Jour 20 : De Baga Gazeryn Cluluu à Tsagaan suvraga

Après une bonne et 1ère nuit sous une yourte, nous quittons le camp de yourtes pour rejoindre la grande route. Après quelques heures de chemin et un arrêt marche / visite sur un piton rocheux pour admirer le point de vue, nous rallions Delgertsogt où nous sommes passés hier.

Au sujet de la grande route, disons que c’est la seule route carrossée, mais comme la vitesse est limitée à 80km/h et qu’elle est truffée de nids de poule,  l’avancée est plutôt lente. Nous nous arrêtons dans la ville de Mandalgovi pour déjeuner et faire quelques courses pour les dîners.

Nous repartons pour 100km sur la grande route, et nous sombrons dans des siestes plus ou moins longues. La route est une grande ligne droite, il n’y a quasiment pas de relief, et seuls quelques troupeaux de temps en temps changent du paysage certe beaux, mais totalement monotones. Une fois sortis de la route pour repartir dans un chemin, nous croisons un troupeau de chameaux, nous faisons une pause pour essayer de les approcher. Il y avait un groupe d’une dizaine d’individus, mais au loin on en voyait vraiment beaucoup ! C’est impressionnant d’approcher cet animal libre en pleine nature !

Puis nous arrivons au camp, nous déposons nos affaires et nous installons dans notre yourte du jour. Beaucoup plus petite et rudimentaire mais ça fera bien l’affaire ! Les camps sont envahis par les bus de touristes, et nous ne sommes pas trop prioritaires comme nous arrivons sans réservation ou en ayant appelé dans la journée.

Zulaa nous emmène ensuite vers le point de vue de Tsagaan suvraga. Le ciel est dégagé, la vue est époustouflante ! Il s’agit en fait d’une plaine dessinée par le retrait d’une ancienne mer, on devine encore le relief sous marin. Au loin, le désert de Gobi commence à se dessiner.

Retour au camp, on cuisine en mode camping ! Les gestionnaires de camp ne sont pas habitués à voir des visiteurs préparer leur repas. D’habitude, il servent et préparent pour tout le monde dans la grande yourte, ou grande salle commune du camp. Par nécessité d’économie, nous avons fait le choix de nous débrouiller et du coup on est assez bienveillant avec nous. Zulaa, que nous devons compter dans les repas aussi s’en accommode plutôt bien et nous essayons de faire en sorte qu’il aime ce qu’on lui propose ! Ce n’est pas facile d’imaginer des repas en composant avec toute les contraintes de logistique, de conservation, de goût et de ce qui existe.

Demain, nous continuons notre avancée vers le désert de Gobi !