Jour 151 – The Blue Mountains, Katoomba – The Three Sisters walk

Je pars de bon matin pour une nouvelle marche. Le soleil peine à traverser l’épaisse couche de nuages qui enveloppe la petite ville de Katoomba. L’objectif aujourd’hui est de faire un circuit autour du massif des 3 sisters. A Katoomba, c’est le même principe que hier, il faut se rendre en périphérie de la ville pour rejoindre les falaises, et effectivement découvrir les fameuses trois sœurs. Il s’agit de trois pitons rocheux créés par l’érosion qui se trouvent sur une des avancées de la barrière rocheuse. Effectivement ça vaut le coup d’œil. Comme ici il y a les points de vue avant de faire les marches, un parking permet à ceux qui ne veulent pas trop marcher d’y accéder très facilement. Il y a donc pas mal de monde au point de vue principal, celui de Echo Point. De là, je prends le chemin qui descend dans la forêt, en longeant la falaise et en faisant un petit détour par la première des trois sœurs. C’est 900 marches très raides qu’il faut descendre, toute une épreuve ! Sur le groupe présent au point de vue, nous ne sommes que deux à le faire. Par chance, le temps se découvre et libère la vue sur les magnifiques panoramas.

 

Une fois en bas dans la forêt, je rallonge un peu la boucle en prenant la direction de Leura, le village voisin. A l’embranchement avec le chemin de Federal Pass, qui permet de retourner de l’autre coté de la vallée, je croise un groupe de personne âgées en randonnée qui fait sa pause. Je cherche un moment sur la carte pour me décider sur le chemin à emprunter quand une des mamies du groupe m’aborde pour m’aider. C’était très gentil, elle m’a donnée les bonnes indications au bon moment, après un petit détour pour découvrir la cascade de Leura, je reprends ma route pas le chemin de Federal Pass. Ce dernier à été tracé en 1900, c’était un des premiers à être ouvert dans ces montagnes. Le chemin est à flanc de falaises et offre de beaux points de vue, et surtout une grande tranquillité. Je profite du chant des oiseaux et des paysages tout en marchant.

 

Un téléphérique a été construit pour faciliter l’accès à la forêt. Il y a aussi une sorte de funiculaire qui a été mis  en place en recyclant l’ancien train de la mine. Mais tout est bien cher pour un si petit (et court) trajet, donc je continue avec mes jambes et j’emprunte l’escalier de Furber pour rejoindre la ville. Ce dernier est bien moins raide que le Giant Stairway par lequel je suis descendu, tant mieux pour moi. Au milieu du parcours, je trouve un banc libre, avec une magnifique vue sur une cascade, les falaises, et les 3 sisters (tout en même temps !). J’en profite pour pique-niquer. Les cacatoès et les perroquets sont à nouveau de la partie ! Je termine l’ascension et rentre à Katoomba. Je passe à l’auberge de jeunesse, et profite un peu d’un de leur canapé avant de rejoindre la gare. Il me faut être en fin d’après-midi à Sydney.

 

Ce soir je suis hébergé par Guillaume et Stéphanie (merci Julia pour la mise en contact). Ils ont accepté de m’héberger une nuit, je retrouve Stéphanie à la gare de Central (centre-ville de Sidney) pour me rendre à leur appartement. Stéphanie me fait faire un tour du quartier, il y a pas mal de vieilles maisons ainsi que l’université, il est bourré de charme et très agréable. Guillaume lui est à son cours de Taiji. On s’arrête pour manger dans un restaurant japonais (délicieux au passage) où il nous rejoint pour le repas. Leur appartement est assez génial, j’adorerais en avoir un comme ça à Paris. Je suis super bien reçu, je me sens super bien et je les remercie beaucoup pour cette opportunité, et aussi pour l’invitation au restaurant ! Grâce à nos discussions, j’ai aussi pu avoir une autre vision de l’Australie et en apprendre un peu plus.

 

Le train m’aura donné l’occasion de faire les vidéos du Blue Mountains National Park, et d’ajouter un petit extra du Royal Garden de Sidney :

https://youtu.be/y8OGr7_54YY

https://youtu.be/6ol0sWyc5GU

https://youtu.be/xkdu4pndzh4

 








Jour 150 – The Blue Mountains, Wentworth Falls

Je quitte l’appartement de Grant assez tôt ce matin pour prendre un train en direction de Katoomba, située dans le parc national des Blue Mountains. C’est très pratique car c’est desservi par le prolongement d’un équivalent de train de banlieue accessible avec la carte unique de transport du grand Sidney ! Une fois mon sac déposé à l’auberge de jeunesse (car je n’ai pas trouvé de couchsurfing libre ici), je reprends le train dans le sens inverse pour 2 stations jusqu’au village de Wentworth Falls. Tous ces villages sont en altitude mais on n’en a pas la sensation car la montée se fait progressivement sur un plateau. Assez vite après la gare, un chemin longe la petite rivière pour mener jusqu’à la cascade qui a donné son nom au village. Le chemin porte le nom de Charles Darwin, car il aurait séjourné et marché sur cette piste durant son séjour dans le village au début du 19ème siècle.

 

Je comprends à quel point je suis en altitude quand je rejoins le premier point de vue, la vue est impressionnante (déjà c’est bien), et en plus de la cascade, je découvre des falaises qui terminent le plateau en tombant à pic, puis une étendue de forêt à perte de vue. Ce parc a le nom de Blue Mountains car les forêts sont principalement composées d’eucalyptus, qui dans leurs processus de photosynthèse rejettent une sorte de gaz bleuté. Et effectivement une sensation d’air bleu flottant au-dessus de la forêt est là. Les premiers chemins que j’empruntent ne sont pas trop difficiles, du coup ils sont pas mal empruntés, que ce soit par des sorties scolaires ou des marcheurs du dimanche (même si on est lundi). Je descends jusqu’au pied de la cascade par un escalier taillé à même la pierre, pour m’offrir une pause déjeuner avec le panorama sur la cascade. Après avoir croisé pas mal de lézards (gros et noir), une mygale (morte mais prise en charge par des fourmis), je découvre plein de Cacatoès à huppe jaune qui se donnent en spectacle au-dessus de la forêt. Avec leurs plumes blanches et leurs chants et cris on ne peut pas les rater !

 

Au moment ou je reprends la marche, un perroquet rouge et vert me passe au-dessus, magnifique ! J’arrive au pied d’une seconde cascade qui est juste à la suite de la Wentworth falls. Pour y accéder, il y a toute une suite d’échelles en métal installées à même la falaise tellement le relief est escarpé. Il y a eu un énorme travail pour l’aménagement de cette voie. Je suis donc au pied de la seconde cascade, ou une sorte de grand bassin se forme, là un groupe de jeunes est en train de se baigner, je teste la température de l’eau avec ma main et me dit qu’ils sont un peu fous tellement elle est froide. De là j’attaque la traversée au milieu de la forêt d’eucalyptus pour rejoindre le second accès de l’autre côté des falaises. Le chemin est assez escarpé, mais super agréable, et surtout je ne croise presque personne. Je me dis même qu’avec un peu de chance je vais réussir à observer quelques mammifères endémiques d’Australie qui raffolent des eucalyptus. Mais non, aucun Koalas ni Wombats n’ont pointé leur nez.

 

J’attaque la remontée vers le village, en longeant tout un enchainement de cascades plus jolies les unes que les autres, en passant par un escalier très bien aménagé et bien moins raide que du côté par lequel je suis descendu, heureusement. En regardant la carte je vois que les falaises font 100 mètres de haut en moyenne, et au total j’aurai fait 240 mètres de dénivelé +/- sur cette marche de 12 kilomètres. Une fois remonté, j’attend le bus pour rentrer sur Katoomba, car la gare se trouve à l’opposé du village et j’ai un peu la flemme. Mais après trois quarts d’heure d’attente toujours pas de bus, donc je me résigne à traverser le village pour retourner à la gare, et finalement croiser le bus (trop tard) à 100 mètres de la gare. Une fois rentré à l’auberge, il ne me reste plus qu’à aller faire quelques courses pour faire des économies sur les petits déjeuner et pique-nique du lendemain. Je retrouve un peu les habitudes que j’avais prises durant mon précédent voyage en Nouvelle-Zélande. Il y a beaucoup de similitude entre les deux pays sur pas mal de points d’ailleurs. Le fait que les chemins de marche soient aménagés et repérés en est un, c’est plutôt appréciable de pouvoir lâcher un peu le GPS pendant les randonnées.

 










Jour 149 – Sydney

Ça y est j’y suis, au fameux jour où je découvre Sydney. Ça me paraissait tellement loin quand j’ai commencé ce voyage. Je donne la conclusion avant de raconter la journée, mais j’adore cette ville ! J’ai beaucoup aimé Melbourne mais Sydney est encore plus intéressante, et je m’y sens vraiment bien. J’ai commencé la visite par le quartier de The Rock. Ce quartier est le plus ancien de la ville, voir du pays, à être encore debout. Il a été sauvé de la fièvre immobilière de Sydney à coup de pétitions par ses habitants, et c’est plutôt une réussite. Des bâtiments qui ont plus de deux cents ans sont encore là et en fonction, et l’entièreté du quartier a été restaurée. Il est vraiment charmant, et en ce dimanche, il y a plein de locaux et de touristes qui viennent profiter de son atmosphère et de son marché. Je ne déroge pas et je passe un bon moment à arpenter les petites rues et à découvrir l’histoire des lieux. Grant, mon hôte, m’a prêté un jeu de cartes qui présente des mini-parcours piétons à thème dans différents quartiers de la ville. J’en ai pris quelques-unes pour servir de fil conducteur à ma journée.

 

Juste derrière ce quartier il y a le Harbour Bridge. Et depuis les hauteurs de ce dernier une superbe vue s’ouvre sur le pont. C’est le premier pont qui a été construit pour traverser la baie et remplacer le ferry. Je ne m’attendais pas à un tel ouvrage, il est impressionnant ! De l’autre coté de la baie, se trouve le fameux Opéra, celui que tout le monde connaît au moins sur les photos. Au premier abord, je le trouve plus petit que dans mon imagination. Mais cette impression est probablement due à la présence dans la baie d’un gigantesque bateau de croisière, qui doit bien faire 2 à 3 fois la taille de l’opéra. Sur la place devant ce dernier, il y a un festival de culture traditionnelle, j’ai donc le plaisir d’assister à quelques danses aborigènes menées par différentes troupes. Je fais le tour de l’opéra pour mieux en apprécier l’architecture, ce qu’on peut dire c’est que c’est vraiment unique, je comprends pourquoi il est en quelque sorte devenu le symbole du pays. Je reviendrai mercredi pour visiter l’intérieur et je continue mon chemin vers le Royal Garden. Le parc contourne lui aussi une baie et offre un triple point de vue sur le Harbour Bridge, l’Opéra et le CBD et ses grandes tours, le tout avec un grand soleil et un ciel bleu, c’est splendide !

 

Je fais une bonne distance à pied en passant de parc en parc pour suivre le relief de la côte, et profiter de la vue. Toujours en suivant les parcours à thème des cartes que Grant m’a prêtées, je me dirige vers la Art Gallery of New South Wales. Je me régale en parcourant les expositions dédiées à l’art Aborigène, mais aussi à l’art contemporain et Australien. De là, je commence à avoir fait pas mal de kilomètres, je retourne au CBD pour m’offrir une pause milk shake / lecture au pied d’un vieux building. De là je fais un dernier tour au milieu des immeubles. Ce que j’apprécie particulièrement c’est que beaucoup des édifices de la ville originale sont encore debout et très bien entretenus. On reconnait bien le style Victorien dans la plupart, et le fait que les pierres utilisées soit couleur sable permet de ne pas trop assombrir l’ensemble. Les bâtiments nouveaux se sont intégrés, parfois en incluant une partie des anciens, tout ça fait un ensemble très hétéroclite, mais très agréable. J’imagine qu’à l’époque, les immeubles de style Victorien faisaient très grand par rapport aux maisons de la ville naissante de Sydney. Maintenant, ils sont largement dominés par les hautes tours, dont la plus haute frôle les 300 mètres. C’est au son de la corne de brume du grand paquebot qui prend la large que je finis ma journée et je rejoins le métro pour retourner dans le quartier de Burwood.

 

Je passe la soirée à papoter avec Grant, en essayant d’écrire ce post. Grant est bavard mais la conversation est super intéressante et passe en revue l’histoire du pays, l’économie, la politique, et aussi un peu sa vision des choses. C’est aussi ce que j’aime avec le couchsurfing, c’est que ça permet ce genre de discussion.

 














Jour 148 – De Melbourne à Sydney

Je suis décidément bien installé dans la maison de Louise. En fait, je comprends surtout qu’après 5 mois d’hôtels et d’auberges de jeunesse, rester dans un endroit qui fait un peu plus chez soi (même si c’est chez les autres) c’est quand même bien. C’est donc le jour où je transite vers Sidney. Heureusement que les transports sont bien faits car il y a du chemin !

 

Je fais le chemin habituel de la maison vers la gare à pied puis je prends le train. Ce dernier ne suit pas les arrêts habituels, probablement car c’est le week-end, je suis un peu inquiet car je ne sais pas où descendre. Mais finalement tout s’arrange car le train s’arrête pile à la gare où je dois me rendre et m’évite donc le changement habituel. Par contre, j’ai dû rater une étape car mon billet ne m’autorise pas à sortir, du coup une contrôleuse m’interpelle. Elle me dit que c’est parce que j’ai changé d’avis, apparemment quand on passe deux fois sa carte on peut rétracter sa validation. Je ne savais même pas que cette fonction existait. Elle me demande si je suis un touriste et quand est-ce que je quitte la ville. Quand je lui dis,  tout de suite elle fait un grand sourire et me laisse partir en me souhaitant une bonne journée. Rien ne sert de régulariser puisque je m’en vais apparemment ! Bel esprit je trouve ! Je me rends à l’aéroport d’Avalon qui se situe à une cinquantaine de kilomètre de Melbourne centre. Quand j’y arrive, je constate que c’est un tout petit aéroport situé au milieu des champs. C’est un peu comme l’aéroport de Beauvais pour Paris. Au moins, les formalités ne prennent pas longtemps, car 15 minutes après être descendu du bus je suis dans le petit hall d’embarquement prêt à partir.

 

La vue au décollage est belle et très dégagée. Je constate les étendues sans fin, très plates et assez désertiques que j’avais déjà un peu remarquées en arrivant. Cela semble être sans fin, avec une dominante jaune paille, comme si ces terres recevaient trop de soleil. A l’arrivée vers Sydney, changement de décor. Les bords de mer sont escarpés, il y a des grandes falaises. Aussi, les montagnes ont fait leur apparition, recouvertes pour la plupart de forêts d’eucalyptus. Parmi ces massifs, il y a celui des blue mountains où je compte me rendre pour marcher après-demain. Vue d’en haut c’est très beau. Juste avant l’atterrissage, je découvre les baies très ouvertes du sud de Sydney, avec au loin les premiers gratte-ciels. C’est dommage car l’aéroport est au sud, je ne peux donc pas voir l’opéra qui est au nord en arrivant en avion.

 

Une fois sorti de l’aéroport, je découvre une nouvelle fois des transports très pratiques et compréhensibles, en même temps il vaut mieux dans une ville qui a accueilli les Jeux Olympiques. Je me rends dans un quartier périphérique, celui de Burwood. Je vais passer deux nouvelles nuits en couchsurfing, je suis cette fois hébergé par Grant. Il m’accueille super bien, nous parlons un peu autour d’une bière à la mangue (promis je ne le fais pas exprès, Mango mango mango). Il doit sortir ce soir mais il me laisse l’appartement, les clefs et de quoi organiser ma journée de demain. Le quartier est plein de restaurants chinois, j’en choisis un pour mon repas du soir, et je ne suis pas déçu c’est un régal. Il ne me reste plus qu’à dormir car pour une fois demain, j’aimerais arriver à partir tôt pour bien profiter de la journée.

 






Jour 147 – Melbourne #2

Ce matin je ne suis pas plus motivé qu’hier pour partir tôt. Je profite de ma matinée pour prendre le temps. En fin de matinée, je pars vers la gare de Hampton, mais je fais d’abord un détour par la plage qui est à deux pas. Elle est très calme, il n’y a que 3 baigneurs pour une si grande étendue de sable. Je teste la température de l’eau, et je me dis que je ne vais pas me baigner, après les 29° de la mer Thaïlandaise le choc serait trop rude !

 

Je prends donc le train, mais pas jusqu’au terminus du CBD cette fois-ci. Je me rends dans la petite ville de Saint Kilda, qui est en bordure du CBD. C’est aussi la plage qui en est le plus près. Après le train et un tram, je débarque devant un parc d’attraction urbain, le Luna Park. Ce dernier date du début du 20ème siècle et a eu comme modèle celui de Coney Island (New-York). Son grand huit est le plus vieux au monde encore en activité ! On le voit depuis l’extérieur, entièrement en bois peint en blanc, assez classe je dois dire. J’arrive sur la plage de St Kilda et là c’est nettement plus populaire. On dirait que toute la jeunesse de Melbourne s’est donnée rendez-vous ici ! Il est vrai que la plage est très agréable. Je profite d’une terrasse pour m’installer les pieds dans le sable et déguster un (très) bon fish & chips (c’est un peu la spécialité au final), tout en lisant avec une vue sur la mer. Je n’étais quand même pas trop mal ! Juste à côté se trouvent une jetée et un port. Il est sensé y vivre une colonie de pingouins. Je vais jeter un coup d’œil, il y a bien des panneaux qui annoncent leur présence mais je n’en ai vu aucun !

 

Je reprends donc un tram pour cette fois-ci me rendre à la National Gallery of Victoria, qui est une grande fondation musée. A l’entrée dans le bâtiment, il y a un gigantesque bouddha couché installé dans le hall, ça me fait un sacré clin d’œil à l’étape précédente du voyage. Je parcours vite fait les collections, mais il n’y a qu’une seule salle d’art moderne qui m’intéresse vraiment. Enfin, il y avait aussi le plafond en vitrail d’un des halls que j’ai trouvé assez impressionnant. Je comprends qu’une partie des collections a été délocalisée à la Ian Potter Gallery qui se trouve non loin de là en bordure du CBD. Je m’y rends donc, et en plus des collections d’art contemporain qui me parlent particulièrement, c’est aussi l’occasion de découvrir l’art australien des 19 et 20ème siècles, et surtout l’art aborigène. D’ailleurs, je me dis que les aborigènes étaient des précurseurs de l’art moderne quand on voit les œuvres présentées.

 

De là, je pars à pied pour me rendre au Royal Botanical Garden. Pour m’y rendre je traverse tout une suite de parcs, dans lesquels divers monuments sont disséminés, d’ailleurs surtout des statues d’anciens rois Anglais. Mais aussi et surtout, on trouve le monument construit en l’honneur, et pour rendre hommage aux soldats ayant participé aux deux guerres mondiales. L’endroit est assez bien choisi d’ailleurs, très paisible. J’arrive donc au jardin botanique, c’est un véritable poumon vert, mais pas le seul puisque j’ai quand même vu pas mal de parcs urbains ces jours-ci. Dans le cas du jardin botanique, la mise en place des différentes espèces d’arbres et de plantes, et l’agencement général du jardin est vraiment impressionnant. C’est d’une beauté vraiment subtile, le tout doublé d’une quiétude assez intense, avec en plus de magnifiques points de vue sur les grandes tours du CBD au loin. Je comprends tous les gens qui sont venus profiter des pelouses pour se reposer, et se voir entre amis à cette heure de fin d’après-midi.

 

Je me rends ensuite dans un autre parc situé à quelques encablures de là, le Parc Albert, et son gigantesque lac. Je ne découvrirai que brièvement la partie nord, car la journée était bien avancée, et j’en avais un peu plein les pattes. Ça n’enlève rien au fait que ce parc urbain est tout aussi charmant, mais plus orienté vers les activités nautiques il me semble. J’ai l’impression qu’il y a quand même pas mal d’espèces qui y vivent, j’ai même vu des perroquets (très colorés) s’envoler d’un arbre lorsque j’attendais le tram pour repartir.

 

Une fois revenu à Hampton, je passe prendre une pizza à emporter avant de rentrer à la maison. Ça parait tout simple de ne pas manger dans un restaurant, mais à la maison tranquillement installé, ça m’a quand même bien fait plaisir.

 

J’ai profité de la soirée pour monter la première vidéo Australienne :

https://youtu.be/CWq3SvAWTc8

 








Jour 146 – Melbourne

Ce matin, je reste un peu à la maison, je prends mon temps. Louise me demande mon aide pour la rédaction d’un court dialogue pour son cours de français. Ce matin elle s’est levée tôt pour aller faire du vélo et au passage elle a fait un stop à la boulangerie (française) de la ville. Elle m’a gentiment ramené un croissant, un vrai croissant ! Le climat ici permet enfin d’avoir de vraies viennoiseries, c’est un peu le bonheur j’avoue.

 

En fin de matinée, je pars vers la gare pour aller en centre-ville, où j’arrive une heure plus tard. Je ne suis vraiment pas installé à côté, mais c’est aussi très sympa de découvrir les villes adjacentes, et les quartiers résidentiels. Tout est très joli et très propre dans ces zones. Je commence ma journée (bien entamée) de visite par la cathédrale Saint-Paul, qui est le siège de l’église anglicane d’Australie. Il y a un événement musical, du coup une grande partie de l’édifice n’est pas accessible mais on peut quand même entrer et voir depuis l’entrée. Une scène avec tout ce qui va avec (lumière et son) est installée dans le chœur. Je reste quelques minutes à regarder l’installation, et la console lumière, j’ai un peu l’impression de voir ma vie d’avant voyage. Je fais ensuite la courte visite d’une fondation qui présente de l’art aborigène, puis je me rends au musée de l’immigration.

 

Le musée est très bien fait, très bien documenté et bien présenté. Il nous explique l’histoire de l’Australie en tant que terre d’immigration. En commençant par les Aborigènes arrivés il y a 50 000 ans, mais en consacrant le gros des expositions à la période partant de l’arrivée des colons britanniques jusqu’à nos jours (et les excuses publiques du gouvernement Australien envers les Aborigènes, en 2008 seulement). Il est aussi expliqué toute l’évolution des transports entre l’Europe et l’Australie, qui va de paire avec l’augmentation progressive du nombre de colons. Puis la transition d’une colonie Britannique vers un pays à part entière. Il est difficile de résumer toutes les informations, tous les chiffres, toutes les histoires, mais c’était je trouve très passionnant.

 

Je passe ensuite toute l’après-midi à marcher dans les rues du CDB (Central Business District) et du quartier central, à la recherche d’architectures intéressantes, mais aussi et surtout des fameuses rues où le street art est roi ! Pour ce qui est de l’architecture je suis servi. Une grosse partie des anciens bâtiments a été conservée (certains datent de 1911), et côtoient des buildings plus modernes les uns que les autres. Le fait d’avoir le neuf et l’ancien mélangés donne une impression particulière, et un contraste que je trouve très intéressant. Au détour d’un trottoir, je rejoins un attroupement. Il s’agit d’un jeune homme qui fait un spectacle de magie, plus précisément de close-up à même le trottoir. Il est ultra impressionnant, du coup j’en profite jusqu’à la fin car j’ai tout mon temps. Tout y passe, toutes les façons possible et imaginable d’utiliser des cartes. Mais aussi l’avalage de ballons et l’apparition d’objets (comment deux citrons et une balle peuvent rentrer dans un petit verre ? Je n’ai toujours pas compris). Dans un espace comme celui-ci où il est complétement entouré de public, ça montre bien à quel point il est doué dans son art !

 

Dans un autre registre d’art, pour ce qui est du street art, les rues rivalisent les unes avec les autres, et certaines sont bien plus touristiques que d’autres. D’ailleurs, au détour de la célèbre AC/DC lane (en hommage au groupe), je suis par hasard un groupe de visite guidée en français. Je reste en marge du groupe pour ne par trop me faire remarquer mais j’apprends deux / trois informations intéressantes. Surtout, cela me permet de trouver deux des graffs du célèbre graffeur Banksy. Le guide explique que personne ne sait qui est cet homme (mais on sait que c’est un homme), et que ses graffs se vendent très cher maintenant, et qu’il est multi-millionnaire à l’heure qu’il est, c’est un peu fou comme histoire. En tout cas, pour ce qui est des graffs des rues de Melbourne, tout n’est pas magnifique mais il y a quand même quelques œuvres qui valent le détour. La qualité est assez impressionnante, et la sensation de découvrir ces œuvres seul dans des petites impasses ou des petites rues aux murs de briques ajoute aussi un petit quelque chose.

 

Il ne me reste plus qu’a dîner avant de reprendre le chemin de la banlieue. Après un plat iranien à midi, ce sera japonais ce soir. Comme je l’ai vu hier, cette ville est vraiment multi culturaliste, jusque dans ses (très) nombreux restaurants. Pendant le repas, mon voisin de table Australien (c’était une longue table le long d’un mur pour ceux qui font des groupes de un) ouvre spontanément la conversation. Je découvre que c’est un grand voyageur et nous partageons quelques expériences, et j’en profite pour découvrir un peu plus la culture australienne. Il ne me reste plus qu’à rentrer, et le temps d’arriver la nuit tombe. Je papote un peu avec Louise à mon arrivée à la maison, et finis de relire et corriger un peu son devoir de français avant de m’installer dans ma chambre tranquille. J’ai encore fait pas mal de kilomètres à pied et c’était une journée très remplie, mais aussi très intéressante !

 















Jour 145 – Changement de continent, arrivée en Australie

Dès l’avion, qui est d’une compagnie Australienne, le dépaysement commence. Après 4 mois entre Asie et Inde, c’est brutal ! Le principe de la compagnie sur des vols long courrier est assez inédit, elle applique le même que celui des vols low cost où tout se paie en plus du billet. Elle l’applique à l’extrême car même le visionnage de films est payant. Tant pis, je me contente de lire et puis, après tout c’est un vol de nuit, donc j’essaie aussi de dormir. Par contre j’ai un repas, contrairement à mon voisin. Ma nuit aura en tout et pour tout duré 4h, tellement le siège est inconfortable et petit, mais c’est comme ça.

 

A l’arrivée à Melbourne, les formalités douanières sont un jeu d’enfant, tellement qu’il n’y a au final pas vraiment de contrôle de passeport humain et que je n’ai pas droit à un tampon d’entrée pour compléter ma collection. Juste à la sortie, un douanier regarde mes papiers, en m’accueillant par un « Hey man », puis me les rend en disant au revoir avec un « Thanks buddy », c’est familier mais ça met dans l’ambiance australienne direct ! L’accès au centre-ville se fait par un bus spécial, très pratique, mais le prix pique un peu. Il va falloir que je m’habitue à ce nouveau niveau de vie, et que je perde l’envie de négocier. Car franchement quand la vendeuse de ticket a dit le prix, le premier réflexe a presque été de faire « quoi ? non… trop cher ? Cheaper price please ? » ! Ça aurait fait un peu mauvais genre !

 

Une fois dans le centre, je laisse mon sac dans une consigne. Enfin j’essaie parce que l’automate m’avale un billet de 20$ (australien maintenant). Apparemment j’ai mis trop de temps à réfléchir. Heureusement, un des hommes qui s’occupe de la surveillance de l’endroit passe par là et m’aide à verrouiller un locker, puis m’emmène dans leur bureau pour me rembourser ma perte. Le tout en me croyant sur parole et en souriant, puis avec un  « au revoir » en français dans le texte quand je pars. Là je commence à me dire que les Australiens sont vraiment sympas.

 

Je commence la découverte du centre-ville, de ses rues à angle droit, ses hautes tours, ses vieux immeubles aussi, ses innombrables tramways. C’est un énorme dépaysement, je me retrouve dans un environnement et une ambiance qui me rappelle Montréal, ou bien en plus près d’ici Auckland. On est aux antipodes (c’est le cas de la dire) de l’Asie, et même de Bangkok qui ne démérite pourtant pas en termes de gratte-ciels. Ce qui me change aussi, c’est la population. Je retrouve comme à Paris une population variée et multi-ethnique. Toute cette diversité se remarque aussi dans les nombreux restaurants qui ont pignons sur rues, ou bien aussi ceux des très nombreux centres commerciaux. Le centre grouille d’activité, mais je m’y sens bien. Au passage dans un centre commercial, je tombe sur une boutique découverte il y a quelques années en Nouvelle-Zélande. Je craque et fais une razzia de vêtements. Bon je ne pourrai pas tout garder mais comme ils ne se trouvent pas en France c’est de l’investissement pour mon retour. Je fais aussi un tour dans la bibliothèque de la ville, le bâtiment date de l’époque victorienne. Il y a un dôme qui surplombe la salle de travail et de lecture. Les tables en bois sont placées en étoile avec chacune des lampes avec un abat-jour vert en verre. C’est vraiment l’image qu’on se fait d’une bibliothèque à l’ancienne. Je continue ma balade et découvre une exposition de l’ACMI (Australian Center for Moving Image) qui retrace l’évolution de la vidéo de son invention à nos jours. C’était super intéressant, et très bien présenté ! Je prends ensuite le chemin du retour vers la gare pour récupérer mon sac, au détour d’une rue je passe par la fameuse Hosier Lane. Cette rue est célèbre car ses murs sont entièrement recouverts de grafs, et ceux-ci évoluent au fur et à mesure du temps. Melbourne est aussi une capitale du street art, et a priori ce n’est pas la seule rue où l’on peut en voir !

 

Je récupère donc mon sac, et je prends un train de banlieue en direction de la petite ville adjacente de Hampton (qui fait partie du grand Melbourne). A l’arrivée, Louise, une infirmière cinquantenaire et addicte de cyclisme vient me chercher. Nous sommes rentrés en contact par Couchsurfing, et elle a accepté de m’héberger (gratuitement c’est le principe de ce système) pendant mes 3 nuits ici. Elle vient de faire 14 kilomètres à vélo pour passer par la gare, et me propose un verre de rafraîchissement avant de nous mettre en route vers chez elle. Ça nous permet de faire un peu plus connaissance. Elle a appris le français et du coup nous faisons toute la discussion comme ça. De là nous marcherons 30 minutes pour rejoindre son domicile. Je ne savais pas exactement où c’était et je me retrouve du coup à une heure du centre-ville… Je doute du choix que j’ai fait mais je me ravise en arrivant dans la maison. Louise fait en sorte que je me sente comme chez moi et c’est vite le cas. J’ai ma chambre privée, la maison est super sympa, il y a un chat, de l’eau chaude (avec de la pression), je peux laver mon linge, la totale pour être bien. Pendant que Louise soigne son chat diabétique, je déballe mes affaires et je m’installe. Pour ce soir, elle a tenu à m’inviter à manger, pour me souhaiter la bienvenue. J’ai droit à une magnifique côte d’agneau au barbecue (les australiens sont à priori fan de barbecue) arrosée de vin rouge, australien bien sûr ! Ce qui est agréable, c’est que je retrouve des soirées avec le soleil, car il ne se couche pas super tôt ici. La température est aussi très agréable, très printanière, ça tombe bien c’est le printemps dans cette région de l’Australie. On se croirait presque dans le sud de la France avec les cigales en fond.

 






Jour 144 – Bangkok, le dernier jour en Asie

On n’est pas trop motivés ce matin pour se lancer dans de grandes visites, d’autant plus avec nos gros sacs. On reste jusqu’à l’heure du check-out au airbnb, puis on part prendre le métro. Nous avons trouvé un bon plan dans un grand centre commercial, il y a une bagagerie gratuite, et un lounge réservé aux touristes, lui aussi gratuit. Aujourd’hui c’est au tour de François d’être malade, donc on va s’installer au lounge après avoir déposé nos sacs. C’est calme, il y a des canapés, du thé et des cookies trop bons. On profite des restaurants du centre, et on fait un petit tour des boutiques de souvenirs pour dépenser nos bahts restants.

 

En fin d’après-midi, on reprend le métro pour aller à l’aéroport, c’est l’heure de pointe et les rames sont ultra pleines, il nous est difficile de nous faire tout petits avec nos bagages. Nous arrivons quand même à bon port, et allons faire chacun nos check-ins de notre côté. Moi pour Melbourne, la famille pour Paris via Bombay. Le mien est express il n’y a pas grand monde, on ne peut pas en dire autant pour l’avion de Bombay. Le temps file vite, j’écris pendant qu’ils font la queue pour s’enregistrer. Après il ne nous restera que peu de temps pour passer la sécurité, les douanes et partager un dernier repas. Puis ce sera leur retour, et mon départ vers la suite de ce voyage.

 




Jour 143 – De Krabi à Bangkok

Notre chauffeur été bien là pour nous récupérer. L’aéroport de Krabi n’est pas très grand mais il est déjà en ébullition à cette heure matinale. La vue au décollage est splendide, on découvre les montagnes et la jungle environnantes. Après quelques minutes d’ascension, j’ai même la surprise de découvrir par le hublot un sommet qui se trouve presque à notre altitude !

 

On arrive parfaitement dans les temps à Bangkok, mais c’est là que ça se complique. Nous n’avons pas trouvé d’hôtel cette fois-ci mais un airbnb. Il s’avère qu’il est un peu plus excentré que prévu. Nous quittons l’aéroport en bus, puis rejoignons le métro. Et de là, il nous faut encore deux bus locaux et marcher 10 minutes avant d’arriver. Le réseau local de bus est très complexe, et clairement les Thaïs n’ont pas l’habitude de voir des touristes essayer de l’emprunter ! Deux heures après l’atterrissage nous arrivons finalement à destination.

 

De là, nous avons quand même envie d’explorer un peu et de profiter de notre après-midi. Direction le gigantesque quartier de Chinatown, qui se trouve à l’opposé de la ville. Ça commence mal le bus ne passe pas, nous marchons jusqu’au métro, sans les gros sacs c’est plus simple. Nous profitons bien de notre après-midi dans les petites rues, et au milieu de toute l’agitation qui anime ce quartier. Malgré l’arrivée de la pluie, les trottoirs ne sont pas mal abrités et nous arrivons (presque) à passer entre les gouttes. Enfin jusqu’à ce que la nuit tombe et que ça devienne une véritable tempête (avec tonnerre et tout et tout). Nous nous sommes pas mal éloignés du métro, nous cherchons donc une solution pour y retourner. Mais aucun taxi ne s’arrête, idem pour les tuk-tuk, et les lignes de bus qui seraient intéressantes n’arrivent pas. L’un dans l’autre, au bout d’une bonne heure, la pluie se calme et c’est à pied que nous retournons au métro.

 

Avant de rentrer dans notre quartier, nous profitons d’un grand centre commercial et de sa food court pour le repas du soir. On se régale et chacun est libre de son menu, le parfait compromis ! Pour le retour vers le airbnb, on tente le bus, mais il nous passe sous les yeux avant que l’on arrive à l’arrêt, et après 30 minutes d’attente toujours pas d’autre bus. Nous craquons et rentrons en taxi, après les 13 kilomètres parcourus en ville aujourd’hui nous n’avions pas envie de tenter le retour à pied ! Nous nous installons dans notre appartement pas si tranquille que ça, la fête bat son plein dans le bar voisin. Ce sera nous notre dernière nuit Thaïlandaise, et pour moi, ma dernière nuit sur le continent asiatique. C’est assez bizarre de me dire ça après autant de mois dans cette région. Mais c’est le signe que l’aventure continue, alors tant mieux !

 





Jour 142 – Krabi

Chemin inverse, on reprend le bateau en direction de Krabi, je ne vois pas passer les deux heures de traversée, j’ai eu la chance de pouvoir m’allonger sur une banquette et de dormir. Une foule de taxis nous attend à l’arrivée, c’est la ruée sur les touristes ! Nous arrivons à en prendre un, sur le chemin il nous propose un tarif intéressant pour nous emmener à l’aéroport demain matin. Le rendez-vous est pris !

 

Nous partons à 3 cet après-midi avec François et Maman, Alex reste à l’hôtel pour se reposer un peu, il y a un truc qui n’est pas passé a priori. Nous prenons un bus local, en vérité un pick-up aménagé avec des bancs, direction le Tiger Cave Temple à 10 kilomètres du centre. Au passage, nous longeons une branche du delta du fleuve Krabi. Les promenades sont joliment aménagées, et des sculptures sont installées çà et là. Il y a même un crabe version XXL, ça me rappel Kep au Cambodge ! Une fois au temple, nous découvrons la grotte principale, où selon la légende vivait un tigre, mais ce dernier a été délogé par des moines qui cherchaient un abri. Le tout est maintenant agrémenté de plusieurs temples, de dizaines de Bouddhas et autres statues. Un groupe de moines femmes gère la logistique du temple adjacent à la grotte, une d’elle nous pose à chacun sur le poignet un bracelet bouddhiste couleur bordeaux, et nous montre après la boite à donations tout en nous remerciant d’être venus visiter la Thaïlande, une belle action commerciale 😊.

 

En avançant dans le temple, nous découvrons d’autres bâtiments, mais surtout des dizaines et des dizaines de singes qui viennent là chercher leur repas. Ce temple porte mal son nom, ça devrait être Monkey Temple plutôt ! Une autre grotte, et un stupa sont en haut de seulement 1700 marches, nous passons notre tour pour cette visite et suivons le panneau Wonderland qui nous emmène vers un autre secteur du complexe de temples. Après un escalier un peu raide, et totalement envahi de singes dont pas mal de tout petits (trop mignons), nous débarquons dans un bout de jungle entouré d’immenses falaises. Il y a des grottes au pied de certaines falaises, et bien sûr certaines ont été aménagées en temple. Il y a même une petite communauté de moines qui semble vivre ici, comme en témoigne les toutes petites maisons installées au pied des falaises. Les arbres sont gigantesques, et typique d’une jungle. Il y a pas mal de ressemblance avec le parc découvert au Viêtnam récemment, les sangsues en moins ! Il y a par contre un singe qui jette au sol les fruits qu’il ne veut finalement pas manger, ou bien peut être qu’il veut nous faire fuir ! On est bien dans la forêt quand le tonnerre que l’on entendait au loin se rapproche dangereusement, et le ciel se noircit. On entend la pluie commencer à tomber sur les feuilles mais nous sommes pour le moment bien à l’abri. Par contre, quand la pluie redouble de puissance, nous devons nous hâter de trouver un vrai abri. Les chemins se transforment très vite en ruisseaux, c’est une bonne grosse pluie de mousson, que je pensais pourtant finie. Nous trouvons refuge sous un petit hangar construit au-dessus de deux machines à laver utilisées par la communauté de moines. Pendant que nous attendons, une énorme tortue terrestre vient nous faire un coucou (#coucou), visiblement assez heureuse de la pluie, elle. Quand la pluie se calme un peu nous allons le plus vite possible vers l’entrée du temple, en remontant les marches en petite foulée !

 

A la sortie, pas de bus. Les chauffeurs de taxi nous disent que les bus ne viennent pas là, en tout cas ne repartent pas d’ici et qu’eux seuls peuvent nous ramener. Le tarif est cher, nous hésitons. Le policier du bureau touristique à l’entrée du temple nous aborde, et nous confirme la version des chauffeurs de taxi. On lui dit que l’on n’a pas la somme demandée, et on négocie un meilleur tarif avec lui directement. On le suit et on s’attend à monter dans un taxi, mais en fait on monte dans sa voiture. On comprend qu’il a fini son service à 16h, et qu’après il fait un peu taxi. Apparemment il s’arrange aussi pas mal avec les règles de conduite en tant que taxi habillé en policier ! Enfin nous arrivons bien entiers et saufs au pied de notre hôtel, toujours accompagnés par la pluie.

 

Nous mettons toutes nos affaires à sécher, prenons des bonnes douches chaudes et François devient mon coiffeur du jour pour me tailler les cheveux. Je serais tranquille pour quelques semaines. Le soir, direction le marché de nuit voisin pour diner avec de bons plats Thaï, arrosés de fruit shake et avec un bon rotee en dessert. On mange totalement local ! En plus le marché est plutôt calme, ça fait du bien après le séjour à Koh Phi Phi.

 

La pause après la pluie m’aura laissé le temps de faire le montage vidéo sur Koh Phi Phi, et aussi celui de notre après-midi à Krabi :

https://youtu.be/EYS-yWMhqpY

https://youtu.be/EYvQ8QSADT0