Jour 281 – Cape Town #3

Pour la première fois depuis notre arrivée en Afrique du Sud, nous n’allons pas faire une journée sur le thème historique, mais nous allons retrouver la nature. Nous partons de bonne heure, à l’heure où les Captoniens vont travailler et que les routes sont embouteillées. Je me refamiliarise pas mal avec la conduite à gauche, mais les dédales de routes et d’autoroutes ne sont pas une mince affaire. Nous faisons un petit détour pour récupérer Hannes qui loge dans une banlieue éloignée, pour finalement prendre la direction du parc national de Table Mountain, mais surtout de la pointe du Cap. Une fois le droit d’entrée payé, nous voici dans le parc, directement nous sommes saisis par l’évolution soudaine du paysage, on est presque dans un mélange de Bretagne et d’Islande. Mais, nous avons à peine parcouru quelques kilomètres lorsque nous croisons un groupe de babouins ! Nous sommes définitivement en Afrique ! C’est impressionnant, ils passent seulement à quelques mètres de nous. Toute la famille défile, même le petit accroché sous le ventre de sa mère.

 

Nous finissons la route dans le parc jusqu’au parking le plus lointain, au pied de l’ancien phare de la pointe du Cap. Nous avons eu raison de nous lever tôt, nous sommes dans les premiers. C’est bien tranquille que nous pouvons nous balader sur les chemins et sur les différents points de vue du Cap Point, nous allons presque jusqu’au nouveau phare qui est installé à l’extrémité. Les falaises, la mer déchainée, la plage de Diaz : tout cet ensemble nous offre un tableau magnifique, d’autant plus que nous sommes presque seuls. A notre gauche, nous voyons au loin l’autre extrémité de la False Bay, la gigantesque anse cerclée à l’ouest par la péninsule du Cap. A droite, nous apercevons le célèbre Cap de Bonne-espérance (Cap of Good-Hood), le point le plus au sud-ouest du continent Africain (le cap le plus au sud étant en fait le Cap d’Agulhas, un peu plus à l’est d’ici).

 

Du Cap Point, nous empruntons le chemin côtier, qui parfois est à flanc de falaise pour rejoindre le Cap of Good-Hood. Pour l’anecdote, Vasco de Gama avait à la base nommé ce cap le « Cap des Tempêtes ». Mais ce n’était pas trop vendeur, donc il fut renommé par le nom qu’on lui connait aujourd’hui. Les points de vue qui s’offrent à nous sont sublimes, et nous apprécions la marche qui est très agréable. Nous avons le loisir d’observer des geckos qui se font dorer au soleil. Une fois arrivés au Cap of Good-Hood, nous retrouvons les touristes qui sont eux arrivés en bus, pas trop en masse à cette heure-là, mais il y a quand même un peu de monde. Nous arrivons à obtenir une fenêtre entre deux groupes pour pouvoir faire la célèbre photo avec le panneau. Pour Hannes, c’est vraiment important car il veut reproduire la photo qu’a fait ici sa grand-mère 25 ans avant lui. Il va même jusqu’à emprunter une casquette rouge à un des touristes présents pour que la photo soit encore plus ressemblante.

 

Nous revenons sur nos pas pour retourner au parking. En chemin, nous tombons sur une famille de babouins qui squattent sans vergogne le chemin, nous les prenons en photo, en gardant bien sûr nos distances, puis nous les contournons pour continuer notre route. Là, nous tombons cette fois-ci sur une famille d’autruches, dont un des membres semble poser pour nous. C’est vraiment beau, nous sommes chanceux aujourd’hui !

 

Nous quittons le parc national, l’après-midi est un peu entamé et nous nous rendons dans la ville la plus proche, Simon’s Town pour déjeuner. Après cette pause dont nous profitons bien, nous nous dirigeons vers la Foxy Beach, où nous allons pouvoir voir la Boulder’s Penguins Colony. Car oui il y a ici des colonies de manchots sud-africains. Il y a 2000 individus qui vivent ici, et rien qu’en marchant sur la petite promenade le long de la plage nous en observons des dizaines. Ils sont vraiment adorables, mais on les imaginait un peu plus grand. C’est vrai qu’ils sont court sur pattes, mais tellement drôle ! Ils se reposent dans des trous creusés sous les arbres. On ne s’y attend pas, car ils font aussi un bruit qui est plus près de l’âne que de ce qu’on aurait imaginé. En marchant, ils ont l’air un peu patauds, mais on les observe dans l’eau et ce sont vraiment de fins nageurs, avec leurs ailes qui sont au final de vraies nageoires. On à la chance de pouvoir les observer d’aussi près ! Au milieu des manchots, il y a des petits animaux bizarres qui circulent, après recherche, il s’agit de Damans. On dirait une marmotte / lapin croisé avec un cobaye, mais ce n’est en réalité pas un rongeur. Il serait d’ailleurs le plus proche cousin de l’éléphant et du lamentin !

 

De Simon’s Town, nous prenons la direction de la côte ouest de la péninsule pour nous rendre à Hout Bay. La route côtière pour y accéder est impressionnante, les falaises qui se jettent dans l’Atlantique, la chaine des Table Mountain, et au loin la plage de la baie, tout ça est superbe. Nous voulions tenter une baignade, mais le soleil couchant a mis la plage à l’ombre et nous en dissuade, le temps qui file rapidement aussi. Ici, notre route et celle de Hannes se séparent, pour lui il sera plus facile de rentrer dans son quartier d’ici. Nous sommes vraiment ravis du moment que nous avons pu partager ensemble, c’est une vraie rencontre amicale et nous espérons pouvoir nous recroiser en France ou en Allemagne un jour.

 

Nous continuons notre visite, dans un premier temps au port de Hout Bay, juste de l’autre coté de la plage. Cette fois ci c’est des phoques que nous voyons. Décidemment, cette journée est riche en animaux, et qui plus est en espèce très variées ! Nous ne nous attardons pas car le soleil décline vite, et nous voulons rejoindre le Cap pour son coucher. Nous voulons plus précisément profiter de la voiture avant de la rendre pour accéder au sommet de Signal Hill, la plus bas des sommets du Cap, mais aussi le plus en centre-ville (et donc facilement accessible). Nous sommes loin d’être seuls là-haut, mais nous avons une magnifique vue du coucher de soleil sur notre quartier de Sea Point. De l’autre côté, nous pouvons voir de haut toute l’étendue de la ville, et un comprendre un peu plus sa morphologie.

 

La nuit arrive très vite, nous ne nous attardons pas car nous devons rendre la voiture de location. Une fois redevenus piétons, nous rentrons en bus vers notre quartier. Cette journée fut bien remplie, mais c’est avec des belles images plein la tête que nous la terminons. Nous sommes aussi très heureux d’avoir pu pour la première fois depuis notre arrivée sur le continent Africain profiter de la nature, mais aussi de la faune.