Jour 25 – De Ongiin Khiid à Karakorum

C’est un de nos plus gros trajets du parcours, 240km, dont plus de 200 sur des pistes. La journée s’annonçait longue et ça s’est bien confirmé ! Nous continuons vers le nord et quittons définitivement la zone du Gobi. Nous passons dans l’aïmag de l’Uvurkhangai.

Depuis plusieurs jours nous faisons le même trajet qu’un van similaire au nôtre.  Zulaa les a déjà aidés à réparer une roue. Nous les retrouvons arrêtés au niveau d’un camp de nomade le capot ouvert et affairés à faire la mécanique. Nous nous arrêtons car il est de rigueur de ne laisser personne sur le bord de la route. Cela nous donne l’occasion d’assister à une tonte de mouton aux ciseaux. La réparation prenant du temps, Zulaa nous négocie un déjeuner sous la yourte familiale, moyennant finance bien évidemment. Nous nous retrouvons soudain plongé dans la vie nomade, un avant-goût des 4 jours qui nous attendent.

Nous arrivons trop tard à Karakorum pour visiter le musée mais nous nous dirigeons vers le monastère Erdene Zuu. Ce monastère a été construit sur l’ancien emplacement de la capitale de l’empire, avec une partie des pierres du palais de Ögodeï. Le monastère a lui aussi très peu résisté aux purges, il ne reste que 8 bâtiments sur les 62 d’origines. Mais certains des bouddhas datent de plus de 300 ans, nous faisons une visite avec un guide anglophone qui nous en apprend beaucoup plus sur le monastère, mais aussi sur la religion et philosophie bouddhiste. Nous faisons un passage sur l’emplacement du palais de Ögodeï, duquel il ne reste qu’une statue d’une tortue, et des marques au sol. Nous devrions pouvoir voir une maquette au musée demain matin pour nous rendre mieux compte.

Ce soir nous sommes dans un camp en ville, beaucoup moins charmant que ce que nous avons connus jusqu’à maintenant, mais au moins il a le mérite d’être pratique. Et nous avons pu profiter d’une douche, chaude qui plus est ! C’est un luxe avant les 4 jours que nous nous apprêtons à passer accueillis par une famille nomade au milieu de nulle part.