Jour 238 – Huayna Potosi jour 1

Rendez vous ce matin à l’agence High Lodge Camp, où je retrouve le deuxième participant de l’aventure, Kuruta un japonais (l’orthographe est probablement fausse), et notre guide Rachel, une américaine installée en Bolivie (depuis 5 ans nous diras t’elle). Après quelques arrêts ravitaillements, nous prenons la direction du camp de base qui est accessible par la route (et des pistes) et qui se trouve à 4800 mètres d’altitude.

 

Nous arrivons en fin de matinée, et après un bref déjeuner nous nous équipons, cet après-midi nous allons nous entrainer sur le glacier, ce soir nous dormirons dans ce refuge. Le glacier se trouve à 45 minutes de marche, mais nous avançons dans une purée de pois et sous la neige. Nous arrivons au pied du glacier, sans l’avoir vu venir ! Il est temps de passer à la phase 2 de l’équipement et de mettre les crampons à glace sous les chaussures. Rachel nous enseigne les rudiments pour monter et descendre, en adaptant sa technique à l’intensité de la pente. Nous voilà partis tous les 3 pour pratiquer la marche sur la neige et la glace. C’est une grosse découverte pour moi, et je trouve ça vraiment bien. Nous arrivons devant une pente très raide, nous avons un cours sur une nouvelle technique, c’est presque de l’escalade, je me sens plutôt à l’aise, on ne peut pas en dire autant de notre compagnon japonais, le pauvre a en plus pas mal de souci avec ses chaussures.

 

Nous continuons et nous arrivons en haut d’un mur, pour faire une descente en rappel ! Décidément cette journée commence à bien me plaire. Quitte à être là, et même si nous n’en aurons pas besoin pour l’ascension au sommet, Rachel nous fait pratiquer de l’escalade sur glace, toujours avec nos chaussures à crampon, et avec deux piolets cette fois ci. J’adore ! Je passe un super moment, en plus le ciel décide de se dégager à ce moment-là et le soleil vient nous voir. Par contre, je trouve que c’est au moins deux fois plus fatiguant que l’escalade classique, le fait d’être à 4900 mètres d’altitude doit probablement avoir un impact.

 

De là, nous déchaussons les crampons et redescendons par les roches le long du glacier pour retrouver le chemin. C’était un entrainement bien nécessaire, et très plaisant. Nous retournons « au chaud » au camp de base. Le soleil a fait fondre la neige qui était là à notre départ, cependant le refuge n’a aucun moyen de chauffage, la nuit va être fraiche ! Par contre, nous sommes le seul groupe ce soir pour un gigantesque dortoir, ce qui est sûr c’est que nous n’allons pas nous marcher dessus.