Jour 244 – La Paz #2

Aujourd’hui c’est mon dernier jour à la Paz, mais aussi le dernier jour en Bolivie. J’accuse un peu le coup de toutes mes excursions de ces derniers jours, ce matin je démarre tranquillement. En milieu de matinée, je me rends au Museo de Etnografia y Folklore. Apparemment, il y en a dans toutes les villes, j’avais déjà découvert celui de Sucre. Bon là on est sur un musée d’un autre niveau. Seule ombre au tableau concernant la visite de ce matin, je tombe en même temps qu’une classe de jeunes très dissipés et qui semblent plus intéressés par les étrangers (dont moi) qui visitent le musée que par les explications de leur professeur qui essaie tant bien que mal de se faire entendre.

 

Sinon, les expositions sont très complètes, et très bien présentées. Cela va du travail du textile, en passant par le bois et les métaux. Mais aussi les façons d’extraire les métaux et le travail dans les mines, complété avec les présentations des différentes monnaies et pièces au cours du temps. La salle d’expositions des masques de carnaval aura particulièrement retenue mon attention, que ce soit pour son contenu très original, mais aussi pour sa scénographie. Cette salle est très bien complétée par une salle dont le sujet central est le travail des plumes, et vu toutes les espèces d’oiseaux présentes en Bolivie, il y a du choix en forme et en couleurs pour laisser aller son imagination. Le tout se passe dans un bâtiment colonial du 18ème siècle à la façade rénovée, et à l’intérieur flambant neuf.

 

De là, je me balade un peu dans le quartier, mais surtout je me rends jusqu’à la Calle Jaén, la seule rue de la ville rénovée qui a gardé son architecture coloniale. Elle est très bien entretenue, et assez touristique aussi par conséquent. Tout ceci m’aura amené en fin de matinée, mais le temps est encore au beau fixe, donc je continue à marcher et je me rends à la station de téléphérique la plus proche, une de celle de la Linea Naranja (la ligne orange). Effectivement, tous les bâtiments et cabines sont orange, on ne peut pas se tromper ! Je pars dans le sens qui m’éloigne de la ville, nous passons au-dessus d’un des monts avant de redescendre vers la Plaza Villarroel. La vue qui m’est offerte depuis la cabine est impressionnante, c’est vraiment une découverte complète de la ville en prenant de la hauteur, et pour 3bs, le prix d’un ticket de bus ! Je fais une petite pause sur la place, avant de finalement reprendre la même ligne, la ligne blanche que je voulais prendre en correspondance n’est pas encore ouverte. Vu la rapidité pour attendre le terminus de la ligne, je me rends compte à quel point le pari du téléphérique est important pour raccourcir les temps de trajets des habitants, et désengorger la ville. J’en prends encore plein les yeux sur le retour, je ne peux m’arrêter de filmer et prendre des photos, d’ici on prend conscience de l’étendue de la Paz, mais surtout de son installation dans une cuvette. Je rejoins le terminus de la ligne, au niveau du Museo Ferroviario, il y a une correspondance pour la ligne Rouge mais je décide de m’arrêter là pour la visite en téléphérique. Je prends quelques photos des vieux wagons installés devant le musée avant de redescendre à pied en direction du centre, et du Mercado Lanza.

 

Je découvre un marché gigantesque, plein d’étages, de demi étages, et de rampes d’accès qui semblent installées de façon un peu anarchique. J’y retrouve le principe de mini boutiques, et finalement tout l’ensemble fait qu’on trouve de tout ici. Je me rends au dernier étage, l’étage des « restaurants ». C’est le même principe, des mini box où chaque restaurateur/trice s’est installé/e. Le lieu semble très prisé des locaux pour le déjeuner, il faut maintenant choisir où je m’installe, mais la concurrence est rude, les propriétaires sont devant leurs box en train de s’époumoner à appeler les clients. Je choisis un peu au hasard, et je prends place sur l’unique grande table de l’établissement entre les autres clients. C’est très simple et très typique comme repas (c’est-à-dire plutôt riche en féculents : riz + pdt + pâtes) mais tellement économique. Après le repas, je fais un tour dans le marché en me perdant un peu (pas mal en vrai) dans le labyrinthe des rampes d’accès et des étages.

 

Dehors le temps se gâte, je ne suis pas trop motivé pour continuer la visite de la ville à pied, surtout que j’en ai déjà pas mal fait le tour. Il me reste une mission : retirer des dollars US pour me refaire une réserve de cash échangeable partout. C’est pratique, ici on en trouve dans quasiment tous les distributeurs, qui du coup distribuent les deux monnaies, dollars US et Bolivianos. Le temps de remplir cette mission, le temps vire à la grêle, je me hâte de rejoindre l’hôtel. Je ne sortirai plus pour le reste de l’après-midi, je suis tranquillement au chaud. Je m’occupe du site, des photos et des vidéos pour clore le chapitre de la Bolivie.

 

Voici donc la vidéo sur la Paz et sa région, mais aussi le lien vers la page Bolivie avec la sélection de photos du mois :

Bolivie