Nous quittons notre hôtel (car nous étions seuls) en remerciant chaleureusement notre hôte qui nous a mis bien à l’aise ! A peine sortis de la ville, de nouveaux auto-stoppeurs nous interpellent, nous les emmenons avec nous. C’est un nouveau un couple Argentin, Daniel (encore un) et Cynthia. Nous les emmenons jusqu’au dernier village avant la frontière Argento-Chilienne, Las Cuevas, en leur souhaitant bon courage pour rejoindre Valparaiso, leur destination finale. Sur les 70 kilomètres entre Uspallata et Las Cuevas nous nous enfonçons de plus en plus dans la Cordillère des Andes. Les montagnes sont tellement parfaites qu’on a presque l’impression d’être dans un décor de film. Au loin se découvrent les premiers sommets avec les neiges éternelles. En se rapprochant de la frontière, il y a aussi beaucoup plus de bases militaires sur les bords de la route, et aussi pas mal de contrôles. Nous nous faisons arrêter par la gendarmerie, ils n’ont pas l’air de rigoler ! Quand je dis au gendarme que je ne suis pas le père de Marius, il fait descendre tout le monde de la voiture (nous et les deux auto-stoppeurs) et s’en suit un long contrôle de tous les papiers. Finalement tout lui va et nous repartons tranquillement.
Après avoir laissé nos auto-stoppeurs, nous attaquons les 7 kilomètres de pistes qui nous permettent d’accéder au col que traverse la frontière, et où le Christ-Rédempteur est installé entre les drapeaux Argentin et Chilien. Nous sommes à 3800 mètres d’altitude et le vent souffle à en déraciner les arbres, s’il y en avait ! Nous nous pressons de prendre nos photos, et entre deux sorties dans le vent pour admirer le paysage, nous allons nous abriter dans une petite échoppe tenue par deux militaires Argentins. Ils m’offrent une boisson locale indescriptible mais bonne, et nous nous payons un chocolat chaud pour nous réchauffer. Finalement, nous nous installerons sous leur cabane pour pique-niquer à l’abri du vent. La vue est époustouflante depuis le col, et le paysage autour de nous vraiment fou ! Nous redescendons après manger pour rejoindre notre refuge de montagne. Nous sommes venus ici au bon moment, car en redescendant nous croisons un paquet de bus de tourisme qui arrivent !
Nous faisons un arrêt pour repérer le point de départ des randonnées dans le parc national pour demain puis continuons le chemin. Cette fois-ci, ce sont les douanes qui nous arrêtent, mais quand je leur dis que nous ne venons pas du Chili ils nous laissent partir sans problème. A la sortie, nous prenons avec nous à nouveau deux autostoppeurs, Chiliens cette fois-ci. Nous ne les amenons pas bien loin car nous sommes presque arrivés à l’hôtel. Le refuge est au bord de la route, mais complètement isolé des quelques villages alentours. On se sent bien petit face aux montagnes qui nous entourent. Nous avons une petite maison pour nous tout seuls, avec 3 fois trop de lit, mais l’offre de logement ici ne nous a pas trop laissé le choix. C’est quand même assez agréable d’avoir notre endroit à nous ! Nous pouvons utiliser la machine à laver de l’hôtel et ça tombe bien ! Une fois qu’elle est lancée, nous partons un peu à la découverte des alentours. Une rivière coule juste derrière, nous faisons un petit tour hors des sentiers battus pour aller marcher au bord de l’eau pendant une petite heure. Nous sommes bien tranquilles, avec juste le vent et le bruit de l’eau ! En harmonie avec la nature ! Nous finissons la journée dans notre petite maison, avec le bruit du vent au dehors, entre écriture, lessives, films et cuisine.