Jour 66 – De Bagan à Mandalay

Je profite jusqu’au bout de mon super hôtel, en fait surtout de la piscine et du petit déjeuner. Un vrai air de vacances (pardon 😉 )… A midi, on vient me chercher pour m’emmener à la station de bus. C’est un espace de camion avec une benne aménagée avec 2 bancs et un toit qui sert au ramassage des gens. Les locaux utilisent beaucoup ce moyen de transport aussi, j’en ai croisé pas mal hier. C’est donc parti pour un voyage de 5h en direction de Mandalay, une parmi les anciennes capitales du royaume du Myanmar.

Le trajet se déroule dans un premier temps sur des routes secondaires, avant de rejoindre l’autoroute (la seule du pays) pour le dernier tiers. C’est l’occasion d’observer un peu la vie des campagnes « confortablement » assis (en tout cas mieux que dans les bus indiens). C’est aussi un peu un voyage dans le temps. Le contraste avec la modernité de Yangon, ou même avec les véhicules qui circulent est saisissant. On croise des chars à bœufs, les bœufs justement servent au travail dans les champs. On voit aussi des espèces de voitures-tracteurs. Je pense que ce qui m’aura le plus marqué est le travail pour la réparation de la route. Il y avait un groupe d’une vingtaine de femmes qui, affublées d’un chapeau « chinois » et d’un panier en osier venaient déverser manuellement des cailloux pour combler les trous. Le tout en faisant les allers retours vers les tas de cailloux stockés en bordure de route. Le tout ressemblait à une sorte de ballet, mais tout ce travail là, surtout en plein soleil est plus ou moins mécanisé maintenant chez nous. De manière générale, il m’a semblé observer qu’au lieu d’avoir des outils mécaniques, il y avait souvent pour effectuer les taches des plus grosses équipes d’hommes et femmes.

A l’arrivée à Mandalay, je reprends le même système de navette qui me dépose à l’auberge de jeunesse réservée. La ville ressemble à peu à Yangon, et entre ce que j’ai lu et ce qu’on m’a raconté, présente finalement peu d’intérêt. Venir ici permet par contre facilement d’accéder à la région proche qui elle regorge de richesses historiques et culturelles. Je me suis préparé un petit programme pour demain, et suite à des bons conseils reçus, je me suis loué un 2 roues pour être autonome pour la journée. Il y a des excursions proposées mais elles ne mènent pas partout et ça impliquerait d’être dépendant d’un groupe, ce que je préfère éviter. Bon par contre j’innove sur le 2 roues, pas de scooter car un peu trop cher mais une moto semi-automatique, c’est-à-dire avec vitesse mais sans embrayage. J’ai testé ce soir pour aller manger un peu plus loin dans la ville et ça marche très bien, je pensais plus peiner mais ça va. Demain j’ai une centaine de kilomètre au programme donc avec la moto ça sera un vrai régal je pense !