Jour 201 – De Mendoza à Uspallata

En me posant pour écrire ce soir j’ai l’impression que nous avons eu trois journées en une ! Tout a commencé par l’arrivée à Mendoza après une nuit en bus plutôt bruyante, puisque malheureusement nos sièges étaient situés au-dessus du moteur. Apparemment Marius n’a pas été dérangé, j’ai pour ma part bien eu besoin des boules Quiès. A la descente du bus, nous nous posons pour le petit déjeuner et pour étudier les options pour la suite. Nous devons nous rendre à l’agence de location de voiture, mais son bureau est à l’aéroport. Le plus économique est avec les bus de ville, le plus simple en taxi. Nous voulons tenter les bus de ville car nous avons un peu de temps, mais nous ne trouvons pas où acheter la carte de bus nécessaire pour les emprunter. Ce n’est pas la première fois que je me retrouve confronté à ce problème, les cartes ne se vendent jamais dans les endroits où nous arrivons et où nous en aurions besoin immédiatement. Nous partons à pied à la recherche de notre sésame, et c’est après un bon petit parcours et 5 kiosques plus tard que nous le trouvons. Aller à l’arrêt de bus qui nous intéresse est presque facile, et nous n’avons pas longtemps à attendre avant qu’il arrive.

 

Malheureusement ce bus ne va pas jusqu’à l’aéroport, mais d’après le renseignement que j’ai eu, nous sommes soit à 20 minutes à pied, soit il y a un autre bus pour nous déposer. Dans les faits, il n’y a aucun bus, et en traçant le parcours sur la carte je découvre que nous sommes à une heure de marche ! Au milieu de nulle part entre la ville et l’aéroport, nous prenons la décision de faire du stop pour nous rapprocher de l’aéroport et gagner du temps. Nous n’y croyons pas trop au début, mais en à peine 10 minutes une voiture s’arrête, et un homme super sympa au volant de sa Renault 25 d’une autre époque nous dépose juste devant le terminal ! Ouf !

 

La récupération de la voiture de location n’est pas compliquée en soit, mais des discussions sans fin se lancent entre les deux filles qui tiennent le comptoir, je ne saurais jamais la finalité, mais en tout cas nous avons une voiture un peu mieux que ce qui était prévu ! Nous avons décidé de la baptiser, le modèle étant une Chrysler Onix, elle s’appellera Phénix l’Onix ! (c’est le choix de Marius). Je regarde un peu ce que nous pouvons faire sur le trajet qui va nous conduire à Uspallata, puis nous partons. Mendoza est la région viticole de l’Argentine, nous partons donc visiter des Bodegas. La première se nomme La Rural, c’est une des plus grandes de la région. Elle permet de visiter un petit musée (moyennant finance pour les plus de 18 ans), et en fin de visite d’échanger le montant de son entrée contre un bon d’achat ou une dégustation. Je repars donc avec une bouteille sous le bras. Nous avons tous les deux découverts les anciens outils et matériels utilisés dans cette propriété qui fut une des première ici, créée par des immigrants Italiens.

 

La seconde Bodega que nous visitons s’appelle Carinae, elle est gérée par un couple de Français qui l’a reprise il y a une vingtaine d’années. Nous arrivons un peu comme des fleurs, mais nous sommes merveilleusement bien reçus par Brigitte, la patronne, qui prend un long moment avec nous pour nous faire la visite des lieux, et répondre à toutes nos questions. C’était ultra intéressant, très convivial et très sympa. Marius s’est passionné et a posé des tonnes de questions, je n’ai pas été en reste ! Toutes les parcelles de l’exploitation ont un nom de constellation car Philippe, le patron, est un fan d’astronomie. Ils ont un peu insufflé un souffle différent dans la réalisation du vin argentin, qui il y a quelque année n’était que du vin en vrac. Après la visite vient la dégustation. Bien sûr je ne peux rien boire, et je dois cracher tous ces merveilleux breuvages. On se prend un cours d’œnologie et de dégustation, et Marius s’avère très fort pour reconnaitre les subtilités des vins à l’odorat (uniquement bien sûr), Brigitte le félicite chaleureusement. On termine la dégustation par un petit pain avec l’huile d’olive de la propriété qui est divine ! Je ne repars pas les mains vide, je vais profiter que Marius rentre dans quelques semaines et lui glisser des bouteilles dans son sac pour notre cave personnelle parisienne, nous n’aurons plus qu’à les ouvrir pour fêter le retour en juin ! Brigitte nous aura fait passer un très bon moment, et nous avons un peu l’impression de partir de chez mamie en quittant la Bodega, elle ne nous aurait pas laissé repartir sans un bisou sur chaque joue ! Elle nous aura aussi conseillé un super restaurant pour le déjeuner.

 

Nous arrivons dans ce qui ressemble à une maison, mais qui est aussi le restaurant El Chalet. Ici, un seul menu par jour, et uniquement de la cuisine traditionnelle Argentine. Entre les achats de vins et le repas, la journée n’est pas économique, mais qu’est-ce qu’on s’est régalés ! Le patron gère tout seul la cuisine et le service, mais comme nous sommes seuls ça se passe bien. Il s’occupe de nous aux petits oignons, et nous ressortons rassasiés par ce repas et très heureux de ce début de journée (nous avons même goûté de la viande la lama !). Il est quand même temps de prendre la route, car nous sommes encore à une centaine de kilomètres de notre destination finale.

 

Au fur et à mesure que nous allons sur la Route nationale 7 qui relie l’Argentine au Chili, nous découvrons l’apparition des montagnes de la Cordillère des Andes au loin. Puis nous nous retrouvons de plus en plus dans un relief escarpé, puis il devient de plus en plus vertigineux autour de nous. Nous faisons un arrêt au bord du bassin de retenue de Podrerillos, sur le Rio Mendoza. Ce lac artificiel crée un endroit vraiment magnifique coincé entre les montagnes. Nous faisons une bonne pause pour profiter de la vue et de l’endroit. Nous yeux ne savent plus où se poser tellement tout est beau ! Nous reprenons ensuite la route, mais à peine revenus sur l’artère principale, nous décidons de nous arrêter pour prendre un couple d’auto-stoppeurs. Nous nous sommes dit que ce matin nous étions contents que quelqu’un nous aide, et que si l’occasion se présentait nous aiderions à notre tour. Nous accueillons donc Daniel et Victoria, un couple Argentin qui vient de Cordoba, et qui rallie le Chili en stop. Nous les avançons seulement d’une cinquantaine de kilomètres en les déposant dans le centre d’Uspallata. Nous essayons de communiquer comme nous pouvons mais eux ne parlent rien d’autre que l’espagnol, nous arrivons quand même à échanger quelques phrases. Ils nous montrent l’ancienne voie de chemin de fer qui longe elle aussi le corridor entre les montagnes et nous expliquent quelques légendes. Sur cette portion de route où nous alternons flancs de falaises et tunnels, le paysage autour du nous est vraiment beau, et grand !

 

Une fois que nous les avons déposés dans le centre, nous faisons le tour des supermarchés et des banques pour nous ravitailler en victuailles et en liquide, car pendant les deux prochains jours cela va être un peu plus compliqué. Nous nous rendons ensuite à l’hôtel, que je trouve avec difficulté, mais nous trouvons finalement et nous sommes chaleureusement accueillis. Nous sommes les seuls clients ici, donc les espaces communs deviennent un peu l’extension de notre chambre. Comme nous sommes un peu excentrés de la ville, je profite d’avoir une cuisine et que nous ayons fait des courses pour préparer le diner. Nous profiterons du grand hall assez cosy de l’hôtel et de la sympathie de l’accueil pour la fin de la journée. Que d’aventures pour une seule journée !

 






Jour 200 – Cordoba

Nous partons tranquille aujourd’hui, après le petit déjeuner pris dans le patio de l’hôtel qui est toujours autant agréable, et toujours accompagné du fameux dulce de leche (Marius en raffole !). Nous partons ensuite en ville à pied, aujourd’hui c’est Marius qui dirige avec la carte à la main. L’objectif de la matinée, l’église et l’université Jésuites, toutes deux classées à l’UNESCO. L’université est devenue d’Etat depuis la seconde moitié du 20ème, et a été ouverte à tous dès le 19ème siècle. Très bien conservée et rénovée, elle renferme des trésors dans ses collections et ses bibliothèques. Malheureusement, le second musée adjacent à l’université est fermé tout le mois de janvier. Ici janvier, c’est un peu comme Août chez nous, tout tourne au ralenti.

 

L’après-midi, nous prenons la direction des 3 principaux musées de la ville, celui des beaux-arts, celui d’arts contemporains, et le dernier qui présente des expositions de photos. J’ai vérifié avant les horaires d’ouverture mais c’est la déconvenue à l’arrivée, toujours parce que c’est le mois de janvier, le lundi a été décrété jour de fermeture supplémentaire. Je suis un peu déçu, Marius lui se dit qu’il a marché jusque-là pour rien. Nous prenons un bus de ville pour revenir plus vers le centre-ville. Les commerces eux sont ouverts, je profite de ce moment pour faire un peu les magasins et racheter quelques vêtements. Certains des miens commencent à être au bout du rouleau après presque 7 mois de voyage (et les lavages hebdomadaires). Nous finissons notre tour au niveau de la place San Martin, la place centrale, et nous pouvons enfin visiter la cathédrale qui est ouverte aujourd’hui.

 

Ensuite, retour en bus de ville vers l’hôtel. Marius aurait bien aimé rester une nuit de plus ici, je trouve aussi que l’endroit est plutôt agréable. Le personnel est jeune et très sympa, et tout le monde s’est pris en affection pour lui. Pendant que je travaille un peu de mon côté, et gère nos sacs pour le départ de ce soir, il enchaîne les baby-foot, billard et discussions via google translate. Je suis ravi qu’il s’affranchisse de mes maigres traductions, il semble en tout cas bien profiter de ce moment. Il regrette juste que le bébé chat qui était arrivé ce matin à l’hôtel ne soit plus là ce soir. Nous mangeons et passons un moment ici, puis après en bus de ville nous partons en direction de la gare routière pour le bus de nuit. Cette fois ci il est moins long, et nous amènera pour 7 heures du matin à Mendoza.

 

En écrivant ce soir je prends conscience que c’est le 200ème jour de voyage, c’est vraiment fou. Ce mois avec Marius est une parenthèse et me change pas mal ma façon de voyager, c’est bien aussi après autant de temps. Mais j’attends avec grande impatience l’arrivée de Clémence, pour ouvrir vraiment une nouvelle page dans ce grand projet. Si elle ne me rejoignait pas dans si peu de temps, je serais probablement rentré plus tôt, car le mal du pays commence à se faire bien ressentir. Mais ce que nous allons pouvoir faire ensemble va être une autre expérience, et nous allons découvrir ensemble des endroits exceptionnels.

 

Et voici la vidéo de ce petit séjour à Cordoba :

https://youtu.be/dxQwjvU7h4U

 

 





Jour 199 – De Iguaçu à Cordoba

Réveil ultra tôt et très humide, la pluie n’a pas cessé depuis hier. Le gérant de l’hôtel nous emmène à l’aéroport qui se situe un peu loin de la ville, mais ce que je pensais être un service gratuit s’avère être en fait payant, il n’avait a priori pas jugé utile de me le dire avant. L’aéroport est tout petit, mais en plein travaux pour probablement l’agrandir, il y a dès ce matin pas mal de départs pour les 3 seules portes d’embarquement qu’il comporte. L’avion lui aussi n’est pas très grand, mais il fait bien le travail et nous emmène à Cordoba en deux heures, et ici nous retrouvons le soleil ! A l’arrivée, on se fait une petite mission pour comprendre comment rejoindre le centre-ville, puis acheter une carte de bus, et enfin la partie la plus facile rejoindre notre hôtel.

 

L’hôtel est un peu roots mais l’accueil est super sympa ! On a une chambre riquiqui qui fait à peu près la taille du lit superposé qu’il y a dedans, on ne peut même pas se croiser à deux. Une fois installés, nous partons à pied dans le centre, et découvrons en route une ville très calme. Le guide du routard nous avait prévenus, les dimanches (et un peu aussi les lundis) beaucoup de commerces sont fermés et les gens profitent et respectent le repos dominical. Le choix pour le déjeuner s’amenuise un peu mais nous ne finissons par trouver un endroit. Après, nous partons faire un premier tour de découverte de la ville, il fait beau mais pas trop trop chaud c’est parfait. Malheureusement, la fermeture dominicale s’applique à peu près à tous les lieux touristiques, musées ou églises. Nous ne pouvons qu’observer de l’extérieur et commencer à nous familiariser avec la ville. J’ai voulu ajouter l’étape de Cordoba à notre voyage car le centre historique de la ville, fondée par l’ordre Jésuite au 16ème siècle est classé à l’UNESCO. La ville de Cordoba a beaucoup mieux conservé ses bâtiments coloniaux ou d’influence espagnoles que Buenos Aires, et le centre historique a je trouve des petits airs de Séville et d’Andalousie. Sachant que tout est fermé, et que le réveil fut tôt, nous finissons la journée tranquillement à l’hôtel. Les espaces communs sont plutôt agréables, et Marius peut s’entrainer joyeusement au billard et au baby-foot.

 

Voici la vidéo des chutes d’Iguaçu :

https://youtu.be/T9RQ7hmhvGY

 

 






Jour 198 – Iguaçu

Nous essayons de partir assez tôt pour éviter la foule, mais la mise en route n’est pas très simple ce matin. Le site des cascades se trouve à une vingtaine de minutes en bus. A l’arrivée, nous avons un peu l’impression d’arriver à Disneyland. Tout est ultra aménagé, des arrêts de bus, aux caisses, puis après les chemins pour aller vers les cascades, il y a même un petit train ! Equipés de nos billets (payés à prix d’or car l’inflation est passée par là), nous prenons la direction de la petite gare de Cataratas pour nous rendre au site le plus touristique (et le plus célèbre forcément) en premier : la Garganta del diablo. Sur le premier chemin, nous croisons des animaux sauvages qui ne le sont plus tout à fait, des coatis. Ils ressemblent un peu à des ratons laveurs, et se baladent tranquillement au milieu des touristes. Une fois vers la gare, ils sont encore là, et essaient d’aller voler de la nourriture à droite à gauche. Une fois descendus du train, nous parcourons le chemin constitué d’un enchainement de passerelles au-dessus de la rivière Iguaçu. D’ailleurs, en correctif d’hier où je n’étais pas sûr, la rivière Iguaçu va se jeter dans la rivière Paraná au niveau des 3 frontières où nous étions hier.

 

Depuis les passerelles, nous voyons un peu de courant et des poissons-chats énormes qui essaient de le remonter, mais rien ne laisse présager autre chose. Puis en se rapprochant, nous commençons à entendre un grondement, et surtout à voir des visiteurs revenir bien mouillés. Une fois arrivé à la passerelle d’observation, nous sommes tous les deux totalement impressionnés, par la force de l’eau, la grandeur des chutes et la magnificence de l’ensemble (le tout étant en plus en pleine forêt tropicale) ! C’est maintenant notre tour pour prendre notre douche, mais nous avons du mal à détacher le regard du spectacle qui s’offre à nous et à laisser la place ! Il faut un peu jouer des coudes pour pouvoir s’approcher des rembardes et prendre des photos mais ça vaut le coup ! Ces chutes ont des caractéristiques complétement folles sur le papier :  275 cascades formant un front de 3 kilomètres, faisant entre 60 et 80 mètres de haut, et déversant ensemble jusqu’à six millions de litres d’eau par seconde. Mais le lire n’aide pas à se rendre compte ! Je comprends pourquoi elles sont considérées comme parmi le plus impressionnantes au monde, et pourquoi ce site est classé à l’UNESCO.

 

Après en avoir pris plein la vue (au sens littéral comme au figuré), nous reprenons le petit train en sens inverse pour revenir à notre point de départ. Nous pique-niquons tranquillement, en essayant de ne pas nous faire voler notre nourriture par les coatis qui ne sont définitivement pas craintifs. A peine nous avons remballés nos sacs, l’orage arrive et il commence à sérieusement pleuvoir. Nous attendons que ça se calme un peu, puis nous partons pour la première boucle, celle du bas qui permet de découvrir d’autres points de vue sur les chutes. La pluie revient plus fort mais nous sommes déjà engagés, nous essayons de nous abriter avec les arbres du mieux possible tout en essayant de profiter du parcours au maximum. Nous découvrons d’autres chutes cachées, la rivière Iguaçu après les chutes, une île vertigineuse au milieu de la demie-caldera formée par les chutes. Que des vues impressionnantes, voir fascinantes parfois. Nous sommes bien trempés, mais on en redemande encore et nous partons à l’assaut de la boucle du haut, la pluie s’est calmée heureusement ! Les panoramas que nous découvrons depuis les points de vue de ces boucles sont complètement fous et nous sommes au plus près des chutes, à nouveau grâce à réseau de passerelles, de ponts et de plateformes.

 

Nous sommes vraiment heureux de tout ce que nous avons vu, et nous sommes complètement trempés, alors nous décidons de reprendre le chemin du retour. Il y avait beaucoup de monde, mais il semble difficile d’être seul pour visiter un site de cette importance, et même si parfois nous avons dû passer du temps dans des files d’attente, ça en valait largement le coup ! Avant de sortir du site, nous re croisons toute une famille de coatis, qui ont l’air assez affairés dans la forêt, et que l’on soit là ou pas leur importe peu, ils font leur vie !

 

Après une bonne douche chaude et un enfilage de vêtements secs, on se fait une petite pause avec une partie de cartes (set !), puis nous allons diner, pas trop tard pour une fois ! J’essaie d’avancer l’heure de la mise au lit, au moins pour Marius, car demain le réveil va sonner à 5h30 pour que nous nous rendions à l’aéroport. Pour gagner du temps, nous prenons l’avion pour Cordoba, au centre du pays. Je vais essayer de profiter de l’avion demain pour monter les vidéos de ces impressionnantes chutes d’eau !

 

 










Jour 197 – De Buenos Aires à Iguaçu

La nuit fut assez bonne dans le bus (malgré la clim à fond) mais la matinée fut un peu longue, nous nous occupons au mieux, entre préparation et réservation pour la suite du voyage pour moi, et apprentissage de l’espagnol et observation du paysage pour Marius. Le bus a pris du retard, ce qui nous a finalement fait arriver à Iguaçu en début d’après-midi. Affamés, nous déjeunons avant d’aller déposer nos affaires à l’hôtel. L’après-midi est trop avancé pour suivre le programme prévu qui était d’aller voir les chutes d’eau coté brésilien. Je préfère bien profiter de la journée de demain coté argentin donc nous n’irons finalement pas coté brésilien.

 

Nous partons à pied pour le seul endroit de la ville accessible facilement, le point de vue des trois frontières. La vue est impressionnante, et le fait de se trouver là aussi ! Nous sommes toujours en Argentine, à notre gauche le Paraguay, et à notre droite le Brésil, chaque pays étant séparé par le fleuve Paraná, et le fleuve Iguaçu (qui prend naissance dans le Paraná). Ce même fleuve Iguaçu que nous suivons ensuite un peu pour rejoindre l’hôtel, et que nous retrouverons demain au niveau de ses gigantesques chutes d’eau. Sur le chemin du retour nous faisons un arrêt supermarché pour prendre de quoi pique-niquer tranquille demain au bord des chutes.

 

Voici la vidéo de Buenos Aires préparée dans le bus :

https://youtu.be/6kgry7vvQc4

 

 

 

 






Jour 196 – Buenos Aires #2

Après le petit déjeuner au même endroit qu’hier matin, nous partons en métro pour rallier le Teatro Colón, point de départ du tour guidé de la matinée. En fin de la matinée et du début d’après midi puisque le tour nous emmènera jusqu’à 14 heures. Il y a beaucoup plus de monde qu’au tour de la veille, ce n’est pas forcément simple de suivre, surtout que j’essaie de traduire au mieux pour aider Marius à comprendre. Mais notre guide du jour n’est pas avare sur les longs discours politiques, économiques et historiques, et laisse un peu de côté l’aspect architectural de la visite. Ce n’est pas pour me déplaire, mais il est plus difficile de rendre ça accessible et ultra intéressant pour Marius à travers ma maigre traduction, qui est loin d’être simultanée.

 

Malgré tout, je continue la découverte de l’Argentine à travers cette visite, en confirmant parfois des lectures que j’ai eues, parfois en ayant une nouvelle version puisque le guide nous apporte ses analyses aussi. Après un bon tour dans une autre partie du centre de Buenos Aires, nous terminons la marche au cimetière de Recoleta, le Père Lachaise argentin. C’est ici que repose au milieu des représentants de l’oligarchie et de la vie publique Argentine, Elvita Perón dont j’ai découvert l’histoire hier. Il est aussi dit que tous les noms de rues de la ville peuvent se trouver sur les mausolées de ce cimetière !

 

L’après-midi est bien avancée quand le tour se finit et que nous pouvons aller déjeuner. Nous trouvons un endroit bien climatisé, car la température aujourd’hui avoisine les 40°C et nous sommes un peu en surchauffe. Après déjeuner, et une bonne glace, nous prenons un bus local pour revenir vers les rives de la ville. Le temps file très vite et a peine arrivés, il est déjà temps de retourner à l’hôtel pour reprendre nos sacs. Nous repartons en métro cette fois ci c’est beaucoup plus fiable, et nous nous rendons au terminal des bus. Ce dernier n’est pas simple à trouver une fois sortis du métro, mais heureusement mon espagnol revient petit à petit et j’ai réussi à demander. Le terminal est gigantesque, je n’ai jamais vu une gare routière aussi grande ! L’arrivée dans le bus climatisé est salutaire, nous partons pour 18 heures de trajet. L’intérieur est sacrément luxueux, je n’ai pas de comparaison possible pendant ce voyage tellement le confort est au rendez-vous. Normalement, les repas sont aussi servis dans le bus, un peu comme en avion !

 

 

 




Jour 195 – Buenos Aires

Je démarre la journée vraiment très tranquillement, en profitant d’avoir une chambre où pour une fois il fait noir le matin ! Après la dépose de linge à la laverie voisine, et un petit déjeuner au même restaurant qu’hier soir, je m’attaque à la mission carte SIM. Je ne pouvais pas en avoir au Chili, mais ici c’est possible, et plus simple que ce à quoi je m’attendais. C’est l’occasion de faire un premier tour dans Buenos Aires et aussi de faire un peu de shopping dans la rue commerçante piétonne.

 

Pour 3 heures de l’après-midi, je me rends au point de rendez-vous pour le départ d’un des tours guidés gratuits de la ville, et c’est l’occasion de découvrir le réseau de métro de la ville pour m’y rendre (qui il semble fait partie des premiers au monde). Après le Chili c’est la seconde fois que je vois ce système de tour, et je dois dire que je trouve ça vraiment chouette comme idée pour le tourisme. Il y a pas mal de monde, et deux guides. Il y a donc un groupe en anglais, et un groupe en espagnol, je reste dans celui en anglais pour pouvoir profiter pleinement de la visite. Notre guide est une étudiante en histoire, nous avons donc le droit à pas mal d’explications, ce qui ancre le tour dans la chronologie du développement de la ville et du pays, c’est un vrai plus ! Nous déambulons le long d’une des artères principales de la ville au fil du récit de notre guide. Il ne reste plus qu’un bâtiment d’origine coloniale dans cette zone, tous les autres ont été détruits dans le grand projet d’urbanisme d’après l’indépendance. Les politiques de cette époque, fan de l’Europe et du travail d’’Haussmann s’en sont largement inspirés. C’est pour ça que le centre a vraiment des airs de Paris. Il fallait à l’époque que la ville impressionne et montre sa grandeur ! Il y a ici et là quelques fautes architecturales, car le principe de préservation des anciens bâtiments ne s’est ancré dans la loi que récemment.

 

L’histoire qu’elle nous explique ne commence qu’avec l’arrivée des espagnols ici, qui ont fondé la ville, puis l’ont abandonnée car ils ne trouvaient pas ce qu’ils voulaient ici (or et argent), puis ils l’ont refondée 40 ans plus tard pour créer un port sur la côte atlantique, et ainsi essayer de concurrencer le Portugal qui avec le Brésil dominait cette côte. C’est d’ailleurs la volonté de trouver sur ces terres de l’argent qui donna son nom au pays. La défaite des espagnols face à Napoléon est l’occasion pour les Argentins (et une grande partie de l’Amérique du Sud) d’obtenir leur indépendance. S’en suit plusieurs périodes de stabilité ou d’instabilité politique. Le 20ème siècle ne fait pas exception et alterne entre république socialiste, et dictature militaire. Ces dernières périodes avec leurs lots de crimes et de secrets, dont certains sont encore bien enfouis aujourd’hui. D’une des périodes de stabilité du 20ème, c’est la personne d’Elvita Peron qui aura marqué les esprits et les cœurs des Argentins. Encore aujourd’hui, son nom résonne fortement ici, et son visage a même été mis en grand sur le ministère des affaires sociales. Aujourd’hui, et après des dizaines d’année de crises économiques à répétitions, le pays semble vouloir se relever, mais en marchant dans les rues de la capitale, la pauvreté et la mendicité sautent malgré tout aux yeux. Il semble que le redémarrage économique ne profite pas à tous, les tags et affiches revendicatives qui sont un peu partout le montre vraiment.

 

Après cette marche guidée, je fais un tour dans la Cathédrale qui se trouve sur la place de Mayo, où il y a également le palais présidentiel, dit « la maison rose » (en rapport à la couleur du bâtiment). Cette cathédrale fut auparavant le siège de celui qui est maintenant devenu le Pape François 1er. Ici, il est affiché partout et fait la fierté de son pays qui reste en majorité encore très croyant.

 

Après une petite pause au frais à l’hôtel, je prends le bus en direction de l’aéroport pour récupérer Marius, qui arrive après un long voyage et une escale par Mexico. Je tente de rallier l’aéroport en bus local en prenant le temps nécessaire. L’application de transport m’indique le trajet, avec un changement et une heure et demie de trajet. Tout semble être assez facile. Je monte dans le premier bus, le chauffeur ne semble pas comprendre ma destination mais me laisse continuer, puis quelques arrêts après, il appelle quelqu’un d’autre et me demande de descendre. Et là gros quiproquo, je finis par descendre parce qu’aucun des hommes qui se sont ajoutés dans la discussion ne semblent enclin à me laisser continuer mon trajet. S’en suis une longue tentative de discussion avec mon peu d’espagnol, et eux qui ne parlent pas du tout anglais. Ce que je comprends, c’est qu’ils trouvent que c’est dangereux d’aller à l’aéroport en bus local et en faisant un changement, et que à la limite je devrais prendre le bus direct, mais ce dernier met 2 heures pour s’y rendre. Avec le temps qu’ils m’ont fait perdre je me retrouve coincé, et avec personne qui ne me comprend à l’horizon je finis par commander un Uber pour arriver à temps à destination, c’est raté pour les économies ! L’aéroport est plein le soir, mais je récupère Marius comme prévu. Il n’a pas eu de repas du soir dans l’avion, alors on achète un sandwich très vite fait pour ne pas rater le bus et attendre une heure. On ne traîne pas trop ce soir, une fois installés à l’hôtel, une douche et extinction des feux pour tout le monde.

 








Jour 194 – De Valparaiso à Buenos Aires

Comme c’est toujours un peu dangereux de ne pas se trouver dans la ville de l’aéroport de départ, le jour du départ, je décide de partir très tôt et très en avance de Valparaiso. Même si la ville n’est qu’à deux heures de route et qu’il y a 4 bus par heure, je joue la sécurité. L’auberge est très endormie quand à 5h30 je descends dans le hall. J’arrive à prendre le bus prévu, et aucun retard à l’horizon. Le trajet est l’occasion de voir le lever du soleil sur les montagnes et les forêts, c’est la petite récompense pour le réveil très matinal !

 

Finalement, et tant mieux d’ailleurs, tout s’enchaine parfaitement, et c’est avec 6 heures d’avance sur mon vol que j’arrive. Je squatte un café du hall des départs toute la matinée avant de me lancer dans les procédures d’enregistrement et des passages à l’immigration et par la sécurité. Je crois que c’est la première fois depuis 6 mois que je me sens près de la France. De Santiago partent des vols directs pour Paris et j’ai un petit pincement au cœur quand je vois les avions Air France. Non pas que je remets en question ce grand voyage, mais j’ai quand même un petit peu le mal du pays aujourd’hui. Pendant le vol, le pilote fait l’annonce du passage au-dessus de la cordillère de Andes. Les nuages bouchent la vue mais on distingue les premiers sommets encore enneigés en plein été !

 

A l’arrivée, changement d’ambiance. Je ne m’attendais pas à une telle différence entre le Chili et l’Argentine qui sont pourtant voisins et ils me semblent bercés par les mêmes origines. Il semblerait que l’immigration italienne ait eu un fort impact sur la société Argentine actuelle. D’ailleurs, il semble que la prononciation de l’espagnol, en tout cas à Buenos Aires prend des accents Italien. Ce qui rendrait presque l’espagnol Chilien plus compréhensible ! L’aéroport est assez excentré et le trajet pour rejoindre le centre semble sans fin. Une fois installé, il est déjà tard, enfin dans mes références de temporalité. Car quand je vais manger vers les 21 heures, il n’y a pas grand monde et je me dis que c’est parce qu’il est trop tard. Mais non, ici c’est clairement l’heure espagnol qui est appliquée puisque le restaurant fait salle comble seulement vers 22 heures. Je ne suis pas allé bien loin pour le diner, mais je découvre un peu les rue de Buenos Aires adjacentes à l’hôtel, qui dans le centre ont un agencement presque Haussmannien. La culture culinaire argentine semble être assez fameuse, et pas seulement les pièces de viandes (et le vin !). Les desserts semblent être à l’honneur et gourmand comme je suis (ce n’est pas nouveau ça c’est sûr) je ne résiste pas à tester un Budin de Pan, accompagné de la sucrerie nationale, le Dulce de Leche, fameux ! Le petit clin d’œil pour cette journée, le restaurant est situé Calle de Chile !

 

Mon attente à l’aéroport m’aura permis de monter la vidéo sur Valparaiso que voici :

https://youtu.be/ZFX4QJAxYR4

 

 




Jour 193 – Valparaiso et Viña del Mar

Je pars en vadrouille avec comme guide un des employés de l’auberge et 4 allemands présents eux aussi. Nous avons droit au tour du quartier, le cerro de notre hôtel qui est un des vieux quartiers de la ville, mais aussi le plus touristique et le plus sûr. La température extérieure me surprend, il ferait presque frais. Notre guide m’explique que Valparaiso est très tempéré comme endroit, et les fortes chaleurs ne sont pas trop courantes. Nous passons en revue les points d’intérêt principaux, bâtiments et surtout street art. Au niveau architecture, il y a des influences espagnoles bien sûr, mais aussi anglaises et allemandes, deux autres pays depuis lesquels il y a eu une forte immigration au Chili. Les maisons traditionnelles sont en bois, et recouvertes de tôle ondulée pour recouvrir les murs (il semblerait ralentir les incendies). Depuis les différents points de vue auxquels nous nous arrêtons en parcourant le dédale des petites rues et des escaliers, je découvre une ville très étendue dans les collines, et visuellement très colorée. C’est très beau à voir !

 

Valparaiso a connu son heure de gloire en tant que port, c’était le premier port d’Amérique du Sud, et le point d’arrivée des bateaux qui avaient passé le Cap Horn en provenance de l’Atlantique. L’ouverture du canal de Panama a précipité la fin de cette période. La ville a essayé de se refaire mais elle à perdu son aura. C’est aujourd’hui la deuxième ville du pays, et une partie du gouvernement y siège (c’est aussi la ville natale de Pablo Neruda). Mais on voit que la ville a souffert de la récession économique et de la période dictatoriale. Notre guide nous explique que le street art est aussi un moyen de contestation fort pour la jeunesse de la ville, et que c’est pour ça qu’il y en a beaucoup. Il y a de très belles œuvres qui sortent du lot, et qui mettent bien en valeur les bâtiments. Certains propriétaires mandatent même des artistes pour peindre sur leur façade. Autre élément qui a fait souffrir la ville, les tremblements de terres qui sont ici très fréquents. Il y en a plusieurs par an, mais le dernier gros (plus de 9 sur l’échelle de Richter) date de 2010, et les traces sont encore visibles dans les rues, avec des bâtiments fissurés ou effondrés.

 

Après la première partie de la visite, les 4 allemands préfèrent s’arrêter là, visiblement insatisfaits de notre guide. Je continue seul pour la seconde partie, ça me va ! C’est l’occasion pour moi de plus parler avec lui et d’en apprendre un peu plus. Lui est Vénézuélien, et il est arrivé ici il y a quelques mois. Il est venu chercher des opportunités dans ce Chili qui est considéré comme un moteur en Amérique du Sud, et pour fuir la crise Vénézuélienne. Il est plutôt déçu, et me dit que l’économie chilienne est quand même en berne. Il me parle aussi du système scolaire qui est ici aberrant. L’école publique est payante, et l’université publique est carrément hors de prix. Par conséquent, des générations d’étudiants s’endettent pour faire leurs études. Et un peu comme partout, le coût de la vie augmente, mais pas les salaires. Ce qui était un peu moins visible à Santiago l’est vraiment à Valparaiso. Cette ville a deux faces, celle touristique, belle et classée à l’UNECO, et l’autre faite de quartiers pauvres, gangrenés par la délinquance et les vols. Notre guide nous déconseille pas mal d’endroits, tout du moins il nous dit d’y aller sans argent, sans appareil photo ou téléphone. Il semblerait qu’un paquet de touristes s’est fait dépouiller. Malgré tout, la ville en elle-même n’est pas dénuée de charme, espérons que la situation économique et sociale s’améliore avec le temps.

 

A nouveau seul, et armé d’explications sur les bus locaux, je me rends dans la ville voisine : Viña del Mar. Valparaiso est la ville originelle, et possède le port. Viña del Mar est quant à elle la cité balnéaire où se trouvent les plages. Je fais un bon tour en ville, elle est presque plus vivante que le centre touristique de Valparaiso, mais beaucoup moins charmante. J’ai un peu l’impression d’être sur la côte d’azur quand je vois les plages bondées bordées de grands immeubles. L’ambiance de la ville semble bon enfant, et on sent que les gens profitent bien pendant les vacances d’été. Je découvre aussi un gigantesque parc ombragé très calme et agréable. Il est ensuite temps de retrouver l’arrêt de bus et rentrer dans le quartier de l’hôtel pour la soirée.

 

 

 

 









Jour 192 – De Santiago à Valparaiso

Je profite un long moment de l’auberge qui est fort agréable, mais j’en profite surtout pour organiser la suite du voyage, et la partie Argentine du voyage que je vais faire avec Marius. La logistique change un peu, je ne suis pas seul et c’est les vacances d’été ici, il faut donc anticiper les réservations. En début d’après-midi, saisi par la faim je me décide à sortir et me diriger vers le centre, avec comme objectif de visiter le musée d’art précolombien, qui par chance est gratuit en ce premier dimanche du mois.

 

La ville de Santiago est très calme en ce dimanche, le repos dominical est bien suivi. Pour me rendre à la Plaza de Armas, je dois emprunter le métro, mais il n’y a pas de possibilité d’acheter des tickets à l’unité, et acheter une carte revient cher pour les 3 voyages que j’ai à faire. La guichetière ne parle pas un mot d’anglais, et mes bafouilles espagnoles ne sont pas concluantes. Finalement, un couple de jeunes me donnera une de leur carte qu’ils avaient en trop, et même s’il y avait un petit montant négatif sur la carte c’est toujours plus rentable pour moi. Ils me ré expliquent en anglais ce que la guichetière a essayé de me dire espagnol, et me voilà parti. Les rames ressemblent aux vieilles rames parisiennes, c’est un peu drôle. Une fois sorti sur la place, j’ai l’impression d’arriver en Espagne en plein été, l’ambiance est en tout cas similaire. Le climat sous cette latitude du Chili aussi ! Je mange un bout et je me dirige vers le musée. Les collections sont très intéressantes, et me permettent d’aborder pour la première fois la culture sud-américaine, avant les colonisations espagnoles et portugaises. Il y a certaines statues qui ne sont pas sans rappeler la physionomie des statues de l’île de Pâques. C’est une des hypothèses d’ailleurs sur leur origine et cela paraîtrait assez logique.

 

Je reprends ensuite le métro dans l’autre sens pour retourner à l’auberge chercher mon sac laissé en consigne. Je ne m’attarde pas et je prends directement une autre ligne de métro pour me rendre à la gare routière pour partir pour Valparaiso. La liaison entre Santiago et Valparaiso est ultra fréquente, et il me suffit d’acheter un ticket et de monter dans un bus. A peine sorti de Santiago, et entre deux endormissements, je découvre un paysage le long de la route complètement fou, avec des enchevêtrements de monts chauves rougeoyants. Santiago est encerclée par la cordillère des Andes d’un côté, et de l’autre par une autre chaîne de montagnes. C’est cette dernière que nous traversons en bus pour rejoindre la côte et la ville portuaire de Valparaiso.

 

A l’arrivée à Valparaiso, je ne comprends pas comment fonctionne les collectivos ou les bus, je craque et prends un taxi pour me rendre à l’auberge qui se trouve tout en haut d’une des collines surplombant la ville. L’accueil est super sympa, c’est un peu comme arriver chez des amis. L’hôtel est un peu roots et dans son jus, mais ça lui confère un certain charme. La vue sur la ville et la baie qui se découvre depuis la terrasse collective est impressionnante. Je redescends de la butte pour trouver un endroit où manger, ce qui n’est pas une tâche aisée un dimanche soir. Je découvre pour le moment une ville qui mixe des demeures très colorées, et vieilles bâtisses de style colonial (mais pas que d’ailleurs), mais aussi une ville avec un bon coté punk, que ce soit entre la population dans les rues ou les tags qui jonchent les murs. Je découvre quand même certaines œuvres de street art qui valent le détour et mettent en valeurs les bâtiments, dommage qu’il y ait autant de graffitis peu stylisés. Le gentil gérant qui m’a accueilli organise des tours gratuits pour faire découvrir la ville. Je me joins à la petite équipe qui fera le tour avec lui demain pour découvrir avec un local cette ville qui est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco.