Jour 192 – De Santiago à Valparaiso

Je profite un long moment de l’auberge qui est fort agréable, mais j’en profite surtout pour organiser la suite du voyage, et la partie Argentine du voyage que je vais faire avec Marius. La logistique change un peu, je ne suis pas seul et c’est les vacances d’été ici, il faut donc anticiper les réservations. En début d’après-midi, saisi par la faim je me décide à sortir et me diriger vers le centre, avec comme objectif de visiter le musée d’art précolombien, qui par chance est gratuit en ce premier dimanche du mois.

 

La ville de Santiago est très calme en ce dimanche, le repos dominical est bien suivi. Pour me rendre à la Plaza de Armas, je dois emprunter le métro, mais il n’y a pas de possibilité d’acheter des tickets à l’unité, et acheter une carte revient cher pour les 3 voyages que j’ai à faire. La guichetière ne parle pas un mot d’anglais, et mes bafouilles espagnoles ne sont pas concluantes. Finalement, un couple de jeunes me donnera une de leur carte qu’ils avaient en trop, et même s’il y avait un petit montant négatif sur la carte c’est toujours plus rentable pour moi. Ils me ré expliquent en anglais ce que la guichetière a essayé de me dire espagnol, et me voilà parti. Les rames ressemblent aux vieilles rames parisiennes, c’est un peu drôle. Une fois sorti sur la place, j’ai l’impression d’arriver en Espagne en plein été, l’ambiance est en tout cas similaire. Le climat sous cette latitude du Chili aussi ! Je mange un bout et je me dirige vers le musée. Les collections sont très intéressantes, et me permettent d’aborder pour la première fois la culture sud-américaine, avant les colonisations espagnoles et portugaises. Il y a certaines statues qui ne sont pas sans rappeler la physionomie des statues de l’île de Pâques. C’est une des hypothèses d’ailleurs sur leur origine et cela paraîtrait assez logique.

 

Je reprends ensuite le métro dans l’autre sens pour retourner à l’auberge chercher mon sac laissé en consigne. Je ne m’attarde pas et je prends directement une autre ligne de métro pour me rendre à la gare routière pour partir pour Valparaiso. La liaison entre Santiago et Valparaiso est ultra fréquente, et il me suffit d’acheter un ticket et de monter dans un bus. A peine sorti de Santiago, et entre deux endormissements, je découvre un paysage le long de la route complètement fou, avec des enchevêtrements de monts chauves rougeoyants. Santiago est encerclée par la cordillère des Andes d’un côté, et de l’autre par une autre chaîne de montagnes. C’est cette dernière que nous traversons en bus pour rejoindre la côte et la ville portuaire de Valparaiso.

 

A l’arrivée à Valparaiso, je ne comprends pas comment fonctionne les collectivos ou les bus, je craque et prends un taxi pour me rendre à l’auberge qui se trouve tout en haut d’une des collines surplombant la ville. L’accueil est super sympa, c’est un peu comme arriver chez des amis. L’hôtel est un peu roots et dans son jus, mais ça lui confère un certain charme. La vue sur la ville et la baie qui se découvre depuis la terrasse collective est impressionnante. Je redescends de la butte pour trouver un endroit où manger, ce qui n’est pas une tâche aisée un dimanche soir. Je découvre pour le moment une ville qui mixe des demeures très colorées, et vieilles bâtisses de style colonial (mais pas que d’ailleurs), mais aussi une ville avec un bon coté punk, que ce soit entre la population dans les rues ou les tags qui jonchent les murs. Je découvre quand même certaines œuvres de street art qui valent le détour et mettent en valeurs les bâtiments, dommage qu’il y ait autant de graffitis peu stylisés. Le gentil gérant qui m’a accueilli organise des tours gratuits pour faire découvrir la ville. Je me joins à la petite équipe qui fera le tour avec lui demain pour découvrir avec un local cette ville qui est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco.