Jour 319 – De Mto wa Mba à Babati

Nous continuons ce matin notre aventure en autonomie. Après un dernier petit déjeuner dans notre QG, et une fois les sacs faits nous nous rendons au départ des mini-bus sur l’artère principale. Nous nous entassons dans le véhicule, heureusement pour peu de temps puisque dans un premier temps nous nous rendons dans la prochaine ville, Makuyuni qui est à une quarantaine de kilomètres.

 

Nous sortons de notre boite de sardines pour presque instantanément en trouver une autre car il n’aura pas été difficile de trouver un nouveau véhicule pour prendre la direction de Babati. Nous sommes entassés certes, mais tout se passait bien jusqu’à une vingtaine de kilomètres de l’arrivée. Le chauffeur s’arrête dans le village de Magugu. Il annonce qu’il y a un problème avec la voiture, tout le monde descend et se recase dans d’autres bus. Pour nous et nos sacs c’est un peu plus compliqué, mais ils finiront par nous trouver des places, à leur frais comme à l’origine ils devaient eux nous emmener.

 

A l’arrivée à la station de bus de Babati, nous sommes un peu oppressés par les sollicitations, mais nous parvenons à nous échapper assez rapidement. Nous marchons jusqu’à l’hôtel repéré, ce n’est pas à coté et les 4 heures de bus ajoutés au soleil rendent la marche difficile.

 

A l’arrivée, nous devons négocier notre chambre en swahili car aucune des deux femmes qui nous accueille ne parle vraiment anglais. Je bénis Clémence qui s’est motivée pour apprendre plein de mots, et ça nous permet de nous faire comprendre pas trop mal. D’ailleurs, un peu plus tard quand une autre touriste arrivera, les deux femmes viendront nous chercher pour que nous fassions « interprètes ». Nous déjeunons sur la terrasse de l’hôtel et trainons un peu, car le voyage nous a un peu cassé.

 

En fin d’après-midi, nous nous décidons à sortir pour voir les alentours et faire un petit tour de repérage. Nous essayons de demander aux gens de l’hôtel des informations, mais il n’y a personne dans le coin qui parle anglais, ils finissent par aller chercher deux hommes pour parler avec nous. Je ne me sens pas en confiance avec ces deux-là, mais nous n’avons pas trop le choix car la ville n’est tellement pas touristique que nous ne savons pas où trouver ne serait-ce qu’une boutique où acheter de l’eau. L’un d’eux nous montre quelques boutiques dans les environs immédiats, mais essaie directement de tirer un profit sur l’achat d’une bouteille d’eau. Nous nous séparons de lui dès que possible, pour aller visiter les alentours par nous-même. On sent que le regard des gens sur nous est différent ici. C’est plus « qu’est-ce qu’ils font là » que l’on voit dans leur yeux, l’endroit n’est vraiment pas touristique.

 

Nous sommes venus ici suite à la lecture d’un blog de voyage, car l’endroit est complétement en dehors des sentiers battus par les guides touristique (comme notre bon vieux Jean-Michel Routard). Nous sommes aussi venus ici pour le petit lac qui borde la ville. Nous essayons de le voir depuis le chemin, mais nous ne trouvons que des marécages, c’est en prenant un peu de hauteur que nous parvenons à l’apercevoir. Il n’est pas aussi près de la ville, nous le laissons pour ce soir et il sera l’objet de notre journée de demain. Nous retournons à l’hôtel, et nous y resterons même pour dîner.