Jour 267 – Ilha Grande

Première journée sur l’Ilha Grande, après une nuit pluvieuse mais surtout très difficile pour moi, le réveil n’est pas plus facile. J’ai probablement pris une insolation hier, cumulée à la fatigue je me retrouve pour la première fois de ce voyage totalement HS. Clémence, elle, va bien, ce matin elle prend en charge la chasse aux renseignements, elle s’occupe des courses… pendant que je dors encore et toujours. Ce n’est qu’après 16 heures de sommeil que je parviens un peu à émerger, et à me sentir légèrement mieux. La journée est déjà bien entamée à cette heure-ci. Nous déjeunons sur la terrasse-cuisine du camping, accompagnés par pleins de petits oiseaux et même deux petits singes qui passent par-là, la jungle est autour de nous.

 

Le soleil est bien sorti, le temps est au beau fixe. Je me motive, et nous partons faire un petit tour dans les environs du village. Il y a une boucle d’une petite heure de marche qui permet de voir pas mal de points d’intérêt. Après la traversée du village, nous arrivons aux chemins qui traversent la jungle, ils sont très bien repérés, il n’y a aucun risque de se perdre. Nous découvrons les points de vue sur les côtes de l’île, et au loin le continent. Sous ce soleil, la vue est sublime !

 

Nous continuons le chemin jusqu’à une piscine naturelle, il n’y a pas foule à ce moment-là, nous en profitons pour piquer une tête. L’eau est bien fraiche, et c’est salutaire ! Nous en profitons un moment car l’endroit est complétement fou, c’est un petit paradis, puis nous décidons de continuer le parcours. Au bon moment puisque très rapidement le lieu est envahi par de jeunes locaux venus se rafraîchir eux aussi.

 

De suite après la piscine, nous tombons sur un ancien aqueduc qui traverse la jungle. Il n’est plus utilisé mais il tient encore debout, et est assez impressionnant. Nous redescendons à travers jungle, à travers une végétation qui ne nous est pas inconnue grâce à ce que nous avions découvert au Pérou. Nous rejoignons la côte qui est parsemées de minuscules plages, le plus souvent cachées derrière la végétation luxuriante que seule la mer semble pouvoir arrêter. Nous découvrons aussi des ruines d’un bâtiment pénitentiaire, cela casse un peu le charme idyllique de l’endroit, c’est sûr. On imagine des conditions de vie très difficiles vu la conception des bâtiments. On apprend aussi qu’avant de devenir une île prison, l’île servait de zone de quarantaine pour les colons européens voulant débarquer au Brésil.

 

C’est à ce moment-là que la météo change, et que la pluie diluvienne arrive. Nous avons par chance un parapluie, contrairement à plein de touristes qui courent pour rentrer de la plage. Nous faisons une pause dans un café du port en espérant une accalmie, qui n’arrivera malheureusement pas. De retour au camping, nous sautons dans une douche bien chaude… jusqu’à ce qu’une coupure générale de courant y mette fin. Nous regardons un film (un peu trop flippant au vu de l’ambiance de la soirée) grâce à l’ordinateur qui a encore de la batterie et nous attendons patiemment le retour de l’électricité mais ce ne sera pas pour aujourd’hui. Nous nous décidons finalement à aller dîner, à la lampe frontale dans la cuisine du camping, avant de rendre les armes pour aujourd’hui. J’espère que je me sentirais mieux demain pour pouvoir profiter de l’île, et que le beau temps reviendra aussi.