Jour 242 – Chacaltaya et la Vallée de la Lune

La guide de l’agence passe me chercher ce matin à l’hôtel, puis nos rejoignons le groupe au minibus. J’accuse un peu le coup de la journée d’hier, et de l’enchainement avec l’ascension du Huayna Potosi. Je ne sais pas trop à quoi m’attendre pour cette journée d’excursion, mais on verra. Notre première étape est le Chacaltaya, un sommet qui culmine à environ 5400 mètres, et qui est voisin du Huayna Potosi. Nous faisons un arrêt au pied de la montagne, un lama solitaire vient nous faire un coucou à ce moment-là. La route permet presque d’accéder au sommet, il suffit d’une vingtaine de minutes à pied pour y arriver ensuite. La route est quand même très sinueuse et rocailleuse et il faut un bon moment au minibus pour monter.

 

La Chacaltaya fut l’unique station de ski bolivienne, le réseau de pistes n’était pas très grand mais il avait le mérite d’être là. Le réchauffement climatique aura eu raison des lieux, depuis 3 ans, le manque de neige a obligé la fermeture. Il reste les vestiges des bâtiments d’accueils, et du remonte pente. De là-haut, il y a une belle vue sur les sommets de la cordelière royale, et sur la Paz au loin. Un centre d’observation cosmique géré par des pays européens est installé juste en dessous du sommet, il semble que ce soit un lieu d’observation idéal.

 

En fin de matinée, après avoir bien profiter du lieu, nous prenons le chemin retour vers la Paz. Mais nous traversons la ville, ce qui est l’occasion de découvrir des quartiers bien différents pour atteindre un des points le plus bas de la cité à 3200 mètres d’altitude, la vallée de la Lune. La ville de la Paz est toujours impressionnante, étendue au-dessus de nous sur 800 mètres de dénivelé. En descendant, nous retrouvons aussi des températures plus clémentes. Le paysage change aussi du tout au tout ici. Nous sommes dans l’endroit qui correspond au point le plus profond du lac qui fut ici il y a 10 millions d’années. De drôles de formations argileuses et calcaires en sont restées. D’ailleurs, le sol de la ville est à peu près similaire, d’où les difficultés pour avoir des constructions stables, et l’impossibilité de créer des réseaux souterrains. C’est d’ailleurs pour ça que le téléphérique a été choisi comme système de transport urbain mais qu’il a fallu attendre 2014 et que les technologies de sondages des sols permettent de définir les emplacements sûrs pour les pylônes pour sa mise en place.

 

Nous suivons un parcours tracé au milieu de ces formations argileuses toutes plus folles les unes que les autres, certaines ont des noms mais il faut quand même pas mal d’imagination pour faire le rapport. A cette altitude et avec cet environnement, nous retrouvons même des cactus. Une fois le tour fait, tout le monde remonte dans le minibus, qui remonte jusqu’au centre pour nous déposer. Ce n’est pas une mince affaire dans cette ville labyrinthe où la circulation est ultra dense. Toute cette circulation et l’effet cuvette de la ville a pour incidence une pollution très forte, il est parfois difficile de respirer. Les autorités locales essaient de proposer de plus en plus de moyens alternatifs à la voiture mais il semble que cela va prendre du temps. La journée fut simple et sympathique, mais je suis content parce que on ne rentre pas trop tard, je peux profiter de ma fin d’après-midi en restant tranquille à l’hôtel.

 

Et voici la vidéo sur le Huayna Potosi :