Jour 115 – De Ho Chi Minh Ville à Cau Ké (delta du Mékong)

Après le (merveilleux) petit déjeuner, on dépose une partie de nos sacs à l’hôtel que nous avons réservé à Ho Chi Minh pour la suite, histoire de voyager plus léger avec la moto. Cette dernière a fait un peu des siennes hier soir et il faut ce matin faire remettre en état la chaîne.

Nous nous rendons chez le réparateur le plus proche de l’hôtel qui officie à même le trottoir. La réparation prend un bon moment et quand tout est ok, le réparateur me demande un prix qui n’est pas celui convenu à la base. Nous avons du mal à nous comprendre et il croit que je ne veux pas payer. Il pousse la moto énergiquement et monte pas mal dans les tours. Grâce à un homme qui attendait par là et qui traduit, je comprends qu’il a aussi dû changer les engrenages et que le prix a augmenté pour cela. On paie et on s’en va, mais il tire vraiment la tête.

La circulation est toujours très très dense, Clémence découvre un peu plus le voyage à moto, c’est chouette de partager ça tous les deux ! La chaîne continue de dérailler, et nous avons du mal à avancer. Deux arrêts plus tard, nous trouvons le mécanicien qui trouve le problème, l’alignement de la roue arrière ! On prend aussi des cours de mécanique avec ce dernier.

On a pris pas mal de retard et la journée est bien avancée, la circulation après tous ces kilomètres depuis Ho Chi Minh est toujours aussi dense et c’est presque une ville ininterrompue que nous traversons. Avec beaucoup de pollution et de poussière en prime. Par contre, quand nous traversons le premier bras du Mékong, qui signifie pour nous l’arrivée au delta de ce dernier, c’est juste de l’émerveillement. L’urbanisme se fait plus rare, la jungle est luxuriante, le soleil couchant apporte la touche de luminosité parfaite. Le premier pont est complètement gigantesque. Nous traversons plusieurs bras de Mékong en nous émerveillant toujours autant, et la nuit tombe de plus en plus.

Il fait nuit noire quand nous nous approchons de notre guesthouse, mais elle est bien enfoncée dans la forêt et nous galérons pas mal à trouver l’entrée. Après quelques ratés d’indication par des locaux, la voisine nous amènera finalement à bon port, où nous étions bien attendus. La jeune propriétaire des lieux nous accueille chaleureusement et nous sert un dîner gargantuesque tout en restant papoter un peu avec nous. Nous sommes bien fatigués par le trajet d’aujourd’hui, mais heureux du point de chute choisi, les deux prochaines journées s’annoncent sous de bons hospices.