Jour 314 – Arusha, Ifulong Cultural Tourism #2

Nous devons ce matin nous adapter aux horaires de nos hôtes, car c’est dimanche et donc ils vont à l’office à l’église. A 10 heures nous devons partir pour une petite randonnée du jour, mais personne ne se présente. Nous attendons sagement, les horaires précis ça n’existe pas vraiment. Un peu avant 11 heures, Pita se présente, il nous guide pour rejoindre l’autre moitié du groupe avec qui nous partagerons la randonnée. Nous les retrouvons quelques minutes après. Nous serons guidés par Emanuel, le gérant de l’association, et partagerons la marche avec deux médecins néerlandais. Ce sont deux amis qui sont venus en Tanzanie pour travailler et donner des cours pendant 15 jours à l’hôpital de Moshi. Ils se prennent ensuite une semaine de vacances avant de rentrer chacun chez eux, l’un aux Etats-Unis, l’autre à Aruba (j’ai découvert ce pays aujourd’hui).

 

Nous continuons notre découverte du coin, toujours au milieu des bananiers, nous découvrons même ce matin les bananes rouges. En fond sonore, nous avons les chants et musiques des différentes églises de la communauté. Emanuel met l’accent sur la découverte des différentes espèces végétales que l’on peut trouver ici. On découvre des chemins, mais on repasse aussi sur certains déjà empruntés hier. Nous finissons la randonnée par une cascade, Emanuel nous expliquera qu’il y a en beaucoup grâce à toutes les rivières qui descendent du mont Meru.

 

Avant de prendre le chemin du retour, nous faisons un arrêt pour déguster la bière de banane. Une variété de banane ne sert qu’à cela, et aussi à la réalisation du vin de banane. Dans le cas de la bière, après la fermentation et la filtration, le liquide obtenu est mélangé avec des céréales. Le résultat n’est je trouve pas super ragoutant, mais cet avis n’engage que moi car les locaux semblent l’apprécier. Nous prenons ensuite le chemin du retour, et juste avant d’arriver nous avons la chance de voir un petit caméléon qui semble se croire invisible.

 

Nous avons bien faim en arrivant car l’après midi est bien entamé, ça tombe bien nous sommes toujours aussi bien servis. Après déjeuner, Emanuel et Pita nous ont préparé une démonstration et une explication de la culture du café. Nous apprenons comment les différentes peaux des grains de café sont enlevées, puis nous découvrons leur état après 15 jours de séchage au soleil. A partir de là, nous aurons la présentation en direct de la méthode de transformation. Au pilon, la seconde peau est enlevée, puis les grains sont grillés au feu de bois, avant d’être moulus, toujours au pilon. C’est beaucoup de travail, mais le résultat est beau, et bon ! Nous nous attablons pour savourer ensemble le breuvage. Ce café est considéré comme le meilleur d’Afrique.

 

Nous laissons nos nouveaux amis néerlandais repartir, ils vont prendre leur avion. Pour ma part, je me mets en cuisine avec une de nos hôtes, elle m’a promis de m’apprendre à cuisiner des chapatis. Ce sont des galettes, à la base originaire d’Inde, elles ont été totalement assimilées dans la cuisine tanzanienne et font un peu office de pain. La cuisine est rustique, mais la méthode est éprouvée, et ça fonctionne bien. La quantité de farine pour 10 galettes est impressionnante, mais en même temps c’est un aliment qui tient bien au corps ! C’est un moment sympathique, Clémence nous rejoint et nous apprécions tous les deux d’avoir l’opportunité de voir de plus près comment les Tanzaniens vivent. Nous allons pouvoir savourer tout ça avec le diner du soir, qui est toujours aussi bon. Ce qui surprend le plus mon enseignante en cuisine, c’est le fait qu’un homme cuisine. Ici c’est très rare, tout ce qui touche à la cuisine et à la maison doit être fait par les femmes. Même Emanuel nous a tenu ce matin un discours assez réactionnaire et traditionnaliste sur la place des hommes et des femmes. Les mentalités ont encore du chemin à faire pour évoluer.

 

Ce soir, eau et électricité sont revenus, nous pouvons prendre une douche presque normale… si ce n’est un problème dans le circuit électrique qui fait que le disjoncteur saute beaucoup. C’est dommage car sans outils je ne peux pas trop essayer de voir ce qui se passe et les aider à réparer. Dans tous les cas, nous terminons notre journée heureux, et nous sommes ravis de notre séjour ici et de notre immersion dans la culture tanzanienne et maru.