Jour 252 – Huaccachina #2

Nous profitons une dernière journée de ce lieu complétement fou. Dans ce qui me manquait cette année, il y avait la neige, désir comblé avec l’ascension du Huayna Potosi, mais il y avait aussi l’envie de faire du ski. Je n’aurais pas réussi à jumeler les deux, mais le jour du ski, c’était aujourd’hui ! Oui c’est complétement improbable, et c’est encore plus bizarre quand on se lance avec le matériel à l’épaule de se mettre à skier, ou à surfer pour Clémence, sur les dunes de sables.

 

Une fois le matériel essayé, ce qui déjà donne bien chaud, nous partons à l’assaut d’une première petite dune. C’est drôle parce que chez le loueur il y a des paires de ski réformées d’un magasin Intersport d’une station alpine. J’envie un peu Clémence et son snowboard (ou sandboard serait plus de circonstance) qui semble bien plus léger que mon ensemble pour le ski. L’heure n’est pas la plus heureuse pour grimper en plein cagnard, mais notre organisation fait que c’est maintenant ou jamais, et ce serait dommage de rater cette expérience unique. Pour pouvoir glisser sur le sable, il faut quand même graisser la semelle, pour ce faire nous avons une bougie que nous frottons sur le dessous. Après la première petite pente, nous nous rendons aussi compte que la graisse part très vite, et que sans ça ne glisse pas du tout.

 

Nous mourrons clairement de chaud, et ne voulons pas pousser l’expérience trop longtemps et risquer une insolation. Nous nous attaquons au plus haut sommet, celui où nous étions déjà montés avant-hier, pour la vue. Monter avec le matériel est moins aisé, mais nous nous motivons au mental pour atteindre le but ! Une fois en haut, et notre souffle repris nous nous attelons à la tâche de graissage des semelles, et nous nous lançons dans la grande descente. Les sensations sont assez folles, d’autant plus qu’un nuage vient nous faire un peu d’ombre à ce moment-là ! En cours de descente nous sommes tous les deux stoppés net, ça ne glisse plus, nous nous faisons une mission de graissage en pleine pente pour pouvoir finir. Une fois en bas (bien ensablés de partout !), et même si officiellement il nous reste du temps d’utilisation autorisé, nous rendons les armes. C’était bien, mais c’est dur, autant en montée, qu’en descente. Ça reste malgré tout une expérience unique et complétement improbable.

 

Pour nous rafraichir, nous faisons un plongeon dans le lac de l’oasis, avant d’aller déjeuner toujours à l’ombre sur une terrasse. Avec ces aventures, l’après-midi est déjà bien avancé, nous pouvons encore profiter un peu de la piscine de l’hôtel avant de ré empaqueter nos affaires et de retourner à Ica. De là, nous prenons notre bus de nuit en direction de Cusco, c’est parti jusqu’en fin de matinée demain, le bus est ultra confortable alors ça devrait bien se passer.