Jour 86 – De Luang Prabang à Vang Vieng

Le mini bus passe aux aurores me récupérer à l’hôtel puis prend la route de Vang Vieng. Difficile de résister au sommeil mais quand le chauffeur (pas très doux au passage) attaque la route de montagne, il devient difficile de rester endormi. Je ne m’attendais pas à trouver une chaîne de montagne ici, elle semble surgir de nulle part. La route est dans les nuages et parfois des éboulements importants sont visibles, pas très rassurant. Au bout de 4h de route nous voici enfin arrivé à Vang Vieng.

La ville a un passé sulfureux mais tout semble être plus calme maintenant. La mode était à la course à l’alcool et aux sports extrêmes (pas vraiment sportif). Suite à l’année noire de 2011 (20 décès parmi les touristes), le gouvernement a repris les choses en mains. La ville n’est pas plus intéressante pour autant, mais les alentours sont juste impressionnants ! Je pars faire un petit tour en vélo dans la ville et ses abords pour profiter du début d’après-midi. Juste à côté de la rue principale se trouve un vestige de piste d’atterrissage. Il s’agit d’un terrain utilisé en toute impunité par la CIA durant la guerre du Vietnam, et ce dans le plus grand secret, même le gouvernement américain ne l’aurait pas su à l’époque. Je reprends ma visite et je découvre une mini-île plantée au milieu de la rivière, et au bout d’un chemin une mini plage complètement déserte. Je ne résiste pas à une baignade, bien rafraîchissante avec la chaleur qu’il fait !

Je retrouve ensuite Tave pour finaliser l’achat de la moto. Elle roule, c’est déjà bien, et il prend un moment avec moi pour m’apprendre les subtilités car elle n’est pas toute neuve non plus. Je vais quand même devoir m’entraîner un peu pour être bien à l’aise avec le passage des vitesses mais la journée de demain servira à ça, entre autres ! Le démarrage électrique ne marchant pas je passe voir le mécanicien à côté de l’hôtel. Il ne pourra rien y faire je serai obligé d’utiliser le démarrage manuel. Mais par contre, je lui fais installer un plus grand porte bagages pour pouvoir transporter mon sac plus facilement. Elle sera complètement prête ce soir !

Je reprends un vélo pour la fin d’après-midi puis je me joins à Laetitia pour aller découvrir le marché local. Les étals ne sont pas forcément très ragoûtants, entre les grenouilles attachées par les pattes, les rats grillés, les anguilles, les poissons chats, des sortes d’écureuils. A croire que tout ce qui vit peut-être mangé ! En tout cas il y a de la variété ça c’est sûr. Au milieu de toute cette viande il y a quand même des grands étals de fruits et légumes, avec pareil énormément de variétés, et même on peut trouver des brocolis. Nous récupérons Anne qui revient d’un tour en montgolfière au-dessus de la ville pour aller voir le coucher de soleil dans un spot secret que les trois amis ont trouvé. C’est donc depuis la terrasse d’un hôtel de luxe que nous pouvons admirer la vue et voir des équipes de rameurs qui s’entraînent pour la fête des pirogues qui doit avoir lieu le mois prochain. Vu le courant, ça n’a pas l’air évident, et de façon générale ça semble plutôt physique !

Je passe récupérer la moto un peu avant l’heure, le mécanicien a fait un travail formidable, mon sac va pouvoir être transporté à l’arrière ! Il lui reste deux trois vis à remettre et pendant ce temps, tout le groupe d’amis qui traîne au garage m’invite à boire une bière avec eux. Une fois fini, j’essaie de me dérober mais il faut que j’en prenne une seconde avec le mécanicien, en même temps je me dois de le remercier c’est sûr. J’arrive à partir après avant que ça ne devienne un traquenard ! Il m’aide un petit peu pour repartir et appréhender mieux la moto. Je retrouve Anne et Laetitia pour aller manger, et c’est l’occasion pour moi de pratiquer un peu la conduite. Ce sera un craquage pour un burger ce soir, la ville regorge de coins pour ceux en manque de nourriture occidentale ! Max nous rejoint ensuite pour le retour vers l’hôtel, avant de se faire entraîner en soirée avec la sœur de la propriétaire pendant que nous allons tous nous coucher. Je n’ai qu’une journée ici, je vais essayer de bien en profiter !