Jour 228 – Samaipata, Laguna Volcan et le trek du Rio Colorado

On ne change pas une équipe qui gagne, je retrouve de bon matin Gaultier et Alex à l’agence de trek. Ce matin, un nouveau gué avait été construit pour pouvoir traverser la rivière et rejoindre le village. Nous retrouvons aussi notre guide d’avant-hier Neli (et non Nala, j’avais mal compris il semblerait). Nous faisons une heure de voiture pour rejoindre le départ de la randonnée qui se situe au niveau de la Laguna Volcan. Ce lac naturel n’a pourtant rien à voir avec un cratère de volcan, mais le simple fait que des montagnes l’entourent aura suffit à ce que la ressemblance lui donne ce nom. Au bord du lac s’est un installé un complexe de luxe hôtel et golf, il nous faut le traverser pour accéder au chemin.

 

Une fois le droit d’entrée payé, nous ne nous attardons pas trop et empruntons le chemin qui longe le lac puis grimpe au sommet de la montagne situé à l’autre bout. De l’autre coté s’offre à nous la vue époustouflante des enchainements de montagnes et falaises. En bas, défile la rivière Colorado dans une sorte de canyon. Nous commençons à descendre, pour passer à 900 mètres d’altitude, soit bien plus bas que le lac d’où nous sommes partis. Nous sommes accompagnés par les vautours qui tournent majestueusement et sans cesse au-dessus des montagnes. La pluie vient aussi nous saluer au moment au nous descendons dans le chemin assez raide de terre rouge qui serpente vers le fond de la vallée. Une fois en bas, commence la randonnée le long, et de chaque coté de la rivière Colorado. En effet de multiples traversées de rivière sont au programme pour suivre le chemin qui avance en passant d’une rive à l’autre.

 

Après deux traversées, nous faisons notre pause déjeuner confortablement installés dans l’herbe au-dessus de la rivière, jusqu’à ce que la pluie revienne, juste le temps du déjeuner. A partir de ce moment-là, le paysage change et le canyon dans lequel se faufile la rivière se dessine. Les falaises le long du parcours sont par endroit assez vertigineuses, mais quand même envahies de végétation. Les traversées de la rivière s’enchainent, nous ne prenons pas la peine de nous rechausser entre chaque. Notre progression est assez lente vu le milieu dans lequel nous sommes, mais l’endroit est très agréable, et vraiment beau. A quelques kilomètres de l’arrivée, nous avons même le droit à une pause baignade dans une sorte de piscine naturelle formée par la force du courant de la rivière. L’eau à 25° est très agréable à ce moment-là de la marche, mais le courant est quand même assez fort à cet endroit. Malgré tout, avec une profondeur de 3 mètres, nous pouvons faire quelques sauts avant de nous sécher et de reprendre le chemin. Pour sortir du canyon et rejoindre la route, nous devons remonter, mais c’est l’occasion de découvrir d’autres paysages. Nous voyons des plantations de bananiers, mais surtout une magnifique vue sur la rivière qui fait un dernier coude et la profondeur de la vallée au loin.

 

Une heure de route plus tard nous voilà revenus au village, et à l’agence. Nous devions récupérer ce soir nos billets de bus de demain pour aller à Sucre, mais apparemment ça ne se passe pas comme prévu. Il y a eu des bus annulés, ou pas disponibles on ne sait pas mais en tout cas il n’y a plus de place pour partir demain. Le choix doit se faire entre partir maintenant, ou bien mercredi. Je n’ai pas envie de me presser pour aller récupérer mes affaires donc tant pis je resterais ici encore un jour de plus que prévu. Gaultier prend en fait la dernière place pour partir ce soir, donc pas de regret nous n’aurions pas pu partir en même temps. Nous buvons une dernière bière tous ensemble avec Alex pour célébrer la journée, et notre rencontre. Alex lui partira demain en direction de Santa Cruz pour continuer son voyage, c’est plus simple dans ce sens. Je passe m’acheter mon repas du soir sur la place principale accompagné de Gaultier. Puis lui part vers le bus, et moi je remonte dans la montagne jusqu’à l’hôtel. Nous nous recroiserons à Sucre dans quelques jours. La remontée est un peu dure après la marche d’aujourd’hui, et je n’aspire à rien d’autre que finir la journée tranquillement à l’hôtel.