Jour 204 – Mendoza

Nous quittons notre petite maison dans la montagne pour rejoindre la ville de Mendoza, rendre la voiture de location et puis prendre un bus pour Salta, au nord du pays. Nous avons vraiment passé un bon moment dans les montagnes de l’Aconcagua. C’est donc 180 kilomètres à faire pour rejoindre Mendoza. Après un premier barrage et contrôle de Gendarmerie, deux policiers sur le bas-côté semblent nous faire signe. En fait ce n’est pas un contrôle mais ils font du stop pour rentrer chez eux en permission. Ils partent donc avec nous, je me sens malgré tout un peu observé sur la conduite, mais les barrages de police suivants ne seront que des formalités grâce à nos deux passagers ! Ils ne parlent pas un mot d’anglais, et ne sont de toute façon pas très causants, et je ne sais pas trop quoi leur dire non plus. Le trajet est donc assez silencieux, et avec Marius nous profitons des paysages de montagne autour de nous, c’est toujours autant fascinant. Les reliefs diminuent petit à petit, nous disons au revoir aux montagnes et retrouvons les plaines vinicoles de Mendoza.

 

Nous faisons un premier stop le long de la voie rapide pour une première dépose, puis le deuxième policier nous accompagne jusqu’au bout de notre voyage dans le centre-ville de Mendoza. Une fois garés, nous avons quelques heures avant de devoir retourner à l’aéroport pour rendre la voiture. Nous faisons un tour de découverte de la ville et de ses places boisées. L’atmosphère semble plutôt agréable ici. Malgré tout, il n’y a pas grand-chose à faire ici. Nous faisons une petite pause glace dans la boutique renommée de la Famiglia Perin. Effectivement, ça vaut le détour ! Nous remontons ensuite un peu au nord de la ville, en profitant un peu de nos derniers instants avec la voiture, et rejoignons le Museo del Area Fundacional. Il s’agit d’un musée construit sur les restes du premier Cabildo de Mendoza, l’équivalent de l’hôtel de ville. Après le gigantesque tremblement de terre qui détruisit une partie de la ville au 19ème siècle, la ville nouvelle fut construite quelques kilomètres plus loin. Un centre de corrida fut installé en lieu et place, jusqu’à l’arrêt de la pratique dans la région (et le pays). Le musée retrace le parcours du combattant de la création de la ville en plein désert avec le travail de titan pour l’acheminement d’eau. Puis la reconstruction après le tremblement de terre. C’était assez intéressant, et nous avons été très bien accueillis. Le billet du musée permet aussi d’entrer à l’aquarium municipal. Je préfère voir les poissons dans leur vrai environnement, mais puisque nous avons encore un peu de temps à tuer, nous allons y faire un bref passage. Une tortue marine bien trop grande pour son aquarium nous attriste un peu quand même.

 

Il est maintenant temps de retourner à l’aéroport rendre la voiture, puis revenir en ville jusqu’à la gare routière. Cette fois ci, nous trouvons les bons bus de ville et nous n’avons pas à marcher ni à galérer en stop, ouf ! Nous arrivons en avance à la gare routière, et croisons par hasard deux jeunes Français avec qui nous parlons un peu et échangeons quelques informations et bons plans sur l’Amérique du Sud. Nous retrouvons pour la troisième fois un long bus de nuit, c’est parti pour 18 heures ! Le trajet commence par un bingo organisé par notre steward avant le service du repas, c’est plutôt sympathique !