Nous ne nous éternisons pas à Aqaba qui n’aura été que l’étape d’un soir. Ça y est c’est la fin de notre semaine jordanienne, ce fut une jolie découverte. Mais avant d’aller traverser la frontière, il nous faut rendre notre voiture de location.
C’est là que la mission de la matinée commence. Il nous faut tout d’abord passer à la station-service pour remettre à niveau le réservoir. Il faut réussir à ne pas se faire arnaquer par le pompiste véreux, qui fait semblant de mettre de l’essence dans le réservoir et qui essaie de se faire payer le montant demandé quand même. Il a juste oublié qu’on sait comment fonctionne une pompe puisque on le fait nous même chez nous.
Ensuite, nous prenons la direction de l’aéroport à 8 kilomètres de là, car c’est l’endroit donné pour le retour. Enfin c’est ce que nous croyons car les militaires à l’entrée refusent de nous laisser passer, soi-disant il n’y a aucune agence de location de voiture ici. Nous essayons d’appeler le numéro que l’on nous a donné, puis tous les numéros possibles pour joindre l’entreprise de location mais personne ne décroche, voire les numéros de téléphone n’existent plus. Les militaires ne parlent pas un anglais super, mais ils appellent un de leur ami qui travaille à l’aéroport et parle mieux anglais. Ce dernier, avec un seul appel parvient à avoir l’information : l’agence est en ville, et à seulement 50 mètres de l’hôtel où nous étions encore ce matin !
Les militaires nous disent en revoir avec des grands sourires, comme quoi il ne faut pas se fier aux apparences des foi (on n’est jamais très à l’aise avec des militaires.). Notre sauveur nous guide jusqu’à l’agence, et appelle un taxi pour nous. Le retour de la voiture se passe bien, mais nous négocions ardemment avec l’agence pour qu’eux prennent en charge notre dépose à la frontière. Après tout, nous avons perdu pas mal de temps à cause d’eux, de leur fausse adresse et de leur numéro de téléphone non connecté.
Nous voici donc sur le départ du pays, le chauffeur de taxi nous dépose devant la barrière. Les formalités de sortie de Jordanie sont expéditives, et très vite nous nous retrouvons dans le petit no man’s land entre les deux pays. Au loin flottent les drapeaux d’Israël. Dès l’arrivée, on note le changement de pays, que ce soit au niveau des services de l’immigration, ou bien des bâtiments. La procédure d’entrée est moins compliquée qu’on ne l’aurait imaginé, mais on nous pose quand même des questions bizarres avant de nous laisser entrer.
Une fois sortis des douanes, nous reprenons un taxi pour aller à l’hôtel. Le changement de pays est flagrant, du taxi que l’on peut payer en CB, aux bâtiments, un peu tout nous ramène plus dans un pays dit « occidental » et nous éloigne de la Jordanie. Il y a un petit coté américain ici, et le changement en radical en quelques kilomètres est impressionnant.
Une fois les sacs posés, nous partons vers le centre-ville d’Eilat pour retirer des shekel à la banque, acheter nos billets de bus pour Jérusalem demain, et bien sûr déjeuner. La chaleur est écrasante et le changement d’urbanisme déroutant !
En milieu d’après-midi, c’est toujours en taxi que nous prenons la direction de la Marina pour aller faire une petite plongée en mer rouge, une première pour moi. Le centre de plongée nous a été conseillé par Zeev avec qui j’avais plongé en Australie, et que nous retrouverons à Tel Aviv en fin de semaine.
Un Israélien nommé David se joint à nous et à notre guide Yaëlle. Nous partons directement de la plage pour aller voir l’épave d’un ancien bateau militaire israélien qui a été coulé dans la baie pour le plus grand bonheur des plongeurs. Mais la plongée sera courte, très courte… David a peu de plongée au compteur et gère (très) mal sa flottabilité. Il fait le yoyo et finit par remonter en flèche depuis les 17 mètres où nous nous trouvons. Après 10 minutes, la plongée prend fin, nous remontons (doucement) pour le récupérer et rentrons.
Notre guide et le centre sont gênés de la tournure de la plongée, je suis quant à moi très déçu. Nous avons réservé un bus dans l’après midi demain et pourrons retenter une plongée dans la matinée, le centre fait un geste et ne nous fait pas payer celle-ci (même s’ils n’y sont pour rien au final).
Nous rentrons à l’hôtel, passons faire des courses au supermarché voisin en vu d’assurer notre autonomie alimentaire puis rentrons. Notre hébergement du soir est en fait le logement rattaché à un (autre) centre de plongée, mais il y a aussi des voyageurs qui ne plongent pas. Ce soir, tout le monde est rentré et il y a beaucoup de vie, et une population assez internationale aussi.
PS : la vidéo de la Jordanie est prête !