Jour 174 – Nouméa, le massif des Koghis

 Aujourd’hui au programme, randonnée ! Pour me rendre au massif le plus accessible pas trop difficilement et librement, j’ai aujourd’hui loué une voiture. C’est assez bizarre de retrouver la conduite après 6 mois, mais surtout après autant de temps dans des pays qui conduisent à gauche, je suis un peu perdu et je me pose parfois la question du sens devant les ronds-points avant de m’engager. Quand j’attaque la montée, qui est digne d’une vraie route de montagne, pour me rendre au point de départ des sentiers, la pluie fait son arrivée. Et plutôt fort. Je tente quand même, car au final il semble que c’est juste des averses qui passent assez vite.

 

Le gardien à l’entrée me déconseille le chemin que j’avais prévu en raison de la météo et me dirige vers d’autres sentiers plus accessibles pour aujourd’hui. Une fois le droit d’entrée au parc, et mon nom inscrit, je commence à marcher pour me rendre au Pic Malaoui, une sorte de gros mont chauve qui domine Nouméa, son surnom est d’ailleurs « le chapeau de gendarme ». Une fois sur les chemins, la pluie fait son apparition par moment, mais surtout la forêt et le terrain sont très humides. Il n’est pas toujours aisé d’avancer dans le relief escarpé au milieu des racines d’arbres, le tout étant très glissant. Par moment, la végétation change du tout au tout avec des arbres un peu plus petits et plus secs entourés de gigantesques fougères qui sont aussi très touffues. La dernière partie se fait en suivant les crêtes des montagnes, d’abord dans la forêt, puis soudainement sur un terrain aux herbes basses. Une vue assez impressionnante commence à s’offrir à moi tandis que je serpente sur un chemin de terre rouge pour finir l’ascension vers le sommet. Sur la plate-forme au sommet, un jeune homme fait des allers-retours, une sorte de danse dans tout en poussant des cris que j’entend au loin. Quand j’arrive au sommet, il s’arrête et s’assoit sagement, en me disant un « bonjour monsieur » et en me vouvoyant (aie le coup de vieux !). Il est probablement monté ici pour se défouler, pour trouver un exutoire ! Je suis pour ma part venu pour profiter de la vue, et quelle vue ! Je redécouvre Nouméa sous un autre jour, et ça tombe bien car de ce côté-là du massif les nuages libèrent la vue. Je me prends ma pause pique-nique, accompagné par un petit mulot qui serpente entre mes jambes à l’affût des miettes qui tombent. Quand je reprends chemin pour descendre, le jeune homme reprend sa « cérémonie »

 

La descente n’est vraiment pas aisée avec le chemin glissant, et je manque de tomber plus d’une fois. Une fois en bas, je poursuis en direction d’une cascade voisine. Je découvre d’autres magnifiques points de vue, je traverse des étendues de terre rouge aussi. A priori, c’est le nickel qui donne cette couleur à la terre, c’est aussi ce métal qui a fait la richesse de l’île. Mais il semble maintenant que les gisements arrivent en fin de vie. La cascade est toute mignonne, et se déverse dans une petite piscine naturelle, déjà occupé par un groupe de trois personnes quand j’arrive. Après un test de la température de l’eau, je me contente d’une pause à coté du bassin avant de faire demi-tour et terminer ma journée de randonnée. J’en suis très satisfait, et je suis très content d’avoir eu l’opportunité de marcher ici.

 

Avec quelques détours pour découvrir un peu d’autres baies de Nouméa, je rentre en centre-ville pour rendre ma voiture de location. Le soir après son travail, Frédérique passe me chercher à l’appartement et m’emmène dans un bar-restaurant situé en bord de mer pour fêter ma dernière soirée en Nouvelle-Calédonie. Le lieu est super agréable, on est tranquillement installés sur des transats au bord de l’eau pour siroter un verre. On ne rentre pas trop tard, on est tout les deux bien fatigués, Frédérique par sa journée de travail, et moi par les kilomètres marchés. Je crois que Frédérique est encore plus déçue que moi que je n’ai pas eu le temps de découvrir vraiment l’île. Il est vrai qu’en restant à Nouméa uniquement (timing serré oblige) j’ai raté une très grosse partie de ce qu’il y a à voir ici. Il faudra que je prévoie un nouveau voyage, un jour !