Jour 342 – Wadi Rum

Se réveiller couchés à l’ombre d’un rocher au milieu du désert est une expérience assez particulière, et aussi unique. C’est avec les yeux encore embués de sommeil que la lumière du jour finira par nous réveiller. La nuit ne fut pas excellente pour nous, Clémence fut attaquée par des fourmis, moi par des moustiques. Il a au final fait plus chaud que ce à quoi je me serais attendu, entre autres à cause des rochers voisins qui ont été chauffés toute la journée. Dans le groupe, certains semblent avoir dormi sans soucis, et George nous racontera au réveil son expérience de la nuit. Il s’est réveillé avec deux renards qui étaient tranquillement à côté de lui !

 

On profite du fait que le soleil n’a pas encore trop réchauffé l’atmosphère. Sanet et Saoud nous prépare un petit déjeuner de roi en plein milieu du désert. Une fois que nous sommes prêts, nous nous mettons en route pour une petite mise en jambe matinale. Nous partons tous avec Saoud, sauf Vanessa qui préfère rester en 4×4 avec Sanet.

 

Nous marchons une paire d’heures, à slalomer dans un canyon, et au milieu des massifs de grès. Saoud s’arrête sur chaque trace d’animaux et plantes pour nous faire deviner qui c’est ou ce que c’est. On n’est pas fort en devinette, mais on comprend qu’il y a plus de vie que ce qu’on aurait pu croire ici ! Le paysage serait un croisement parfait de la lune et de mars, s’il n’y avait aucune plante pour quand même amener un peu de vert par petites touches. Après avoir croisé un bédouin qui transporte son jeune dromadaire en pick-up, nous rejoignons le reste de la troupe en fin de matinée sous un rocher en forme de champignon géant. Nous sommes un peu abattus par la chaleur à ce moment-là et nous nous offrons une pause à l’ombre du rocher.

 

Pour la seconde étape, nous repartons tous en 4×4, c’est Chloé et George qui s’installent sur le toit cette fois-ci. Sanet nous arrête peu de temps après pour une nouvelle marche. Le duo du toit s’y jette avec Saoud, mais nous préférons tous les deux aller voir de plus près le troupeau de dromadaires qui est juste à côté. C’est super de les voir d’aussi près, ils sont super sympathiques et curieux. Nous faisons une petite séance photo avec eux. Par contre, nous constatons que leur berger leur met une sangle entre les pattes avant pour limiter l’amplitude de leurs mouvements, et les empêcher de courir… ça nous fait un peu mal au cœur de voir ça.

 

Une fois que nous avons récupéré le reste de la troupe, nous faisons quelques observations depuis le 4×4 (dont un pont de rochers entre deux sommets) et puis nous allons nous installer à l’ombre d’un massif pour déjeuner. On ressort les matelas et on s’installe confortablement pendant que Sanet se met aux fourneaux. La pause déjeuner est longue, et il reste beaucoup à voir alors nous accélérons un peu le mouvement pour remballer le camp.

 

Cette fois ci, on nous dépose pour marcher dans un canyon. Nous partons tous, mais Vanessa renoncera dès le début et préfèrera attendre que l’on revienne la chercher. On la comprend, car la « marche » est plutôt sportive, et parfois on est un peu plus près de l’escalade. Cependant, pour tous ce sera un de nos moments préférés de la journée. Nous glisser dans ce canyon nous permettra de voir de la végétation et des points de vue qui rompent un peu la monotonie du paysage de désert. Nous traversons avec succès ce massif rocheux, puis après un passage à travers un troupeau de chèvres surveillées par leur berger bédoin, nous retrouvons le 4×4 et Sanet. Nous récupérons Vanessa puis partons pour l’étape suivante.

 

C’est un nouveau pont de roches naturelles que nous découvrons, et cette fois-ci nous pouvons monter dessus. Bien entendu nous le faisons ! C’est le premier des lieux de désert que nous visitons où nous croisons d’autres touristes. On est contents car nos deux guides nous font vraiment découvrir un autre visage du Wadi Rom que celui proposé aux touristes habituellement.

 

Enfin, avant de prendre le chemin retour vers le village, nous faisons un dernier arrêt dans un canyon, surplombé par des falaises gigantissimes ! Ce lieu est aussi pour nous l’occasion de découvrir des pétroglyphes nabatéens encore en bon état. De retour sur le parking du village, nous laissons nos deux guides qui ont bien pris soin de nous, et nous laissons également les trois compères qui eux prennent la route pour Amman.

 

De notre côté, nous partons pour Aqaba, la grande ville balnéaire jordanienne qui est à une heure de route. Aqaba est collée à Israël, Eilat est voisine, et pas très loin non plus de la frontière avec l’Arabie Saoudite. Quand on y arrive, on découvre une ville bien différente de Amman, le côté balnéaire de la ville est bien présent et on pourrait presque y voir des similitudes avec la côte d’Azur.

 

En raison du long week-end de l’Aïd, les Jordaniens semblent tous s’être donné rendez-vous ici pour profiter de la mer Rouge. L’air est encore plus chaud que dans le désert, quoique plus humide forcément. Mais ce qui nous surprend, c’est le vent qui est lui aussi très chaud. Nous n’avons rien réservé avant et il nous faut trouver une chambre. Nous prenons la première disponible car vu le monde, le niveau de remplissage des hôtels est assez haut. Le plus important est la douche, après 24 heures dans le désert nous avons sérieusement besoin d’un décrassage. Nous sortirons rapidement pour dîner, mais retournons aussi rapidement profiter de l’air climatisé de la chambre.