Jour 315 – De Arusha à Karatu

Éric nous rejoint pour le petit déjeuner de ce matin, au menu : les chapatis faits hier ! Une fois que nous sommes prêts à partir, nous faisons une photo souvenir et nos adieux aux trois femmes de la maison qui se sont occupées de nous avec amour pendant trois jours. Elles nous disent d’ailleurs qu’elles auraient aimé que l’on reste et que ça va être vide d’un coup. C’est vrai qu’on s’est vraiment senti bien ici. Une fois le dernier au revoir fait, et les sacs chargés dans la voiture, Éric se met en route pour nous conduire à la station de bus local d’Arusha.

 

A peine arrivés à la station, tout le monde nous saute dessus, on est bien contents qu’Éric nous ait accompagnés, et qu’il s’occupe de nous placer dans un mini bus, car c’est un peu compliqué de s’y retrouver. Une fois les sacs chargés sur le toit et nous, installés plus ou moins confortablement, il nous laisse. Nous lui avons laissé la béquille de Clémence qui ne lui est plus nécessaire, pour qu’il s’occupe de la donner à quelqu’un qui en aurait besoin.

 

Le mini bus ne part que quand il est plein, c’est-à-dire quand il y a 4 personnes pour 3 sièges sur chaque rangée, soit 14 personnes dans un véhicule de 11 places. On est serrés, très serrés… on essaie de se caler avec Clémence mais ce n’est pas évident. Heureusement, le trajet ne dure que deux heures trente, et surtout, 20 kilomètres avant l’arrivée les passagers commenceront à descendre et nous donnerons de l’espace supplémentaire. Sur la route, nous découvrons des paysages de savanes, le lac Manyara vers lequel nous reviendrons dans quelques jours, et aussi les troupeaux de bétails conduits par des Massaï. Nous entrons dans les terres Massaï ici, et nous découvrons leurs habitats traditionnels depuis la route, les habits aussi, et même un marché.

 

A l’arrivée à Karatu, dernière ville avant les grands parcs nationaux du Serengeti et du Ngorongoro, nous sommes récupérés à la gare de bus par le gérant de l’hôtel. Très gentiment il a proposé de venir nous chercher, et heureusement car pour s’y retrouver dans le dédale de petits chemins de terre, surtout vers une destination imprécise, nous aurions galéré à pieds. Une fois les affaires posées, avec une jeune fille qui semble travailler ici, il nous emmène manger dans un endroit local et bon marché. Nous partageons le repas tous les quatre, c’est d’ailleurs officiellement le plus économique de notre séjour en Tanzanie. Après, il nous laisse et nous rentrerons à pied.

 

Notre mission de l’après midi est de trouver un groupe à rejoindre pour aller voir sur une journée le cratère du Ngorongoro, endroit considéré comme la « 8ème merveille du monde » si l’on en croit le guide du routard, et les guides locaux. L’endroit semble réunir une grande partie des grands mammifères africains sur une petite zone géographique. Ce serait bête de rater ça, mais le prix prohibitif demandé par les agences nous fait un peu reculer. Avec l’hôtel, nous avions déjà exploré des pistes, mais qui sont encore trop chères, nous tentons de notre côté. Nous faisons tous les hôtels du coin, et d’hôtels en hôtels, nous découvrons des agences, on nous donne des contacts… Mais rien ne paie, et systématiquement quand il y a un groupe de prévu pour le départ, c’est quand même trop cher.

 

Nous rentrons un peu bredouilles à l’hôtel, j’y laisse Clémence pour aller déposer notre linge à laver. C’est une petite mission car la dame qui gère la laverie ne parle que deux mots d’anglais, et c’est avec google translate en Swahili que je dois me débrouiller, ce n’était pas gagné d’avance mais ça fonctionne.

 

De retour à l’hôtel, nous retrouvons le gérant qui nous annonce qu’il a réussi à nous trouver une expédition pour demain, et avec un prix (un tout petit peu) négocié. C’est encore cher, mais on ne veut pas passer à coté de l’occasion, et surtout c’est horrible à dire mais c’est quand même très économique par rapport aux tours entièrement organisés. La Tanzanie, ce n’est pas très économique, on en est bien certains ! Par contre le départ se fait tôt, et nous n’avons pas assez de cash pour payer, nous faisons donc une petite mission banque, et notre hôte accepte de nous conduire en voiture pour nous faire gagner du temps.

 

A final la journée fut bien fatigante entre les kilomètres parcourus et la mission de l’après-midi, nous ressortons seulement pour diner. Nous trouvons un petit restaurant local à quelques encablures de l’hôtel, dans lequel nous sommes super bien reçus, et où nous nous régalons. De manière générale au cours de la journée, nous avons pu voir à quel point nous pouvions nous balader tranquillement, même dans cette ville qui n’est pas très touristique (mais plus une ville étape). Nous avons aussi vu à quel point les Tanzaniens pouvaient être gentils, accueillants et aidants.