Jour 9 : Transsibérien #3

Je n’ai jamais été aussi près de l’arrivée ! Nous venons de quitter Ilanskaya située au km 4357 ! Demain matin enfin je descendrai à Irkousk.

Aujourd’hui j’ai lu cette phrase :
« Un mot étranger, nous étions étrangers, nous devions comprendre » Nicolas Bouvier, L’usage du monde
 
Cette phrase je ne la comprends que bien, parmi les personnes avec qui j’ai parlé, il arrive souvent qu’il connaissent un ou 2 mots en français, ou autres. Ils les prononcent et te regardent en se demandant pourquoi tu ne comprends pas. C’est ainsi que Paris devient souvent Parrrichh dans la bouche des russes, autrement dit, pour mon oreille, un mot russe comme les autres.
Aujourd’hui, Sacha avec qui j’ai pas mal échangé (son vrai prénom étant d’ailleurs Alexandr) est arrivé à destination à Krasnoïarsk. Nous avons fait une photo ensemble et échangé nos numéros whatsapp. C’était une vraie rencontre de voyage ! Mon autre rencontre, Ruslan (que j’ai appelé Russel jusqu’à maintenant, erreur de compréhension), m’a bien aidé aujourd’hui. Mon téléphone était complètement bloqué et les pages en russe étaient incompréhensibles pour moi. Il m’a permis de remettre tout ça en fonctionnement ! Ce qui me donne encore l’opportunité de communiquer aujourd’hui.
A notre retour dans le train, il m’a offert une glace et nous avons parlé en anglais, un peu plus longuement que hier. Il est vraiment passionné par la Corée su sud et souhaite y retourner dès que possible.
Depuis le début du trajet, je filme des petites séquences vidéo avec la gopro, aujourd’hui je me suis essayé au montage, j’ai produit un premier essai, je vais mettre ça sur Facebook si j’arrive à la télécharger. J’essaie de filmer aussi à l’intérieur des wagons pour que l’on se rende compte de l’ambiance. Aujourd’hui, c’est plutôt calme, mes voisins ont à nouveau changé, et je me sens à l’aise. Hier soir et cette nuit c’était l’inverse, un russe tout droit sorti d’un film de mafia s’est installé juste à coté de moi, j’avoue que je ne faisais pas trop le fier.
Je partage le reste de mon temps entre lecture, visionnage de film et observation du paysage. J’ai hâte de pouvoir aller me dégourdir les jambes plus de 10min et pouvoir aller voir ces paysages de plus près.
Au bout de 3 jours de train, et 9 jours en Russie, on commence à voir un peu plus la manière d’être russe, Ruslan me confirme également mon observation. Sous un visage dur et peu souriant, la plupart des Russes cachent en fait un cœur en or et ouvert aux rencontres, il n’y a qu’à  passer la première barrière !