Jour 39 – Départ de Mongolie, arrivée en Inde

Après que Altaa m’ait déposé à l’aéroport hier soir, je tente de me trouver un petit coin pour « dormir » en attendant l’enregistrement qui a lieu à 4h du mat. L’aéroport Chinggis Khan est vraiment minuscule, il y a seulement 4 portes pour les départ internationaux.

Arrivé en cours de matinée à Hong Kong, je dois faire toutes les formalités douanières et récupérer mon bagage qui n’est pas transféré automatiquement. Cette ville état qui pourtant est rattachée à la Chine semble bien différente de cette dernière. En premier lieu, il semble que je n’aurais pas besoin de visa pour venir ici. Après quelques heures d’attente, ré enregistrement du sac et je me prépare à prendre le vol pour Delhi. Ici l’aéroport est gigantesque et ultra moderne, on est bien loin de la Mongolie quittée ce matin !

Après un vol sans encombre et confortable,  j’arrive à New Delhi ! Une fois les formalités de visas faites, le retrait de roupies et l’achat d’une carte sim locale, je me paie le luxe d’un moment dans le lounge privé du hall des arrivées pour attendre Clémence qui va arriver dans la nuit. Il n’y a aucun endroit où attendre et la nuit blanche se fait ressentir très sérieusement.

Les albums photos de la Russie et de la Mongolie sont en ligne, ici :

Jour 38 – Chinggis Khan Statue & Aryapala Temple

Aujourd’hui sortie « en famille » avec Altaa, son mari (au volant) et sa plus jeune fille. Direction le Chinggis Khan Complex ou trône une statue de l’empereur Mongol sur son cheval de plus de 40m de haut. En arrivant on le voit au loin, d’en dessous c’est saisissant, et quand on grimpe sur la tête du cheval, ça devient majestueux ! Nous sommes tous heureux d’avoir fait le déplacement jusqu’à ce monument, ça aurait été dommage de le rater.

Nous prenons ensuite la direction du Gorkhi Terelj National Park, pour accéder au Temple Aryapala. Un temple de méditation niché au cœur des montages, ou le calme règne. A l’entrée du parc, nous passons à côté de la Turtle Rock, un énorme monticule rocheux naturel qui de loin ressemble à s’y méprendre à une tortue.

En milieu d’après-midi, nous nous arrêtons sur le chemin dans le restaurant adjacent l’unique ferme d’élevage de poulets de Mongolie, pour y déguster un peu de la production. Ça change du mouton !

Une fois rentrés à l’appartement, il est temps de refaire le sac et de se préparer au départ, Altaa va me conduire à l’aéroport à 11h, je fais mon enregistrement dans la nuit pour un départ au petit matin vers Hong-Kong puis New Delhi. Papa et Laurence eux profiteront de la journée de demain pour visiter Oulan-Bator avant de repartir mercredi matin.

C’était donc mon dernier jour en Mongolie, mais je pars avec la tête pleine de belles images et de souvenirs. Ce pays peut être difficile, mais je pense qu’il reste peu d’endroits dans le monde où la nature a encore autant de place. Le défi du siècle à venir pour ce peuple sera probablement de composer avec le modernisme galopant, des traditions ben encrées, tout en réussissant à protéger leur si bel environnement. Je ne peux que remercier Altaa une nouvelle fois de nous avoir tant épaulés pour monter et mener à bien ce road trip de 19 jours à travers une grande partie de la Mongolie.

 

Sur ce lien, la dernière partie en vidéo de ce voyage en terres Mongoles :
https://youtu.be/z7EWiFG5y4I

Jour 37 – De Darkhan à Oulaan-Bator

Pour notre 1er petit déjeuner d’hôtel Mongol, nous n’étions pas déçus du voyage. Déjà il a fallu trouver où nous devions nous rendre, pour découvrir que tant que personne ne demande rien n’est prêt. Une fois le petit déjeuner (très léger) avalé, nous prenons la route pour cette dernière journée de notre road trip.

Nous avons prévu un arrêt en route pour aller visiter monastère d’Aglag. Ce monastère ne fait partie d’aucun circuit touristique. En effet, il est plutôt récent nous a-t-on dit, et principalement fréquenté par les locaux. Nous remercions les conseils avisés de Nathalie (que nous avons croisée plusieurs fois durant notre voyage avec sa famille), car l’endroit est magnifique. Nous avons failli renoncer vu l’énorme orage, mais notre patience a payé et nous avons pu nous lancer dans la marche d’approche du monastère. Le monastère est niché à flanc de montagne. Un parcours dans cette dernière qui est jonchée de statues gravées à même la roche, nous conduit à un mini temple surplombant les édifices.

Satisfait de notre visite, nous reprenons la route pour la Capitale. A l’arrivée, Zulaa nous dépose en ville, au pied de l’immeuble où vit le frère d’Altaa, et nous la retrouvons 3 semaines après l’avoir laissée. Nous passons un moment avec sa famille, et son frère. Ce dernier nous laisse son appartement pour ma dernière nuit, et pour les 2 jours restant à mon père et Laurence. Nous passons un bon moment autour d’un thé en regardant les photos de notre séjour dans la famille nomade, qui est la famille du mari d’Altaa. Vient ensuite le moment logistique de lessive (plus que nécessaire après 3 semaines) et de réorganisation de sac.

Jour 36 – De Bulgan à Darkhan

Nous continuons notre retour vers Oulan-Bator. Dans la matinée nous traversons la ville de Erdenet et l’aimag d’Olkhon. Ici, la région est riche grâce (ou à cause) des mines de cuivre. La ville semble riche et pullule d’industries. Clairement on est loin des grandes steppes désertiques que l’on a pu traverser.

Nous arrivons à l’heure du déjeuner aux abords du monastère d’Amabayasgalant. Ce monastère est un des 3 plus importants du pays (avec Oulan-Bator et Karakorum), et est plutôt bien conservé. Il a en partie échappé aux purges de 1937 et fait partie d’un programme de restauration financé par l’UNESCO. Au-dessus du monastère est installé un gigantesque bouddha qui surveille la vallée, et un gigantesque stupa aussi. La vue depuis là-haut est saisissante, on comprend pourquoi ce monastère est ici.

Nous reprenons la route pour nous rapprocher d’Oulan-Bator pour demain. Nous nous arrêtons à Darkhan, où nous trouvons un hôtel dans lequel nous nous louons pour la nuit une sorte de petite suite où chacun à sa chambre. Nous passons notre dernière soirée de ce tour en allant manger au restaurant coréen d’à côté (mais recommandé par le lonely planet). Ça fait vraiment du bien de manger quelque chose de différent, et on se réjouit de la nuit dans un vrai lit.

Sur les liens ci dessous, 2 vidéos pour les 2 premiers tiers du road trip mongole :



Jour 35 – Du Lac Khövsgöl à Bulgan

Nous commençons aujourd’hui notre retour vers Oulan Bator. Plus de 300 km prévus aujourd’hui mais heureusement, quasiment entièrement sur route. Dans l’après midi nous quittons l’aimag de Khövsgöl pour entrer dans celui de Bulgan. La météo se fait plus clémente et le soleil est de retour.

Après avoir quitté la route nous arrivons au pied du volcan Uran Togoo. Nous faisons la courte ascension puis le tour du cratère pour nous dégourdir les jambes et admirer la vue. Initialement nous étions sensés camper dans les environs mais une envie de confort nous pousse à reprendre la route.

Les tourists camps étant hors de prix, nous faisons confiance au guide et rejoignons la ville de Bulgan, et nous allons voir au Bulgan Hotel. Une chambre est disponible et pour un prix défiant toute concurrence ! Par contre l’ambiance de l’hôtel ressemble à un voyage dans le temps. Entre l’architecture soviétique, les bois de cerfs épinglés au mur et l’absence de douche, le tableau est fait ! On nous acceuille très bien quand même et on nous met à disposition une pièce pour cuisiner et manger.

Jour 34 – Lac Khövsgöl #2

Le programme d’aujourd’hui devait être une journée de randonnée à cheval, la météo en a décidé autrement. Après un orage et de la pluie toute la nuit, ça a continué toute la matinée. Impossible de sortir à l’extérieur plus de 5 minutes sans être complètement rincé. Le guide de randonnée à cheval a dit que c’était trop dangereux avec les chevaux aussi. Dommage pour nous, nous n’aurons pas l’occasion de chevaucher en Mongolie.

Nous passons la matinée au chaud auprès du feu sous la yourte, puis à midi nous allons manger au restaurant dans le village. Nous profitons de l’arrêt pour visiter le petit musée de la marine et le bateau musée. Nous profitons d’une accalmie pour tenter d’aller voir un super point de vue, en voiture cette fois. A l’arrivée, impossible de trouver l’endroit indiqué, mais nous tombons sur un marché Tsaatane où nous pouvons voir des rennes. Impossible de les prendre en photo sans payer. Sur le chemin du retour, nous tentons un nouvel arrêt sur un point d’intérêt donné par le lonely planet, encore un échec pour le trouver. Ce n’est pas la première fois que nous nous confrontons aux limites de la précision du guide sur la Mongolie.

Nous retournons donc au camp et à notre yourte au moment où la pluie revient encore, un peu déçus. La soirée sera composée de cuisine au feu de bois et de lecture. Nous espérons que la météo plus au sud sera plus clémente.

Jour 33 – Lac Khövsgöl #1

La soirée et la matinée furent animées. Un groupe de mongols en villégiature dans une yourte derrière nous, étaient a priori un peu trop alcoolisés. Après avoir hurlé longtemps, au petit matin ils ont réussi à encastrer une de leur voiture dans la yourte voisine de la nôtre. Sachant que le terrain est plutôt pentu ça n’a pas pardonné. Malheureusement une petite fille dormait dans le lit derrière la cloison où la voiture a tapé, elle avait l’air plutôt traumatisée et ses parents l’ont emmenée à l’hôpital. Pas de nouvelles bonnes nouvelles dirons-nous. En tout cas, les responsables ont été expédiés hors du camp.

Nous prenons vers 10h le chemin pour notre première vraie randonnée sur une journée. Sachant qu’il n’y a pas de carte disponible, nous nous basons sur celle du téléphone et partons en longeant le lac. Nous ferons demi-tour pour rentrer. Le temps est frais mais agréable pour marcher. Après 3 / 4km nous trouvons un chemin plutôt bien balisé, nous croisons des groupes à cheval, ce chemin est probablement fait pour faire le tour du lac (en 15 jours minimum quand même). Au fur et à mesure de la marche, nous alternons entre forêts et petits pics rocheux, qui nous offrent une belle vue sur le lac. Au bout de 12km, nous nous arrêtons pour déjeuner en bordure de l’eau, en profitant d’une terrasse abritée et d’un banc. Le soleil pointe doucement son nez. Pendant le déjeuner, un bateau accoste sur la plage de cailloux pour embarquer des touristes, pas facile sans quai.

Nous prenons le chemin du retour pour rentrer avant l’orage annoncé du soir, et nous faisons bien car à peine 1h après notre retour il en éclate un gros. Nous nous mettons au chaud sous la yourte, autour du feu de bois où nous cuisinons notre repas du soir.

La marche d’aujourd’hui était salutaire après les 2 jours précédents passés en voiture. Nous avons encore découvert un autre aspect des paysages Mongols. Ces derniers me rappellent un peu ceux que j’ai rencontrés sur l’île d’Olkhon et au lac Baïkal.

Jour 32 – De Horgo Terhiyn Tsagaan Nuur au Lac Khövsgöl #2

Après une nuit fraîche mais calme, nous partons de bonne heure à l’assaut des 100km de piste qu’il nous reste pour rallier la ville de Moron. La piste est rude, mais les paysages sont toujours au rendez-vous. Les marmottes, les moutons et les chèvres nous accompagnent encore aujourd’hui.

Nous arrivons à Moron pour déjeuner, nous en profitons pour nous ravitailler en eau et en Tugrik. Nous demandons à Zulla de nous emmener dans un endroit où nous pourrons manger autre chose que du mouton. C’est la viande de base de l’alimentation Mongole et nous en sommes tous les 3 en saturation totale !

Nous faisons une visite express du monastère de la ville, qui est encore en activité, avant de reprendre la route (carrossée cette fois) vers le lac. Sur le chemin, nous faisons un arrêt dans un camp avec des orts (sortes de tipis) où il y a des vendeurs de souvenirs, et des rennes pâturant devant ces derniers. Le renne vit à priori à l’état sauvage dans ces régions sibériennes du nord de la Mongolie. Il y a aussi des troupeaux entiers de rennes élevés par les peuples Tsaatanes. Ce peuples est à priori resté en marge de la société mongole et russe, car ils vivent à cheval sur les 2 pays, ils vivent de l’élevage de leur troupeau et de la cueillette. Ils sont profondément nomades et difficiles à trouver, et toujours dans une culture chamanique. A part les 2 marchands de souvenirs rencontrés sur la route, il y a peu de chance que nous en rencontrions.

Nous arrivons finalement a Khatgal, village à l’entrée du lac. Nous trouvons un camp de yourtes ou poser notre sac pendant 3 nuits. La météo est capricieuse et un orage ne tarde pas à éclater. Le temps est humide et froid, on a clairement changé de région. Le mois d’août n’est à priori pas le meilleur moment, mais nous allons essayer d’en profiter quand même. Nous profitons du poêle installé dans notre yourte pour nous réchauffer et cuisiner le repas du soir.

Jour 31 – De Horgo Terhiyn Tsagaan Nuur au Lac Khövsgöl #1

Après une nuit très fraîche où nous aurions probablement dû allumer le feu mis à notre disposition dans la yourte, nous quittons la région de l’Arkhangai et du White Lake (Tsagaan Nuur en Mongole). Le lac porte ce nom là car il est gelé en entier une grande partie de l’année, et ne retrouve la liberté de ses eaux que vers fin mai. Nous longeons donc le lac sur ses 16km de longueur avant de nous enfoncer dans les montagnes.

Nous sommes maintenant à plus de 2000m d’altitude en train de slalomer entre les trous de la piste, les rivières, la boue et les marmottes (que l’on voit par dizaine de jeter dans leur terrier sur notre passage). Il nous faudra 4h pour parcourir les 80km jusqu’au premier village sur notre route, Jargalant. Ici, nous sentons le changement de région et le rapprochement de la région sibérienne. En ville, les yourtes sont plus rares et on voit de plus en plus de maisons en bois avec des toits en tôle colorée, et des terrains délimités par des palissades en bois. Autre élément significatif, ce sont bien sûr les forêts qui se font moins rares dans le coin.

Nous n’arriverons pas au Lac Khövsgöl ce soir, nous le savions, mais nous reprenons la route en essayant d’aller le plus loin possible. Sur le chemin juste après Jargalant, nous croisons la route d’un cycliste belge qui parcourt la Mongolie en 2 mois. Nous échangeons un bon moment avec lui, son histoire est fascinante, et c’est une vraie force de la nature. Ce qui est bien en voyage c’est qu’on trouve toujours plus fou que soit ! L’homme doit avoir entre 50 et 60 ans et est un féru de vélo. Il parcourt entre 50 et 100km par jour. Quand on voit l’état des pistes par lesquelles on passe, on ne peut qu’être admiratif de la performance ! Nous reprenons la route après lui avoir offert quelques gâteaux et barres de céréales.

Une cinquantaine de kilomètres plus tard, et plusieurs heures passées, la piste est très rude et Zulaa peine à avancer, nous arrivons au village de Meren Shine. Nous regardons la carte et on tombe d’accord sur le fait de rejoindre un lac qui n’est qu’à quelques kilomètres pour planter le camp pour la nuit. Zulaa n’a pas traversé cette région depuis 10 ans et le téléphone avec la carte et le GPS s’avèrent bien utiles. Nous rallions finalement le lac Dzuun Nuur, après 9h de route et 160km parcourus. Nous nous installons à proximité d’une des plages en camping sauvage. La zone est déserte hormis quelques yourtes au loin et des troupeaux qui pâturent.

Après le repas, nous allons faire une petite marche pour admirer la vue depuis le promontoire que fait une petite presqu’île sur le lac, sous le regard des oies sauvages qui passent au-dessus de nous. Le froid arrivant avec la nuit, nous nous réfugions sous nos tentes pour la nuit.

Jour 30 – Fin de séjour en famille nomade à Horgo Terhiyn Tsagaan Nuur

Réveil moins matinal que pour la traite, mais ce matin c’est pour replier les tentes et continuer notre parcours mongol. Nous prenons la route en direction de Tariat et du parc naturel avoisinant, après des « au revoir » plus ou moins chaleureux en fonction des personnes, car on sent qu’ici on ne montre pas trop son ressenti et que les émotions ne transparaissent pas trop.

Après 4 jours coupés du monde, les messages divers arrivent quand le téléphone se reconnecte au réseau, ça tombe bien il y a 100km pour regarder tout ça ! Sur la route, nous faisons juste un arrêt pour admirer les gorges de la rivière Suman gol qui chemine entre les montagnes. Nous sommes quand même sur des plateaux qui sont tous au moins à 2000m d’altitude. De manière générale, la Mongolie est un pays plutôt haut avec des altitudes rarement inférieures à 1200m.

Une fois rentrés dans le parc naturel, nous nous attaquons à l’ascension du volcan Khorgo Uul, puis nous faisons le tour du cratère. En arrivant dans le parc on voit directement le changement de paysage, avec des coulées de lave et un paysage beaucoup plus abrupt et minéral. La vue depuis le sommet nous permet de voir encore un autre aspect des paysages mongols et de voir au loin le lac Tsagaan Nuur. En redescendant vers le lac, nous faisons un arrêt à la Yellow Dogs Hell Cave, une grotte ayant autant de légende sur sa formation que de pierres qui la constituent. Vu de l’extérieur, on dirait plus un gigantesque éboulement.

En arrivant au bord du lac, on a comme une sensation de bord de mer. Il y a une petite plage bordée de dizaines de cairns, nous nous posons les pieds dans l’eau avant d’aller boire une bonne bière salvatrice tout en profitant de la vue. Demain nous quitterons cet aïmag pour prendre le chemin du nord.

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