Jour 21 – De Tsagaan suvraga à Yoliin am

Après quelques heures de piste et de route nous arrivons dans la capitale d’aïmag Dalanzadgad. Les aîmags sont les régions administratives de Mongolie. En arrivant, la ville est sans électricité. Nous parvenons quand même à trouver un endroit où manger, faire quelques courses et retirer quelques turgiks pour la suite du parcours. Notre cher chauffeur essaie de nous convaincre de nous installer dans un camp (confortable) appartenant à un de ses amis en bordure de la ville et de rester en ville cet après-midi. Ceci nous intéresse peu et après avoir fait autant d’heures de voiture, nous avons vraiment envie d’aller voir des vrais points d’intérêt. Nous nous en tenons au planning de route initial et nous nous dirigeons vers le parc national voisin, et plus précisément vers le canyon de Yoliin am.

Nous commençons enfin notre première vraie marche depuis le début de ce voyage en Mongolie ! Après ma visite du musée à l’entrée du parc, et 7km de piste en voiture, le début du chemin est là. Il est aussi possible de la faire à cheval ou en VTT. Depuis les steppes désertiques du middle Gobi, nous n’avions pas vraiment eu de relief. Ici, on voit la chaîne des blue mountains au loin, et d’un coup le paysage devient plus vallonné et plus vert. En marchant, le relief s’accentue de plus en plus et nous marchons vraiment dans le canyon en suivant la rivière. Il y a pas mal de monde ici mais plus nous avançons plus nous sommes seul. Nous avançons sous la surveillance des rapaces qui survolent le canyon, et au sol nous croisons un nombre incalculable de pikas, sortes de petites souris (mais qui sont de la famille des lapins).

La température est vraiment descendue en arrivant dans ces montages, la randonnée est fraîche et la soirée encore plus. Nous nous attendions à de la chaleur en arrivant vers le désert de Gobi, mais apparemment le désert est l’appellation de zone, mais elle réunit plein de types de paysages et écosystèmes différents, pas juste du sable et des dunes comme on pourrait l’imaginer au premier abord. En tout cas, notre camp de yourtes du soir, qui est le plus rustique que nous ayons eu jusqu’à maintenant, se situe dans un environnement vallonné et vert, en bordure de plaine. Nous assistons encore à un magnifique couché de soleil.

Jour 20 : De Baga Gazeryn Cluluu à Tsagaan suvraga

Après une bonne et 1ère nuit sous une yourte, nous quittons le camp de yourtes pour rejoindre la grande route. Après quelques heures de chemin et un arrêt marche / visite sur un piton rocheux pour admirer le point de vue, nous rallions Delgertsogt où nous sommes passés hier.

Au sujet de la grande route, disons que c’est la seule route carrossée, mais comme la vitesse est limitée à 80km/h et qu’elle est truffée de nids de poule,  l’avancée est plutôt lente. Nous nous arrêtons dans la ville de Mandalgovi pour déjeuner et faire quelques courses pour les dîners.

Nous repartons pour 100km sur la grande route, et nous sombrons dans des siestes plus ou moins longues. La route est une grande ligne droite, il n’y a quasiment pas de relief, et seuls quelques troupeaux de temps en temps changent du paysage certe beaux, mais totalement monotones. Une fois sortis de la route pour repartir dans un chemin, nous croisons un troupeau de chameaux, nous faisons une pause pour essayer de les approcher. Il y avait un groupe d’une dizaine d’individus, mais au loin on en voyait vraiment beaucoup ! C’est impressionnant d’approcher cet animal libre en pleine nature !

Puis nous arrivons au camp, nous déposons nos affaires et nous installons dans notre yourte du jour. Beaucoup plus petite et rudimentaire mais ça fera bien l’affaire ! Les camps sont envahis par les bus de touristes, et nous ne sommes pas trop prioritaires comme nous arrivons sans réservation ou en ayant appelé dans la journée.

Zulaa nous emmène ensuite vers le point de vue de Tsagaan suvraga. Le ciel est dégagé, la vue est époustouflante ! Il s’agit en fait d’une plaine dessinée par le retrait d’une ancienne mer, on devine encore le relief sous marin. Au loin, le désert de Gobi commence à se dessiner.

Retour au camp, on cuisine en mode camping ! Les gestionnaires de camp ne sont pas habitués à voir des visiteurs préparer leur repas. D’habitude, il servent et préparent pour tout le monde dans la grande yourte, ou grande salle commune du camp. Par nécessité d’économie, nous avons fait le choix de nous débrouiller et du coup on est assez bienveillant avec nous. Zulaa, que nous devons compter dans les repas aussi s’en accommode plutôt bien et nous essayons de faire en sorte qu’il aime ce qu’on lui propose ! Ce n’est pas facile d’imaginer des repas en composant avec toute les contraintes de logistique, de conservation, de goût et de ce qui existe.

Demain, nous continuons notre avancée vers le désert de Gobi !

Jour 19 : De Oulaan-Bator à Baga Gazeryn Cluluu

Après la récupération matinale à l’aéroport, nous partons directement en direction du sud conduit par notre chauffeur Zulaa. Pendant plusieurs heures et jusqu’à ce que nous rejoignons le village de Delgertsogt, nous sommes sur une route carrossée. Durant plus de 200km, le paysage qui défile est impressionnant, et complètement nouveau pour moi. Des steppes à pertes de vue, pas un seul arbre et quelques massifs montagneux au loin. La faune n’est pas en reste, nous voyons des vautours qui ont près de 2m d’envergure, des hordes de chevaux, des troupeaux de chèvres de moutons de chameaux et de vaches, des petites souris des champs par dizaines qui vont viennent par des petits tunnel qui parsèment la steppe.

Après le déjeuner que nous prenons dans un petit restaurant du village (dont nous étions les seuls clients), nous nous enfonçons dans la steppe. En plus de rouler sur une piste plus ou moins praticable, le paysage se fait de plus en plus montagneux. Nous faisons un premier arrêt auprès d’un très ancien monastère, plus en activité de nos jours, vu son état de ruines on comprend. Par contre le site semble encore être considéré comme sacré, vu les bandes de tissus bleus qui sont accrochés à des tas de roche. On retrouve ce système de tissus accrochés à plein d’endroits, j’avais déjà vu ça au lac Baïkal. Aussi, nous voyons nos premiers arbres, des bouleaux qui ont réussi à grandir à l’abri des grands monticules rocheux. Nous grimpons sur ces derniers et nous avons accès à une vue tout simplement époustouflante sur les alentours.
Nous faisons un second arrêt auprès d’une source anciennement utilisée par les moines, et qui aurait la propriété de soigner, et améliorer la vue. Nous nous prêtons tous au rituel. A ce moment là, nous croisons la route d’un vieil homme à moto, il s’agit du gardien du parc naturel où nous nous trouvons, nous devons nous affranchir d’un droit de passage.
Nous prenons finalement la direction du camp de yourtes (ger en mongole) ou nous passerons la nuit. Il s’agit d’un camp nouvellement construit, et qui dispose d’un niveau de confort et de service auquel nous ne nous serions pas attendu en plein milieu de nulle part ! Nous cuisinons de notre côté, pour nous et notre chauffeur, mais une équipe entière dispose d’une cuisine tout équipée et d’une salle de restaurant pour accueillir les touristes. Ce soir, ils accueillent un grand groupe originaire de Pologne.
De notre coté, nous nous retirons dans notre yourte plutôt tôt, Papa et Laurence ont besoin de récupérer du décalage horaire ! La yourte n’est pas très grande mais elle est très agréable et nous avons chacun un vrai lit, ce qui est déjà parfait.

Jour 18 : Oulaan Bator #2

Aujourd’hui, visite du palais d’hiver du dernier Bogd Khan, lui aussi a survécu grâce à sa transformation en musée, contrairement au palais d’été. Puis je grimpe au mémorial de Zaïsan pour avoir un des points de vue le plus haut sur Ulaan Bator. Vu d’en haut, c’est un chantier à ciel ouvert parsemé de tours tout juste finies ou encore en construction. D’après ce que j’ai compris, l’objectif est de reloger les habitants des quartiers de yourtes dans ces tours, afin de limiter la pollution liée au chauffage, et également l’insalubrité des quartiers périphériques.

Je remonte ensuite vers le centre ville pour profiter de la fin de mon après-midi. La ville fourmille, la circulation des véhicules est plus qu’intense, celle des gens aussi. Je suis plutôt content de partir demain dans les steppes éloignées et plus calmes. La bonne surprise est que beaucoup de gens parlent anglais. Dans aucun commerce je ne me suis retrouvé coincé comme j’ai pu l’être en Russie. Quasiment tous les panneaux et pancartes sont traduites, et il semble que l’écriture cyrillique commence à être délaissée au profit de l’écriture latine pour pas mal d’enseignes.
Sur le chemin, je passe à coté de ce qui doit devenir un des plus grands parc urbain au monde. Pour le moment, ce n’est qu’une friche un peu verte. Par contre, en plein milieu de la zone siège un parc d’attraction et une piste de karting, le tout à quelques centaines de mètres du centre ville !
Avant d’arriver au centre, je passe devant plusieurs théâtres de l’époque soviétique. Il n’y a aucun doute, l’URSS a eu une influence sur l’architecture de la ville.
Ce soir, avec l’aide d’Altaa, j’ai préparé des cartons de provisions et d’eau pour le début du road trip de demain.
Pour la vidéo récapitulative des 2 jours à Oulaan Bator, c’est ici :



Jour 17 : Oulaan Bator

Aujourd’hui, je commence la journée par m’approvisionner en Tugrik, la monnaie Mongole. A savoir que 1€ = environ 2700 Tugrik, ça fait un paquet de billets d’un coup ! Egalement, Altaa me prête une carte SIM, après le numéro russe, me voilà avec un numéro mongol. Cela risque d’être bien utile durant l’expédition qui se programme.

Altaa m’accompagne pour la première visite, nous allons au monastère Gandan Khiid, un des seuls monastères anciens encore en activité ayant survécu aux purges soviétiques de 1937, et surtout un des plus importants du pays.
Puis je continue ma journée seul en me dirigeant vers la place Sükhbaatar renommée en 2013 place Gengis Khan. Le premier est un héros de la révolution du début du 20ème siècle qui a permis l’indépendance avec la Chine (mais pas la Russie par la suite), le second est le fondateur du grand empire mongol au 13ème siècle. Une énorme statue de Gengis Khan a rejoint la place en 2006 pour le 800ème anniversaire de son couronnement. Cette place est un des symboles de Oulaan Bator, c’est là que se déroule la majorité des manifestions de quelque nature qu’elles soient.
Puis je visite le musée national qui retrace l’histoire du pays à travers sa géographie, ses traditions, les habits, les conquêtes et les défaites. Très intéressant pour en apprendre plus ! L’empire mongol s’étendait quand même de la Chine à la Turquie, et de la Russie à la Birmanie.
Direction ensuite le temple musée du Choijin Lama. Il n’a quasi jamais servi et doit son sauvetage des purges au fait d’avoir été transformé en musée en 1942. Une vraie immersion dans la culture bouddhique, qui en Mongolie se rapproche de celle pratiquée par les Hindous.
Fin de visite en marchant dans la ville, en passant par la place nouvellement nommée place Beatles, et par le magasin d’état.
Le soir, une fois rentré chez Altaa, nous finissons de préparer le parcours et les détails pour le trajet à travers la Mongolie. Altaa m’est d’une grande aide ! Nous allons bien pouvoir profiter de notre séjour. Départ mercredi matin directement après avoir récupéré Papa et Laurence à l’aéroport.



Jour 16 : Arrivée en Mongolie (Oulaan-Bator)

Après une courte nuit le train arrive en gare de Oulaan-Bator, sur les quais, beaucoup de monde entre ceux qui viennent chercher des arrivants, et les nombreux marchands. Altaa vient me récupérer et nous quittons la gare en direction de chez elle. Pour s’y rendre, il aura suffit de tendre le bras pour qu’une voiture s’arrête. Ici, toutes les voitures sont des taxis potentiels.

Une fois arrivé, je finis ma nuit ! Altaa vit avec ses 2 filles au rez de chaussée d’un immeuble, dans un petit appartement qui constitue l’arrière boutique d’un mini market. Je suis invité à leur table et je suis initié à la cuisine mongole, et à leur boisson. Les repas sont arrosés de thé de lait, je n’avais encore jamais goûté !
Nous passons plusieurs heures à essayer d’organiser le séjour et le trip dans le pays, Altaa m’est d’une grande aide, mais nous sommes dimanche, plein de choses ne peuvent pas être gérées aujourd’hui. J’espère que les 2 premiers jour de la semaine suffiront. Nous allons probablement louer une voiture avec chauffeur pour pouvoir aller là ou nous voulons sans dépendre des maigres bus public, et faire un départ dès mercredi matin à l’arrivée Papa et Laurence.
Dans l’après midi, nous faisons un tour de quartier, ce qui me permet un peu de m’imprégner de l’ambiance des quartiers périphériques et résidentiels de Oulaan Bator, pas ce qu’on visiterait au premier abord c’est sûr ! Il y a un petit temple bouddhiste au milieu des barres d’immeubles.
J’essaie de participer au mieux sans gêner la vie de la famille. La fin de journée est rythmée d’aide au remplissage des rayons de la boutique, d’épluchage de légumes, et de jeux de cartes. Le soir, les filles veulent que je choisisse le dessin animé que l’on regardera. C’est en regardant ce dessin animé que je me dit qu’on a vraiment un bon système de doublage de film en France. Ici, on entend encore en fond la version originale, et cela ressemble plus à une lecture faite en mongole enregistrée par dessus !

Jour 15 : Transmongolien

Le trajet fut long en temps, ce fut le passage de frontière le plus long de ma vie, 8h au total, mais qu’est-ce que cette journée a été agréable ! Les co-passagers avec qui je suis tombé étaient tous adorables, et très vite on se serait cru une bande d’amis qui voyagent ensemble.
Certes ce n’était pas très russe ou mongole, mais plutôt européen. La journée à été ponctuée de discussions, de blagues, de siestes, de jeux, et le tout en anglais ! Nos chefs de wagons mongoles étaient aussi très communicatives et bienveillantes avec nous tous. Moi qui après le transsibérien avait prévu plein de choses pour m’occuper je n’ai rien fait, mais ce n’est pas grave ça valait le coup.
J’ai quand pris le temps de filmer et de faire ce petit montage sur le trans-mongolien :
Je suis donc enfin en Mongolie, demain le réveil sera tôt mais j’ai de la chance car Altaa, avec qui je suis entré en contact, vient me chercher à la gare. Je n’aurais donc pas à errer dans la ville en cherchant mon chemin



Jour 14 : Départ de Russie

Départ et trajet en mini bus de Khoujir jusqu’à Irkousk sans encombre. La route est aussi belle qu’à l’aller !

 

Arrivé à Irkousk, le mini bus se fait contrôler par un policier seul, vu la tête du chauffeur, ça sent le petit paiement en sous main. On nous dépose à la gare malgré tout.

 

Une fois le sac déposé à la consigne de la gare, je me rends en ville en bus pour profiter de mes dernière heures russes. Je retourne à la gare en marchant le long du fleuve Angara. Magnifique avec le soleil couchant !

 

Je monte dans le train, en 2nde classe pour ce trajet. Ce sont donc des cabines de 4 couchettes fermées. Notre wagon est différent des autres, plus typique il me semble. Je partage la cabine avec Sarah et Mathias, 2 Allemands qui voyagent vers Pékin via Oulaan-Bator. On n’entend que parler anglais dans le wagon, toute l’Europe semble représentée ! On discute aussi avec un indien qui vit en Hollande. Clairement, ce trajet, ou cette classe je ne sais pas, est beaucoup plus internationale. Nous sommes dans un des seuls wagons mongols du train, et on voit clairement la différence par rapport aux wagons russes.

Nous devrions passer la frontière demain, au revoir Russie, et bonjour Mongolie !
Bonne fête nationale !


Jour 13 : Lac Baikal #2

Ce matin le réveil est comme pressenti hier, très courbaturé ! Je me programme une petite journée, avec quand même une randonnée.
Direction la plage adjacente à Khoujir, pour prendre la direction du cap Mys Kharantsy. Je choisis de faire l’aller par la plage. Je suis surpris du nombre de baigneurs ! Après test, l’eau est bien moins froide sur cette côte que sur la côte ouest où j’étais hier. Aussi, il y a énormément de campeurs disséminés dans la forêt qui longent la plage, je ne pensais pas en voir autant mais je comprends, on doit y être bien !
Juste avant l’arrivée au cap, je traverse une sorte de colonie de vacances, mais qui d’aspect ressemblerait presque à un camp para-militaire pour jeunes. Tout le monde est habillé en tenue de camouflage. Pour autant je peux traverser la zone sans souci. J’ai déjà remarqué depuis le début de mon séjour, que beaucoup de personnes était adeptes de la tenue de camouflage, et ça se confirme encore une fois.
Une fois arrivé, je déjeune en haut de la falaise, face à la super vue. Puis pour simplifier le retour, (l’aller ayant été un gros slalom entre plage, rochers et tentes) je longe la route principale en restant en lisière de forêt. A l’entrée dans Khoujir, je me fait interpeler par un ouvrier travaillant sur un chantier. D’ailleurs, c’est assez impressionnant le nombre de constructions en cours, on sent que le tourisme est en plein développement ici. Pour en revenir à notre ouvrier, il faut croire que j’attire ce type de personne, il est 15h30 et il me propose de venir boire de la vodka ! Je parviens à décliner et finit mon retour sans encombre.
Je suis rentré tôt aujourd’hui et j’ai mis ce temps là à contribution pour régler 2 / 3 choses pour la suite et surtout faire le montage des vidéos de ces derniers jours :

https://youtu.be/6efJwGHLYVE

Demain sera mon dernier jour russe, je repars pour Irkousk le matin afin d’aller prendre le Trans-mongolien direction Oulaan-Bator



Jour 12 : Lac Baikal

Je me lance ce matin dans ma première vraie randonnée depuis mon départ. Armé de mes bâtons, le top départ est lancé ! Les rues de Khoujir sont très vides, alors qu’il est déjà 9h. Vu la réaction quand j’ai demandé un petit déjeuner à 8h, je suppose que la vie ici commence plutôt tard.

1ère etape, un point de vue à 45 min de marche. Seul tout le long du trajet je savoure d’avance d’avoir la vue pour moi tout seul à cette heure matinale ! C’était sans compter sur les 3 minis bus remplis de chinois qui m’ont dépassé dans la dernière montée ! Heureusement il sont repartis aussi vite qu’ils sont arrivés !
2ème étape, un petit lac nommé Shara-Nur. Après 2 bonnes heure de marche pour y accéder, il s’avère que c’est plus une grande mare boueuse qu’un lac. Mais l’environnement est beau, j’ai découvert la partie forêt de l’île
Un peu déçu, je me lance dans une 3ème étape que j’avais laissée en option en fonction de l’heure, direction la rive est de l’île, et plus précisément la plage de Pad’ Tashkiney. Après 2 nouvelles heure de marche, j’arrive dans cet endroit magnifique, on a réellement l’impression d’être au bord de la mer. Je pense être seul mais pas de bol, un 4×4 est déjà garé !
A peine j’approche, un des hommes vient me voir, en fait il s’agit d’une patrouille de ce que je pense être l’équivalent des gardes forestiers. En passant par l’intermédiaire de mon téléphone, il arrive a m’expliquer que la zone est fermée, mais pas pourquoi, et que je dois partir. Je lui demande si je peux juste me reposer un peu avant de partir, sachant que j’ai 4h de marche pour le retour. Il accepte, et le véhicule s’en va.
Du coup, quitte à être là je m’installe sur la plage de cailloux, et je vais me rafraîchir dans l’eau. Je me suis arrêté aux pieds tellement l’eau était glacée, et même juste ça, plus de 10 secondes c’était difficile. Quitte à être seul, je déjeune comme je l’avais prévu, une bonne ration de l’armée russe !
Au moment ou je pars, un motard arrive, je me rapproche de lui pour le saluer et le prévenir pour les gardes forestiers quand je vois que sa moto est immatriculée en Suisse, je tente donc un « bonjour ». Bien tombé, je rencontre Anatole, suisse originaire de la région de Gruyère, et francophone. Il est parti de sa Suisse natale et rallie Oulan-Bator par la route dans un road trip de 2 mois, et il compte camper ici ce soir. Il m’offre un thé et nous partageons un peu notre expérience, c’est toujours intéressant d’avoir d’autres visions. Surtout que je n’ai pas parcouru les routes, il a pu me parler d’autres aspects de la Russie. Soudain, une petite marmotte grise décide de s’incruster. On en voit souvent le long des routes qui s’enfuient, mais celle-ci n’était pas peureuse et s’est mise à nous tourner autour, passer dans nos jambes et monter sur les bancs. Elle a donc eu droit à sa séance photo !
Sachant qu’il me reste 4h pour rentrer, je me mets en route. Bon j’ai été très ambitieux sur mes capacités, et ce sera finalement en 4h30 que je rentrerai, en arrivant un peu au bout de mes forces, avec des jambes qui ont du mal à suivre, heureusement que j’avais les bâtons.
En faisant le calcul, j’ai parcouru 40km en quasiment 10h de marche, c’est un peu normal que ça fatigue du coup ! Demain, je vais faire une marche plus légère si mes jambes veulent bien partir !