Jour 273 – Sao Paulo, dernier jour au Brésil

Sao Paulo est vraiment une étape, plus qu’une visite. Nous passons notre matinée à gérer la logistique de notre arrivée et des premiers jours à Johannesburg. Il nous faut ensuite rejoindre l’aéroport international, qui n’est pas tout près de la ville. Nous nous dirigeons vers l’arrêt de bus (celui qui est économique), mais nous ne trouvons pas l’arrêt. A ce moment-là, un bus (mais de luxe) qui se dirige aussi vers l’aéroport passe, nous toussons un peu sur le prix mais nous sommes un peu coincés sans moyen de connexion pour faire d’autres recherches. Nous serons seuls dans ce grand bus jusqu’à l’aéroport. C’est finalement avec plein d’avance que nous nous acquittons des différentes formalités aéroportuaires, et que nous nous installons dans le terminal pour attendre l’embarquement.

 

C’est assez bizarre de se dire que demain matin nous serons en Afrique, cette partie du voyage m’a toujours semblée très très lointaine, mais ça y est, nous y sommes ! Nous partons clairement à l’aventure, aucun de nous deux ne sait à quoi s’attendre.

 

La sélection de photos est en ligne, et visible sur la page du Brésil publiée (lien ci-dessous)

 

Brésil

Jour 272 – De Rio de Janeiro à Sao Paulo

Nous aurions presque été tentés de nous rendre au parc botanique ce matin pour enfin avoir la chance d’apercevoir le fameux Christ. Avant de traverser la ville, nous vérifions la vue en ligne. On nous a donné hier le bon plan : une caméra filme 24h/24 la statue et permet de se rendre compte de l’état de la visibilité. Ce matin, il y avait tellement de nuages autour qu’elle était à peine visible depuis le haut, alors d’en bas ce n’était pas la peine d’espérer. Nous nous faisons donc un programme plus léger pour cette dernière matinée à Rio.

 

Nous allons dans le quartier voisin de Lapa pour découvrir un haut lieu touristique : l’escalier Selaron. Quand nous y arrivons, nous constatons bien la célébrité de l’endroit, c’est blindé. Il y a un même un bus qui déverse un groupe de Japonais en goguette. Nous on s’en amuse, on a même concocté une photo en mode « Où est Charlie ? », mais adaptée en « Où est Clémence ? », on vous laisse chercher ! Il faut avouer que l’endroit est atypique, on comprend pourquoi tout le monde veut y venir. L’escalier est presque entièrement recouvert de céramique, avec une dominante rouge. Mais quand on regarde bien, il y a des carreaux uniques disposés un peu partout. Certains ont déposé leur nom, leur image ou même un message, le tout entouré de carreaux de couleur. On retrouve même le célèbre logo parisien avec le chat noir.

 

Une fois en haut, nous redescendons par les petites rues du quartier, et découvrons un autre visage de Rio, un visage connu aussi malheureusement, le coté pauvre et délabré de la ville. Nous ne nous attardons pas trop dans ces rues dans lesquelles nous ne sommes pas forcément à l’aise.

 

Sur le chemin du retour vers le airbnb, nous tombons par hasard sur le marché dominical du quartier de Gloria. Nous décidons d’y faire un tour. Les étales pleines de couleurs ravissent nos yeux et nous donnent envie. Nous craquons pour quelques produits pour notre déjeuner d’avant départ. C’est l’occasion de manger du frais, et du local ! Juste avant de quitter le marché, nous trouvons un stand qui fait du jus de canne à sucre, nous en raffolons tous les deux, mais ça ne se trouve pas partout, nous faisons des réserves pour le trajet en bus de cet après-midi.

 

Nous déjeunons à l’appartement puis ne nous attardons pas, il faut que nous nous rendions à la gare routière. Nous tentons d’y aller en bus de ville, mais après plus de 30 minutes d’attente, la ligne dont nous avions besoin ne se présente toujours pas. Le marché perturbe un peu les arrêts du quartier, nous n’avons pas d’autres solutions, tout du moins en bus. Pour ne pas être en retard, nous laissons tomber et sautons dans un taxi. Nous arrivons à temps pour attraper notre bus, c’est parti pour 6 heures en direction de Sao Paulo. Je profite du voyage pour m’avancer pour le carnet de voyage, et faire les montages vidéo du Brésil. Nous sommes assez confortablement installés, il n’y a plus qu’à profiter du trajet.

 

A l’arrivée à Sao Paulo, on rentre directement dans le métro qui semble bien desservir la ville (avec une petite pensée pour Olivier). Il est rapide, propre, les rames sont larges et confortable, bref on est bien. A la sortie de la station de métro, on tombe en pleine ville, entourés de larges boulevards et très hauts immeubles. On est à l’opposé de Rio, on a presque l’impression d’avoir changé de pays, même la température est plus fraîche ! On marche jusqu’à notre hôtel, ce dernier est tellement neuf qu’il n’y a presque personne, le réceptionniste est quant à lui nouvellement formé et pas très vif à la tâche. On est ce soir en dortoir mais on ne va pas se marcher dessus ! Nous retournons près de la grande avenue pour essayer de trouver à manger. Un dimanche soir à cette heure-ci (23h) ce n’est pas une tâche aisée. Nous finissons par trouver un restaurant dans un centre commercial voisin. Le centre en lui-même est fermé mais le vigile accepte de nous laisser monter jusqu’au restaurant, nous avons enfin le droit à notre première caipi brésilienne, pour fêter notre dernière soirée ici.

 

Jour 271 – Rio de Janeiro

La journée s’annonce dense, puisque c’est la seule journée que nous avons pour découvrir Rio. Nous nous levons tôt ce matin pour commencer la journée par les tâches logistiques de réservations (et de lessive). Une fois que nous sommes prêts, nous partons à l’assaut du quartier de Santa Teresa.

 

Ce quartier se trouve au-dessus du quartier de Gloria où nous logeons. Bien au-dessus, car c’est par des escaliers et des rues qui serpentent que nous montons pour accéder à ce quartier plein de charme qui nous offre nos premiers points de vue sur la ville. Nous découvrons entre autres le Parque das Ruinas, avec son ancien bâtiment colonial qui a il semble connu de bien belles soirées du temps où Rio était la capitale du pays. De là, nous avons une superbe vue sur la ville avec au fond la baie dominée par le « Pāo de Açucar » (Pain de sucre). Nous profitons des lieux puis redescendons vers Gloria pour prendre le métro.

 

Nous partons en direction du sud de la ville, en direction des plages ! A l’arrivée à la station de métro, nous sommes assez bluffés par l’architecture de cette dernière. Elle semble littéralement creusée dans un monolithe de roche, il y a au-dessus des voies une grandes hauteur sous plafond, c’est assez vertigineux. Depuis la station de métro, nous pouvons accéder aux célèbres plages de Rio. Dans un premier temps ce sera Ipanema, puis après le déjeuner la plus que célèbre Copacabana. Nous nous installons d’ailleurs un moment à Copacabana. Je ne suis pas trop motivé pour aller nager, mais Clémence elle ne rate pas l’occasion et en profite. Je profite pour ma part d’un transat à l’ombre d’un parasol. Nous découvrons un lieu que nous avons l’impression d’avoir vu 1000 fois en image, on se croirait dans une carte postale. On se dit aussi qu’avoir la plage en peine ville doit être assez agréable, les habitants ont en tout cas l’air de bien en profiter. C’était d’ailleurs assez drôle de croiser des surfeurs avec leur planche dans le métro avoisinant.

 

Avec notre programme chargé, la journée file vite. Notre objectif « point de vue » d’aujourd’hui est le sommet du Pāo de Açucar. Grâce à un combo bus de ville et marche, nous nous y rendons assez rapidement depuis la plage de Copacabana. Malheureusement, le téléphérique qui permet d’y accéder est en révision depuis hier, et ce pour 5 jours. Le temps nous manque pour monter à pied car le chemin d’accès ferme sous peu lui aussi. Nous sommes bien déçus, mais grâce au bureau d’information touristique voisin (et un super hôte qui avait très envie de pratiquer le français), nous essayons de trouver une solution de repli.

 

Nous avions à la base enlevé la visite du célèbre Christ Rédempteur de notre programme, par manque de temps, mais aussi pour éviter la foule touristique. Nous étions par contre sensés le découvrir de loin depuis le Pāo de Açucar. Nous décidons de tenter la visite, même si le timing est serré car la nuit tombe vite. C’est en taxi que nous traversons une partie de la ville pour rejoindre la gare et le train qui permet l’ascension de la montagne. A l’arrivée, impossible de prendre le train en dernière minute, mais il reste encore un dernier bus pour aujourd’hui. Ni une ni deux nous le prenons. Il marque un premier arrêt sur une plateforme de point de vue intermédiaire, le Mirante Dona Marta. De là, nous découvrons la plus belle vue de toute la journée sur la ville, ses baies, ses îlots et sa forêt. La forêt, ou plutôt la jungle qui se trouve au milieu de la ville est gigantesque. C’est d’ailleurs autour d’un parc national que s’étend désormais la cité. L’endroit est tout simplement impressionnant, sublime et subjuguant !

 

Mais il faut nous hâter, pour arriver au sommet avant la nuit. Cependant, nous avons une petite déconvenue : les nuages ont fait leur apparition et ont enrobé le sommet. Pour la vue depuis là-haut cela semble compromis, mais nous ne sommes pas trop déçus car nous avons pu avoir la vue depuis le point de vue intermédiaire. Par contre, une fois arrivés en haut, c’est la grosse déconvenue : le nuage est tellement épais que on ne peut même pas voir la statue du Christ, même de près… Nous devons nous contenter de la petite exposition gratuite (plus sur la jungle et l’écosystème environnant que la statue elle-même) avant de redescendre. Nous enchainons avec un bus de ville pour rentrer dans notre quartier, et nous nous restons un moment au airbnb pour diner et nous reposer de la journée. Nous avions à la base prévu d’aller boire une Caïpi mais Clémence dort déjà…

 

Jour 270 – Retour à Rio

Nous quittons notre petit camping, c’était une bonne solution car très économique, mais sommes assez heureux à la perspective de retrouver une chambre et un vrai lit ce soir. Nous faisons le chemin à l’envers, avec en premier lieu le bateau vers Angra dos Reis. De là, nous ne reproduisons pas l’erreur de marcher 45 minutes en plein soleil, mais nous trouvons un bus de ville qui nous amène rapidement à la gare routière. Le prochain bus pour Rio est plein, nous prenons celui d’après. Cela nous donne l’occasion de papoter à nouveau avec le serveur du café de la gare qui parle un français parfait.

 

Le bus du retour est long, très long, un accident et le trafic intense nous font arriver avec plus de deux heures de retard à Rio. Nous sommes un peu inquiets pour Lucas, notre hôte airbnb qui nous attendait dans l’après-midi. Nous finissons le trajet vers son appartement en bus de ville, ce qui nous permet d’avoir un aperçu de Rio à la tombée du jour, puis rapidement de nuit. Nous découvrons au passage les tribunes installées en fixe pour les spectateurs du célèbre carnaval.

 

Lucas nous attend patiemment, et nous accueille très chaleureusement. Nous sommes ravis de la chambre que nous trouvons, on va être bien ! Lucas nous indique aussi où ne pouvons nous rendre pour diner ce soir, on va rester assez au calme, nous verrons demain pour profiter de Rio.

 

Jour 269 – Ilha Grande #3

Nous reprenons notre programme favori, une marche à travers la jungle pour nous rendre sur une plage paradisiaque. Petit plus pour aujourd’hui, nous ferons un mini détour pour découvrir une cascade. Pour commencer, nous ré empruntons le chemin parcouru avant-hier, et retournons jusqu’à la piscine naturelle, de là nous allons pourvoir récupérer le chemin qui s’enfonce dans la jungle après l’aqueduc.

 

La piscine naturelle est déjà bien occupée en cette fin de matinée, nous ne nous sommes pas mis en route très tôt aujourd’hui. En passant, nous croisons un chien qui dort tranquillement par terre, il lève le nez quand nous passons à coté de lui, puis décide de partir avec nous. Nous le nommerons Kiki, comme tout bon chien qui se respecte ! Kiki s’improvise guide et nous précède, il nous attend à intervalles réguliers, et lors des intersections il sait exactement où nous nous rendons, c’est assez surprenant, et un peu drôle aussi.

 

Nous arrivons à la cascade, toujours accompagnés de Kiki. Il y a un peu de monde mais l’endroit est quand même calme. L’eau est froide, mais la baignade est salutaire après la marche sous une chaleur tropicale bien humide à travers la jungle. Nous poussons le vice jusqu’à prendre une « douche » sous la cascade (ce sera à voir en vidéo prochainement !), c’était pour le moins vivifiant !!

 

Nous reprenons notre parcours en direction de la plage voisine, la Praia da Feiticeira ! Kiki nous a sagement attendu pendant notre baignade dans la cascade et reprend la route avec nous. Une fois arrivés à la plage, nous découvrons un petit coin de paradis. On s’installe sous un arbre à l’ombre, pour pique-niquer et faire une sieste. Cette fois-ci, nous profiterons quand même de la mer pour aller nager un peu. Nous sommes sur le coté baie de l’île, la mer est calme et très agréable pour se baigner, le soleil joue par contre un peu à cache-cache et il fait un peu plus frisquet.

 

Les bateaux déversent des touristes qui transitent de plages en plages, et passent probablement de bar en bar. Nous sommes très sages en comparaison ! Nous avons donc la possibilité de rentrer en bateau comme hier, mais il n’est pas encore trop tard, et le chemin du retour n’est pas si long, alors nous nous motivons pour rentrer à pied. Kiki reste dormir sur la plage et ne nous accompagne pas cette fois-ci. Le retour sans le détour par la cascade se fait finalement assez rapidement, mais pas assez pour que nous rentrions avant que la pluie du soir fasse son arrivée. Nous profitons quand même bien de ce chemin, nous sommes quasiment seuls, tout du moins nous en avons l’impression, et la lumière du soir donne un tout autre visage à la jungle.

Jour 268 – Ilha Grande #2

Le réveil fut un peu plus facile ce matin, mais je ne suis pas encore au top de ma forme. Nous gardons quand même notre programme, une fois les sacs prêts, nous quittons le camping. C’est au son du Big Ben électronique qui retentit depuis l’église du village (et ce toutes les heures, c’est d’ailleurs assez cocasse d’entendre ce son ici) que nous partons par la plage pour rejoindre le chemin qui coupe à travers la jungle.

 

Dès que l’on quitte la première plage, ça grimpe sévère. Nous sommes heureux de ne pas avoir le soleil direct car il fait déjà bien chaud sous les arbres. Nous prenons notre temps et profitons de la balade pour observer la faune et la flore, mais aussi pour distancer les groupes de touristes qui ont la même destination. Pour la faune, cela se limitera à deux écureuils, et deux énormes araignées (pour le plus grand plaisir de Clémence). Après une première grosse partie de deux heures, nous arrivons sur une autre plage.

 

Nous repartons dans la jungle pendant 30 minutes encore jusqu’à une plage désertique, tout ce qui reste de commerces ou hôtels est fermé, ici c’est un vrai havre de paix. Avec trois heures de marche dans la jungle au compteur, nous sommes presque tentés de nous arrêter ici, et de nous détourner de notre objectif principal, la plage de Lopes Mendes, sur l’autre rive de l’île, sur la façade atlantique.

 

Nous trouvons une dernière dose de courage pour parcourir les derniers kilomètres à travers la jungle. La plage de Lopes Mendes est classée comme la 3ème plus belle plage d’Amérique du sud, et la 13ème plus belle au monde, cela vaut le détour à priori. Elle est grande, blanche et belle c’est sûr. On voit que l’on est sur le coté océan, ici la mer est déchainée et de grosses vagues viennent frapper le rivage. Ce qui nous surprend agréablement, c’est le sable blanc, on a l’impression de marcher dans de la farine tellement il est fin !

 

On se prend une bonne pause, pique-nique d’abord, puis sieste pour moi, et lecture pour Clémence. Le soleil par contre joue à cache-cache, et avec le vent il ne fait pas bien chaud, si bien qu’on ne se baignera pas. Au vu du temps que nous avons mis à venir, il est trop tard pour envisager le chemin retour vers Abraāo à pied. Nous retournons juste 30 minutes en arrière vers la plage de Pouso pour attraper un bateau-taxi. Ce sera finalement sur un grand bateau que nous rentrerons, les petits bateau-taxi étaient certes plus rapides, mais aussi bien plus chers. De retour au village, nous ne nous attardons pas avant de rentrer au camping pour passer la soirée. A temps, car la pluie refait son entrée peu de temps après.

Jour 267 – Ilha Grande

Première journée sur l’Ilha Grande, après une nuit pluvieuse mais surtout très difficile pour moi, le réveil n’est pas plus facile. J’ai probablement pris une insolation hier, cumulée à la fatigue je me retrouve pour la première fois de ce voyage totalement HS. Clémence, elle, va bien, ce matin elle prend en charge la chasse aux renseignements, elle s’occupe des courses… pendant que je dors encore et toujours. Ce n’est qu’après 16 heures de sommeil que je parviens un peu à émerger, et à me sentir légèrement mieux. La journée est déjà bien entamée à cette heure-ci. Nous déjeunons sur la terrasse-cuisine du camping, accompagnés par pleins de petits oiseaux et même deux petits singes qui passent par-là, la jungle est autour de nous.

 

Le soleil est bien sorti, le temps est au beau fixe. Je me motive, et nous partons faire un petit tour dans les environs du village. Il y a une boucle d’une petite heure de marche qui permet de voir pas mal de points d’intérêt. Après la traversée du village, nous arrivons aux chemins qui traversent la jungle, ils sont très bien repérés, il n’y a aucun risque de se perdre. Nous découvrons les points de vue sur les côtes de l’île, et au loin le continent. Sous ce soleil, la vue est sublime !

 

Nous continuons le chemin jusqu’à une piscine naturelle, il n’y a pas foule à ce moment-là, nous en profitons pour piquer une tête. L’eau est bien fraiche, et c’est salutaire ! Nous en profitons un moment car l’endroit est complétement fou, c’est un petit paradis, puis nous décidons de continuer le parcours. Au bon moment puisque très rapidement le lieu est envahi par de jeunes locaux venus se rafraîchir eux aussi.

 

De suite après la piscine, nous tombons sur un ancien aqueduc qui traverse la jungle. Il n’est plus utilisé mais il tient encore debout, et est assez impressionnant. Nous redescendons à travers jungle, à travers une végétation qui ne nous est pas inconnue grâce à ce que nous avions découvert au Pérou. Nous rejoignons la côte qui est parsemées de minuscules plages, le plus souvent cachées derrière la végétation luxuriante que seule la mer semble pouvoir arrêter. Nous découvrons aussi des ruines d’un bâtiment pénitentiaire, cela casse un peu le charme idyllique de l’endroit, c’est sûr. On imagine des conditions de vie très difficiles vu la conception des bâtiments. On apprend aussi qu’avant de devenir une île prison, l’île servait de zone de quarantaine pour les colons européens voulant débarquer au Brésil.

 

C’est à ce moment-là que la météo change, et que la pluie diluvienne arrive. Nous avons par chance un parapluie, contrairement à plein de touristes qui courent pour rentrer de la plage. Nous faisons une pause dans un café du port en espérant une accalmie, qui n’arrivera malheureusement pas. De retour au camping, nous sautons dans une douche bien chaude… jusqu’à ce qu’une coupure générale de courant y mette fin. Nous regardons un film (un peu trop flippant au vu de l’ambiance de la soirée) grâce à l’ordinateur qui a encore de la batterie et nous attendons patiemment le retour de l’électricité mais ce ne sera pas pour aujourd’hui. Nous nous décidons finalement à aller dîner, à la lampe frontale dans la cuisine du camping, avant de rendre les armes pour aujourd’hui. J’espère que je me sentirais mieux demain pour pouvoir profiter de l’île, et que le beau temps reviendra aussi.

 

 

Jour 266 – De Rio de Janeiro à l’Ilha Grande

Nous quittons de bon matin notre hôtel-capsule (rapport à la taille de la chambre), avec l’intention de ne pas y revenir lors de notre retour à Rio. En taxi, nous nous rendons à la gare routière qui se trouve pas très loin. Nous achetons un billet pour le prochain bus en direction de Angra dos Reis, la ville portuaire d’où nous pourrons embarquer pour Ilha Grande. Nous profitons aussi de ce passage à la gare routière pour réserver nos billets pour nous rendre à Sao Paulo, ville depuis laquelle nous quitterons le pays (et le continent) pour l’Afrique du Sud lundi prochain.

 

Après la sortie de Rio, et durant la seconde moitié du trajet nous longeons la côte. Je retrouve l’océan atlantique que j’ai quitté en Argentine il y a presque 3 mois. Nous découvrons aussi un paysage vallonné dans un premier temps, karstique voir même montagneux à d’autres. Mais une donnée est sûre, c’est vert, très vert ! La jungle semble être partout.

 

A l’arrivée à la gare routière, il nous faut rallier l’embarcadère à quelques kilomètres de là. Le serveur du bar de la gare, qui parle un français parfait et qui est d’une gentillesse absolue nous indique que à pied, ça se fait bien. Ce n’est pas faux, mais le soleil tape fort, très très fort. Nous sommes bien harassés quand nous rallions le quartier du port. Nous faisons un arrêt à l’office touristique, qui nous ramène à la réalité : nous sommes le lundi de pâques, et c’est un jour férié. Ce n’est pas sûr qu’il y ait de bateaux, tout de moins de bateaux pas trop chers, car des bateaux rapides et privés apparemment ça ne manque pas, nous sommes plusieurs fois abordés par des rabatteurs. Coup de chance, il y en a une paire d’heures après ! Nous passons le temps en faisant en premier lieu des petites courses pour les petits déjeuner à venir, puis une bonne pause climatisation en déjeunant.

 

Sur le bateau il n’y a pas foule, et à cette allure nous avons bien le temps de voir et découvrir le paysage. Après quelques parties de Uno, nous faisons juste de l’observation, et voyons des petits ilots qui sortent par dizaines de la baie, et qui sont envahis de végétation. Au loin, l’Ilha Grande semble gigantesque, et elle aussi est envahie de jungle. Nous débarquons au nord-est, dans le village de Abraāo, sur cette ²île qui fut autrefois et jusqu’en 1994 une île-prison pour les grands criminels. Maintenant, c’est uniquement pour le tourisme, maritime mais aussi dans le parc national qu’est devenu l’endroit.

 

Au débarquement, nous échangeons avec un homme qui nous semble être un brésilien qui parle espagnol, c’est en réalité un Argentin (finalement avec l’accent on n’était pas loin !). Nous allons tous ensemble au camping où nous avons réservé une tente entièrement équipée pour les 4 prochaines nuits, lui plante sa propre tente. Il est 18h30, la pluie fait son apparition en même temps que le coucher du soleil, nous sommes déjà bien à plat, cela ne nous motive pas plus. Nous ne ressortons que pour dîner dans le petit village, qui nous semble assez sympathique.

 

Jour 265 – Arrivée au Brésil, Rio de Janeiro

C’est le jour de la reprise du voyage, et aussi la reprise de l’exercice d’écriture quotidien. Ce matin tôt, direction Orly pour le premier vol en direction de Porto. Le vol est rapide et sans problème, idem pour l’escale à l’aéroport. Il est maintenant temps d’attaquer la grosse partie du trajet, les 10 heures de vol pour Rio. La chance, nous sommes sur la rangée centrale seuls, avec quatre sièges pour nous. On est donc plutôt à l’aise, et c’est tant mieux ! On a un premier aperçu des Brésiliens, et tout ce qu’on peut dire c’est qu’au premier abord ils sont super sympas !

 

A l’arrivée, notre karma semble revenu après nos péripéties parisiennes de ces deux derniers jours, on ne s’attarde pas à l’aéroport. Une fois les euros changés en Reais, on prend un taxi direct pour l’aéroport. La soirée est avancée, et avec nos 5 heures de décalage horaire nous ne sommes pas bien frais.

 

Je rajoute à ce post les derniers éléments péruviens qui ont été mis en ligne.

 

Pérou