Jour 24 – De Bayanzag à Ongiin Khiid

Nous commençons notre remontée vers le nord du pays et nous quittons le sud du désert de Gobi. Nous traversons de grandes steppes désertiques avec comme seul point d’intérêt les troupeaux de chameaux qui parcourent le désert. Après 80km de piste parcourue en 2h30 nous nous arrêtons au village de Mandal Ovoo pour déjeuner et faire le ravitaillement en eau. Zulaa en profite pour aller voir un médecin et passer à la pharmacie.

Nous reprenons la route en direction de Ongiin Khiid, avec à nouveau 80km de piste. Durant le parcours de cette portion, nous avons enfin eu la chance de voir courir 2 gazelles, sauvages bien sûr. Impressionnant la vitesse à laquelle elles courent et bondissent !

A l’arrivée dans la vallée des anciens monastères, nous trouvons une yourte disponible et pas trop cher dans un des 3 camps installés ici. Zulaa nous indique qu’un des camps coûte environ 100$ par personne, on est bien loin de nos 15000 tugrik (environ 5,5€). Nous sommes à quelques pas des ruines des monastères donc nous commençons à pied notre tour de visite. Difficile d’imaginer qu’ici avant les purges soviétiques vivaient une communauté de 1000 moines, et ce depuis plusieurs centaines d’années. Les purges de 1937 auront fait plus de 200 morts et précipité la destruction des bâtiments qui ne sont aujourd’hui plus que des ruines. Un nouveau petit temple a été construit sur les ruines et 2 moines y vivent à plein temps. Durant l’été, il semble que plus de monde y vient. Nous profitons de la ballade pour monter sur le sommet le plus proche. Nous sommes vraiment dans une petite oasis, il ne semble pas y avoir âme qui vive à plusieurs dizaines de kilomètres.

La vallée est traversée par une rivière, plutôt asséchée à cette saison. Mais il subsiste quelques poches d’eau. En traversant le lit, nous passons à côté d’une de ces poches, dans laquelle les enfants du coin s’amusent comme nous pourrions le faire dans une piscine ! Vu l’approvisionnement en eau dans le coin, ils ne doivent pas pouvoir faire ça souvent.

Après dîner,  Zulaa nous emmène dans le camp des « riches » d’à côté, nous assistons à l’œil au spectacle de costumes et de danses que le staff du camp présente aux clients. C’est plutôt intéressant et cela change de nos soirées habituelles ! Au passage on jette un coup d’œil aux yourtes de luxe, on ne voit pas ce qui justifie un tel prix vraiment. J’ai vraiment du mal avec cette uniformisation des hôtels de luxe dans le monde. Les gens qui voyagent dans ce genre d’endroit ne peuvent pas vraiment se rendre compte de la culture locale. Déjà que pour nous je trouve que c’est difficile. Exemple typique, de la musique (plutôt américo-européenne) est diffusée en extérieur toute la journée, c’est je trouve le comble dans un pays où règne en maître le silence. Du coup ce soir nous profitons de leur pollution sonore et pas du silence intense des nuits mongoles.