Jour 176 – Papeete

J’ai comme une impossibilité de bouger ce matin, doublé d’une flemme monumentale. Si bien que l’après-midi est déjà entamé quand je sors pour aller déjeuner. Je me rends au marché juste à côté, où il y a des étals qui proposent des plats chauds. Le marché s’avère très charmant, et enrobé d’une décoration de noël hivernale un peu en décalage avec la météo et les produits vendus. Je fais ensuite un tour dans le centre un peu au hasard, mais je tourne vite en rond et je ne sais pas trop quoi faire ou visiter. Je tombe par hasard sur l’office du tourisme, et sur un gentil jeune homme qui gère l’accueil. En plus des bons conseils de visite sur l’île, il me conseil de télécharger une application spéciale Papeete. Il s’avère que c’est un audioguide avec un cheminement piéton pour découvrir de façon ludique les points d’intérêts de la ville. Par contre, pour découvrir le reste de l’île il m’annonce qu’une voiture est obligatoire. Je sors de l’office en me donnant comme mission d’aller en louer une quand une autre touriste présente dans l’office et qui me dit avoir entendu ma conversation me rattrape. Elle me propose de partager les frais de location et de partir visiter ensemble le lendemain. Elle a un téléphone local contrairement à moi et je peux passer les appels pour trouver un véhicule. C’est clairement hors de prix, même divisé par deux mais c’est mieux que de ne rien voir. Je me dis que j’essaierai de trouver d’autres personnes intéressées à l’auberge pour partager encore plus.

 

Une fois la réservation de la voiture effectuée, je commence le tour piéton avec audio-guide. C’est super bien fait, vraiment intéressant et très instructif ! Il serait bien sûr difficile de tout résumer ici, mais la Polynésie a elle aussi une grosse histoire. Elle a aussi le statut particulier de POM, mais avec des instances dirigeantes différentes par rapport à la Nouvelle-Calédonie. C’est un vrai sur-mesure qui a été fait car au final seul trois ministères sont entièrement rattachés à ceux de la métropole. À côté des institutions polynésiennes, le haut-commissaire de la République représente l’État en Polynésie française. Il est dépositaire des pouvoirs de la République française et est en charge notamment du respect des lois et des engagements internationaux, de l’ordre public et du contrôle administratif. Durant ce tour, j’en apprends plus sur l’histoire de l’indépendantisme ici, et notamment par rapport à son leader de l’époque Pouvanaa A Oopa. Coté architecture, il reste bien sûr d’anciens bâtiments coloniaux encore utilisés aujourd’hui pour les institutions polynésiennes, notamment le palais présidentiel qui fut une caserne (bien rénovée quand même). Je termine le tour par les magnifiques jardins de Paofai, un grand parc urbain longeant le front de mer et offrant une superbe vue sur le port de Papeete, et sur l’île voisine de Moorea. Derrière et enrobés de nuages, je découvre les pics du centre de l’île qui sont assez impressionnants. Il y en a même deux qui culminent à plus de 2000 mètres, et vu la distance de la côte, ça monte vite ! J’ai aussi la surprise de découvrir une place Jacques Chirac collée au parc, moins courant que l’habituelle avenue du Général du Gaulle qui existe bien sûr aussi ici. Il semblerait même que celle de Papeete soit la première pour marquer le ralliement des îles à la France Libre dès 1940.

 

De retour à l’auberge, j’essaie de trouver de nouveaux covoitureurs pour la sortie de demain, et j’ouvre la conversation avec Jeff, un professeur d’anglais (et aussi de FLE) travaillant aux îles marquises et en vacances ici. Nous avons le même programme pour demain ça tombe bien, ce qui tombe moins bien c’est qu’on se croise trop tard et il a déjà loué sa voiture de son côté. En discutant un peu, on se dit qu’on va essayer d’annuler un des deux véhicules demain pour se regrouper (croisons les doigts !). En poursuivant la conversation, on se décide au final à aller manger tous les deux sur la place Vaiete voisine où les roulottes sont installées le soir. Pour manger local, on tombe d’accord pour manger des galettes bretonnes. C’est vrai que c’est presque local car il y a eu une grosse immigration bretonne ici à une époque (excuse valable ?). Lui vit aux marquises depuis maintenant 6 mois, et me donne à travers notre discussion une autre vision des îles. Ça n’a pas l’air évident tous les jours d’enseigner ici, mais il ne regrette pas d’y être venu. Je ne fais pas long feu une fois rentré du dîner, mais j’essaie et je ne désespère pas d’arriver à trouver un 4ème compère, ou un 3ème si jamais l’agence n’est pas coopérative demain matin.

 

Comme promis hier, voici les derniers contenus sur la Nouvelle-Calédonie :

https://youtu.be/7xXKXWFICJM

https://carnetdevoyages.xyz/voyages/oceanie/nouvelle-caledonie/