Jour 213 – San Pedro de Atacama, « Lagunas Altiplanicas »

Le réveil sonne tôt, mais on passe nous chercher à l’hôtel directement, facile ! Nous retrouvons Pierre et Mélanie rencontrés hier. Notre guide du jour est une française qui s’appelle Pauline, notre chauffeur lui est chilien s’appelle Daniel. Notre premier arrêt se fait à la Laguna Chaxa, en plein milieu du désert de sel. Le désert de sel d’Atacama a une conception différente de celui d’Argentine ou d’Uyuni. Ici, pas de grande étendue blanche, mais un mélange de sel et d’argile à perte de vue. Le réseau de rivières souterraines descendant de la cordillère des Andes ressort ici par évaporation en remontant grâce à la chaleur intense du désert, et fait aussi remonter le sel contenu dans le sol en même temps (en gros). Le fait que l’endroit reçoive très peu de pluie (quand même un peu plus que la vallée de la lune, mais moins qu’en altitude à quelques kilomètres) est dû au fait que la zone est coincée entre plusieurs cordillères, comme nous l’avons appris hier. L’eau qui ressort crée des lagunes peu profondes mais qui regorgent de micro-organismes, grâce à tous les minéraux transportés. Ces derniers sont le repas favori des flamants roses, qui sont ici par dizaines, et nous offrent de magnifiques vols. Nous apprenons aussi par l’occasion que les flamants ne sont pas roses à la base, mais prennent leur couleur car les micro-organismes qu’ils mangent sont pleins de bêta-carotène. Comme quoi l’histoire des carottes n’est pas complètement fausse, en tout cas les flamants roses eux le confirment.

 

Nous ne sommes pas encore montés en altitude, ce sera le cas de notre seconde étape, nous rejoignons deux lagunes au pied de deux volcans à 4200 mètres d’altitude. Nous apprenons à cette occasion que les volcans de la cordillère des Andes, en plus d’être nombreux sont encore très actifs. La laguna Miscanti et la laguna Miñiques (du nom des volcans) n’en formaient qu’une seule avant d’être séparées par une coulée de lave, il y a plusieurs millions d’année bien sûr. Cependant, elles communiquent encore en souterrain. A cette altitude, il y a moins de sécheresse et la végétation peut reprendre ses droits. En plus des flamants roses qui montent aussi ici, il y a pas mal d’autres espèces d’oiseaux. Nous retrouvons aussi nos fameuses vigognes qui mangent tranquillement leurs herbes favorites. Le programme d’origine a ensuite été changé car un des sites est maintenant interdit (car des touristes n’ont pas su respecter les règles élémentaires et ont souillé les terres ancestrales des amérindiens). Nous faisons un bref arrêt dans un petit village de 100 âmes installé dans une oasis, en visitant l’église (presque) de l’époque coloniale espagnole, et en découvrant les cultures maraichères pratiquées ici. Nous nous rendons ensuite au village de Talabre, point de départ d’une marche dans une sorte de canyon qui regorge de pétroglyphes datés d’il y a 3500 ans. Les gravures de lamas sont celles qui reviennent le plus, mais il y a aussi des gravures d’homme, de suris (les autruches locales, nous en avons d’ailleurs aperçu une vraie le matin), les zorros (renard) ou des pumas (très durs à voir à priori !). La visite de ce lieu a été programmée en remplacement, et notre guide est bien embêtée car elle-même ne l’a jamais faite, nous découvrons tous ensemble l’endroit ! Nous ne trainons pas trop car nous avons pris pas mal de retard dans le programme, et l’après midi est bien entamé, nous sommes d’ailleurs un peu tous tiraillés par la faim.

 

Nous faisons une pause déjeuner en fin de marche, agréablement installés à l’ombre en nous servant dans le petit buffet qu’a installé notre chauffeur Daniel pendant que nous marchions. La dernière étape sera un dernier petit village installé dans une oasis. Ici il y a plein de cultures, et même des vignes. Malheureusement, nous n’avons pas trop de temps pour en profiter car l’horaire de retour doit être respecté, des gens du groupe ont un autre transport à prendre. De retour à San Pedro, nous retournons nous reposer à l’hôtel avant le diner. Nous n’allons pas trop trainer ce soir, la journée à été longue, et celle de demain va commencer très tôt. La journée a encore été riche en beaux paysages et informations sur la région, la faune, la flore, ou même l’histoire. Nous en avons pris plein la vue, c’est certain !