. S’il n’y avait pas eu du monde et que nous n’avions pas été prévenus par les belges nous aurions probablement hésité, mais c’est vraiment 500 mètres en marchant dans l’eau qu’il faut faire pour accéder à un canyon qui est impressionnant, et assez féerique il est vrai. Le nom est bien choisi. Les falaises de sable rouge, les roches calcaires blanches, la rivière marron, la jungle verte, le tableau qui s’offre à nous est plein de couleurs ! Le lieu est pas mal fréquenté et on comprend vraiment pourquoi, ce coin de nature à deux pas de la rue principale bondée d’hôtels est facilement accessible. En tout cas, nous sommes vraiment contents de cette découverte !

Sur le retour nous nous faisons une pause gouter (vive la mangue !) dans un petit café super sympa et bien décoré où nous sommes seuls à cette heure-là. Nous retournons ensuite à l’hôtel, pour attendre l’acheteur de la moto. Nous nous posons dans le lobby en jouant à Set (le jeu de cartes favori de Clem) en attendant… mais il ne viendra jamais. Ne le voyant pas arriver nous avons demandé au propriétaire de l’hôtel qui nous avait mis en contact de le joindre, mais l’homme lui a dit qu’il avait changé d’avis…. Pas cool pour nous. Ni une ni deux, nous prenons la moto et on retourne chez l’autre homme qui m’avait fait une offre hier, et que par chance je n’avais pas refusé mais plutôt laissé en suspens. Il fait les derniers contrôles et me la prend au prix négocié la veille sans sourciller, ouf ! Nous n’avons plus qu’à refaire les 4 kilomètres à pied vers l’hôtel et profiter de notre dernière soirée au bord de la mer, toujours sous la pluie qui n’aura pas cessé de la journée. Demain retour en bus à Ho Chi Minh !








Jour 123 – Mui Ne

Journée tranquille, mais alors vraiment tranquille. Enfin un peu moins pour Clémence qui a ses leçons de grammaire à rendre pour demain. Ce matin on se pose sous un parasol face à la mer chacun avec nos ordis, avec la petite pluie façon crachin breton. De mon côté c’est sur l’itinéraire du séjour thaïlandais à venir que je travaille. A midi, on se fait une pause burger, et on a la surprise d’observer un homme qui grimpe dans les cocotiers (qui sont sacrément hauts) pour élaguer les branches. C’est franchement impressionnant l’aisance qu’il a !

Petit changement dans les plans, devant les non réponses de l’annonce de la vente de la moto, nous décidons d’essayer de la vendre ici et de rentrer en bus jusqu’à Ho Chi Minh. Je passe une bonne partie de l’après-midi à essayer de la vendre à un bon prix mais les locaux ne m’en propose pas grand-chose. Il est vrai qu’elle n’est plus de toute jeunesse, surtout après la chute. Finalement, le gérant de l’hôtel appellera un de ses amis qui viendra l’essayer, et j’arrive à négocier un prix un peu mieux. Nous profiterons encore de la moto demain et normalement (j’espère qu’il tiendra parole et ne changera pas d’avis) il revient demain après-midi la chercher. Pendant ce temps-là Clémence continue la grammaire puis nous reprenons le combo gagnant de la veille pour la fin d’après-midi, mer et piscine. Nous avons le loisir d’observer les pêcheurs qui rentrent dans leurs drôles d’embarcations, qui ressemblent plus à de grosses bassines rondes en plastique bleu qu’à des bateaux.

En ce soir d’Halloween, comme la ville est fréquentée principalement par les occidentaux, la plupart des bars ont été décorés pour l’occasion. On en profite pour passer un moment dans le bar adjacent à l’hôtel. Dans ce lieu, la communauté occidentale locale semble s’être réunie pour la soirée, et a rivalisé d’ingéniosité dans les costumes.


Jour 122 – De Cat Tien à Mui Ne

Réveil matinal réussi ! Nous partons tôt pour Mui Ne, station balnéaire (assez occidentale) sur la côte de la mer de Chine méridionale. Nous quittons le parc national, ses rizières environnantes, et ses buffles d’Asie qui s’ébrouent dans la boue. Assez rapidement la route devient montagneuse, pour notre plus grand plaisir. Aujourd’hui nous ne roulons pas sur de grands axes mais nous coupons vers l’est, du coup c’est essentiellement par de petites routes que nous passons. Les paysages et les vues qui s’offrent à nous sont magnifiques, et pour couronner le tout, il fait grand soleil et nous sommes presque seuls. Lors de la descente de la montagne, nous découvrons au gré des virages de superbes lacs de montagne.

Une fois dans la plaine, nous ne sommes plus très loin de la côte, et nous passons au milieu de dizaines de champs de cactus. Cette espèce produit le fameux fruit du dragon. Je croise ce fruit sur les marchés depuis mon arrivée au Laos, mais je ne savais pas de quel arbre il provenait. Il faut savoir (j’ai cherché sur Wikipédia en vrai) que les français l’ont importé du Mexique au 19ème siècle.

A l’arrivée, nous longeons le front de mer et découvrons les plages, bordées sur plusieurs kilomètres de resort et d’hôtels de luxe. Nous voyons plus de touristes occidentaux en 5 kilomètres que durant tout le séjour. Nous nous installons dans l’hôtel que nous avions sélectionné dans le guide, et une fois les sacs posés, il nous faut choisir entre se baigner dans la mer ou dans la piscine, trop dur ! Finalement on commencera par la mer, qui a un peu de courant mais qui est bonne, puis on finira dans la piscine qui est encore plus chaude. Le tout avec un début de soleil couchant qui colore le ciel et les nuages en orange / jaune. Une bonne fin de journée après les 190 kilomètres de moto parcourus !