Jour 186 – De Rangiroa à Papeete

Le village de Tiputa est très calme en cette matinée du premier jour de l’année. Une fois le petit-déjeuner avalé, nous nous offrons une dernière baignade dans les eaux turquoise du lagon. Eau à 29°, grand soleil, l’année commence bien. Vers midi, JJ vient nous chercher pour nous raccompagner en bateau à l’aéroport.

 

L’aéroport de Rangiroa est vraiment un des plus simples que je n’ai jamais connu, pas vraiment de queue, pas de sécurité à passer, un hall unique. On peut manger tranquillement puis en quelques mètres sauter dans notre avion. L’avion est au trois quarts vide, probablement car nous sommes le 1er janvier. A l’arrivée, la navette de notre hôtel du jour passe nous chercher. Nous retrouvons la météo nuageuse et capricieuse de Tahiti. Les nuages sont accrochés aux montagnes et la pluie ne tarde pas à arriver. Nous passons un moment dans le hall de l’hôtel car nous redécouvrons la connexion internet après nos 3 jours déconnectés totalement à Rangiroa. Clémence s’organise une excursion dans le centre de l’île en 4×4 pour le lendemain. En fin de journée, nous partons en direction du centre-ville pour manger aux roulottes. Elles ne sont pas toutes là aujourd’hui et nous n’avons pas un grand choix. Nous ne rentrons pas trop tard à l’hôtel, je dois finir mon sac pour profiter de la navette de l’hôtel et partir à l’aéroport. Les avions n’étant pas quotidiens, nous n’avons pas réussi à synchroniser nos dates de départ. Clémence ne part que dans un jour et demi pour Paris. Pour ma part, comme il n’y a qu’un avion par semaine, c’est cette nuit que je prends l’avion pour l’île de Pâques. Ce n’est pas facile de se quitter encore une fois, mais je sais que cette fois-ci c’est la dernière fois, et que nos retrouvailles au Pérou dans deux mois seront pour toute la fin du voyage !

 

Dès l’enregistrement des bagages, l’ambiance change et l’espagnol commence à se faire entendre. J’ai beau avoir essayé de m’y remettre avant mon arrivée au Chili, je ne suis pas aussi à l’aise que je l’aurais voulu. La nuit s’annonce assez courte avec un vol de 5h, et 5h de décalage horaire en complément. L’île de Pâques fait partie du triangle pacifique avec la Polynésie et la Nouvelle-Zélande, mais c’est quand même une nouvelle étape de ce voyage et pour moi la porte d’entrée de l’Amérique Latine.

 

 

 




Jour 185 – Rangiroa #2

L’atoll de Rangiroa s’y prête vraiment, alors nous retournons plonger ce matin assez tôt pour fêter ce dernier jour de 2017. Je célèbre aussi les 6 mois de ce tour du monde, et donc la moitié du chemin parcouru ! La plongée est tranquille, et nous avons une nouvelle fois la chance de voir passer les dauphins près de nous. Ils ne sont pas joueurs ce matin, mais rien que de pouvoir les voir est déjà très satisfaisant. Nous restons ce matin sur le récif, et nous baignons au milieu de centaines de poissons plus colorés les uns que les autres. Certains semblent dessinés par l’imagination débordante d’un enfant tellement ils sont pleins de couleurs ! Pour cette plongée, c’est Clémence qui prend la Go Pro avec elle pour réaliser les photos et vidéos.

 

Une fois revenus au centre, nous profitons du temps restant de la matinée pour faire du snorkeling dans la zone du lagon juste à côté. Il est assez fou de voir autant d’espèces de poissons, et autant d’individus à seulement quelques mètres de la plage. Une averse passagère nous surprend lorsque nous sommes dans l’eau, mais comme il n’y a aucun relief à Rangiroa, les nuages ne s’accrochent pas et continuent leur chemin. Nous déjeunons ensuite au snack d’à côté, avec une partie de la palanquée de la veille et de la matinée : Fanny une française vivant à Wellington (Nouvelle-Zélande), et Charles & Camille, un couple de médecin lillois ayant fait un break de quelques mois pendant leur internat pour partir en voyage.

 

Après déjeuner, nous partons à pied pour rejoindre le bout de l’île sur lequel se trouve le centre, qui est aussi l’île principale de Rangiroa. Le soleil tape très très fort pendant que nous longeons la route principale, et le vent marin venant du côté océan est salutaire. Nous faisons un arrêt sur une des plages face à l’océan. Ici pas de plage de sable blanc, mais le sol est couvert de coraux morts échoués. Entre la chaleur et la fatigue consécutive à la plongée de ce matin nous nous endormons tous les deux à même le sol à l’ombre d’un arbre. Nous rejoignons ensuite le quai pour prendre le taxi-bateau et rejoindre notre petit village. Nous passons au magasin avant de rentrer pour nous ravitailler, et essayer d’avoir les ingrédients nécessaires à la réalisation d’un repas un peu plus de fête que d’habitude. Pas facile avec le peu disponible dans ce tout petit magasin qui ne sert qu’à compléter les produits que chaque personne a déjà par elle-même. Le poisson par exemple est acheté directement aux pécheurs, quand bien même il n’est pas péché en famille.

 

Nous passons une fin d’après midi et une soirée tranquille, le village est aussi très calme pour un soir de nouvel an. Nous sommes tout seuls dans notre airbnb et nous pouvons nous faire notre repas de fête en tête à tête. Clémence n’est pas au top de sa forme, probablement à cause du soleil reçu dans la journée. Nous sommes très certainement dans les derniers sur le globe à passer en 2018, avec nos 11 heures de décalage avec la métropole. Nous nous rendons en fin de soirée au ponton du village de Tiputa pour voir le feu d’artifice tiré au-dessus du lagon par le seul et unique hôtel de luxe de l’atoll. C’est complétement magique, la lune est très brillante et le ciel est clair. Une partie du village se réunit là sur le quai aussi, au son des différentes musiques qui se font une compétition acharnée pour l’ambiance, qui est belle et bien là ce soir.

 

Bonne année à tous !!!

 






Jour 184 – Rangiroa

Au réveil ce matin, nous retrouvons JJ et Magali, mais aussi Pierrette qui est venue pour nous préparer le petit-déjeuner. Les fruits viennent du jardin et Clémence mange même une figue presque directement sur l’arbre. C’est vraiment un petit bout de paradis ici. Pierrette et Magalie sont affairées à préparer les colliers de fleurs des nouveaux arrivants. Nous aussi nous avions eu droit aux nôtres hier ! Ils sont faits en Tiaré de Tahiti, et ils sentent super bon. Nous nous rendons ensuite au quai du village de Tiputa où le bateau du centre de plongée nous récupère sur le retour de la première plongée du matin. Nous nous équipons au centre puis on repart en mer pour faire une plongée dérivante dans le courant entrant de la passe.

 

A peine à l’eau et à quelques mètres de profondeur, nous croisons la route d’un groupe de dauphins ! Ils sont tellement plus grands que je les imaginais, et super gracieux et c’est complétement fou d’être au milieu d’eux (ils seront dans la prochaine vidéo). Pour continuer sur le même registre, un peu plus profond, et en dessous nous apercevons au loin des dizaines et des dizaines de requins gris en train de décrire des cercles et de chasser les sardines. Juste au-dessus de nous se trouve un gigantesque banc de barracudas tous plus gros les uns que les autres. Un d’eux vient même me faire un coucou et passe à peine à un mètre de moi. Pour bien continuer la plongée, nous trouvons un banc d’une quinzaine de raies-léopard, elles aussi assez énormes et tellement majestueuses. Les requins gris sont toujours de la partie, mais qui dit raie, dit le clou du spectacle, le fameux grand requin marteau (car il mange les raies) ! Tout simplement im-pre-ssion-nant ! Nous finissons la plongée en nous laissant porter par le courant puis rentrons au centre pour la pause déjeuner en étant trèèèèès heureux de la matinée.

 

On se pose dans un snack en bord de mer, des petits chiots jouent autour de nous, la mer est turquoise, la vie a l’air simple, les gens sont gentils et souriants, que du bonheur ! C’est reparti pour un second tour avec un nouveau groupe. On repart sur le même site, mais en cours de plongée, le masque d’une des filles du groupe casse, on se fait une petite remontée en urgence tous ensemble. Mais comme il reste de l’air à tout le monde, une fois le masque changé, on y retourne. Cela nous donne l’occasion de voir un autre requin marteau encore plus gigantesque, au moins 6 mètres de long ! En fin de plongée, après avoir vu des « gentilles » murènes, il est temps de remonter, surtout que ma bouteille est presque vide, je dois un peu respirer sur la bouteille de Clémence pour finir. Le bateau nous dépose au quai de Tiputa avant de rentrer au centre. Nous finissons la journée tous les deux tranquilles dans notre Airbnb, qui ce soir n’est rien qu’à nous.

 

 

 





Jour 183 – De Moorea à Rangiroa

Nous quittons Moorea sous un grand soleil et un magnifique ciel bleu. Notre loueur de scooter passe au Airbnb pour le récupérer de bonne heure. S’en suit pour nous une nouvelle mission pour rejoindre le terminal des ferrys, nous voulons tenter le stop avant de éventuellement appeler un taxi. Mais coup de chance, a peine nous sommes arrivés au bord de la route, le bus qui ne passe jamais ou pas régulièrement arrive ! Le trajet est finalement bien plus simple que prévu. Nous disons au revoir aux montagnes vertes de Moorea et rejoignons donc dans un premier temps Papeete en bateau.

 

Nous avons une paire d’heure à passer à Papeete avant notre avion pour Rangiroa. Nous faisons un arrêt dans une boutique de perles de la ville, c’est quand même une des activités principales de Tahiti. Nous avons même le droit à toute l’explication de la conception des perles : ils insèrent un bout de coquillage d’une espèce bien particulière du Mississipi, puis l’huitre perlière entoure cette bille qui pour elle est un intrus de nacre pour s’en protéger. Ça semble presque facile, mais seules 5% des perles sont bien rondes et exploitables à la fin. Nous prenons ensuite un bus local pour nous rendre à l’aéroport.

 

C’est un tout petit avion et un vol de seulement une heure pour rejoindre l’atoll de Rangiroa. Nous descendons au premier arrêt, mais les avions font un peu omnibus pour desservir plusieurs îles ou atolls. Juste avant l’atterrissage, nous découvrons les minces bandes de terre qui se détachent de l’océan et qui sont agencées en cercle. Nous voyons aussi très bien les fonds à proximité de ces minces bandes de sable. C’est assez fou de se dire que nous nous posons sur un mini bout de terre perdu dans le Pacifique. Le terminal est minuscule, nous descendons de l’avion et 10 mètres plus loin nous y sommes.  Pour les bagages, pas de tapis, les employés de l’aéroport les posent sur des tables dans le hall unique. Nous retrouvons Illona, notre hôte Airbnb. Mais surtout, nous découvrons JJ et son Yukulélé ! Il met l’ambiance dans tout l’aéroport, ça a l’air d’être un sacré personnage ! Une partie de la famille d’Illona arrive avec un autre avion 20 minutes plus tard, puis nous partons tous en bateau. Le quai se trouve juste derrière le bâtiment de l’aéroport. On s’entasse tous dans le petit bateau, et c’est parti ! C’est vraiment drôle et inédit comme façon de quitter l’aéroport. Et en même temps, sans bateau ici tu ne peux rien faire. La terre est vraiment une infime partie de l’atoll, l’océan est roi. En cours de trajet, le moteur fait défaut… JJ nous transfère tous dans un taxi-bateau pour finir le trajet et aller faire réparer son bateau.

 

La famille fait un crochet par la maison où nous restons, ils vont ensuite rejoindre leur propre maison sur leur motu (petite île en tahitien). Illona est vraiment la cheffe, et tout le monde suit à la baguette ses instructions. Une fois seuls, nous partons faire un tour en direction de la passe, c’est la zone entre les deux iles principales de Rangiroa, et par laquelle l’océan et l’intérieur de l’atoll communique. A cette heure-là, les courants sont sortants, et nous avons droit à un magnifique spectacle. Un groupe de dauphins joue, nage et saute dans les vagues, c’est subjuguant ! Nous nous installons les pieds dans l’eau pour admirer le coucher de soleil, avec la sensation d’être arrivés dans un paradis au bout du bout du monde. Le soir, JJ et sa femme Magali qui vivent dans la maison sont revenus. Ils tiennent à nous inviter à manger, et c’est un vrai régal ! On va se faire un régime poisson ici c’est certain. JJ nous raconte un peu sa vie, et on peut dire que ce personnage haut en couleur a vécu une vie pleine de rebondissements et d’expériences pas forcément drôles tous les jours, mais il semble avoir lui aussi trouvé son paradis ici.

 

 






Jour 182 – Moorea #3

Ça y est le soleil est revenu ! Le ciel bleu est magnifique quand nous prenons la route en scooter pour nous rendre au centre de plongée. Le centre est tenu par un couple de Français indépendants de tout Resort d’hôtel. Aussi, ils ont choisi de ne pas pratiquer le feeding, qui consiste à nourrir les requins pour pouvoir en voir plus. Ils préfèrent aussi plonger en petit groupe.

 

Nous voilà donc partis avec Christian le gérant, un allemand et un couple d’américains. Rien que le trajet en bateau vaut le détour. Les eaux turquoise sous le soleil sont magnifiques. Les fonds aussi sont plutôt beaux, très coralliens, et dans une eau à 28°. Mais les plongées ici sont aussi fameuses pour leur faune, et surtout les requins. Grosse découverte pour Clémence qui est aux anges face aux requins à pointe noire, aux requins citron et aux tortues. Je n’ai jamais vu autant de requins en même temps, et ces derniers nous fascinent autant que nous les fascinons, vu comment ils nous tournent autour et viennent nous voir même au pied du bateau. Par contre j’ai oublié de mettre une carte SD dans la GoPRO donc je n’ai pas de photos de Clémence avec son nouvel ami le requin ! Mais le couple d’Américain qu’il y avait sur le bateau, et qui au passage est super sympa, va nous envoyer le best of des images de ce matin. Entre les deux plongées, nous croisons un autre bateau, lui privatisé avec juste deux personnes à son bord. Nous sommes surpris de découvrir qu’il s’agit de l’acteur qui joue Richard Castle dans la série Castle. Il nous fait coucou en partant, c’est cocasse comme rencontre !

 

Une fois les carnets de plongée remplis, nous allons manger juste à côté, et retrouvons par hasard le couple d’Américains. Nous mangeons ensemble et partageons un très bon moment. Ils viennent de Los Angeles et nous vendent un peu la ville, mais Clémence était déjà devenue fan avec son escale à l’aller. Nous allons vraiment devoir y faire un tour un jour. Au moment de partir, la serveuse vient nous prévenir qu’ils ont payé tout notre repas, nous sommes un peu surpris mais vraiment touchés, et nous les remercions chaleureusement. Nous continuons ensuite notre tour de l’île pour découvrir le coté nord et ouest. Un premier arrêt à l’usine de jus de fruit local, où nous faisons une petite dégustation gratuite fort sympathique. Nous continuons de découvrir le long de la route le relief complétement hallucinant de cette île, avec des montagnes vertigineuses et des falaises envahies de forêt touffue tombant directement dans des eaux turquoise. En fin d’après-midi, une petite pause s’impose avec la fatigue de la plongée. Nous nous allongeons pour une petite sieste sur une plage publique à l’ombre d’un cocotier et face au lagon, nous ne sommes pas bien mal ! Sur le chemin du retour nous nous arrêtons à un dernier point de vue, d’où se découvre un magnifique panorama. Il y a l’île de Tahiti en fond, les eaux cristallines, les vagues sur le récif, le coucher de soleil, le ciel orangé, et une vue plongeante sur un hôtel de luxe avec ses petits bungalows les pieds dans l’eau, c’est une sublime vue pour finir cette journée que nous avons tous les deux grandement appréciée !

 

 

 







Jour 181 – Moorea #2

La météo n’est toujours pas avec nous ce matin. Nous décidons quand même de braver la pluie pour aller faire la randonnée prévue, une journée à attendre au gite ne nous tente pas trop. Les chemins sont très boueux et humides, et nous alternons entre petites et grosses averses. Nous découvrons plein de paysages différents, des champs d’ananas et des montagnes enrobées de nuages. Une fois au sommet, la vue n’est pas vraiment dégagée mais nous faisons quand même notre pause déjeuner, sous un abri de fortune bricolé avec la cape de pluie et des arbres.

 

La descente s’avère un peu plus sportive que prévue aussi, sur un chemin à peine repéré, ou repérable vu la végétation. Nous bénissons les bâtons de marche qui nous ont évité pas mal de glissades. Mais nous sommes complétement dépaysés par toute cette végétation, et toujours complétement seuls dans la forêt, il y a un côté un peu magique à tout ça quand même. Nous devons par contre faire face aux attaques incessantes des moustiques durant toute la marche, malgré un usage intensif des protections existantes. C’est complétement boueux, mouillé et plein de piqures que nous récupérons le scooter pour reprendre le chemin du gite.

 

Nous nous offrons une baignade sur la plage voisine du gite pendant le coucher du soleil. Car enfin le soleil est revenu ! Et il nous offre un superbe spectacle pour finir cette journée qui fut malgré la météo, vraiment géniale. La mer est transparente, au loin il y a toujours les vagues qui se brisent sur le récif. Nous profitons de la baignade dans ces eaux claires et agréables en slalomant entre les coraux. Une fois de retour, un grand nettoyage est nécessaire vu la boue accumulée durant la marche. S’ensuit un repas simple, puis nous partageons un moment sympathique autour d’un verre avec nos voisins de Airbnb Néo-Zélandais.

 

 

 







Jour 180 – Moorea

Une première journée qui s’annonce sous de bons hospices. Le soleil brille, les coqs chantent à partir de 3 heures du matin. Mais quand nous nous installons pour petit déjeuner les pluies diluviennes reviennent subitement. Le loueur nous dépose notre scooter et malgré la pluie, nous tentons une sortie pour aller au magasin le plus proche. L’idée est de faire des courses pour alléger un peu la note des repas durant le séjour.

 

La pluie s’arrête un peu, nous préparons nos sandwichs pour aller pique-niquer et faire un peu d’exploration sur l’île. Mais quand nous sommes prêts à repartir, les averses reprennent de plus belle, impossible de partir en scooter par ce temps. Nous mangeons au gite, et nous attendons que ça se calme. Il faudra attendre le milieu d’après-midi pour avoir une opportunité. Nous en profitons, et prenons la direction du nord de l’île en passant par la côte ouest. Après un arrêt au centre de plongée repéré, nous partons en direction du seul belvédère de l’île accessible par la route. La vue qui s’offre à nous est assez majestueuse, le mont Rotui s’élève à 900 mètres d’altitude, entouré des deux baies les plus grandes de l’île : celle de Opunohu, et celle de Cook (toujours le même explorateur !). De ce point de vue partent pas mal de sentiers de randonnée, nous en profitons pour voir quel itinéraire va être possible le lendemain. Dans la descente sur le chemin du retour, nous nous arrêtons sur un site archéologique qui nous permet de découvrir un site majeur pour les Polynésiens. Il présente une multitude de Marae utilisés jadis pour les cérémonies, pour les réunions politiques, ou les événements importants.

 

Nous avons commencé tard la journée, et la nuit commence à tomber tandis que nous rentrons. Mais nous sommes fascinés par le coucher de soleil en cours et nous trouvons une brèche pour accéder à une plage (car ici beaucoup de plages sont privées et inaccessibles). Nous faisons un stop sur la plage, et nous sommes complétement absorbés par le spectacle. Le ciel prend des teintes multiples passant de l’orange, au rose, mais aussi comme il est chargé après les pluies d’aujourd’hui, par plein de nuances de gris et de bleu. Au loin, les vagues se déchainent sur la barrière de corail qui ferme le lagon. Ce dernier oscille lui entre des eaux transparentes et turquoise, mais surtout il est très calme. Le tout est simplement sublime ! Nous passons la soirée au Airbnb, nous avons l’occasion de partager une partie de Set avec Luna qui connait bien le jeu (qui est très utilisé en Hollande, son pays d’origine). Nous discutons aussi un peu avec le couple Néo-Zélandais qui occupe la seconde partie du Airbnb.

 

 







Jour 179 – De Papeete à Moorea – Noël !

La météo n’est pas avec nous en ce jour de Noël, l’île de Tahiti essuie des pluies diluviennes. Nous prenons le bateau de bon matin pour nous rendre sur l’île voisine de Moorea. Avec ce temps, la mer n’est pas très calme non plus, mais la traversée ne dure pas plus de 45 minutes. A l’arrivée, nous découvrons un village mort, et en allant aux renseignements, en ce jour de Noël on nous annonce que quasi tout est fermé. Nous ne pouvons pas nous rendre au Airbnb réservé avant le milieu d’après-midi, nous n’avons pas de véhicule avant demain, il n’y a pas de bus ni de taxi, et la météo n’est pas beaucoup mieux à Moorea qu’elle ne l’était à Tahiti. Nous tentons de louer une voiture à l’agence du port qui miraculeusement est ouverte. La jeune fille qui s’occupe de nous y met plein de bonne volonté mais ne trouve aucun véhicule libre aujourd’hui. Elle nous indique un snack juste à coté que nous n’avions pas vu. Nous nous refugions là-bas. Ce lieu est aussi miraculeusement ouvert, et aujourd’hui il est tenu par un professeur retraité qui dépanne la patronne qui elle profite de sa journée de Noël en famille.

 

Il accepte que nous nous installions en longue durée sur la terrasse à l’abri. Nous passons la matinée autour d’un film et d’un chocolat chaud, on colle à la thématique d’une journée de Noël (sauf que nous sommes envahis de moustiques) ! Nous restons aussi pour déjeuner, puis nous passons un moment à discuter avec le serveur du jour, il est vraiment super sympa avec nous !

 

Nouvelle mission en début d’après-midi pour se rendre à notre logement. Nous arrivons au final à trouver un taxi, et nous nous croyons sortis d’affaire. Enfin presque, car l’adresse donné sur le site de l’hébergement est inexacte de 2 kilomètres mais quand nous le comprenons le taxi est déjà reparti. Heureusement que les locaux sont super sympas et aidant parce que sans téléphone, ni panneaux, difficile de se situer ou d’appeler nos hôtes du jour. Revenir en arrière mais 2 kilomètres le long de la route avec nos gros sacs, et sous le soleil de plomb qui est entre temps revenu ne nous enchante pas trop. Nous tentons le stop, et attendons. Ce n’est pas le trafic qui manque mais il nous aura fallu attendre 20 minutes pour que quelqu’un s’arrête et accepte de nous déposer devant le logement un peu plus loin. Nous voici enfin à destination !

 

Clément et Luna nous accueillent. C’est un jeune couple qui semble fort sympathique, mais un petit peu à la rue concernant l’organisation et l’accueil. Ils ne nous donnent pas trop d’explications sur le logement, et puis ne semblent pas trop concerné par le fait que nous ayons bien peiné à arriver jusqu’à eux, entre autres parce que leurs indications étaient erronées. Après une pause échange de cadeau (car c’est Noël quand même), nous partons faire un tour à la plage. Enfin depuis l’accès à la mer sans sable que nous trouvons parce qu’ils ont aussi oublié de nous expliquer où était la plage depuis chez eux. En rentrant, nous trouvons le logement fermé à clef, et nous n’avons pas de clef. Cette information aussi a dû passer à la trappe. Après 30 minutes de recherche nous trouvons un jeu de clefs caché dans un coquillage ! Nouvelle problématique le soir, les seuls restaurants de la zone se trouve à plus de 30 minutes à pied (et nous n’avons toujours pas de moyen de locomotion). Nous demandons à nos hôtes d’appeler avant pour vérifier que c’est bien ouvert, mais il s’avère que non tout est fermé. Finalement, ils nous proposeront de prendre dans leur réserve pour nous cuisiner un petit quelque chose, et nous partagerons le repas ensemble. Nous découvrons un jeune couple plus sympa qu’organisé, mais on comprend qu’ils sont en fait très jeunes et que leur activité airbnb est plutôt récente. Nous ne faisons ensuite pas long feu avant d’aller nous coucher, la journée ayant était assez longue au final, surtout pour Clémence qui n’a pas encore totalement assimilée le décalage horaire.

 

 



Jour 178 – Papeete #2

La matinée est un peu active car je dois rendre la voiture de location, puis changer d’hôtel. Notre hôtel pour ce soir n’est qu’à 30 minutes à pied mais la chaleur est très forte ce matin. Une fois arrivé au Fare Suisse, la personne qui m’accueille me dit qu’il va pleuvoir ! Et ça ne manque pas, il pleut quelques minutes plus tard. Ça ne s’arrêtera presque pas de la journée. Je profite de deux éclaircies pour faire un trajet rapide en ville et manger à midi, mais je passe toute l’après-midi tranquillement installé dans la chambre de l’hôtel. En ce dimanche, qui plus est 24 décembre, la ville est plutôt morte. Rien n’est ouvert, et je n’ai pas vraiment d’endroit à visiter. Un peu de repos c’est bien aussi ! Je me suis acheté un ou deux trucs pour le diner que je prends à l’hôtel, on est bien loin d’un repas de réveillon mas ça fera l’affaire. Vers 23h, Beni le propriétaire de l’hôtel va m’emmener avec lui pour que nous aillons chercher Clémence à l’aéroport !

 

Joyeux Noël à tous !

 


Jour 177 – Tahiti

L’agence de location de voiture accepte sans sourciller que Jeff annule sa location, ça nous arrange beaucoup ! Nous partons donc tous les deux en direction du sud pour récupérer en route Shobhana que j’ai croisé hier. Nous avons la journée pour faire le tour de l’île de Tahiti Nui (la grande île), et découvrir aussi Tahiti iti (la petite presqu’île rattachée). Il faut savoir que Tahiti signifie déjà « la petite île ». Nous avons donc « la petite île grande », et la « petite île petite »

 

Nous avançons doucement durant la matinée, en essayant que chacun de nous trois y trouve son compte, entre arrêts photos, plages, églises, grottes ou encore dans des Marae. Les Marae sont des sites sacrés dans lesquels on peut voir des carrés faits en empilement de pierre (s’ils sont encore debout) pour délimiter les zones sacrées et servant aux cérémonies. C’est assez difficile je trouve de saisir le sens de ces lieux car c’est très loin de notre culture. Pour nous aider dans nos choix d’arrêts, nous suivons la carte touristique trouvée hier à l’office du tourisme, mais elle nous joue des tours car l’échelle de dessin est plutôt incertaine. A peu près à l’heure du déjeuner, et après seulement une quarantaine de kilomètres parcourus, nous trouvons par hasard un superbe endroit avec un accès à la mer, une rivière accessible à la baignade et un stand de grillades. Des familles entières profitent des lieux, mais les gens semblent préférer la baignade dans la rivière. Après manger, nous partons nous baigner dans la mer dans un premier temps. L’endroit est très peu profond, très calme et l’eau est tiède. On ne va pas se mentir, avec la vue sur les montagnes c’est plutôt agréable. Pour la faire façon suédoise, on finit par un bain assez froid dans la rivière, c’est bien vivifiant !

 

Nous reprenons la route en direction de Tahiti iti. La grande île fait environ une centaine de kilomètres de périmètre, et la petite vient en rajouter une quarantaine. Mais il n’y a pas de route pour faire le petite et nous devons explorer chaque côté séparément. Depuis ce matin, je ne peux que constater que Tahiti ne répond pas du tout à l’image d’Epinal présente dans l’imaginaire collectif. Certes il y a des lagons bleu turquoise par endroit, et des plages de sable blanc. Mais il y a aussi des plages de sable noir, et surtout des montagnes vertigineuses, un relief escarpé, une nature luxuriante, des cascades, des grottes ou même des champs de cultures. Une ascension (en voiture) au point de vue situé à un peu plus de 600 mètres d’altitude sur Tahiti iti nous donne l’opportunité de voir de plus haut la majestueuse Tahiti nui et ses montagnes, ainsi que la fine bande de terre rattachant les deux parties.

 

Après ce point de vue, nous continuons la route en direction de Papeete par le nord, en découvrant au fur et à mesure des kilomètres parcourus une côte beaucoup plus sauvage que celle au sud et à l‘ouest. Une côte où les montagnes, les forêts, les grands arbres et les cascades plus ou moins grandes composent un paysage très sauvage. Une côte aussi fouettée par les courants marins, et principalement à un endroit nommé « le trou du souffleur ». C’est une attraction totalement naturelle impressionnante. Une cavité souterraine se remplit au fur et à mesure d’eau, la pression monte petit à petit. Puis par un trou sur le dessus sortent des jets d’air très puissants, et par un trou sur l’avant, des gerbes d’eau sont projetées. Le spectacle est assez fascinant ! La journée est déjà bien avancée quand nous quittons ce lieu, et il nous reste encore un endroit à découvrir. Il s’agit de la pointe de Vénus, son phare et sa baie. C’est la baie par laquelle l’explorateur James Cook (encore lui !) a accosté Tahiti. Finalement c’est la bonne heure pour arriver ici car cela nous permet d’assister au coucher de soleil et de voir le ciel se colorer de pastel entre le rose et l’orangé, c’est plutôt joli quand même.

 

Nous dinons tous ensemble aux roulottes en centre-ville, puis avec Jeff nous déposons Shobhana avant de rentrer tous les deux à notre auberge. C’était vraiment un bon plan de nous associer tous les trois pour pouvoir visiter un peu plus l’île. Je suis vraiment content d’avoir eu l’opportunité de découvrir un autre visage que celui de la ville de Papeete. Bien sûr j’adorerais aller voir un peu plus dans les montagnes mais il semble que ce soit assez compliqué (vu le relief je comprends), et même carrément impossible sans guide.